vendredi 26 décembre 2014

Mémoire de Yoga 7

Le "souffle continu", ça suit son "cours" ... bref on continue avec comme invité un (si peu) commun Vitet (Bernard) qui ne manque vraiment pas d'air :

... "- Peux-tu décrire comment ça se passe à l'intérieur du système rhino-pharingé ?
- Il y a d'abord la notion de colonne d'air.
Elle est conique et elle est double, c'est à dire qu'il y a une partie de la colonne d'air qui se trouve dans le corps et une autre partie qui se trouve dans l''instrument.
L'ensemble de ces deux colonnes constituent deux cônes opposés par le sommet.
- A la hauteur de l'embouchure ?
- Justement. C'est la place de ce sommet qui est déterminante. Le cône qui nous intéresse est celui qui se trouve dans le corps. La partie de ce double cône qui est dans l'instrument est très importante, mais on n'y peut rien : l'instrument est rigide, de forme inaltérable. Tout se passe avant le deuxième cône qui est totalement déterminé par la forme du premier. On pourrait dire que c'est une sorte d'entonnoir, avec un trou en haut et à la base une membrane élastique, le diaphragme.
Le diaphragme travaille vers le bas. Ce faisant, il crée un appel d'air à l'intérieur de l'appareil respiratoire et la simple traction du diaphragme vers le bas fait pénétrer l'air dans les poumons (inspiration).

Quand on inspire, on travaille. Quand on fait le son, on se détend. Cela ne veut pas dire qu'on ne travaille pas : on travaille à se détendre, et cette détente produit un son, ce qui est important parce qu'on a toujours l'impression, quand on produit, que c'est le moment où l'on travaille. Or, en l'occurrence, ce n'est pas vrai.
- C'est l'aspect "Yin" qui produit le son ?
- Oui, c'est cela. Ce qui fait que cette détente, qui est moins, est transformée en plus, c'est à dire en production concrète. Par contre, le travail d'inspiration, comme celui de la tension de l'arc dans le Kyudo (tir à l'arc des moines zen) s'il n'est pas producteur, est le moment de la concentration, le moment où l'on accumule l'énergie qui, une fois libérée, sera transformée.
Cette vision de la chose montre très bien que la plus grande efficacité dépend du rapport entre la quantité d'air et l'effort produit pour l'accumuler.
C'est à la base de la colonne d'air qu'il y a plus d'air, c'est à dire dans cette partie de la cage thoracique qui est au niveau de l'estomac, à partir du sternum. On voit bien que les poumons ont une forme conique, et qu'en haut, il y a très peu de capacité pulmonaire. En sorte que la respiration thoracique, qui est pratiquée de façon très générale, ne tend pas à une économie de l'inspiration puisqu'au prix d'un effort très périphérique qui engage tous les muscles intercostaux, qui sont en grande quantité, on fait pénétrer dans le corps une quantité d'air médiocre.
Par contre, si on arrive à augmenter l'amplitude du mouvement diaphragmatique, on va libérer la partie des poumons qui a vraiment la capacité pulmonaire, là où on fait entrer le plus d'air possible, avec le moins d'effort possible. C'est ça qui est important."





La respiration alternée.

Pour bien commencer une séance de yoga, il est judicieux de pratiquer "Nadi Sodhana" (la respiration alternée). Pratiquer sans tiquer ce nettoyage des narines car il produit aussi l'effet d'une grande lessive du système physiologique.
Les "Nadis" sont des canaux subtils qui transportent l'énergie et les pensées, sous forme de vibrations, vers des centres énergétiques.
"Sodhana" signifie "ce qui fait briller" ou "processus de purification".
"Nadi Sodhana" purifie les canaux subtils et stimule les centres d'énergie ("Chakras").
Selon le principe de polarisation du corps humain, le courant positif est inspiré par la narine droite (solaire) et le courant négatif par la narine gauche (lunaire).
Le fait d'alter-nez le passage de l'air dans chaque narine permet d'équilibrer ces courants. Cela a pour effet de pacifier et clarifier notre mental, de stimuler nos petites cellules grises, de nous redonner de l'énergie et de calmer notre système nerveux ...





Ma pratique :

En posture assise, dos droit, épaules abaissées et relâchées, inspirer par les deux narines. Ensuite, boucher la narine droite avec le pouce (si vous êtes droitier) et expirer par la narine gauche. Inspirer par la narine gauche. Les alternances se font toujours sur l'expiration, donc l'expiration qui                  suit concernera la narine droite (narine gauche fermée par l'annulaire ou l'auriculaire).
Sur l'inspiration "rien ne bouge" alors, la prochaine se fera à droite. Continuer en cherchant à ralentir la respiration.
Pratiquez Nadi Sodhana régulièrement et vous deviendrez plus brillant.
Nadi ravissant, propre comme un sou neuf, fait en sorte qu'on se transforme.
Alors, ne pas hésiter, si l'on est tendance "grise mine-déprime", ce souffle nouveau peut faire en sorte qu'on se ravise : nous voilà enfin ravi de la vie !
Ah ouais ! on vit avec aisance et à sa guise, c'est Broadway, mais aussi Byzance ou bien Venise !!!
Bon, chers amis avisés, pour disposer de superbes canaux d'énergie, on fait comme on "Nadi" !
Bonne semaine et bon vent à tous !






vendredi 19 décembre 2014

Mémoire de Yoga 6

Le Souffle (suite) :

... Chez les yogis, il existe cinq souffles : inspiré, expiré, diffusé, élevé, rassemblé. Les vents sont assimilés à des Divinités (Vayu est le Dieu du vent); Le pranayama, discipline du souffle, permet, non seulement de contrôler la respiration, mais aussi de la ralentir, la suspendre.

- Sri Iyengar, vous semblez vouer un culte particulier au Dieu-Singe Hanuman. Quelle est sa relation avec le pranayama ?
- "Hanu" signifie la lèvre et  "Man" le fait d'être assis sur l'extrémité de la lèvre, plus exactement au niveau de l'espace séparant la sortie des narines et de la lèvre supérieure.

Symboliquement, Hanuman représente donc le souffle. Dans la mythologie hindoue, Hanuman est le fils du Dieu Vayu.
Il apparait dans le Ramayana aux côtés des deux protagonistes que sont Sita (représentant la nature ou "prakrti") et son mari Rama (représentant le Soi ou "purusha").
Ravana, démon et roi du Sri Lanka, enlève Sita et Rama est évidemment plongé dans une profonde tristesse.
Or Ravana est représenté avec dix têtes correspondant aux principaux plaisirs de la vie terrestre; ainsi, l'enlèvement de Sita peut être interprété comme la souffrance de l'âme de voir le corps se laisser entraîner par des jouissances matérielles et c'est le Dieu Hanuman qui a retrouvé Sita, qui aide Rama à  la récupérer et donc réunit les deux époux.
Hanuman, ou le souffle, préside donc ainsi à l'union divine "Prakrti" et "Purusha" (la nature et le Soi), entre la matière et l'énergie.
Le yoga a pour but cette fusion de l'âme individuelle ("jivatma" ou "Sita") avec l'âme universelle ("paratma" ou "Rama").

... Laissons là les yogis et allons voir les Soufis. Certains Soufis, joueurs de ney (hautbois), contrôlent sans cesse leur respiration pour que le son ne soit pas interrompu et que l'on n'entende pas l'inspiration.
Ils pratiquent le "souffle continu" (inspiration par le nez - et non pas le ney ! - et expiration dans l'instrument en circuit fermé), le plus difficile étant d'acquérir une puissance d'émission.
Certains musicien de jazz s'intéressent de près à cette technique. Bernard Vitet est de ceux-là, il nous en explique les subtilités :
- Connais-tu les techniques traditionnelles où l'on souffle avec une paille dans un bol d'eau ?
- Oui, je les connais, mais je trouve qu'avec un instrument, c'est très bien aussi : avec une flûte, par exemple. Quand on souffle avec une paille, on apprend à faire ça en finesse puisqu'il s'agit d'une compression très faible. L'air qui se trouve dans la paille est très faiblement comprimé. Pour arriver à une régularité absolue, il faut créer un débit et une tension ininterrompue par rapport à une certaine pression. Pour obtenir la continuité, on doit obtenir une fréquence régulière des lèvres, et les bulles doivent avoir toutes en moyenne la même grosseur et s'échapper de la paille d'une façon continue dans le temps, le même nombre dans une seconde, et à ce moment là, il y a le souffle continu.




Là, sur ce morceau, pas de souffle continu, juste de la belle musique jouée par l'un des grands spécialistes du ney : Kudsi Erguner avec le brio du trio. Si la percussion est typique (zarb), le violoncelle surprend agréablement.
La semaine dernière, nous nous quittions avec "Axel'oiseau", qui n'est ni soufi, ni sous-fifre dans une fanfare provençale. Non, lui ce serait plutôt un joueur de nez (flûte nasale), qui, loin de jouer comme un pied, pourrait bien faire de rêves-errants-cieux "pied-de nez" (genre "câlin d'œil") aux soufis, joueurs de ney.

- C'est vraiment n'importe quoi. Et pourquoi pas, pendant qu'on y est, ne pas parler d'un roi bouffi, joueur de ney né qui prendrait son pied à écouter en continu la conteuse Shéhérazade et ses milles et une histoires grivoises et colorées ?
- Ce n'est pas le sujet, cher intern'locuteur, je parle juste de choix soufi.
- De philosoufie en quelque sorte.
- C'est c'la oui ! Bon passons plutôt à la pratique yogique. Il est grand temps de calmer les esprits, voici venu le moment relaxant qui s'impose : la respiration "brahmari".
- Et qu'est-ce que c'est qu'ça : la respiration au bain-marie, c'est quand t'as la rate au court-bouillon ?
- Que nenni ami ! Venons-en à la pratique de la respiration de l'abeille (brahmari) dont le son produit ressemble au bourdonnement d'une abeille.
"... les textes préconisent que l'étudiant doit produire, avec une inspiration énergique, un bourdonnement semblable à celui d'un abeille mâle et, avec une expiration lente, un bourdonnement semblable à celui d'une abeille femelle. Le son est plus fort à l'inspiration et plus doux à l'expiration ... Le son doux conduit à un état de félicité et de sérénité. Prolongé, il accroît les vibrations dans tout le corps. Ces vibrations ont un effet rafraîchissant, de sorte que l'esprit s'apaise."
Shri Mahesh



- Dis-donc, ne serait-se pas le "souffle continu du yogi" ?
- Non, pas vraiment, puiqu'en fait, on place un moment de rétention  de souffle entre les deux bourdonnements. Ce serait plutôt du souffle contenu.
- Ce n'est pas évident, surtout le bourdonnement sur l'inspiration.
- Pour sûr l'Arthur ! Mais une fois que t'as pigé le truc, ça va.
- Et le truc, c'est quoi ?
- Faut faire chanter la glotte (et bien sûr fermer la bouche).
- Et bien moi, j'en reste bouche bée et sans voix.
- Ça viendra avec le calme intérieur ! Bien, comme disent les soufis :
"Salam aleikoum" : que la paix soit avec toi !
- Là, je sais ce qu'il faut répondre :
"Aleikoum salam"




Allez, bon vent et bonne semaine !

vendredi 12 décembre 2014

Mémoire de Yoga 5

LE SOUFFLE

Après tout ce travail manuel, soufflons un peu.

Homère agité par le souffle nouveau d'Eole :
Eole était le Dieu de tous les vents qui soufflent sur terre et sur mer. Il fit cadeau du vent à Ulysse et à tous ses compagnons, histoire de leur assurer un bon retour au pays. Ce ne fut pas la faute du Dieu si l'équipage du roi d'Ithaque ouvrit les outres gonflées d'Eole sans regarder l'étiquette, ni le mode d'emploi, ni le contenu. Vous connaissez la suite : les vents qui se déchaînent, qui s'abattent sur les vaisseaux, les vagues qui engloutissent les compagnons d'Ulysse.

On raconte qu'Eole, pour se consoler, fabriqua avec de la glaise, qu'il fit cuire au soleil de son île, un tout petit instrument, une sorte de petite flûte ovoïde, avec une dizaine de trous, puis il se mit à souffler dedans et cela donna ceci : DO RE LA SOL ! (il devait avoir faim).

- Pas mal, se dit Eole, mais il ne cessait de penser à qui était arrivé à Ulysse et ses compagnons.
Alors, il fit venir devant lui tous les vents, sans aucune exception, petits et grands, forts et faibles, vents du nord, du sud, brises caressantes, redoutable tramontane. Lorsque tous les vents eurent fini de s'aligner et de se tenir au garde-à-vous devant lui, Eole leur annonça qu'il avait décidé de tous les placer sous l'autorité du plus faible, du plus insignifiant de leur groupe.

- Votre chef, dit Eole, sera désormais le souffle de l'homme.

Vexé, le vent du nord, le plus fort et le plus redoutable parmi tous les vents, osa demander la raison de cette décision divine.

- C'est simple, continua Eole, le souffle de l'homme est, parmi vous, le seul capable de glisser par l'ouverture d'un roseau et de lui traverser le cœur sans le briser et sans lui faire le moindre mal.

- Flûte alors, se dit le vent du nord.

Depuis cette époque très lointaine, tous les vents vexés, pour ne pas dire enragés par la décision d'Eole, ont essayé de glisser à leur tour par l'ouverture du roseau et de traverser son cœur sans le briser, mais seul le souffle de l'homme a réussi cet exploit.

Ainsi, des milliers et des milliers d'hommes à travers le monde ont utilisé et utilisent toujours leur souffle pour faire vibrer le cœur du roseau.

"Écoute le roseau, sa plainte nous parle de séparation : depuis que l'on m'a coupé de la jonchée, mon souffle fait gémir les hommes."  Rûmi

Si le souffle qui chemine tout le long d'un roseau ne laisse pas de traces sur le cœur de l'instrument, il en laisse, et peut-être très profonde, sur celui de l'homme qui voit dans tout instrument à vent un prolongement de son propre corps, une imitation de sa propre voix, une tentative pour mieux concrétiser tout ce que cette voix veut et peut matérialiser : une plainte, une expression, un cri de joie ou une pensée secrète.
"Lorsque je joue du shenaï, j'ai l'impression de creuser un trou profond dans mon âme et d'en extraire avec chaque note, chaque modulation, une partie de sa substance divine".
Pour le musicien Indien, Daya Shankar, le souffle est la force qui lui permet de descendre au fond de lui-même.

La voix et le vent : des liens intimes relient l'un à l'autre. Pour les Musulmans, le roseau transmet le souffle divin. Toute musique sortant de pareils instruments prend un caractère sacré.
Les japonais considèrent le Shakuhachi (flûte traditionnelle à huit trous) comme un intermédiaire entre les forces matérielles et immatérielles.




Voilà, c'était notre épisode "retrouvaille avec notre mémoire de yoga" : "Le yogi : un homme musical" (écrit entre 1986 et 1988). A l'époque, internet n'existait pas, c'était fou (gogol), on vivait carrément sans Google.
Par exemple, avant, pour trouver d'exquises citations sur la flûte, c'était pas fastoche !
Maintenant, on consulte l'ordi et on se dit : "bonne pioche, cette pensée est loin d'être moche". On se sent comme un mioche qui se dit : "c'est dans la poche !".
"Le serin : trois notes de flûte dans un écrin de plumes."
Félix Leclerc
Plutôt que de s'étouffer dans des relations humaines dissonantes, mieux vaut suivre les conseils de Molière :
"Mettez, pour un jour, vos flûtes mieux d'accord."
On peut boire une flûte de champagne à la santé de Verlaine :
"Oh ! la nuance seule, fiance le rêve au rêve et la flûte au cor."
Ou bien se régaler de cette phrase de Georges Duhamel :
"Mais fluide comme un filet d'eau pure, un chant de flûte ruisselant dans l'ombre."
Ou de l'exquise excitation que procure cette citation de l'excellent Tagore :
"Ma vanité de poète meurt de honte à ta vue. O Maître-Poète ! je me suis assis à tes pieds. Que seulement je fisse de ma vie une chose simple et droite, pareille à une flûte de roseau que tu puisse emplir de musique." ("L'offrande lyrique")
Voici venir "l'appeau-théose" finale réalisée par un virtuose pas banal.
Pour l'illustration sonore de cet article, je vous présente un talentueux trouvère moderne que j'ai connu du temps où je vivais à Aulnay-sous-bois (93). Il m'a étonné et enthousiasmé plus d'une fois. Cela faisait un bail que je ne l'avais pas vu, je le connaissais expert en "piano à pouce", je le retrouve en joueur de flûte nasale. Aux âmes bien nez ...


... rien d'impossible, merci Axel Lecourt !
La semaine prochaine, on continue à voyager ... dans le temps et dans des sphères "ça vente". Eole le grec laissera sa place à Vayu l'hindou qui nous mènera au dieu-singe Hanuman. D'ici là, songez à être singe ... euh ! sage et prenez donc le temps ... de souffler.
Allez, bon vent à tous !!!




Pas trop fort quand même ....
- Mais qu'est-ce que c'est qu'ce cirque ?
- C'est celui de Fred (le dessinateur B.D du "Petit cirque").



vendredi 5 décembre 2014

"Posture de Yoga (n°3) : Le Poisson."


Autrement dit : Matsyasana.

"Aujourd'hui, un oiseau m'a montré le chemin, m'a conduit jusqu'aux rives de l'océan de la joie, tout à coup, j'ai vu le soleil, tout à coup, mon âme s'est ouverte."
Tagore

Comment faire le lien entre le poisson et l'oiseau de Tagore ?
Et bien tout souplement, tout simplement en regardant la posture. Cela saute aux yeux, on ne voit que ça : l'ouverture de la cage thoracique. Ouvrir la cage au drôle d'oiseau qui vit en nous, le regarder déployer ses ailes et s'envoler ("c'est beau ! Ouvrez, ouvrez la cage à l'oiseau ... ", l'heureux Perret).

Symbolisme : l'interprétation de Shri Mahesh.
"Un jour, le sage Patanjali méditait sur le mystère de sa véritable identité, à un endroit qui était le point de jonction de deux rivières ... Soudain, il ouvrit les yeux et vit un poisson minuscule qui remontait le courant. Patanjali réalisa qu'il tenait là la réponse : le yoga aide à monter à contre-courant de la vie, c'est-à-dire à aller contre les tendances intérieures, les habitudes de l'égo, en fait contre tout ce que en quoi notre nature matérielle se complaît ... C'est ainsi que, grâce à un petit poisson, Patanjali devint un libéré vivant ou jivanmukta."

- Et pendant la posture, que nous conseillez-vous de faire, cher maître ?
"L'élève visualise un lac aux eaux calmes. Il stabilise ainsi son mental en le maintenant fixé sur cette vaste surface liquide, qui apporte calme et paix intérieure."
- Merci Shri !



Cette posture fortifie l'ensemble du corps.
Dans chaque posture, on se met à l'écoute de la globalité du corps. Cela peut paraître difficile lorsque l'on débute. Ceci s'apprend et ça prend du temps. Vivre "lent-semble" du corps, c'est pour ça qu'on pratique avec "petite vitesse et grand lentement" parce qu'alors "c'est tout bon" comme aiment à dire les helvètes.
Et puis le chemin à parcourir est exquis et peut nous mener jusqu'aux "rives de l'océan de la joie" ! C'est ainsi que l'on se sent pousser à la fois des ailes et des nageoires et que l'on se sent devenir puissant comme l'océan, armé (aimé) d'une foi en soi inébranlable.
Alors heureux comme un polisson dans l'onde, sûr de ne pas rater sa cible grâce à la joie invincible qui nous habite, on est serein. Enfin, notre tendance irascible, notre côté bougon s'effacent.

- Quel joli coup de gomme ! Savez-vous comment on nomme l'asana ?
- Non, mystère et boule de gomme !
- "Destructeur de toutes les maladies".
- Saperlipopette, c'était tout bête !
- Voilà, c'est dit.



Encourager les effets psychologiques du poisson en se disant :

"Je me sens stable.
Je me concentre au niveau du coeur.
Je m'ouvre avec confiance en comptant sur mes propres forces."

"Déesse Ambre" nous rappelle que c'est le mois de l'offrande du cœur. C'est une bonne posture pour Décembre. Quel est donc le rasa (la qualité) de ce plaisant présent ?
Laissons répondre Barbara Litzler :
"Les Dieux, fatigués de l'usage inconsidéré que les hommes faisaient de leur divinité, décidèrent de la leur dérober. Après en avoir discuté longuement, ils se mirent d'accord pour la cacher au cœur de leur cœur même.
Depuis les hommes sont allés partout. Ils ont exploré le fond des océans et le sommet des plus hautes montagnes, les déserts et les jungles, et même la lune, mais peu d'entre eux ont retrouvé leur origine divine, dans le cœur de  leur cœur.
Cette légende indienne laisse présager la joie que peut éprouver celui qui retrouve sa divinité dans son propre cœur. Une joie sans objet, source de toutes les joies que nous attribuons à tort à des causes extérieures."
C'est bien fait ! Ses bienfaits physiques, revenons-y justement.
"Assouplir la cage thoracique et déverrouiller les épaules, cela permet de respirer comme qui rigole".
La posture stimule les glandes thyroïdes et le thymus, ce qui nous protège davantage contre les invasions barbares (non pas contre les invasions de Barbara, mais celles-ci nous sont bénéfiques).
Elle assouplit le dos, apporte un afflux sanguin au niveau de la tête.
"Sur le plan physique, cette posture s'avère d'une grande importance pour les articulations car elle en modifie la structure et leur procure une certaine souplesse."
Shri Mahesh
Voilà, essayez et vous verrez.
Namasté !