vendredi 28 juin 2013

Miss Terre et poule hors norme.

"Il n'y a plus de saison, lahio lahio ..." Ici, c'est l'été (?), on n'aura pas vu le printemps passer. Là-bas (au Japon, voir photo ci-dessous), on croit que c'est l'hiver et c'est le printemps. Ohayo, ohayo ...
                                                                             

L'atelier Blog se termine. C'est la dernière séance, mes bouillants brouillons sont-ils prêts à être publiés ?
- Je te signale que tu les publies depuis le 22 février 2013.
- Arrête de dire des inepties Lone.
- Et toi, arrête d'en écrire. Tu me fais passer pour un enfant de choeur !
- M'enfin ! Tu sais bien que tu es un enfant de coeur.
- Oui, mais au boulot, maintenant tout le monde m'appelle Lone Silone. Du coup, je me sens un peu "alone".
- T'avais qu'à m' dire de n'pas publier. C'est malin ! J'entend dire de SI de LA des choses sur le blog "Yogamusicothérapie" du genre :
"Y parait que c'est bien, y parait que c'est bon, y parait que c'est bien bon !"
- Et tu pourrais rajouter :
"Y parait tous les Vendredi".
 Et c'est moi, que tu as osé traiter de "Fils de pub", et bien tu n'te mouches pas du coude.

Avenue des Colonies, à Andernos, dans les bureaux en forme de tique, c'est la fin damnée ("Damned" !, "Gosh" !, s'écrit Blue Bérêt). Les ordis sont zarbis, fatigués et il n'y a pas qu'eux. Corinne arrive, l'air défaite mais toujours prompte à décocher son sourire (celui qui lui donne un air de fête).
- Salut ma poule ! lui dis-je.
- Aujourd'hui, je ne suis pas à prendre avec du pain sec. En plus, je me sens dans un état proche de l'Ohio, dit la "poule".
- Alors je vais faire comme si c'était le matin, et puisque tu évoques le Japon dans ton dernier message "Cococeram", je te dis : "Ohayo" (Salut).
Il faut savoir qu'au Japon, il existe différents mots pour dire "Bonjour". L'autre "Bonjour" matutinal, mais plutôt distancié (vouvoiement), c'est "Gozaimasu". Passé midi, on dit : "Komichiwa".
- Je ne me sens pas bien debout, je m'assoie. Décidément, je ne suis pas dans mon assiette.
- L'air de rien, tu tombes pile- pâle sur l'expression "avec des couettes".
"Ne pas être dans son assiette" : Jusqu'au seizième siècle, assiette signifie asseoir. Le cavalier mal assis sur sa selle, n'était pas dans son assiette. Ensuite, Montaigne l'a utilisé à sa manière. Puis, l'expression est devenue populaire.

"Ne pas être dans sa naïve assiette."
Montaigne

Après la recherche l'état idéal, prôné par Montaigne dans ses essais, cultivons l'art d'avoir du bol. Tiens là, juste en dessous, on a la chance de voir du bol. Et vise le vase, ça vaut le Raku d'oeil !

                                                                  
                                                            Vase "Sakura" de Corinne

Les fêtes du Sakura rendent hommage à la puissance de l'éphémère, dis-tu, mais dans notre vie courante à toute vitesse, on ne récupère que le superflu, le superficiel de l'éphémère (la tendance "j'achète, je jette"). C'est l'effet mémère qui l'emporte. On est bien loin de cet esprit zen. Sakura sa perte dans nos contrées, où le seul gagnant c'est le gnan-gnan, le clinquant, bref tout ce qui rapporte dollar-gent au lieu de se rapporter aux gens.
- Rakusa ! Ce vase Sakura est loin d'être moche. Tu as fait mouche !
- Oh!, làlà, je suis toujours dans le coltard. Non mais, Allo, quoi !!!
- Dis le plutôt en japonais :
"Hi datte, moshi moshi, noni" ! (mon japonais est "approximatif").
Bon, pour te réveiller, je t'ai concocté un cocktail de consonnuances, un virelangue tout en douceur, mélange léger de sons K et R.

"Corinne en caraco, caracole, bricole comme qui rigole, des rakus Sakura."

"Sakura", c'est la chanson traditionelle populaire par excellence au Japon. A l'origine, elle a été écrite pour de jeunes élèves apprenant ce si bel instrument : le Koto. Pour les musiciens : on utilise une gamme pentatonique. Les cinq notes sont : Do, Mi, Fa, La, Si. La mélodie a été récupérée, jadis, par une pub "Obao" ( réarrangée puisque le fameux La La Si du début a été ôté. Tout ça, peut-être, parce que dans le film, la dame sort trop vite de son bain).

Sakura,sakura (Cerisiers, cerisiers) La La Si ...  La, La, Si
Hana zakari (Fleurs en pleine floraison) ...

Tiens ! Un lien ... qui traîne et nous entraîne vers "la la -scive" mélodie.
http://www.genkienglish.net/genkijapan/koto.htm *


                                                         "Sakura, Thème et Variations."     

Quel instrument poétique, mon côté musico conteur est toujours content écoutant du koto. Le collectionneur-connexionneur vous met en lien avec des genki* sons astucieux et divins et des drôles de coco à qui je fais coucou ("kakho", mais ce coucou là, ça doit plutôt être l'oiseau).
Merci à toi, Corinne, pour ta chaleureuse présence dans cet atelier "Blog".
 Allez donc visiter son blog tout frais, tout vrai, il vous met au parfum :

"L'argile a un parfum, celui de la terre après la pluie."

- Alors Coco ça rame toujours ?
- Qui ? Mon ordi et moi-même sommes toujours dans le potage.
- Bon, je vois. Il faut augmenter la dose et le débit. Je préconise un vrai virelangue, de haute qualité, reconnu par les plus grands experts. Voici donc le remède pour ton "K".

"Quatre coquets coqs qui caquetaient, croquaient quatre croquantes coquilles".  

A l'époque "Sakura" (début du Printemps), nous ("Rock Odile", "Miss Funny", "Blue Bérêt") étions venus te voir dans ton atelier. Pendant que tu discutais avec enthousiasme ( l'autre nom de l'amie Odile "la main habile" ), j'ai mot-delé cet haîku :

"Corinne fait tourner
la terre grossière,
et la rend polie."

Merci à la belle équipe cool :  Corinne, Fanny et Jean-Michel.
Keep cool (mince ! va falloir traduire pour Pascale -lire commentaire du précédent message-) !
Caresses et bises à l'oeil !!! ou pour le plaisir du melting-potes (mélange amical de langues différentes : Angleterre-France, Québec, Japon) :
Restez cool ! J'vous fait un bec bien zen !!! et "Sayonara".
                                                                           
                                                                 
                                                               

vendredi 21 juin 2013

Faut-il l'Avé Maria de tout soupçon ?


                                                                 Emmanuel Rossfelder "Ave Maria" de Schubert.                                  

Suite des aventures blogueuses de Lone Silone et Blue Bérêt (voir messages précédents).
Lone Silone en perd son latin. Du coup, il sème sa zone :
- Tu rends compte, au programme de leur concert, y'avait deux "Avé Maria" : un de Schubert et l'autre de Gounod. Moi j'dis qu'c'est trop !
- Alors là, z'y vont pas mollo ces interprêtres de chants sacrés, répond Blue Béret.
- Oui ben deux, ça fait un de trop.
 "De deux choses lune, l'autre c'est le soleil." Prévert
- Pourtant, j'trouve ça bien intéressant, de pouvoir apprécier deux versions différentes d'un même morceau de choix (en plus bonus, trois compositeurs s'en mêlent, et pas des moindres : Schubert et Bach-Gounod).
- Ben justement, si on a le choix, on peut choisir de faire une croix sur ces Avé Maria.
- D'abord, y'en a pas "seize (Avé)" mais deux, et en plus la croix, c'était réservé à Jésus Triste.
- Oh! mais c'est odieux, Dieu me tripote (comme dirait Desproges), tu blasphèmes ! Et puis, c'est les mêmes paroles, pas drôle !

                                                                           

- Deux versions différentes également aimables de l'Ave Maria pour l'esprit d'Un, ça vaut la peine. Citons derechef Philippe Meyer et  sa formule : "A deux c'est mieux !".
- Tu parles d'une formule ! Moi, j'trouve ça fort nul.
- Bien sûr, tu tombes dans la facilité. De plus, je te signale que "Ave" ne se prononce pas avé l'accent marseillais.
- C'est pas parce qu'en musique t'es pointu, que je vais prendre ton avis sur l' Ave pour accent content.
- Je n'ai rien contre l'accent de Massilia. Bien au contraire, je trouve que cela enchante la vie. Bref, l'accent fait le Bonheur.
- Tu parlais de Philippe Meyer tout à l'heure. En tant qu'ex parigot, sais-tu quelle est la meilleure station de métro ?
- La station debout ! Mais j'aimerasi beaucoup qu'on en nomme une en l'honneur de cet excellent dessinateur : Dubout. Afin qu'il soit vraiment reconnu, qu'on ne dise plus son nom Dubout des lèvres. Une station décorée Dubout, ça s'rait sensass, astap, l'top d'la r'tap*. Ca serait la meilleure.
- Eh! non, c'est la Goldwin parce qu'on dit Metro Goldwin Meyer.
- C'est la meilleure celle là ! T'as osé, mais t'as raison, en plus, c'est presque "ass tap" !
- C'est à dire ?
- Astap , vieille expression vintage, oyez yeah! yéyé qui veut dire : c'est à se taper le cul par terre.
- Oh! Mécréant créant de la zizanie chez les esprits petits, vous avez prononcé le mot cul ! Pour votre irrespect, dites donc trois Pater Noster.
- C'est pas terne, austère.
- Joli jeu de mot ! C'est à se taper le Q.I et se retrouver pater, "O sol est mio", mort de rire !
- De nos jours, on dit : lol.
- Epad bol (tu peux la noter, celle-ci sur ta tablette), tu me fais pas mourir et même pas sourire.
- Yes Sir ! Comme chante Soeur Sourire :
"Dominique, nique, nique ..."

                                                                                 
 partitionsdechansons.com

- C'est fort "nique", pas for me, for me, formidable. Diable ! Et puis cela n'a ni que ni tête. Pour avoir dit le mot nique ...
- Allez dit le, monique.
- Vous me rajouterai trois Ave avé l'accent.
- D'accordo, va bene, je le chanterai en chant grég'orient, avec une tampura (instrument hindou).
- Et pour ton insolence, avant de faire le silence, tu épiceras ta prestation de mélismes, d'ornementations, de fioritures et d'arabesques.
- Et pourquoi ne pas rajouter un peu de polyphonie basque ? Et avec les oreilles je fais quoi ?
- On les garde grandes ouvertes et on écoute religieusement l'Ave Maria de Gounod.
- Ah ! Au fait, pourquoi faut-il l'Avé Maria de tout soupçon ?
- D'abord, parce qu'elle n'est peut-être pas si innocente que ça. Ensuite, parce c'est une espèce de MacGuffin*. Bon, on peut se ravir les oreilles maintenant ?
- Oui l'ouïe !

                                                                   Bobby MacFerrin "Ave Maria" de Gounod.                   

*r'tape : en langage popu, c'est la "R.A.T.P" (Régie Autonome des Transports Parisiens), en un mot, le métro.

*MacGuffin : Dans un film, c'est un objet mystérieux, un prétexte qui a un sens, ou pas, dans un scénario. Maitre Hitchcock l'a beaucoup utilisé dans ses films (ce sont les "inséparables" dans "Les Oiseaux").

"Deux voyageurs dans un train 'Londres-Edimbourg" :
- Excusez-moi Mr, mais qu'est-ce que ce paquet à l'aspect bizarre que vous avez placé dans le filet au dessus de votre tête ?
- Ah ça, c'est un MacGuffin.
- Qu'est-ce qu'un MacGuffin ?
- Et bien, c'est un appareil pour attraper les lions en Écosse.
- Mais, il n'y a pas de lions en Écosse ?
- Dans ce cas, ce n'est pas un MacGuffin."
Hitchcock se servait du MacGuffin pour se moquer de ceux qui exigent une explication pour tous les éléments d'un film. C'était un imaginatif farceur, pas un réaliste pointilleux.
Voilà, j'arrête là ! Je vais faire sa fête à la musique, c'est le jour pour.

vendredi 14 juin 2013

"Signé Rossini Rossignol"


"Le Rossignol,
 dans le bosquet des jeunes bambous,
chante son vieil âge."
Bashô
Rossini Rossignol, l'opérâleur, est un drôle de mariole qui siffle des airs dopéra pour :
  • Séduire les Rossignolettes afin de leur faire oublier de râler contre leur statut de ménagère (qui c'est qui fait le nid, la vaisselle et les courses ? tu parles d'un idéal !).
  • Se doper en dopamine de façon à avoir bonne mine quand viendra le temps des cerises et des bises, c'est à dire le temps charmant des amours.
Rossinignol, à ne pas confondre avec Tino Rossignol qui a de la voix, mais qui chante n'importe quoi. C'est là où ça se corse : entre les "Petit Papa Noël" et "O Catarinetta bella" (!! tchic à tchic ...aïe, aïe, aîe !!!"*), les dam'oiselles s'en vont à tire-d'aile au loin afin de ne plus subir les outrages d'un autre âge, produit par un Rossiguignol.
Autre énergumène énervant, Rossignoble , celui-ci chante comme une casserole. Il chante juste pour les bécasserolles, les cagoles....Bon sang de bois ! qu'il m'irrite, il mérite une torniole.
Mais revenons à ce rossignol qui cajole, qui enjolive, qui séduit, qui enchante comme qui rigole. Rossini  dirait qu'avec lui:

-"Il n'est jamais trop tard pour Rigoletto !"

C'est un bon ... et bien vivant. Quand il chante, cool, il ne recule devant aucune roucoulade, roulade, ou aucun gloussement, glissando, crescendo flûté, effet spatial. C'est un spécial et un spartiate : il chante pendant des heures sans bouger, du crépuscule jusqu'à l'aube (mais le visiteur de mon jardin, lui, chante aussi le jour. Doit être dopé à donf, c'est pas possible autrement). Du coup, il n'a pas le temps de sortir en boite de nuit, lui le chanteur nocturne, le chanteur de jazz jamais naze. Ce concertiste insoliste, épatant et régalant, se produit tous les ans, du 15.04 au 15.06 (enfin, une telle précision, ce n'est valable que pour les Métrossignols de bureau tatillons). Après cette période, il se reproduit, mais autrement.
Retour sur Rigoletto, si ça se trouve, quand ses trilles partent en vrille, c'est parce que ce drôle d'oiseau chante en pensant à cette épitaphe pour Beethoven :

"Après avoir composé toute ma vie, maintenant je me décompose."

Où alors, c'est peut-être parce qu'il médite sur ce délicieux aphorisme de Cioran :

"Dans un monde sans mélancolie, les Rossignols se mettraient à roter."

- Déjà qu'on poiraute pas mal dans notre métier de crooner pas crâneur, dit Rossini R.
Pas crâneur c'est peu de le dire ! En effet, malgré son chant qui est si beau, Rossini Rossignol reste simple, voire effacé. Il loge dans les haies, camouflé, il passe inaperçu.
"Vivons heureux, vivons caché", semble être sa devise. Ses plumes n'ont pas les couleurs que procure sa musique, l'éclat de sa voix. Il est discret, ce qui surprend par rapport à l'intensité de son chant.


                                                         "Nightingale at Cowpen Bewley" (vidéo de Paul Hindess)                              

Bavard, éloquent loquace, difficile à reproduire ce chant de reproduction. J'aime le chant des oiseaux. Je passe du temps à les imiter, à dialoguer avec eux (mes préférés : le merle et la grive musicienne). Mais là, quand je compare mon imitation avec l'origénial, y'a pas photo !
Larges tessitures du chant, nombreuses phrases vives et différentes, trilles acrobatiques parfois métalliques mais jamais mécaniques laissent limitateur souvent pantois, sans voix (surtout lorsqu'il croit entendre cent voix à la fois). En plus, c'est fou comme il est timbré cet oiseau qui n'a de cesse que d'envoyer de superbes lettres d'amour (avec un peu d'humour dedans) à sa dulcinée à venir. Qui tarde à répondre, il me semble, pourtant la puissance et le rythme de son chant sont incomparables.

Écouter les oiseaux, me fait du bien. Cela stimule mon cerveau et donc mon imagination :
Le saviez-vous ?

  • "L'heureux-signol", il parait que si tu en Chopin, il peut te siffler tous les "Nocturnes" du compositeur.
  • Il existe une espèce de Rossignol qui discute Philo avec le Merle. On l'appelle le Rossignol Philo-Merle. Il en existe une autre qui se dispute avec tous les autres. Son nom : le Rossignol Fouille-Merde. Celui que tout le monde connaît, se nomme le Rossignol Philomèle, il est tellement occupé à enchanter qu'on est pas prêt de le traiter un jour de fou-le-bazar !

Haïkus :

"Au coeur de la nuit,
le Rossignol enchanteur,
ivre de sureau."
Yann Meynier

"Pour chanter,
le Rossignol
n'ouvre qu'un petit bec."
Yosa
Une "Cantatrice"(Chauve qui peut, peu dirait Eugène Ionesco), aurait mieux fait de n'ouvrir qu'un "petit bec"(couac le simple fait qu'elle ouvre son grand bec, donne un résultat qu'on peut trouver soit navrant, soit marrant !) :


                                                                                 Florence Forster Jenkins                 
                                                                               Vidéo de HappyApostate


Chat-virant, non !!!
*!!! en anglais, les points d'exclamation se disent "tchic, tchic, tchic".
- Oui mais Tino Rossi ne chantait pas en anglais, que je sache, dit le Rossignol Fool Bazar.
- Il aurait dû !!!
- En plus, ce n'est pas lui qui chante "! à ! aîe, aîe, aîe", mais Luis Mariano.
- C'est pas chic Fool Bazar de me casser mes effets.

So "tchic,tchic,tchic" Miss Forster Jenkins, is'not it ?
                                                                     

vendredi 7 juin 2013

"Le Yogi parapluie."

                                                                         
                                                                              "Calvin et Hobbes"(Bill Watterson)

"Ici de l'eau.
Et là de l'eau,
Les eaux du Printemps."
Onitsura
Et le yogi est face à la pluie ...
La parole est à la yogini Amélie. Vas-y Nothomb donne le ton, fais nous partager ton ivresse de l'averse :
"Du haut de mon expérience antédiluvienne, je savais que pleuvoir était un sommet de jouissance...Mon enfance pluvieuse s'épanouissait au Japon comme un poisson dans l'eau.
L'idéal quand il pleut sans cesse, c'est encore d'aller nager. Le remède contre l'eau c'est beaucoup d'eau ...
Je plongeais dans le lac ... Le moment le plus beau était l'averse. Je remontais donc à la surface pour faire la planche et recevoir la sublime douche perpendiculaire. Le monde me tombait sur le corps entier. J'ouvrais la bouche pour avaler sa cascade ... L'univers était largesse et j'avais assez de soif pour le boire jusqu'à la dernière gorgée."
Après "La métaphysique des tubes" (un des meilleurs livre de Nothomb), voici la métaphysique du paraglace et de l'essuie-pluie.
Reprenant le concept de Gérard Jugnot, je remplace le rire par le yoga et cela donne :
Le Yoga c'est comme un essuie-glace. Ça n'empêche pas la pluie de tomber, mais ça vous permet d'avancer.

        "L'esprit humain est comme un parapluie : il marche mieux quand il est ouvert."
       Dary Cowl

Évidement, y'en a toujours un qui veut faire le fier, qui slapète, qui s'croit plus malin. Ce qui suit, est donc un contre-exemple. Celui-là a du trop ouvrir son pépin.
                                                             

Ah ! Le Shadok, dans sa tête vieux chnoque cinoque toc-toc toqué qui bat la breloque. Ce décalé tendance décalqué, ce perché masochiste des années gaullistes était l'exemple à ne pas suivre. Le genre à planquer dans un grenier ou un cagibi pour le perdre de vue. Malheureusement, de nos jours, il jubile et prospère, ce débile pervers , comme un poison dans l'eau trouble de notre monde comptant pour rien.
Mais il n'y a pas que les Shadoks dans la vie, il y a aussi les Gibis, les génies ...
En son temps, le regreté dessinateur  poète Gébé (le Gibi vigie des journaux "Hara-Kiri" et "Charlie Hebdo") a théorisé cela dans son livre "Anarchie Douce" :

"Pluie : Phénomène naturel.
Parapluie : Instrument permettant de se soustraire aux effets d'un phénomène naturel.
Invention du parapluie : Bel exemple de rebellion contre les lois naturelles et d'utilisation intrépide de l'imagination pour faire échec à l'ordre des choses."

Et le Yogi Parki utilise aussi un parapluie ouvert pour que ça respire ... le Bonheur :

"Inspirez lentement, les poumons se remplissent.
Le diaphragme s'étale comme un parapluie qu'on ouvre. Le ventre se gonfle.
Expirez lentement, les poumons se vident. Le diaphragme remonte, le ventre reprend sa place."

La pluie c'est comme la vie : soit tu l'aimes et alors tutto va bene ; soit tu ne l'aimes pas et là ... Problème ! Deux réactions possibles : être stoïque logique (de toute façon, je n'y peut rien changer, autant accepter ce qui arrive) où horreur-malheur !!! , être blème estomaqué (qu'est-ce qui m'arrive, il pleut, c'est la catastrophe qui m'apostrophe).

"On ne peut pas arrêter les vagues, mais on peut apprendre à surfer." Jon Kabat-Zinn
Comme dit l'honorable petit poète Yan Meynié (à lire avec l'accent japonais) dans son Haîku (kiné nippon ni mauvais mais "calembourbé") :

"Terre atterrée
ne trouve pas d'intérêt,
à se noyer dans son chagrin."

"Pluie de Printemps-
toute chose
embellit."
Chiyo-Nil
                                                                
                                                                    PoopPoopFart             

Comme tout peut être simple, si on le veut bien. Dans ce si joli morceau composé pour quatre guitares par Léo Brouwer; ce guitariste inspiré ne voit pas où est le problème. Puisque je suis tout seul et que je ne dispose pas de six bras comme Shiva, je m'adapte, je m'arrange. Un parapluie mental me protège de la pensée ad hoc Shadok.
Pour nous autres qui sommes privés de désert, regardons donc tomber "l'or de la pluie" (comme disent les gens du désert).
Coté chanson, il n'y a que le choix de l'embarras (dixit Coluche) : I sing in the rainsong and la pluie fait des claquettes (Gene Kelly, Led Zep, Nougaro). J'ai choisi "La Chauve-Souris" de Thomas Fersen. Là encore, deux façons de voir les choses : "Toute la pluie tombe sur mes godasses, c'est dégueulasse" où "Toute la pluie tombe sur moi, c'est bonasse, j'mange des glaces et en plus mes lacets sont des fées. Où est le mal...zieux, par Dionysos! Laissons le bon temps rouler..."
Une façon "mauvais sang" :

                                                                     
                                                  Jean Solé "Animaleries"

Et une autre :

                                                                    
                                                           

Vous pouvez voir Thomas Fersen chantant cette chanson, en consultant le message du 26.04.13.

Allez c'est "Jour de Fête" pour les "anti-pluie", après des mois pluvieux, voici des jours plus jeunes et plus jaunes. Le soleil est de nouveau au rendez-vous. Ça faisait une paye qu'on ne l'avait plus vu et en plus, il s'installe. Si ça s'trouve c'est l'effet pare-pluie de cette chronique ensoleillée. Ah ! La force de la pensée.
Avant de vous dire "Adichats" (Au revoir), je vous invite à boire un dernier petit aîe!ku :

"Plac! Terrains trempés,
Plic! forment de petits lacs,
Ploc! invitent à se flaquer."*

*Se flaquer : se baigner dans une flaque. Merci à toi, Julia Soriano pour ce ravissant jeu de mot, inventé quand tu étais "drolle"(enfant).