dimanche 22 juillet 2018

"Foot-bal"


"Football : opium de l'électeur. On se shoote comme on peut."
Jacques Mailhot

L'équipe de transe a remporté le mondial du ballon rond !

"Entrez dans la danse !"
Pour ce mondial, le supporteur français a fait la fête au foot mais seulement à partir des huitièmes de finale. Avant, comme son équipe n'assurait pas le show, il n'était pas chaud pour regarder des "matchs nuls" sans chouettes shoots de foot !
"Chaque jour en Amazonie, on déboise l'équivalent de soixante terrains de football.
C'est un peu idiot, il n'y aura jamais assez de joueurs."
Geluck
Sur place en Russie, l'aficionado était en petit nombre et puis la sympathique équipe bien échauffée s'est mise à bien jouer et le supporteur est entré dans la danse.

La dessinatrice de "Charlie-hebdo" Coco va droit au but :



"Y'a pas de grands, y'a pas de petits : la bonne longueur pour les jambes, c'est quand les pieds touchent bien par terre."
Coluche
Et puis les petits jeunes, Pavard (22 ans) et Mbappé (19 ans) ont libéré l'équipe en marquant de beaux buts. A partir de là, l'ouragan Uruguay a eu le souffle coupé, l'Argentine a vu son Messi et son équipe partir à la ramasse. Quand aux costauds "diables rouges" belges, ils nous ont souhaité "Geluck" pour la suite.
Pour la finale, les excellents croates ont très bien joué mais finalement ils ont perdu (4 à 2) ! Coup dur pour ce petit pays de quatre millions d'habitants.
Après match, je pense toujours au triste perdant, pardi, ce n'est pas le paradis, il n'a pas la "tête dans les étoiles", lui !
"Au football seul le ballon n'est pas payé, c'est pourtant lui qui prend le plus de coups."
Vincent Roca
Comme le souligne Riss dans "Charlie-hebdo", le football ressemble à une pièce de Guignol, le gendarme s'approche de Guignol avec un bâton et les enfants crient :
- "Attention Guignol !"
Traduit en langage fan de foot, cela donne :
- "Attention Mbappé ! derrière toi, à ta droite, y'a un croate enragé."

Ballon bâton, chiffon baston ! C'est trop d'la balle !
Un chiffon font font les petites marionnettes qui ne veulent que du pain et des jeux !
Et pendant ce temps là, le cinéaste ukrainien emprisonné Oleg Sentsov fait la grève de la faim et se meurt. La politique de la Russie sent le roussi mais Poutine a bonne mine.
Le spectateur râleur basique a une drôle de logique car il applique le principe suivant :
"Je est un autre", non je m'égare ... voyons voir ... je pense que ce qui vient convient:
"Ils ont perdu et nous avons gagné !"
Pendant le match, l'angoisse marque des points et on sent venir cette remarque :
"C'est pas gagné, on est perdu !"
Quelle époque épique opaque !
"Les hémorragies cérébrales sont moins fréquentes chez les joueurs de football, les cerveaux aussi !"
Desproges
Nous vivons dans l'ère des accros aux gnons et à la bête compète. Boxe et boxon, voici venu le temps de l'homme de "macron mignon" : loup relou, fourbe et shooté, relooké et surbooké !!!
"Jouer au football est simple. Mais jouer simple est la chose la plus difficile au monde."
Johan Cruyff
Et si on jouait tout simplement, sans attendre de "merci" (sans "remercier" le vieux Messi de 32 ans, il ne va quand même pas prendre sa retraite à 33 ans, ça serait trop "christ"), sans récompenses financières immenses, sans trophée, sans triompher, sans défi laid, sans injures ou mots guerriers ("on les a cassés, bombardés, écrasés, battus et eux se sont inclinés, sont abattus ... ").
A mon avis, la récompense, c'est de pouvoir jouer dans la joie, un joli match d'esthète du ballon rond, sans animosité et sans pression. C'est ainsi que disparaissent les tensions psychologiques qui bloquent les joueurs, les dépriment, les limitent à la tactique défensive.

Jouer le jeu mais pas l'enjeu, cela protège les tibias, enlève les tracas, élève l'âme de l'Homme.
Jouir du jeu gratuit, s'amuser et prendre plaisir, jouer pour la beauté du jeu, pour de rire comme quand on était môme, sans but.
Vivre pleinement le principe gagnant-gagnant et lire la revue "So foot", écouter l'émission de Philippe Colin sur France-Inter ou regarder les documentaires de Vikash Dhorasoo, voilà de quoi se muscler l'esprit de colibri sans-souci et de profiter de l'ambiance "des keep ... cool" !

Namasté !!!
Je laisse à Geluck (le dessinateur diablotin rouge) le soin de conclure ce message !



jeudi 5 juillet 2018

"En marche-ride !"


"Les meneurs de moutons et de vaches ont tourné la difficulté en nommant celui-ci Grandrieu, c'est-à -dire Grand Ruisseau, comme le Malrieu est un mauvais (ou petit) ruisseau, et Rieutort-de-Randon un village où le ruisseau abuse de méandres ..."
Jean Rodier


Jeudi 21 : En Margeride.
Après les gens, voici les champs :
Assis dans le salon du chalet, je ferme les yeux et, sur mon écran frontal, je vois défiler mes rides et mes images de la Margeride !
Paysages passages, le temps passe et tel le batracien qui coasse, je suis dans les temps pour décrire le cocasse et la grâce de cette nature dont jamais on ne se lasse.
Les gens d'ici devraient être heureux, vivre en paix mais ils sont plutôt agités et belliqueux comme partout ailleurs dans le monde.




La Margeride avec ... ses marguerites, ses molènes, ses gentianes, ses pensées sauvages, ses colchiques, ses digitales, ses narcisses, ses jonquilles, ses lupins, ses violettes, ses anémones, ses consoudes, ses ancolies et ... sa mélancolie bien jolie !  

Ses forêts accueillantes ... à cueillettes (champignons, myrtilles, fraises des bois, mûres, framboises).
Ses forêts denses d'épicéa, ses clairières de petits pins sauvages rabougris pour se protéger du froid, qui n'aiment pas la concurrence des arbres plus grands qu'eux et qui colonisent les espaces vides ... ses "mélèzes" plus à l'aise, ses "hêtres" tourmentés, ses "sureaux" qui "tremble hêtre noyer" (merci Steve Waring pour cette belle association) ...



Ses sentiers renommés ... le GR4, celui où se rencontrent les "Jacquaires" et les "Stevenson".
Ses landes de bruyères, ses rochers de granit gris, ses croupes vallonnées, son téton de pinacés (visible de la route du Viala), ses "prés à genêts" (et à méditer), ses douces mousses, ses moches mouches, ses vaches et leurs bouses qui te refilent le blues (quand tu mets ton pied dedans), ses "pacages" (pâturages), ses parcelles labourées ou herbagées, ses chemins anciens, ses voies romaines, ses drailles (chemins de transhumance) ...

Ses pierres de prière, ses pieus vieux et ses voeux pieux, ses croix, ses fours, ses moulins, ses abreuvoirs, ses fontaines, ses hameaux typiques, ses murets, ses belles maisons sévères et strictes, ses demeures qui épousent la pente et celles qui occupent le replat, ses toitures en lauzes, ses burons, ses bâtisses délabrées, ses clairs ruisseaux, ses terres légèrement ondulées, ses prairies fraîches, ses petites cascades, ses rigoles qui décorent le sol ...

Ses "Boirelac" (lire le message précédent), son décor hivernal (du blues blanc idéal pour un polar bien noir), ses fils de fer barbelés qui relient au passé et qui dessinent le présent.
Ses rochers antiques (là depuis toujours), dont l'un est prêt à s'écrouler de rire si tu t'arrêtes dessous et raconte une anecdote rigolote sur le groupe de "roc n' roll" the Rolling Stones. Cet endroit se situe entre "Le Viala" et "La Malige" !


Aux croyants gourmands d'hosties correspond rochers élégants mais hostiles !
Le climat n'est pas fait pour les souffreteux, les faibles, les frileux et les fibromyalgiques.
En fait, il effraie et fait froid dans le dos. Les vents dominants sont ceux du Nord (froid et humide) et le "marin blanc" celui de l'est (chaud et sec). L'hiver peut durer de six à neuf mois !

Vendredi 22 : retour à Andernos.
Par l'autoroute avec ...
ses routes sans fossé, ses routines sans déroutes, ses péages automatisés, ses aires de repas sans Viviane, ses stations-services, sa vitesse, sa tristesse ...
Alors pour lutter contre la sinistrose, je pense à Tanguy le berger allemand joueur de ma soeur, je l'imagine photographié par Wegman :


Voici le chien artiste "Lionart de Vinci", hyper-actif na-tif du Lion, avec ses bracelets à l'épate, il est attifé comme l'as de pique et ressemble un peu à un caniche !


Ci-dessus, vous avez la chienne chrétienne "Jackie-Line" qui suit le chemin de St Jacques de Compostelle. Mais comme elle regarde trop derrière elle (passant son temps à ressasser le passé et ne gardant en mémoire que le côté "poubelle la vie"), elle fait le chemin à l'envers et s'éloigne ainsi de la sagesse promise !

Allez encore un peu de mamie d'Margeride ... "Pardi, mon pauvre, oh ! peuchère, quelle misère que ce manque d'écolos rigolos par chez nous !!!"

Le 4 Juillet :
A la téloche, une autre mémé, Line Renaud n'hésite pas à nous raconter une bonne blague grivoise :
"Deux spermatozoïdes discutent :
- C'est encore loin l'utérus, dit l'un, fatigué et l'autre lui répond :
- Oui, on n'est pas rendu, là on est au niveau des amygdales !"

Bonne route et bon vent !
Caresses et bises à l'oeil !!
Yamasté !!!

Crédits photos : les chiens tout fous et touffus sont de Wegman, les mouches cools sont de Muhr !