vendredi 29 mars 2013

Les bienfaits de la Salutation au Soleil

Les effets de Surya Namaskar :


Pour les parkinsonnés : 
"S'ils y rentrent K.O, ils en sortent O.K" (comme aurait pu le chanter le musicien congolais Franco).
Pour moi, c'est une façon de m'accorder (tel un instrument de musique). En corps heureux ...que je sois prof de yoga. Le hatha-yoga est ma parade au paradoxe déprimant ( de prime abord puisque tout se transforme ): le prof du mouvement juste se retrouve juste en partielle paralysie (l'Akinésie ). Mais par la grâce du yoga, je peux plus facilement accepter cet état défait et de fait m'arranger avec; mobilisé par la salvatrice suite yogique, je redeviens plus mobile.

Pour tous :
C'est une excellente et chaleureuse mise en route. Sachant que ça chauffe, mieux vaut en limiter la pratique lors de période de canicule (a contrario de janeiro, s'en servir comme radieux-teur quand il fait froid).

Elle agit sur l'ensemble du corps. Douze douces séquences, chacune fait travailler une partie différente du dos. Comme pour toutes les postures, l'exécution n'est pas mécanique ( on n'est pas des yogis-fakirs, des rouleurs de mec-clanique). Il faut y ajouter présence, ressenti et observation.

 La Salutation ensoleillée assouplit et tonifie "L'Arbre de Vie" (la Colonne Vertébrale). Les mouvements sont coordonnés avec la respiration : Inspiration-Extension, Expiration-Flexion. Pour le dos, l'alternuance de ce flux flexible procure Luxe,Calme et Volupté. Le corps ré-accordé est ravi-goré !!!

  • Elle augmente la force, la coordination, la concentration et l'enracinement. Elle régule le foie et ravive la joie. Elle régale l'esprit et améliore le rythme cardiaque (les gens vieux font des envieux, ils ont la gniak, et s'transforment en personnes jazzées).
  • Elle permet la maîtrise du souffle, l'oxygénation du sang; masse les organes, favorise le transit et le sommeil.
  • Elle élimine les toxines, le stress et l'anxiété. 
  • Elle répand équitablement l'énergie dans le corps, cela évite d'en avoir trop dans la tête. Le plexus solaire s'ouvre et ...
On s'incline devant le soleil levant (Nam : s'incliner).

Le "Nam" de Namaskar, celui-là même. On salue le soleil qui se lève : c'est donc un rituel matinal, l'idéal pour partir du bon pied, bon oeil, Bonnard-bonheur (tout çà pour dire que je prends mon pied à voir une toile du fameux peintre). Vous voyez le tableau ? Non, alors le voilà :

                  Pierre Bonnard - "Nu à contre-jour" ou "L'eau de Cologne" (1908)

La Salutation ô sommeil :
Pour des raisons de difficultés d'endormissement, j'aime à pratiquer le soir tard ou la nuit ce que je nomme "la Salutation au Sommeil" (c'est la même que l'autre,mais "piu lento"). Et alors pendant que je m'assouplit sans cesse, sensass! je m'assoupit. Puis, tombant de fatigue, je saute dans mon plume et Chut! dans les bras de Morphée.

A méditer en écoutant le groupe YES (chanson "Nous sommes du Soleil").


Ou tout simplement, en faisant une pause vidéo.
Bon sur ce, je publie et je sors me promener. Dehors, le Soleil a fait son Yoga, ça se sent, il brille de mille feux. Il est cinq heures, pars hisse et veille (tiens, un holorime : Paris s'éveille; Je rédigerai un article sur les bizarreries du Français, un d'ces quatre). A Andernos-les bains, il n'y a pas que le soleil couchant qui soit touchant !!!
Allez, un p'tit dernier pour la route, celui-là est de "Vis que tort, Hue!Go!" :

Ah là, mêle, ancolie.
A l'âme, élans, colis
A la mélancolie.                                                                         

vendredi 22 mars 2013

"Chalutation au Soleil" : "Souris à Namaskar."*


Ce chat zen, sans-gêne, ses yogalipettes m'épatent, me font plier en deux et me tordre de rire. C'est chat-virant!
Quel show choux et chaud, le cha-cha de ce chat pacha sachant sans sourciller, s'entortiller, s'ensoleiller en stimulant sa chat-kti et en chatouillant ses chat-kras.

Salutaire Salutation au Soleil : Série de postures complémentaires ( chaque posture contrebalance la précédente).
En janvier 1985, je découvre le yoga et donc cette fameuse série. Depuis ce temps,je la pratique tous les jours (sauf les jours fériens : en grève ou en crève ). J'ai tout de suite senti que cette association de bienfaitrices (les postures, que l'on nomme "asanas") qui s'enchaînent dans la fluidité de mouvement était faite pour moi.
Je conseille à mes élèves de faire au moins trois Salutations au Soleil par jour (sauf  jour gris grippé ou il ne faut pas s'agripper mais juste se reposer). Une fois ce bon moment vécu, imaginer que l'énergie du soleil s'installe en nous (au niveau du plexus ...solaire), sentir sa chaleur, sa luminosité, sa force, son énergie . Bien à l'écoute, il ne nous reste plus qu'à visualiser ce "prâna" qui se diffuse partout en nous.

Le "Prâna", késako?
Je vous fait le topo, rapido.
Selon les principes du Yoga, les fonctions physiques et mentales sont réglées par le Prâna (Énergie vitale subtile). Le prâna circule à travers les "Nâdis" (Méridiens). Le Prâna est absorbé par le souffle, les aliments, la lumière du soleil, les pensées. Il est stocké dans les chakras (Centres d'énergie). Le Yoga débloque le Prâna, active les chakras et permet à l'énergie de circuler librement.

*Jeu des codes, jeu de mot et étymo :
La souris est bien entendu en relation avec le chat (en informatouique aussi : on chat avec la souris).
Sourie à : Surya (en Sanskrit signifie Soleil). Mais vous, lecteurs néophites et curieux, vous allez me demander :
- Mais qui est donc ce Namaskar?
- Et bien, c'est le salut des deux mains jointes qui symbolise la paix avec soi-même et avec les autres. Namaskar signifie: Salutation. Voilà, à bon entendeur Chalut!!!


                                                                                 
Eh! le chaton, ne tourne pas la tête dans cette posture, c'est dommageable! Et puis chat fait un peu matou-vu quand j'passe dans l'blog de yann Minet...euh! non...Menuet...ooops!...Meynier; Sinon, c'est bien, ce minetisme.

C'est "Carême* en bon!"
Je laisse le mot de la faim à Philippe Geluck, expert en chat :
"Le chat est comme la sauce bolognaise, il retombe toujours sur ses pâtes."
*Maurice de son prénom.

Je dédie ce message à Milord le chat, mon ami en or pour la vie, qui lui aussi n'hésitait pas à se coller à moi pendant que je pratiquais le yoga.

vendredi 15 mars 2013

Lexique chic musique


Merci à l'Education Nationale pour sa fiche pédagogique. Cliquer pour agrandir.                                                                    
               
7 o "Baryton" concert et qu'on boit du lexique comme du p'tit lait.

Chose promise... (suite de l'article précédent), je vous dois quelques explications de mots. Voici de quoi briller en société, en attendant le gigot* d'agneau :

  • "Quart de ton" : petit intervalle typique de la musique arabe.
  • "Taqsim" : improvisation sur un Maquam.
  • "Maquam" : vous l'aviez peut-être deviné, c'est une gamme.
  • "Guitoune" (Qitun): Tente de toile.
  • "Châabi" : genre musical algérien (ou marocain mais cela désigne un autre type de musique) né à Alger, dans la légendaire "Casbah", au début du vingtième siècle. Musique populaire venant de la musique arabo-andalouse.
  • "Ramdam" (Ramadân) : bruit de fête pendant le Ramadan.
                                                                           
D'après une légende (relatée par André Chouraqui), le mot "Musique" viendrait de Moïse, qui en frappant un rocher de son bâton, fait jaillir douze jets d'eau. La voix céleste dit :
- Ya moussa esqui !
Traduction : non pas "y'a d'la mousse, c'est exquis!", mais "Ô Moîse, donne à boire!"
 Ce qui par contraction donnera "Moussiqui", puis "Moussaka" (non, je rigole), plutôt "Moussiquiya" : Musique !
Ce sont les douze jets d'eau qui auraient inspiré les douze maquams ("c'est maquam !" dit le drogué de musique mélomaniaque) de la musique arabe. De là, la "Nouba", suite interprétée à tour de rôle, sans tambour ni trompette, sans Ramdam, mais jamais sans Oud et Derbouka (tambour à peau de poisson poli-son ou d'agneau gigotant*).
Faire la nouba, faire le zouave, faire le fanfaron, c'est aussi faire du ramdam, du ventre dansant, même sur internet, pour ne pas dire faire du buzz, on parle de ramdam. Et peut-être qu'un jour prochain, on dira : faire du barouf de ouf! Et si l'expression était reprise aujourd'hui même, je pourrais faire le fanfaron et je fêterais ça en faisant un baroud de oud !
Que l'on se joigne (ou se soigne) à la fanfare ou à la sarabande, on aura des accointances avec la langue arabe. Cela sans le savoir, à l'insu de notre plein grès, un peu comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir. Il existe plus de mots français d'origine arabe que de mots français d'origine gauloise.
Voilà! C'est ma façon de tirer la langue aux bonimenteurs qui parlent de pureté. Vive le melting-pot et les meeting-poète! Et merci à l'expo Dazibao pour les infos sur le vocabulaire.

                                                                                
Nasreddin, le sage fou, est un vieil ami (a vécu au treizième siècle) que j'ai contribué à faire connaître, en tant que conteur. Voici une de ses histoires :

"Mulla Nasreddin pense qu'il lui serait profitable d'apprendre quelque chose de nouveau. Il va trouver un maître de musique.
- Combien prends-tu pour enseigner le oud (luth)!
- Trois pièces d'argent le premier mois, ensuite une seule par mois.
- Parfait! dit Nasreddin, je commencerai le deuxième mois."

Voilà, il n'y a que le premier pas qui coûte.

"Ya Rayah"(Le voyageur) par Dahmane El Harrachi.
                                                                            
Et voici la version de Rachid Taha :

                                                                           
Deux versions également aimables (à lire à la façon Philippe Meyer), mais Mostafa Harfi et moi-même, nous accordons une légère préférence à l'original (Dahmane El Harrachi). Par contre, du côté vidéo, y'a pas photo, le pauvre El Harrachi est mal servi! Et vous, quel est votre "ravi"?

vendredi 8 mars 2013

Concert au café "Le Baryton" : Duo Mostafa Harfi

"Eléphant barrit,                                                                            
Thon demeure silencieux,
Reste au Bar-y-thon !"
Haîku de coeur.

Vendredi 1er mars 2013 : Ma compagne et moi, nous nous rendons au café associatif "Le Baryton" à Lanton. J'ai mis Miss Parkinson dans ma poche, je viens de diriger (comme un chef d'corps-chestre) une séance de Yoga. Et ça, elle n'apprécie pas du tout, elle déteste le Yoga. Il est vingt heures trente, assis à une table, nous attendons détendus (telle est l'ambiance en ce lieu accueillant) que le concert du duo "mostafa Harfi" commence.
Jovial et débonnaire, le lascar est à l'aise dans ses babouches. On se croirait à l'Alcazar d'Alger ou de Tanger,où dans un Bazar mais pas de souk, pas de hazard. En bon pédagogue, Mostafa dièze, érudit balaise et plaisant, nous raconte sa musique :

"Au départ, le Oud est un luth qui vient de Perse. Au septième siècle, on en jouait à Bagdad."

Et c'est parti! Dès les premières notes de Oud, Mostafa quart de ton* détonne, étonne, bref donne le ton au "Baryton". Pour bien nous préparer l'oreille, il nous fait entendre un Taqsim* où il soufi d'improviser juste. Après le second Taqsim, j'ai envie de loukoum, de faire la nouba en mangeant du nougat. ça tombe bien, le musicologue Harfi revient :

"Dans la Nouba Arabo-Andalouse, il y a toujours cinq rythmes différents. Le cinquième, en 6/8 est festif."                
                                                                     
On s'imagine sous la guitoune*, une guitare orientale alladin euh! non ...à la main. Le musicien bédouin nous fait voyager de Bagdad à Cordoba. C'est le déclic, on fait la claque à tour de main!
Et en voiture simone!, il joue un Maquam* puis un autre, on assiste à un véritable défilé de modes. Les gammes, toutes plus ravissantes les unes que les autres, habillées faut voir comme, avec moultes fioritures, ornementations et arabesques, se suivent et se rassemblent pour parfaire la nouba.
Yallah!(en avant), encouragé par le percussioniste  Mohamed, le oudiste modiste et modeste, passe allègrement d'un tempo lent à un tempo vif. Et là, on kiffe à donf autant l'élan que les vifs, c'est kif-kif!!! Riff hi-fi répétitif, le oud du musicien-medecin (Toubib) nous emmène dans une légère transe. Dans la salle, des ventres féminins dansent. La nouba s'achève. C'était délicieux! Tiens, j'mangerais bien du nougat!

Choukran (merci) pour ces airs du désert, exquis comme des desserts soukar (sucrés).
Sakran (ivre) de joie, on s'aprête à sortir de cet endroit qui te met à l'envers, le concert baraka   (bénédiction) est terminé. Layla (la nuit) est là depuis longtemps, on est masrour (content). Le Duo ouD-Timbale a mené le bal trois heures durant. Au Baryton, les musicos jouent gratos, ils sont payés en pourboires (bakchish). Pour eux, ça ne fait pas bézef (beaucoup), ils ne ramènent pas tellement de flouze allah gourbi (famille).

Choukran jazylan pour tout ce ramdam* dans ce lieu chaleureux de rencontre pour les artistes. Ça donne envie d'y chanter ;
-C'est le luth final! ou :
-Donne moi du nougat (de B.Fontaine-Areski). Oud'reprendre les chansons Châabi* entendues ce soir :
-Ya rayah de Damane El Harrachi.
-Sidi'h bibi (Salam Halali).
-Ya adili billah (Amina Alaoui).
-A vava inouva (Idir).
                  "Le nougat"- Brigitte Fontaine

*Je donnerai des explications au prochain article. D'ici là, envoyez-moi donc vos définitions.                                                

vendredi 1 mars 2013

Yoga : Ce qu'il faut éviter de faire, suite.

                                                                     
On peut venir élégant mais pas avec des gants.

Yoga : Evitons 2...
Vous allez me dire :
- Mais si on ne peut pas venir à la séance sans nos emplettes, nos gourmettes, nos trompinettes, nos tourniquettes pour la vinaigrette ( le chanter comme un air d'opérette à la manière de "Bison ravi"*) et le dunlopillo (pour faire dodo)...ça sert à quoi de venir au Yoga ?
Et bien, je vous renvoie la question.Vous qui savez, n'hésitez pas à me répondre. Bon! Continuons l'inventaire.
Pas besoin de lunettes, ni pour voir clair en soi, ni pour la séance-séquence de yoga. On débranche sa télévision intérieure, on arrête son cinoche moche dans sa caboche et on vit, on suit sa séance sans en perdre une miette. On fait comme si on regardait un film passionnant au suspense haletant. Il est aussi intéressant de "voir-sentir", suivre le plan-séquence d'un mouvement du corps qui vous amène à une posture. Tout aussi bénéfique : projeter une image joyeuse sur son écran frontal.
Alors les lunettes, on s'assoit dessus. Euh! Non ...Trop tard.

A éviter : en posture, le mouvement de tête vif et brutal "gare au torticolis", le regard hagard où l'on s'égare en direction du miroir fatal. Tout cela, juste pour se voir ou pour savoir (si l'on est le plus beau dégât ou la poubelle pour aller danser, tralala ...).

 "On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux".
                         Saint-Exupéry

Une chose sûre: on ne garde pas ses chaussures. Pour les chaussettes, ça se discute : si on est frileux, mieux vaut les garder. Juste savoir qu'il existe de nombreuses terminaisons nerveuses sous la plante du pied. Donc, pour lui, être nu, c'est tout bon. M'enfin! l'important c'est d'être à l'aise ...pour prendre son pied, nu ou enchaussetté.
Extrait du livre épatant et hilarant : "Qui a dit que le Yoga ne servait à rien?" de Jean.

Cultiver l'art de vie (le yoga), être pile à l'endroit où on se sent bien. La simplicité est de mise, vive Pierre Rabhi !, cet écolo à l'esprit yoga, qui prône la sobriété heureuse. La simplicité au service de la joie. On a juste besoin de soi. On vient avec son corps, son esprit, son souffle et c'est déjà beaucoup !
-C'est ça, et pendant que vous y êtes, on peut aussi pratiquer nu !!!
-Why not ? (de musique)

 "Vos vêtements vous cachent une grande partie de votre beauté et ne cachent surtout pas la laideur. Et bien que vous cherchiez dans les vêtements que vous portez la liberté de la vie privée, vous pourriez y trouver un harnais et une chaîne."
                Khalil Gibran
*Devinette fa-si-la trouver : "Bison ravi", qui se dissimule derrière ce pseudo-si-do-ré-mi-fa-sol (les notes pour le début de chanson dont vous pouvez aussi me donner le titre : "Autrefois pour faire sa cour...")?

Note à bonnet : Pour ceux qui viennent de s'acheter une guitare, jouer "Cmaj7(l'accord de Do...facile à jouer) pour commencer et "Eb" (Mi bémol) sur cour.