mercredi 17 mai 2023

"Sa marche"

Quant tu tombes bien bas,
parle tout bas.
Si ton esprit est toujours là,
fais ton yoga.
Si l'vent emporte Sylvain.
Alors, le bien c'est le rien. 


"J'étais tombé du rebord de la fenêtre. Il avait fallu huit mètres pour me briser les côtes, les vertèbres, le crâne. J'étais tombé sur un tas d'os ... "la Grande Santé", elle menait au désastre, j'avais pris cinquante ans en huit mètres ! ... "On m'avait ramassé. J'étais revenu à la vie."

Clopin-clopant, colporteur éclopé, la clope au bec, il ne veut pas qu'on le fasse marcher pour des clopinettes, pour le rééduquer !

La noblesse d'une vie de flânerie : marche psyrituelle ou ballade spirituelle (Hermann Hesse, nouvelle écrite en  1915) ?

"J'avais croisé une chute d'eau cascadant dans les mousses, longé les eaux d'un lac vert et remonté les pentes. ... Et la lecture de Knulp sur les talus avait achevé de me démoraliser."

"Si je voulais marcher rêveusement, escorté de pensées bienveillantes, il me fallait une géographie d'allées forestières avec de temps en temps une auberge où des chopes de bière mousseraient sur des tables de bois."



"Le soir, je jetaii mon bivouac sous un  un arbre choisi, un chêne vert ou un pin. ils me tenaient ombrage, compagnie, parapluie, au cas où. Mes nuits sous la jupe des arbres étaient des nuits du soleil."

"Ma jouissance se nourrissait du retour de mes forces. Guérir tenait du processus végétal : la santé se distribuait dans l'organisme comme les fibres de la plante. Elle rampait, poussait. Mon soin était de la laisser se déployer en jouissant mezza voce de l'effort modéré de la marche."

Pour lui, la marche est une pêche à la ligne ... Une pensée avait mordu ! N'empêche; cela fait envie.

Quelle mouche le pique ? Il ne peut pas "sans pécher" de "poésiter" cet "hubert-lulu", poisson polisson en nage, qui enrage, qui râle, qui couine, curieux comme une fouine, fou furieux en marge et en sage .

"Le soir, je m'endormais et les images de la lanterne magique défilaient derrière mes paupières. Etais-ce là une vie réduite ? Oui mais réduite à sa plus simple expression. La plus belle, peut-être. Le défi était de faire durer cette douce tension."

Namasté !

Voilà, fin du périple, nous espérons que vous avez fait bon voyage; vous pouvez maintenant jouer ou jongler avec les pensées Tessonnières et ainsi passer de la "diagonale du vide" à la "diagonale de vie" !!