mercredi 31 janvier 2018

"Yogidariste sommaire"


Mon école de musique pour tous :
Cela fait un moment qu'elle se dessine dans ma tête.
Comme je l'imagine, elle sourit d'un rien, comme je l'imagine, elle pourrait même être le OM que j'aime (pour l'instant, elle est dans le silence puisqu'elle est Samson).
C'est une autre voie (rock in chair, jazzy lazy, atypique) pour apprendre l'amusique chic !
- Qu'a t-elle de spécifique ton école de musique chic ?
- Chic mais pas "élitriste" puisqu'elle lit avec joie dans les états d'âme et d'homme. Elle n'est pas faite pour "l'escroc-magnon" accro au pognon qui préfère l'oseille aux oreilles.
Elle est gratis, elle égratigne les convenances pédagogiques, elle est gratifiante et guérissante, elle aiguise la curiosité et augmente le Q.I (et le "KI").
C'est comme ça que je la vois !
- Et elle s'adresse à qui ?
- A tous les "Andy Cap", les déglingués, les esquintés de la main et les déprimés, les complexés, les timides ...
Elle existe pour tous les mal-barrés de la guitare : ceux qui mettent la barre trop haut, ceux qui butent sur le "barré", ceux ont deux mains gauches et ceux qui sont mal à l'aise et pas assez balaises pour affronter les difficultés guitaristiques.
Elle se veut utile pour le "tremblotant", victime du "Marquis de zone", mafieux "vent pire" qui te souffle ta dopamine et de sa fille Miss R Parkinson, dopée à la dopa, "fool bazar" qui t'empêchent de jouer de la guitare !
Elle rend service à "l'hachematique" qui a facilement le souffle coupé et à toutes les personnes au souffle court pour qui "souffler n'est pas jouer" !
Les gens lents, les paresseux élégants et les nerveux anxieux apprécieront l'effet relaxant des différents instruments.
- Les instruments, dis nous, quels sont-ils ?
- Ce sont soit des instruments "en chanteur" (le corps sonore, le chant harmonique, les mantras) qui ne coûtent rien et sont faciles à transporter, soit des instruments simples qui respectent le cahier des charges ((un maximum d'effet pour un minimum d'effort) :
La Guimbarde (en laiton ou en bambou, posée sur les lèvres),
la Flûte harmonique,
le Mélodica,
le Piano à pouce (mini Kalimba),
l'Epinette des Vosges (jouée avec un "bootleneck"),
la Guitare sommaire (dans l'esprit de Boby) :







La suite au prochain message !
Namasté !!

lundi 22 janvier 2018

"Cinéma : La vie, là"


"Bientôt, c'est tout de suite ... ou trop tard."
Guédiguian ("La ville est tranquille").

Le Rex (le cinéma d'Andernos) programme "La villa" de Robert Guédiguian ...
Et là où il y a la vie, je me rends.
Continuant son chemin de traverse, Robert l'épatant avance en rêvant à un autre monde, atterré par ce manque d'intérêt face à ceux qui sans toi "sans terre".
Ce film est une merveille, il contient des trouvailles en pagaille.
Dans ce monde qui part à vau l'eau, un Robinson Stévenin en pêcheur empêchant sa vie de tourner en rond est un drôle d'oiseau marin malin qui déclame du Claudel pour se rendre la vie plus belle !
Sur sa terrasse ensoleillée, un vieil homme se dit "tant pis" puis subit une attaque, il se retrouve ... ensommeillé !
"Les vieux, faudrait les tuer dès la naissance.", dit Guédiguian dans un autre film ("Marius et Jeannette"). Il pourrait aussi raconter cette blague de Rufus :
"A 20 ans, j'avais un pote qui ne regardait que les femmes de 25 ans, normal.
A 25 ans, que des femmes de 25, ça tombait bien !
A 30, que des 25, ça passait !
A 40, 50 et 60 que des 25 ans d'âge ! c'est exagéré, surtout quand on sait que les moyens physiques de l'homme de 60 ans sont six fois moins puissants."
 Réflexion de "Jo Darroussin" un peu "remeynier" :
- Un homme au bord du précipice, s'apprête à sauter dans le vide. Il réfléchit et se dit "et si j'me racontais des blagues" !
Un dessinateur belge vient à la rescousse et il reprend goût à la vie.
Geluck lui rappelle qu'il est au bout du rouleau !





Revenons au film si précieux, si riche et réalisé avec peu de moyens (peu d'acteurs, de la vieille péloche d'un film de 1985 "kilosa" est réutilisée, la calanque Méjean ou le train de la ligne bleue ont un certain cachet mais n'en demande pas). La caméra prend son temps, Guédiguian observe et tel un cinéaste minimaliste japonais (Ozu) ose le "vase clos du théâtre à ciel ouvert".
Le film est dépouillé, l'image est somptueuse !
Il fait face à la noirceur du monde et l'efface par la lumineuse beauté de la nature.
Le Ken Loach marseillais dénonce ce monde immonde désaxé par des financiers égoïstes et cyniques. Sans trêve, il rêve d'un monde basé sur des rapports humains main dans la main sur le cœur !




Film sur le temps qui passe et qui pousse à devenir sage.
Lorsque j'étais jeune, j'étais comme tout le monde, c'est à dire que j'étais vieux. Je suis d'accord avec l'écrivain Charles Juliet quand il dit :
"Quand on est  jeune, on est vieux et lorsque l'on est vieux, on est jeune. Jeune, on commence à travailler sur nous et il nous faut toute une vie pour simplifier, éclaircir notre esprit."
Quand on est jeune, rien n'est simple et tout est compliqué, c'est pour çà qu'il est bien difficile d'être parent. Le jeune compliqué, embrumé ne distingue pas vraiment quel est le sens de la vie.
Souvent, on a l'impression de mouliner, on gaspille son énergie à vouloir impressionner et on se bat contre des moulins à vent, on est dans le vent et dans la vantardise !
C'est pour cela que chez les "en-vieux", le jeunisme est une catastrophe. Le vieux chnoque se voit jeune alors qu'il n'est qu'un ancien d'une autre époque (où c'était mieux avant).
Soyons nous-même !
Namasté !!

jeudi 11 janvier 2018

"Mémoire de Yoga n°30"


La musique de l'Inde (suite).
... La pensée indienne reconnaît en chaque note une énergie cosmique qui lui est propre. Pendant l'Alap, le musicien s'exerce à prendre conscience des notes du mode (Mode = Raga : humeur, couleur, passion).
Au bout d'un moment, l'échelle du mode devient une image mentale : c'est la perception du raga. A cet instant, les intervalles prennent une extrême précision, une signification émotionnelle définie. Il devient presque impossible au musicien de détonner, de jouer ou chanter une note qui ne fasse pas partie du mode. Ses auditeurs sont également saisis par le sentiment du raga.
Selon des règles de composition précises, le musicien commence alors à errer sur l'échelle du mode, l'entourant d'arabesques, de motifs mélodiques, mais sans jamais écarter sa concentration mentale de l'échelle du mode. C'est pourquoi toute mélodie fixe est impossible, car elle crée une diversion dans la concentration sur le mode, qui nuit à  la précision et au sens des intervalles.
La technique d'improvisation dans le raga a pour effet de recentrer l'individu. La qualité de la méditation musicale du musicien se révèle dans la manière de développer son improvisation et d'amener ainsi son auditoire à travers un dédale d'images sonores à une évidence du sens général, dans lequel chacun se meut au fond de lui-même comme dans un monde connu et portant sans cesse renouvelé.

L'improvisation, source créatrice, devient alors le vecteur spirituel nécessaire à toute découverte et connaissance de soi-même.
Chaque raga est associé à une heure du jour ou de la nuit à laquelle son chant est approprié, et quelques-uns correspondent à des saisons particulières ou provoquent des effets magiques précis.
C'est justement à cause de cet élément de magie et de l'association des ragas avec le rituel rythmique des jours et des saisons, que la netteté des lignes n'en doit pas être voilée par la modulation; ce que l'on exprime en disant que "chanter hors du raga", c'est rompre les membres des anges musicaux.
On raconte une légende caractéristique sur le prophète Narada, alors qu'il apprenait encore la musique. Il croyait y être passé maître, mais la Toute-sagesse, Vischnou, pour abaisser son orgueil, lui découvrit dans le monde des Dieux un vaste édifice où gisaient des hommes et des femmes pleurant leurs bras et leurs jambes brisés.
C'était les ragas et les raginis, et il dirent qu'un certain Sage du nom de Narada, musicien ignorant et exécutant maladroit, les avaient chantés de travers, aussi leurs traits étaient-ils déformés et leurs membres mutilés, et tant qu'ils ne seraient pas chantés comme il faut, il n'y avait point de guérison pour eux.
Alors, Narada s'humilia et, s'agenouillant devant Vischnou, implora la grâce d'apprendre l'art de la musique de façon plus parfaite et, avec le temps, il devint le grand prêtre musicien des Dieux.
Aux modes sont souvent associés des poèmes, cela donne ceci :
"Lalita, jeune et belle, porte un collier de 7 sortes de fleurs. Ses yeux sont allongés comme les pétales du lotus. Vêtue encore comme pour un rendez-vous d'amour, elle soupire à l'aurore, vaincue par le destin."
"Lalita" (mode des premières heures du jour).






Ci dessus : Raga Lalita.
A partir du quinzième siècle, des artistes ont illustré ces poèmes par des séries de peintures intitulées "Ragamala" ("guirlande de raga"), représentant les différents ragas et leurs aspects.

Eh oui Louis, joue et jouie des jolies joies du jeu de l'ouie !
En fait, c'est toujours la même chanson, le même refrain, l'identique rengaine et le similaire raga qui reviennent : trouver le geste juste !
Devenir simple, souple, sincère, avoir un but de joueur de luth et rechercher l'harmonie, rassembler des notes qui s'aiment, qui s'entendent bien, éviter de réunir des notes qui sèment la discorde (et pas seulement chez les joueurs de luth à dix cordes).
Raga santé :
Y'a des ragas pour tout, pour les tracas, les bobos des babas gagas, les actes cra-cra des baba-yaga (ogresses dévoreuses d'enfants), les défis des profs de yoga dont la dopa est bouffée par une baba-yoga rabat-joie ...

P.S : ces derniers temps, j'ai publié moins souvent (trois fois par mois au lieu de quatre), c'est de la faute à ma fainéantise. Je ne joue pas assez de raga "Madhuvanti", le raga ayurvédique qui convient à un gars comme moi.
Namasté et bonne santé pour toute l'année !




Tiens, voilà Madhuvanti, mon médoc anti-parkinson qui m'sonne :
- Il est 18 heures, c'est le moment de jouer mon raga.
- J'y vais de ce pas, paisible, bien déterminé à ne pas me chercher des poux mais plutôt motivé à trouver la paix !