samedi 31 décembre 2016

"Chais et rasades"


Originaires du Moyen-Orient, j'aime cette bande de "ouf" : Riad Sattouf, Ibrahim Maalouf et Amin Maalouf.

Côté BD :
Avec Riad Sattouf, je pouffe et arrivé à la fin du tome 3 de "l'Arabe du futur", je piaffe d'impatience dans l'attente de la suite de ses aventures en "Arabie Sattoufique" !
Avec Sattouf, de rire, on s'étouffe.


Côté CD ("Kalthoum")
Avec Ibrahim Maalouf, on entre dans un souk caïrote à la recherche de la "Blue Note" bonne comme du loukOum !
Dans l'esprit d'Oum Kalthoum, l'esthète libano-français nous emmène avec ses complices jazzy et sa trompette arabisante spéciale "Caire de ton" dans la musique étonnante du "Quart de ton". Avec malice, il joue de succulents "mielismes", savoureuses arabesques, goûteux ornements si typiques de cette musique orientale.
On pourra trouver cela un peu léger, si on compare avec la si chic mosaïque lyrique, orchestrée, des disques de la diva égyptienne. Maalouf plus aérien, plus épuré, mise plus sur l'esprit "Kalthoum". Il préfère être que suivre à la lettre, comme un petit toutoum !
Doté d'une imagination fertile, il nous fait voyager sur le Nil. D'abord, avec ses oreilles et son "imagina-sons", il reluque puis "relouque" de véritables "loukoums sonores traditionnels". Puis, à bord de sa felouque loufoque, il traduit en jazz "Alf Leila Wa Leila" ("les Mille et Une nuits").
Il se laisse porter par le vent du désert et on se laisse emporter par sa trompette "ça vente" du désir.
On resterait des heures à sentir son sens de vent, à profiter de son doux zéphir.
On apprécie comme un bon vent ... euh ! ... un bon vin, le curieux son de sa trompette à "Quatre pistons". Dans mon salon orient-thé, il souffle un vent de liberté !
"Mille et une nuits" passent, on prend de la bouteille, on se croirait chez "chais et rasades" !
On est bien, on est loin, on est bien loin de tout le tintouin quotidien, du barouf ambiant produit par des pignoufs dont l'esbroufe est la chnouf !



La divine diva, peut-on l'appeler par son petit nom ?
"L'Astre d'Orient", "la Sixième Pyramide", "la Cantatrice du Peuple", "la Dame".
"J'ai souvent fantasmé ma présence aux concerts parisiens de l'Olympia en 1967, sa seule apparition publique hors du monde oriental. Elle était alors, une quasi-inconnue dans notre pays, ... sauf de la population originaire d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient ...
Ces nuits là, elle n'aurait chanté que deux ou trois chansons ... pendant cinq heures ... jusqu'à trois heures du matin ... le public envoûté."
Jean-Philippe Allard
Côté ID avec Amin Maalouf :
"Le coeur se nourrit de patience autant que de désirs."
"Les médias reflètent ce que disent les gens et les gens reflètent ce que disent les médias. Ne va-t-on jamais se lasser de cet abrutissant jeu de miroirs ?"

Voilà, je mets les voiles, là. Bon vent et à l'année prochaine !
Certains trouveront que la musique d'Oum Kalthoum est souvent mélancolique, ils n'ont pas tort. Voilà pourquoi je vous propose de voir en action, cet olibrius "radieux phonique", Frédéric Fromet qui traite l'actualité à sa façon, c'est à dire avec des chansons.
C'est rien que du "bienfait" et ça fait un bien FOU !!
C'est tout bon, décalé et un peu ... OUF !!!



Yamasté !





vendredi 23 décembre 2016

"Mémoire de Yoga n° 23"

Suite de mon mémoire de Yoga rédigé en 1988 : "L'oreille tendre".


L'oreille tendre, c'est celle, si fragile encore, que menacent toutes les habitudes sonores et musicales de notre vie moderne ; celle  qu'on peut étouffer sans y prendre garde, elle ne dira rien.
L'oreille tendre parce que tout effort d'éducation auditive se propose d'amener l'enfant à tendre l'oreille à bon escient, à discerner, classer, retenir les informations ainsi recueillies, à demeurer en éveil, aux aguets.

La tradition Gitane : "Allons enfants de la fratrie".
Rapportée par un musicien à son Directeur Artistique, cette tradition veut que, pour chaque enfant attendu dans une famille, il se trouve un membre de la fratrie pour venir avec son violon ou sa guitare jouer régulièrement devant la mère. Un air est spécialement inventé pour cet enfant à venir et c'est toujours le même qui "lui" est rejoué.
Après la naissance, la mère fera appel au musicien en question non seulement pour les fêtes de famille, mais aussi chaque fois que l'enfant en a besoin : fortes fièvres, mal de dents, etc ... car l'enfant se sent toujours mieux à l'audition de cette musque là, "sa" musique.

Des exemples autour de nous :
Les musiciens de métier le remarquent fréquemment : leur bébé se redresse ou tourne la tête à l'audition de tel instrument ou de tel morceau qu'ils avaient spécialement travaillé avant sa naissance. Plus curieuse cette constatation d'une mère : pendant l'attente de son enfant, elle est prise d'un véritable coup de foudre pour la musique de Stravinsky. Elle passe et repasse indéfiniment les mêmes disques.
L'enfant naît, les goûts changent, on n'écoute plus spécialement Stravinsky, qui dort un peu dans la discothèque. Seize années passent, le garçon redécouvre alors quelques uns de ces vieux disques, puis s'en rachète d'autres et se prend d'une véritable passion pour Stravinsky.
Chose plus étonnante encore, à cette même période correspond pour ce garçon la fin d'une suite d'échecs scolaires et le début d'une remontée qui l'amènent à être aujourd'hui un chercheur reconnu dans sa spécialité. Ceci n'est pas dû à cela,  notons simplement que ceci accompagne cela et qu'en regardant et questionnant, chacun retrouvera des faits de ce genre autour de soi.

Propositions pratiques pour l'éducation auditive de l'enfant (parfois valables pour "l'adulte") :
. Disques :
Limiter l'usage de la musique diffusée, montrer l'emplacement des baffles, ne pas laisser le disque faire le calme, mais plutôt faire le calme pour le disque. Bannir le fond sonore et les niveaux très faibles, comme un poison pour l'oreille. Montrer soi-même des attitudes d'écoute : attente, doigt à l'oreille, mouvements ou pas de danse.
. Silence :

Lui laisser une place, en soigner la qualité.
. Voix :
Faire écho à  leurs gazouillis, les mettre en position favorable à l'émission vocale. Les laisser parfois pleurer à pleine voix, crier. Avoir soi-même une bonne connaissance et une certaine maîtrise de sa voix, de ses tons (s'écouter au magnétophone).
Les laisser faire des imitations vocales, ils ont une prédilection pour les sons suraigus (vive la porte qui grince !). Toute l'ambiance de la vie moderne tend à faire taire l'enfant, on ne chante plus, on met un disque, on ne parle plus, on met la radio ou la télé.
Or, la voix a besoin de se muscler.
Qu'est ce qui interdit à l'adulte d'entrer dans l'univers sonore de gestes et de bruits qui semble procurer au petit tant de plaisir ?
Il n'est pas si loin le temps où le maréchal-ferrant choisissait sa pièce de métal au son, pas si loin les pays où calebasses et cuillères servent à la musique comme aux repas.





"Ma musique est le mieux appréciée par les animaux et les enfants."
Un bon coup de langue pour l'expression "Tendre l'oreille":
A l'origine, on compare l'homme à un chien qui dresse l'oreille de manière différente en fonction des sons ou des bruits qu''il entend. Tendre l'oreille, c'est être attentif à un son.

La vie du blogueur.
Il m'arrive souvent le phénomène suivant : j'écris à partir d'un thème et le voilà repris par les médias dans les jours qui suivent.
Par exemple, je tape cet extrait de mémoire sur l'oreille tendre et le lendemain, sur "France-inter", j'entends une pédiatre dire :
"La peau du bébé est comme une oreille. C'est pour cette raison qu'il ne faut pas lui mentir car il le sait, le sent, l'entend. Il a une audition sensitive !"
En tendre par la douce peau-oreille n'a pas son pareil.




... il fallait en corps l'avoir ... dans la peau !
D'après certaines expériences, les bébés ont tous l'oreille absolue (la personne qui en est dotée, peut reconnaître précisément toutes les notes). En changeant très légèrement une phrase musicale, des chercheurs ont constatés que les sujets adultes n'arrivent pas toujours à noter de différence alors que les bébés y parviennent.
C'est cette qualité qui explique cette particularité, unique dans le monde animal, à apprendre le langage.
"Use it or loose it !"
Proverbe anglais
En grandissant, cette faculté se perd, pour la simple raison qu'elle n'a pas d'utilité dans la vie quotidienne. Certains musiciens conservent cette oreille absolue. Ce sont bien souvent des professionnels qui ont appris la musique très jeunes et là, nécessité faisant loi , du diapason, sont devenus les rois.
- C'est ainsi ! dit le quidam.
- Non c'est un "LA", rétorque le "toqué" de la note juste.




Voilà, l'énigmatique Stravinsky a le mot de la fin !
Portez vous bien.
Yamasté !!

samedi 17 décembre 2016

"Philo-yogis"



Pratique de yoga :
Lundi, je rentre dans la salle de yoga, mes élèves sont agglutinés autour de la charismatique "M.C" dont le contenu du portable étonne. Henri, la mine réjouie, semble dire :
"Ce sont de drôles de postures qu'MC nous a montrées."
En discutant avec MC ravie, je comprends que ce sont des photos de yogacrobates estampillés "Ashtanga yoga" qui faisaient le spectacle.
Parfois ces "Crashtanga yogis" se complaisent dans la pratique de sauts sportifs, véritables sottises pour casse-cou !




"- C'était bien des "Ashtangas yogis" comme vous dites. Ils font des postures difficiles qu'ils enchaînent rapidement, sans faire de pause. C'est vif et beau à voir ! me dit MC."
- Est-il bien nécessaire, en cette époque épique opaque, dure et agitée, de proposer un yoga qui colle à l'ambiance globale ?
Par la pratique yogique, on exprime des choses, du genre :
"Pause toujours, tu m'intéresses."
Prendre des pauses entre les postures, c'est mon intérêt et c'est intéressant. Je prends le temps d'écouter la petite musique de mon corps, je suis concerné par ce qu'il me dit.
"Pose toujours, tu m'interpelles."
Prendre des poses, est-ce une imposture ?
Faire des bonds extravagants, est-ce une prouesse anti-stress, promesse de futures séances de kiné ?
Dans ce cas de figure, que deviennent l'écoute du corps, l'esprit paisible et pacifique, l'élan du lent ?

On peut prendre son pied derrière la tête (voir image précédente) ou bien avoir une idée derrière la tête : rendre le yoga utile comme dans la photo suivante (de Jean Point) !


Souvenir d'un documentaire sur le "yoga zébulon".
Sérieux comme des papes, vétus de "saris golpa", les élèves "Cach'tajoie yoga" exécutent des postures spectaculaires en suivant le tempo très rapide imposé par le "prof Kan-gourou" !
Pour lui, y'a pas de souci, ton cœur et ton corps ne sont pas mise à rude épreuve :
"Si toutefois, il t'arrivait de faire "faux bond", prends une profonde inspiration et laisse couler tes chakras vers le centre de ton cœur !"
Le yoga gymnastique,, est destiné aux yogis "baba-speed" !
Le yoga-joie sobre et souriant, paisible et pacifique, du genre "Gandhi-Rabhi" (grandit ravi), est réservé aux autres.

Le vieux lent volant et l'envieux violent :




Mercredi 14, 18 heures et six minutes de retard pour les yoginis Cathy et Evy.
Le maître moqueur les reçoit comme il se doit :
- Vous allez me dire que vous avez médité pendant une heure avant de vous rendre ici et que vous n'avez pas vu le temps passer !
- Ce n'est pas le temps qui passe, c'est nous qui passons dans le temps, répondent-elles en choeur.

Voici deux blagues zen :
"Deux hommes discutent :
- Comment ça va ?
- Bien, merci.
- Et ton fils, il cherche toujours du travail ?
- Oui et depuis peu, il s'est mis à faire de la méditation.
- La méditation, c'est quoi ça ?
- Aucune idée, mais ça vaut toujours mieux que de rester assis à ne rien faire !"




"Trois yogis méditent dans une caverne. Un jour, on entend un bruit venant de l'extérieur. Six mois plus tard l'un d'eux prend la parole :
- Avez-vous entendu le bruit fait par une chèvre ?
Un an passe et un deuxième dit :
- C'était pas une chèvre, c'était un âne !
Deux ans plus tard, le troisième intervient :
- Si vous ne vous arrêtez pas de vous disputer, je pars !"

Nicole Ferroni est humoriste à France-inter, j'aime son humour décalé, déjanté et en même temps très concret. J'apprécie aussi le site gai comme un pinson (ou comme son nom) de Laurence Gay.
Yamasté !



vendredi 9 décembre 2016

"Gotlib, le décoinceur de bulles"

"La beauté est un simulacre, la jeunesse est un leurre."
Gotlib
La beauté de ses traits d'humour était un "stimule-encre", la joliesse de ses coups de plume était un "efface-douleur".
Gotlib est mort.
Ça fait un coup d'effroi dans le dos !
Devant sa tombe ou son urne, j'imagine des rigolards gotlibertaires proposant une épitaphe :
"Même refroidi, j'attends le réchauffement climatique des zygomatiques", ose l'un !
"Je sens le fluide glacial et j'entends qu'on me dit : 'Chauffe Marcel et reste drôle' !", propose "L'écho des bananes", un vieux rocker de la première heure.




"Gotlibérateur"
A l'école des buissons, il a été l'un de mes profs en savoir-vivre. Avec d'autres, il m'a fait découvrir que l'on pouvait rire de tout (pas de tabous, de la grossièreté pour grossir le trait mais sans vulgarité).
De lui, j'ai tout lu ou presque. Après chaque lecture de ce gai luron déluré depuis belle lurette, j'étais dans la joie jusqu'au cou.
Avec "Fluide glacial", il me remontait le moral.
Avec "L'écho des ça vanne", j'avais la banane (extatique, excentrique, vitale et originale, pas de la "banane alitée").
Dans le "Pilote" du début des années 70, les dessinateurs poétiques étaient nombreux (Gotlib et sa "Rubrique à Brac" branque, côtoyait Mandryka et son "Concombre Masqué" déjanté, Fred et son "Philémon dans son monde ... du A" qui me laissait sans voix mais pas sans voyelle ...).
Dans sa "Rubrique à Brac", on rencontrait de drôles d'énergumènes, le Prof Burp, le Commissaire Bougret, Isaac Newton et la coccinelle.


Ah ! cette coccinelle, c'était son alter-écho, sa correctrice, son auto-critique. Comme il n'aimait pas dessiner les décors, il avait trouvé cette astuce, ce subterfuge, cette "bête à bon dos" qui arrondissait les angles et les propos.
Elle lui servait à combler les trous, à remplir la case, à meubler l'arrière plan.
Son dessin était proche du cinéma (variations des "plans", des angles de vue).Tel un Tex Avery averti, il exagérait souvent les mouvements de ses personnages et l'expression de leurs visages. La coccinelle pondérait tout ça, en disant par exemple, qu'une main était disproportionnée.
Elle jouait le rôle du "chœur antique" qui contrarie. Parfois, c'était vraiment la vedette !
Des personnages, il en a créés bien d'autres, comme "Pervers Pépère", "Hamster Jovial", "Gai Luron"  et ... :
"Superdupont" :
- Si je n'ai pas peur des vagues, c'est parce que mon nez les fend.
Georgette :
- Quoi ?
- Mon éléphant, c'est un jeu de mot.
- Ah, ah, ah !"


"Gotliberté" :
Petit de taille mais grand dans la démesure.
Origénial, un univers et un talent sans commune mesure.
Doué en pataphysique, il avait la patate lorsqu'il dessinait du physique, du corporel (mais pas du décor). Il voyageait en absurdie, appréciait le non-sens britannique (il a aidé les "Monty Python" à leurs débuts). Bien entendu, il raffolait du magazine américain "Mad".
Ce titi d'Paris-ci la déconnade, avait le goût d'Uburlesque.
Trublion tourbillon, dynamique dynamiteur, il a fait exploser les cases et les carcans.
Il s'amusait avec le dérisoire et pratiquait l'umour noir, il trimbalait en lui cet humour juif désespéré.
C'était décapant, grinçant, dissolvant, corrosif, vif, subversif, satirique, parodique, lyrique ...
Il était à la fois réservé ...  :
"J'ai toujours eu un mal fou à ouvrir en grand les vannes de mes émotions. Je suis un constipé du cœur."


... et osé :
"Douze ans de psychanalyse m'ont donné le courage de dessiner des cochonneries."



Etonnant !
On est loin du "Gai Luron" et "Belle Lurette" des débuts. Frankenstein ne se démonte pas (quoi que), il pourrait être abattu ("à plate-coutures") et il sourit !
La vie nous donne parfois du fil à retordre, un coup de fil et on est rafistolé !
La bande à "Frigide Barjot", les "cathos tradis" manifestent pour dénoncer la mauvaise influence de Gotlib qui pervertit la jeunesse. C'est indécent et lamentable !!

Le monde est pourri, notre esprit sain peut le transformer en monde pour rire, alors la vie sera plus belle encore.

Yamasté !

vendredi 2 décembre 2016

"Ma vie de Courgette"


"Le ciel, ma courgette, c'est grand pour nous rappeler qu'on est pas grand chose dessous."
Gilles Paris ("Autobiographie d'une courgette")
Suite et fin de ma trilogie ciné : "Ma vie de Courgette" de Claude Barras.
Le pitch du pitchoune sus-nommé "Courgette" :
Avachie dans un canapé, canettes de bière par terre, les yeux fixés sur la télé, sa mère vacharde ne lui donne que des raclées, se vengeant ainsi de sa "raclure de mari qu'est parti avec une poule" !
Elle a affublé son fils Icare (neuf ans) d'un sobriquet à quolibets, un nom de cucurbitacée "Courgette". Il est à son service et subit ses sévices.
Un jour, il lui claque la porte au nez et elle dégringole dans les escaliers. Adieu Berthe ! la chute de la daronne en rogne sera fatale.
Clamsée à Clamecy, l'amère déglinguée, je l'imagine mise en bière, une canette à la main,
Courgette se retrouve dans un foyer d'accueil pour enfants en difficulté.
Il y rencontre des enfants maltraités, traumatisés, esquintés par des parents violents, absents, malfaisants ...
Ses premiers temps de vie sont difficiles. Il est le souffre-douleur du "soufre-leader" Simon, moqueur rocker rouquin taquin, qui joue au dur pour tenir le coup.
Une matin, Simon lui chipe son cerf-volant fétiche, Courgette en colère se rue sur lui et roue le roux de coups. Puis ils se réconcilient et rient ensemble. Après cette bagarre, une solide amitié voit le jour entre les deux lascars. On découvre le vrai Simon, en fait, c'est un rocker d'artichaut, fidèle et fiable, on peut toujours compter sur lui en cas de coup dur.

Comme disait Senèque :
"Vivre, ce n'est pas attendre que l'orage passe.
Vivre, c'est apprendre à chanter sous la pluie."


"Quand on voit une pie, tant pis !
Quand on en voit deux, tant mieux !!"
Proverbe
Et puis un jour, Camille arrive au foyer. Bien sur, elle est accueillie par les moqueries et railleries de Simon. Mais la fille "garçon manqué" ne s'en laisse pas conter, elle a de la répartie et retourne la situation à son profit.
Pour la suite, rendez vous au ciné. Au programme :
Une ribambelle de bambins abîmés à réparer.
Des coquins croquignolets qui rigolent quand "à la fin, l'homme tout chose a le zizi qui explose".
Un tableau de "météo perso" visible par tous, où chaque jour, nuages ou soleil disent la tristesse ou la joie de chacun.
Un flic chic, le bon Raymond protecteur, bienfaiteur et bienheureux de pouvoir aider deux de ces "drolles" qui mènent une vie pas drôle.
De gros yeux curieux ouverts sur le monde.
Des têtes un peu grosses par rapport au corps de mômes traumatisés trop dans leur tête ...

Tous ces personnages en silicone et latex sont filmés avec justesse, tendresse et délicatesse.
Bref, ce film est une perle qui parle, une pépite qui palpite, une fantaisie douce amère à la ligne claire, une ode à la joie de vivre !


"Qui écoute trop la météo, passe sa vie au bistrot."
Proverbe breton
Pour le temps qu'il va faire, mieux vaut écouter ou regarder les oiseaux :
"Quand les pigeons sont perchés, la pluie est annoncée."
"Chante la grive, la pluie arrive."


La "météo perso" :
Comme on se met à table, on pourrait se mettre au tableau météo. Chaque jour, à tout moment, on afficherait son humeur en exposant soleil, nuages gris ou blancs, pluie ou vent ...
"La passante : vous intéressez vous à la météorologie, Monsieur ?
Etienne : un peu, je possède un parapluie !"
Raymond Queneau ("Contes et propos")
Encore un bon Raymond, celui ci joue avec l'absurde. Celui là, Donald, ne joue pas, il donne dans le ridicule :
"Je ne crois pas au changement climatique, c'est juste de la météo."
Donald Trump
"Quand siffle le merle, l'hiver est fini."
"Quand persifle le Trump (homme pervers, cynique et toxique), l'humain voit venir sa fin."

Pauvre Trump "après moi, le déluge", il n'a sûrement rien à perdre ...
Pour lui, le bonheur c'est une marchandise.
"Le bonheur, c'est d'avoir quelqu'un à perdre."
Philippe Delerm
Yamasté !

samedi 26 novembre 2016

"Blake out !"


Mon ciné d'Andernos.
"Le Rex" est un cinoche dont le programmateur, en dehors des inévitables films "jeu-vidéo pour ados", a de bons "Rexflexes" dans sa sélection de films.
Ainsi, ce mois-ci, Miss Funny et moi, avons vu trois films de choix :
Un film conte, un film content (malgré les contentieux familiaux) et un film "comptes anxieux" !
Trois films qui comptent avec des personnages qui ne s'en laissent pas conter.
Films d'ambiances, j'imagine Kafka, Dickens et E.A Poe qui se rencontrent.
Ils se racontent des histoires éprouvantables où se croisent des gens mal dans leur Poe, à cause de "zombies du formulaire" qui leur font vivre du Kafka au quotidien dans un système économique violent où règne le "caca-rente" (donnant raison à Dickeynes) !
Les trois films nominés ... nommés sont :
"Miss Peregrine" de Tim Burton (lire article du 4.11.16), "Moi, Daniel Blake" de Ken Loach et "Ma vie de Courgette" de Claude Barras (message à venir).



"Moi, Daniel Blake" de Ken Loach.
C'est un film fait pour le modeste Rex, pas vraiment à la mode, pas fait pour les mangeurs de cornflakes.
C'est un film humaniste, sensible. Sans être larmoyant, il est néanmoins à voir avec une boite de kleenex à portée de main. Simplement, il est préventif, il tire la sonnette de la larme !
Daniel Blake, menuisier de soixante ans, est victime d'un malaise cardiaque. Il ne peut plus travailler mais pour l'administration, il doit rechercher un emploi.
Ce menuisier diminué va subir de plein fouet la logique perverse d'un système économique libéral décomplexé.
Blake va avoir de nombreuses prises de bec avec l'administration qui débloque complètement. Ce prolétaire réfractaire va mal vivre cette crise où se succèdent méprises, mépris, misères et galères !
L'ouvrier indigné mais pas résigné râle et bataille contre ce monde libéral en faillite où tout va à vau l'eau (ah ! on est loin d'une société écolo où tout le monde va à vélo).
Le pôle emploi britannique est sans pitié, rendu fou par sa chasse aux "assistés".
Ce broyeur administratif est insidieux et sournois (les "professionnels de la santé" sont invisibles). Son personnel est sous pression et sous menace, ce qui se traduit par des attitudes mécaniques, robotiques, déshumanisées ou embarrassées (pour les plus sympathiques).
Perdu dans ce médiocre temple de la mauvaise foi, dans ce zoo dément où règne la loi de la jungle, Daniel Blake est bouleversifié, frighorrifié, déboussolisolé.
Si l'Angleterre s'américanise, l'anglais s'américamouise !
Cette société barbare ,brute de décoffrage, sans partage ne peut aboutir qu'à coincer et abrutir l'homme dans des voies sans issues, des cercles de vicieux très visqueux, des engrenages sabotage-sabordage, des dérapages outrage-rage.
La misère est rarement bonne conseillère !
Ken Loach, rouge vif, ne lâche pas l'affaire, il touche juste dans sa façon de réaliser. Avec ce film poignant, "haut-parleur", il donne voix à tous ceux que l'on n'entend pas.
"Un autre monde est possible et nécessaire."
Ken Loach
Vague à l'homme :
Ses films ne cessent pas de semer et lancer des petits cailloux qui font beaucoup de vagues !

P.S : Vous souffrez "déprim'air (vicié) de la Droite" ?
Offrez vous du Fromet (Frédéric), je vous Fromet une belle partie de rigolade !
C'est un véritable médicalmant, à prendre tous les Vendredi sur France-inter (à 17 h 55) !!!
A bientôt, bande de rigolos !
Yamasté !




vendredi 18 novembre 2016

"Journal in time n° 3"


Voilà quelques journées que j'ai vécues à ma façon.
Voici ce que j'ai pu glaner ici ou là, au jour le jour :

Dimanche 6 Novembre 2016 :
"Allah est grand, mais attache ton chameau à un piquet."
Proverbe soufi
En lisant ce proverbe, on comprend bien pourquoi les hystériques de Daesh traitent les Soufis d"hérétiques.
Que dit cette parabole ?
Que c'est bien beau d'avoir une vision spirituelle du monde mais si c'est pour rester idiot, à quoi ça sert de regarder vers les étoiles si l'on ne voit même pas que nos lacets sont des fées ?
Les sages soufis nous soufflent : "Soyons simple", cela n'implique pas d'être simple d'esprit !
La confiance en soi (Allah) nous permet de ne pas être frustré et attacher le chameau nous aide à rester concret !
C'est trop facile de faire confiance à Allah et d'être paresseux. Pas d'bol pour les "pitbulls" exterminateurs, la parabole nous rappelle que le but de tout homme bon et bien vivant, c'est d'être totalement éveillé le jour et profondément endormi la nuit.
C'est savoir comment bien respirer et faire respirer sa vie.
Lorsque l'on a saisi cela, alors agir devient un mantra sans désir de résultat et la frustration n'existe plus.
Apprendre à ne rien attendre, juste à être tendre avec soi-même et avec l'autre !

Tiens, voilà une Canette de Solé ... euh ! ... de café qui passe par ici, j'en prendrais bien un petit ... kawa calva, caneton canari, canard cannelé ...


Lundi 7 : Le jeune homme a du feu dans les yeux, le vieux a de la lumière !
Une voix spirituelle s'est éteinte, celle de Leonard Cohen.
C'était une voix de poète, d'intimiste, une voix pudique, légèrement voilée, pas vraiment "rock n' roll", mais plutôt "rauque n' râle".
Jeune, il ne devait pas être vraiment zen.
Bouddhiste, à la voix grave et caverneuse, il aurait pu chanter avec les moines tibétains. Cette voix (pas vraiment hip-hop optimiste) parlait déjà de dégâts (ceci en 1993) :
"Nous sommes au milieu d'une catastrophe. Ce qu'il faut maintenant, c'est trouver l'attitude à adopter dans cette catastrophe. Tu n'es qu'un petit morceau de bois dans un torrent, une personne arrive, tu lui dit quoi ?
Je suis de gauche ou de droite, es-tu pour ou contre l'avortement ?
On en a rien à foutre quant tout est en train d'exploser !
Et Leonard Koan de rajouter :
"Chaque fois que j'atteins le fond du désespoir, je commence à sourire."
Et Cohen zen, qu'en pensait-il ?
"Il y a une faille dans toute chose, c'est par là que peut entrer la lumière."



Mare dit 8 : dans quel état sont les "States" ?
Milliardaire mouillé dans des affaires, trempé jusqu'au cou, Donald "fort en gueule" Trump éclabouse la précieuse oie Clinton à coups de "courriels privés" et de coups bas publics ("Ami plouc, tu vas pas voter pour cette sorcière, cette tordue qui tient pas la route.").
Les pauvres qui ont voté pour lui seront ses premières victimes.
Donald Duck, le canard barbare, se prend pour Connard le barbant (ex "Conan le barbare") et nous rassure quand il assure qu'il n'y a pas de réchauffement climatique.
La planète est en danger, c'est d'la faute au complot écolo, point barre, j'retourne dans ma mare.




Mercredi 9 : Animalerie !
Donald ricane comme un mâle dominant chez les Babouins.
Trump trompe énormément, c'est un Sagouin.
Au lieu de faire de l'anthropomorphisme facile, parlons plutôt des animaux que les humains terrorisent parfois sans le savoir.
Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux.... si ce n'est pas possible, oeuvrez bien, ouvrez vos esgourdes! Pour les bêtes encagées, aménagez une cache dans la cage.
L'animal effarouché ou stressé par nos agissements brutaux ou nos mots idiots pourra trouver refuge dans son endroit protégé, a l'abri des regards.
Ainsi, seul dans le noir, le Ara kiri retrouvera ses couleurs et sa bonne humeur, le "Père OK" dira à l'envie que la vie est belle et que c'est tant mieux et le Mainate religieux retrouvera la foi et la voix.
Le Hamster redeviendra jovial et reprendra son job de coureur de fond en rond !
A une certaine époque, des députés frustrés et enragés avaient traité la Ministre de la Justice Christiane Taubira de tous les noms d'oiseaux possibles.
Que tous ces oiseaux de malheur au mépris ravageur regagnent leurs pénates et se cachent dans leur niche de riche !
"Nul n'affirme son humanité au mépris des autres."
C Taubira

Jeudi 10 : L'avis des bêtes (suite) !
Côté singes, on trouve de sages singes qui font le pas de côté et qui ont une vision pacifique du monde (Bonobos à libido décontractée, Sapajous joueurs au bon choeur ...).
Doux Sapajous :
Rien ne peut saper le moral des Sapajous puisqu'ils sont solidaires. Ils se regroupent lorsqu'il y a danger. Par exemple face à un serpent menaçant, ils gesticulent, hurlent et font un tel raffut que l'intrus quitte rapidement toute cette bande "d'hubert-lulu".
Le groupe se nourrit de fruits et se partage les bons plans baies, les câlins et les poux.
Malgré leur organisation sociale très développée, leur vivacité d'esprit et leur habilité, c'est une espèce en voie d'extinction.
On les nomme aussi Capucin moine ou Sajou (avec un rien, avec tout).
Les Capucins sont les singes d'Amérique les plus intelligents. Dans certains pays, ils sont dressés pour aider les personnes handicapées !




Vendredi 11 : Pas kaput, ça capote, pas KO le capo (on) râle !
Dire que pendant la guerre de 14, un soldat anglais n'a pas osé tirer sur le caporal Hitler, parce que ce dernier était de dos.

"Ça me dit (12)" de vous proposer cette vidéo de Cohen avec de beaux morceaux de Nature (avant l'ère "Gaz de schiste Trump") dedans, la chanson se nomme "Anthem" ("On s'aime", "On sème" ou plus sérieusement "Chant","Motet").


Yamasté !

vendredi 11 novembre 2016

"Dopamine et Parkinson"


La dopamine, mine de rien s'occupe de tout dans notre "orgue-anisme". Quand elle fait défaut, notre corps fait des fautes, on n'est plus à la fête, notre instrument joue des fausses notes, on se sent mis sur la touche, mis à bécarre. On joue en sourdine, on met des bémols dans notre vie. C'est une hormone énorme qui handicape et rend hors-norme et sans forme (s) !

Trucs et astuces pour mieux vivre avec Miss Parkinson : comment stimuler la production de dopamine ?

"Tir au flan ou tyrosine ?"
Face au tyran qui me mine et me bouffe ma dopamine, je me régale de la tyrosine contenue dans les amandes, les carottes, les oeufs, les agrumes et les bananes. J'en prends de la graine (de courge et de sésame) et pour faire face à celle qui me condamne, j'en parle à mon avocat !
La tyrosine est un acide aminé qui joue un rôle essentiel dans la gestion de l'activité physique et mentale de l'organisme. La dopamine est élaborée à partir de la tyrosine. Tout stress épuise les réserves de tyrosine. Manque de tyrosine implique carence en dopamine !

"Oléagineux"
Miss Parkinson, cette gloutonne, m'obsède, m'oxyde et me bouffe la gaine protectrice des nerfs. Voilà pourquoi j''ai les nerfs à vif, à cause de cette guerrière de la gestapo, de cette "Baisse ta gaine Berthe que j'tâte" décomplexée. Aussi, pour éviter que j'y laisse ma peau et mes nerfs, que je devienne vieux (je préfère devenir mieux), je savoure des noix (riches en oméga 3, le cerneau ressemble au cerveau) et des noix du brésil (pour les vitamines E et le sélénium) !

"Olé à Ginette"
Comme disait la "Sartreuse de charme" :
"On ne naît pas infâme, on le devient."
Enfin, quelque chose comme ça, adieu Berthe et en voiture Simone !

Qu'en pense le champion vénéneux, le "trumpette de la mort", nouveau président américain ?
Et l'âne à zi-zanie (qui agit aussi sur le zizi sexuel) Frau Parkinzone ?
Contre la gestapo, les bonobos !
La dopamine  est une drogue hédoniste. Elle est en relation avec le plaisir et celui-ci est en rapport ... sexuel. Comme vous le savez bien, le sexe est dans la tête !
La dopamine est l'hormone du désir. Ainsi si on entretient le désir, on augmente la production de dopamine.


"Osés bonobos" : caresses anti-stress, tendresse contre détresse !
Les bonobos sont des singes sages qui vivent en groupe.
Parfois, il y a des conflits, alors pour éviter la baston, ils ont recours à des échanges de caresses sur le "bambou frémissant" ou sur la "bouche d"en bas". Bref pour calmer les nerfs on préfère utiliser les préliminaires !
Cela remet les idées en place. Les nigauds gorilles (du genre Donald Trump) se mettent des trempes, jouent en bourse et font les super mâles.
Les bons bonobos préfèrent jouer avec les organes au fort taux de génie (génie-taux donc). Deux formules sont "peau-cibles" : soit jouer sans jouir (sécrétion de dopamine), soit aller plus loin si besoin, de façon à endormir définitivement le conflit (sécrétion d'endorphines).
L'endorphine est l'hormone du plaisir, de la jouissance.



"Se coucher tard nuit."
Devos
Le sommeil :
Lorsque l'on dort, le cerveau utilise peu de dopamine. On conseille de dormir huit heures ou zéro (la production de dopa fait un bond, on est fatigué mais bien dopé en dopa) !

"Mufe, mufe, fume cette rigacette" ... tout Eddy !
En écoutant de la "musique de chanvre", c'est bon pour le stock de dopa !
L'herbe qui fait rire, sans coup férir, fait dormir ensuite.
Ne pas abuser, ne pas oublier que "fumer pue" (koike le hakik !) ou "tue", turlututu !!

Le matin, dans son lit qu'il est bon de sourire et de s'étirer !
Prendre son petit déjeuner en buvant du café noir (caféine) ou du thé vert (théine), dans la journée, manger du chocolat (phényléthylamine), tout cela est bon pour la dopa. Mais gare aux abus, si l'on veut voir la vie en rose, tout est dans la dose !
Ah ! j'allais oublier de vous faire marcher ! il est grand temps de s'y mettre. La marche augmente le taux de calcium (la dopa en a besoin),
Une fois revenu de votre ballade, juste prendre le soleil, tête levée, yeux fermés (l'énergie solaire passe par les paupières) pendant quinze minutes. Pour une bonne assimilation, ne pas oublier de prendre de la vitamine D3 (lire le message du 17.06.16).

Voilà, si avec tout ça, vous ne progressez pas d'un iota vers la voie du mieux être, il ne vous reste plus qu'à devenir schizo. La schizophrénie produit beaucoup de dopamine, elle est traitée par des inhibiteurs de dopamine !!
Allez, bon vent et bonne mine !

YAMasté !

P.S : Avez-vous reconnu qui se cache derrière ce surnom "Sartreuse de charme" ?
C'est ça, c'est bien Simone de Beauvoir !




vendredi 4 novembre 2016

"Peregrine-action"

"Le meilleur moyen de réaliser l'impossible est de croire que c'est possible."
Tim Burton ("Alice au pays des merveilles")
Allons au ciné pour voir un film fantasque chic, voir halluciné. Voyons ce que propose mon ciné de quartier : "Miss Peregrine et les enfants particuliers" de Tim Burton.
Cela devrait faire l'affaire, je fais une confiance aveugle à l'intime Tim, son monde haut en couleurs vives et son esthétique gothique. Je vais voir ses films les yeux fermés.
Dès que la projection commence, s'installe l'un des thèmes de Tim, ambiance "noire, un père et manque", les yeux sont faits !
Mais pour que la magie opère, il faut accepter de changer son regard. Alors c'est merveilleux, tout se transforme et devient un jeu d'enfant !
Tim Burton a bien raison de dire :
"Les adultes oublient que les enfants sont des créatures intelligentes."


Et parfois particulières, on croise dans ce film :
Une beauté aérienne blonde et plombée (retenue au sol par des godillots orthopédiques métalliques) qui ne manque pas de souffle, un intello perfectionniste au cerveau projectionniste (ça permet de voir des films à l'oeil) qui se fait son ciné intérieur (montrant ses rêves), un garçon distrait, "happyculteur" riche de sa ruche, un invisible invincible naturiste ... et d'autres vivants revigorants dans ce passionnant pensionnat coincé dans une boucle temporelle.
Cette bande de jeunes à part est menacée par des zombies haineux qui veulent gober leur yeux.
Heureusement, la gardienne du temps et du temple , Miss "Père est Green" (père souvent absent chez Burton, Eva Green joue parfaitement le rôle protecteur) veille !
Elle est aidée par un ado "normal", héros malgré lui, qui part à la rencontre de ces mondes parallèles, au temps ... suspendu !
Ces lieux étranges sont autant de géographies secrètes encartées par son grand-père, conteur d'histoires foldingues.
Bon, je n'en raconte pas plus, mieux vaut éviter le pitch speech trop bavard et dire simplement que Burton continue de cultiver l'enfance de l'art et que c'est tant mieux !




Le film rend hommage à Ray Harryhausen, excellent animateur de miniatures géantes, de créatures gênantes pour des humains héroïques souvent mythologiques ("Jason et les argonautes") et spécialiste d'effets spéciaux spacieux qui redonnait tonus et fraîcheur à des films de séries B des années cinquante ("Sinbad le marin").
Les sanglantes, et nez en moins souriantes scènes de batailles, remplies de trouvailles, étaient toujours surprenantes !!

T B (Très Bien ou Tim Burton), ce dadais dadaïste, fait de l'effet, produit des effets spéciaux (mais pas trop), conte de laids faits et réalise de la féerie ténébreuse. C'est un festival gothique et un régal cathartique, un véritable feu d'artifice visuel et sonore !!
"Aux sombres héros de l'amer", les noirs désirs (zombies sans coeur, dévoreurs gobeurs) et les en-vie colorés (les enfants particuliers) s'emmêlent les coups et les douleurs.
Mais comme chacun sait : les goûts et les couleurs, ça ne se dispute pas !
Encore moins, cela ne se discute.
Voilà, je m'arrête là.
Arrêtez vos pérégrinations et allez donc voir "Peregrine en action".




Caresses et bises à l'oeil !
"Yamasté" !!!

samedi 29 octobre 2016

"Réveil mutin"


"Nous sommes près de nous réveiller quand nous rêvons que nous rêvons."
Edgar Allan Poe
Ambiance "Poe-éthique".
Il y a peu, un matin au réveil incertain, je m'extirpe de mon lit dans une ambiance brouillonne, l'esprit clair comme un brouillard à couper au couteau, je me sens "embrhumé" !
Une fois sorti de mon coltard, je suis toujours dans le plumard (ou bien le contraire).
Sorti de la chambre, je suis au plus mal (mais plus au plumard), mes oreilles stressent, j'entends du bruit dans l'atelier de "Yogamusicothérapie" !
Je prends l'escalier et je pénètre dans l'atelier devenu "fou à lier" et là, tout de go, je me dis :
"Kès ke C k'ce bazar braillard ?"
Qui est le "sériel killer", responsable de tout ce raffut, de ce tracas casse-oreilles, de cette B.O de film d'horreur genre John Carpenter ?
Dehors, il fait un temps de cochon et j'ai le polochon blues.


"Les trente premières années se passent à ne pas pouvoir se réveiller.
Les trente années suivantes, à ne pas pouvoir s'endormir."
Proverbe chinois
Réveil râleur qui ne peut pas être à l'heure ...
Alors, il sème la terreur, cherchez l'erreur qui provoque cette horreur (même pas boréale).
Aïe ! quelle pagaille ! j'ai le réveil qui me travaille, faut absolument que je déniche cet abruti du bruit, cette racaille brutale, fatale et fan de "heavy metal" (qui aime bien aussi le pire de la musique sérielle, dodécaphonique ou contemporaine).
En me déplaçant, je découvre que les sons ivres et dissonants bougent aussi. L'atelier sonore tangue comme un bateau ivre.
Je me sens tel un tintin du tintouin, flottant sur un vieux rafiot à rafistoler. Malgré le raffut, le capitaine "Ad oc" s'ennuie comme un rat mort ou un rameur démuni devant ce phénomène inouï, cette chose "bruitale" étrange.
Cette sirène de "l'appeau-calypse", cette "Casse-toi fior" foireuse, cette "Forster-Jenkins, reine de l'ennui", passe de la chaîne hi-fi à la photocopieuse.
Cette copieuse pilleuse de mon temps, me donne l'air idiot. Dans ma tête, des pensées de meurtre courent dans tous les sens.
Alors "commissaire de courir, il faut partir à point", je me suis mis à tout inspecter et à un moment donné, j'ai trouvé. Derechef ! "Euréka, fin du tracas" !


Posé sur la chaîne, un petit réveil attire mon oreille. Je le prend en main, il me fait tout un tintouin. "Mille sabords, ectoplasme, sagouin, marsouin, bachibouzouk, kès ke C k'ce souk !", on se croirait dans l'album "Coke en stock". Le capitaine "Hard-rock" est chaud bouillant.
Je retire la pile au réveil et il ne bronche plus, ne torture plus. Avec la pile, je joue à "Louxor, j'adore" (de Philippe Katherine) : je retire la pile (7 O poil) et je remets la pile (je deviens pâle) !

"Killer est-il ?"
"Bye-baille" le réveil en déroute a perdu son temps, son tempo et son tempérament. Objets inanimés avez-vous donc une âme ?
Qu'est-ce qu'il réveille en nous ce réveil mutin mutant ?
"Le réveil commence comme un autre rêve."
Paul Valéry
"Si vous voulez vraiment rêver, réveillez-vous."
Daniel Pennac


Après tout ce brouhaha, quelle joie de prendre mon petit-déjeuner en paix. Dans le silence, je me recentre sur mon hara sacré, puis prends du temps à savourer mon kawa sucré !!!
Restez glucide et portez vous bien !
"YAMasté" !

vendredi 21 octobre 2016

"Demain"


Etre ou ne pas être ... bien dans son assiette ?
Là est la question.
"Oui-miam J'aspire"

On est mal, on est mal foutu, "on est foutu, on mange trop ..." (chanson de Souchon) et on mange trop mal !
Tout cela est mal foutu, vive le bio, les "Amaps" (à ma portée), le bon sens (mon acupuncteur recommande de manger des plats complets comme le couscous) et le magicien dose !.
"... et qu'est ce qu'on f'ra quand on s'ra gros ?" (datée des années 70).
Et bien, on en aura gros sur le ventre ! et on courra à notre perte.
Nous serons tous des bibendum Michelin !

Au lieu de gonfler sans cesse, de se goinfrer sans frein, de se bâfrer sans fin, de bouffer comme un beauf bouffi, de s'étouffer comme un gougnafier et de s'étoffer tout fier de faire envie plutôt que pitié, de s'empiffrer comme un pignouf, de s'essouffler tel un "bouffon", il serait préférable de se rebiffer contre le système "néfaste food" et prendre le temps de réduire, choisir, simplifier, renifler, savourer, ressentir, goûter, mâcher  ...
et respirer la joie de vivre !


                                                   K.E Gerdès reprend G Arcimboldo

Pensées, donc !
"Avant, quand on se mettait à table, on se souhaitait 'bon appétit !'. Maintenant, on se dit plutôt 'bonne chance !'
Pierre Rabhi
Lorsque l'on a un but, notre monde mute.
Le passé est derrière, l'avenir est un mystère, le présent est un cadeau plaisant, celui qu'on préfère !
"Une journée, une vie.
Cette courte phrase zen en dit long : profitons du meilleur à fond !


Comme le présent prépare l'avenir, je vais vous parler de "Demain".
"Demain" (de Cyril Dion et Mélanie Laurent), est un excellent documentaire humaniste, écho logique de surprenantes et enthousiasmantes initiatives prises par des gens innovants et intéressants.
A une époque opaque où les humains se plantent ou se planquent dans leur bunker, certains planteurs au bon cœur ne se plantent pas.
Ils ne sont ni dans la plainte ni dans la planque. Non, ceux là préfèrent la plante dont ils comblent le manque dans nos villes en béton armé. Ce sont les proliférateurs désarmants "d'incroyables comestibles" !
Un jour, deux femmes de Calderdale (GB) ont eu l'idée de réunir des "mains vertes-esprit ouvert" dans une réunion "top aware". Ce groupe de jardiniers passionnés ayant pour but d'encourager les habitants à planter des graines de fruits et légumes dans certains endroits de la ville, et de s'en occuper en acceptant de le faire gratis et que les autres habitants en profitent.
Et c'est une réussite, tout l'monde s'y met, à semer. La ville retrouve des couleurs et des odeurs agréables. Les pancartes "Nourriture à partager" fleurissent un peu partout, même et surtout dans des endroits incongrus.
Par exemple, à l'entrée d'un commissariat, dans des bacs, on trouve de la "commi-sariette", du bon thym pour la bonté (bon pour le foie, organe de la colère pour la médecine chinoise), des baies pour la paix, des prunes ou des amandes pour les "pervenches" et de la salade (pratique pour les "poulets" ou "bœufs carottes" puisque c'est situé à proximité du "panier à salade") !
Ainsi aussi, assis dans le "pas nier", les casseurs de baies vitrées, voleurs de radis et d'oseille passeront plus facilement à table. Moins taiseux qu'ailleurs, ces branquignols balaises ramèneront plus volontiers leur fraise !
Peu à peu, à Calderdale, la verdure alimentaire gagne du terrain. De petites parcelles très localisées, on passe à des jardins "portagers" plus étendus, on crée des véritables routes potagères, tout cela finit par donner de surprenants paysages comestibles !!
Dans ces chemins de choix, sentiers de joie, on trouve : des arbres fruitiers, des baies pour tous (du sureau pour les oiseaux), des aromatiques, des légumes ...

Ci-dessous : un village de Toscane, tableau entièrement réalisé avec de la nourriture (tout comme le tableau "Arcimboldo" de Gerdès) !




Et ici et maintenant, on se donne un coup de main ou on attend de voir ... "Demain" juste pour s'extasier, passer une bonne soirée au ciné et procrastiner ?
A Andernos, j'apprécie les trottoirs herbus et les fossés où poussent orties et menthes sauvages, j'adore les branches de figuiers qui dépassent des propriétés quand les figues sont mûres, j'aime les mûriers qui donnent de l'ombre l'été et dont les fruits tombent en juillet.
Mais, on ne rencontre pas sur son chemin d'espace pour les épices, d'endroits végétariens, de routes potagères.
Dans la nature environnante, d'autres mûres nous attendent mais aussi de fameux champignons.
Par contre, en ville, on trouve bien un peu partout des pancartes "A louer", mais pas de pancartes "Nourriture à partager" !
Andernos écolo n'a peut-être pas les bonnes pancartes, mais elle joue quand même la carte verte, elle  dispose d'un "potager partagé".
Un autre futur pour nos enfants grâce à la nourriture. Ils vivront solides et solidaires dans un monde où l'on sème !
Alors, on se dira : adieu odieux monde immonde où le "caca-rente" sème la mort "OGM" !!

Voilà, les bonnes choses ont une faim !
A bientôt ! si vous avez la dalle, allez donc à Calderdale !
Si ça fait un peu loin, achetez l'épatant DVD "Demain" !!
"Miamasté"

Ecoutez et goûtez moi ça. C'est de la musique végétale, un régal !!!




samedi 15 octobre 2016

"Journal in time n°2"


"Une journée, une vie."
Adage zen
Sainte-aise de la semaine écoulée.
Ça me dit de :
Trouver des mots qui étonnent ou qui vont bien ensemble.
J'aime à découvrir des sons polissons, des mots durs à dire (mots tordus qui donnent du fil à retordre), des mots ambigus ambitieux (à double sens), des mots discrets, voir distraits (à lire à demi-mot ou entre les lignes), des "câlins-bourgs" attendrissants.
Sur l'écran plat de la télé, il est important de donner du sens et du relief. Jeudi dernier, Busnel ("La grande Librairie") a demandé à ses invités de dire leur mot préféré.
Michel Serres a répondu :
- Le mot "tendre" me plaît, c'est à la fois un adjectif et un verbe, chose rare dans la langue française. Il est épatant, riche en possibilités, on peut en effet "être tendre" et "tendre vers" ou bien "tendre la main" !

Ou bien "tendre l'oreille", le philosophe paisible et optimiste ("Nous vivons dans un paradis, l'Europe vit une période de paix inédite depuis des siècles") a raison. Ce mot "tendre" lui va bien en bouche, avec ce rocailleux "R" roucoulé et son accent chantant qui "carcassonne" et résonne juste, l'oreille hardie est ravie : elle redevient tendre.


Dimanche (de robe de bure) :
"L'âme a deux yeux, l''un regarde le temps et l'autre se tourne vers l'éternité."
Angélus Silésius
Voilà le genre de citation que l'on peut entendre dans l'émission radio de qualité XXL de l'exigeant Zygel qui excelle dans sa mission de vulgarisateur de la musique classique.
Ça, c'était hier, au jouir d'hui, pour vous montrer que ne suit point un olibrius vulgum pecus ne s'intéressant qu'à son philtrum, je vous offre en bonus de l'angélus Silésius :
"Le sage qui s'est porté au-dessus de lui même, repose quand il court et agit quand il contemple."
"On n'apprécie rien si on ne le contemple pas. Ce qui manque au monde, c'est la contemplation."
"La rose est sans pourquoi. Elle fleurit parce qu'elle fleurit, n'a souci d'elle-même, ne cherche pas si on la voit."


Lundi (et l'autre ne dit rien) : Zep zen !
On ne zappe pas Zep, dessinateur de B.D helvétique éclectique, extatique et électrique !
"Le silence a une faculté réparatrice."
Benjamin Constant
Paradoxalement, Zep aime le silence mais pas la méditation (qu'il trouve angoissante).
"Quand on écrit des histoires, on est toujours un peu en dehors du monde."
Dans son dernier album "Un bruit étrange et beau", il nous invite au calme et au silence (parfois, cet athée venant de terminer un album, va faire une retraite d'une semaine dans un monastère).
De quoi nous parle l'abbé D ?
C'est l'histoire d'un moine "chartreux" qui vit pendant 25 ans dans son monastère et qui en sort pour voir un notaire. Du coup, il se confronte au monde, à la ville et aux femmes.
"Les moines ne sont pas dans une posture, où l'on doit affirmer quelque chose mais plutôt du côté d'une recherche qui laisse beaucoup de liberté."




Mardi Cinéma :
Pierre Tchernia est parti montrer sa bobine au paradis des joyeux cinéphiles !
Sûrement que ce sain Pierre cathodique sera reçu bras grands ouverts par le Saint Pierre catholique !
Hier, les "étranges lucarnes" (comme on disait à l'époque) d'Arte nous ont donné à revoir "Manhattan" de Woody Allen. A la revoyure, le plaisir est toujours là : celui des yeux (la photo et le quartier New-yorkais), celui des oreilles (Leonard Bernstein) et de l'esprit moqueur :
"Je ne crois pas aux aventures extra-conjugales. Je crois que les gens devraient rester ensemble toute leur vie, comme les pigeons ou les catholiques."
C'est marxiste (tendance Groucho), cynique et grivois (on voit rose et morose dans ce film en noir et blanc) !
"Le sexe apaise les tensions. L'amour les provoque."

Mercredi esprit es-tu là ou ici ?
Mais de quel esprit parlons nous ? De l'esprit saint, sain ou sein ?
Commençons par le Saint-esprit, que dit Woody Alien ?
"Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse."
Et "Lunatic Woody" est il sain d'esprit ?
"Existe t-il une séparation entre le corps et l'esprit et si oui, lequel est-il préférable d'avoir ?
Enfin, "Boobsy Allen" a t-il l'esprit sein, au delà des apparences ?




Cela me rappelle un dessin de Zep (vu sur son blog "What a wonderful world"), on y voit une femme nue, les mains soupesant ses gros nichons. Elle dit :
- J'aime pas trop mes seins, j'en enlèverai bien un peu.
Les deux nichons réagissent :
- Quoi ? dit l'un.
- Ça va pas la tête ! dit l'autre.

Jeudi :
Le Prix Nobel de littérature est attribué au ménestrel Bob Dylan, the times they are changing !
Le croyant de talent le croira t-il ?

Vendredi : Mort de Pierre Etaix!
Un autre Pierre, un autre Monsieur du cinéma, Saint Pierre va pouvoir se fendre la poire.
Qu'il étaix drôle, aussi bon à l'image qu'au texte étaix. Ce zigue aimait les zigotos rigolos, les gagas de gags à gogo, les zooms sur les zozos zazous semant la zizanie avec frénésie, les frasques burlesques des hurluberlus du slapstick.
Bref tout ce qui étonne, qui est "Keaton" ! Avec un "Max" d'élégance, le clown Yoyo travaillait ses trouvailles au cirque "Linder" !
Voir et revoir son intégrale, c'est un régal !!!



"La perversité commence là où s'achève le plaisir."
Etaix et Carrière
"Tant qu'on a la santé" (florilège désopilant de parodies, de pastiches de pub) ... faut en profiter !
Namasté !



vendredi 7 octobre 2016

"Posture de yoga n°7 : Balasana"

"Tout enfant est en quelque façon un génie et un génie un enfant."
Schopenhauer

Jeudi dernier, je me baladais guilleret sur le chemin du bois du Coulin (Andernos), lorsque soudain, apparaît un génie yogi qui me dit :
- Tu devrais faire "l'enfant" plus souvent, pratique donc la posture de yoga "Balasana" et en tant que prof fait la faire !
- Va bene ! ça fait l'affaire. En plus, c'est l'une de celles que je préfère !
Elle me va bien, elle est "fête" pour moi. Elle est simple, facile et correspond à mon tempérament. Ce qui fait que j'me sens balaise en "Bala" (enfant) !


                                                       "Yoga anatomie" de L. Kaminoff


Étymologie au service du yogi.
Balasana, en français prend pour nom :
Posture de la dévotion, de la prière musulmane, de l'enfant, du foetus, de la feuille roulée ou pliée.
Le génie kiri me dit ceci :
-"Posture prière de ne pas déranger les durs de la feuille qui ont du mal à se plier."
Pour ceux qui ont des difficultés, s'adapter et adopter un coussin.
"L'enfant qui sait marcher est un Dieu pour l'enfant dans son berceau."
Proverbe indien
Elle se prend à partir de la position "assis sur les talons".
- Vajrasana, la posture du diamant ou de la foudre !
- Seisa.
- Tu veux dire : "C'est ça" ?
- Oui, Seisa, la fameuse posture japonaise de méditation.
"Chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer."
Nietzsche



"A bras cadabras"
Dans Balasana les bras sont le long du corps, mais si l'on change la position des bras, la posture change de nom. Par exemple, si l'on tend les bras vers l'avant, voici "l'enfant étiré" ou "le cygne".
Si les bras sont placés sur le dos, voilà "yoga mudra".
"Yoga Tantra" :
Si la main gauche entoure le poignet droit, alors le principe féminin enveloppe le principe masculin.
Par contre, si l'on croise les doigts, on symbolise le linga mudra (le geste du sexe masculin "linga") !
A deux c'est mieux !
Yoga à deux, yoga heureux !!
Ils s'enchantent, ils enfantent d'une nouvelle posture : "Balapasana" !




Les bienfaits de cette fée anti-stress, anti-fatigue.
On la prend, on s'installe et tout deviens plus lent, le temps s'étale.
Cet excès lent ... idéal pour les gens nerveux, vifs. Elle ancre les agités, pose les énervés, relaxe les anxieux, apaise les bipolaires.
Elle détend illico presto et prépare le sommeil.
Elle régule l'adrénaline.
Elle amène un supplément plaisant de sang dans la tête, cela tranquillise le système nerveux.
Le doux massage du front permet d'apaiser le mental.
C'est un refuge tranquille pour se retrouver avec soi-même.
Elle apporte une sensation de réconfort, de lâcher-prise.
Elle masse les organes abdominaux et les décongestionnent.
Grâce au relâchement du dos qu'elle provoque, elle permet d'évacuer les tensions du bas du dos, de la colonne vertébrale, des épaules et de la nuque. Elle soulage les douleurs dorsales !
"Toute sa vie l'on doit être un enfant."
"Tranquille comme Matisse"

                                                          "Le portrait de Pierre", Matisse

Virelangue (à répéter rapido sept fois de suite) :
"Assez de blablas, trop de bobos et de coups de bambou, portons boubou bantou et soyons bébés babas de Bala. Et sans songer à singer, soyons beaux et bons bonobos !"

Comme le sage tout jeune génie, sachons distinguer le bon égo du mauvais ("l'éléphant parfumé") :
"L'égo est un je d'enfant."
Denys Lessard
Beau pays, peau polie et philo "upa-gourou" (petit guide) :
"La femme nous rend poète, l'enfant nous rend philosophe."
Malcolm De Chazal
Le bébé a tout compris. il est naturellement yogi. En tant que nourri-son, il fait, sans le savoir, de la musicothérapie !!!




Jacques Higelin, en voilà un qui a gardé son âme d'enfant.
A 75 balais, ce grand dadais dadaïste sort un CD faisant référence (dans l'esprit, encore plus libre) à son album de 1975, l'épatant et impétueux "BBH75" (BBH : noms des trois musiciens). Sorti en 76, l'album suivant est plus sombre,tout est dit dans le titre : "Alertez les bébés !".
"Nez en moins", il s'agite trop, au point de se "casser la figure" (au sens propre comme au sens dégueulasse, défigurez-vous) et ensuite de se faire tirer le portrait abimé par la revue "Tel est Rama" pour sa page de couverture !
Né en  plus, pour ce troubadour esquinté, la posture de yoga Balasana serait à "envisager" !
Derechef, je me répète mais cette posture de relâche-action, est comme la chute lente d'un feuille d'Automne, chute douce et légère qui amène au "chut !" du mental (silence, semence de renaissance).
Dire qu'à l'époque (1975), avec mes potes d'Aulnay, nous avons été ravis de voir le trio BBH (plus Louis Bertignac) en concert parisien à la Fnac Montparnasse.
La vidéo est un "Taratata" de 1994.


Portez-vous bien et n'allez pas trop vite. Laissez le bon temps et le bon tempo rouler.
Namasté !

vendredi 30 septembre 2016

"Posture de yoga n°6 : Apanasana"


Un après-midi, dans ma cuisine, la baie vitrée ouverte, j'écoute le chant bavard d'un rouge-gorge. Je lui dis :
- Eh l'oiseau ! ton chant est éloquent et charmant mais ça manque de temps de silence.
Sur ce, l'oiseau cesse de chanter, je goûte son silence puis je trille à sa façon en compressant le son. Je termine et le volatile entretient à son tour ce dialogue. Et à un moment, il prend un air moqueur et je l'entend me dire :
- Et l'homme ! tu es trop agité et y'a trop de vent dans ton chant. "Lâche-brise" et prends donc la posture qui libère des vents.
- "Apanasana "?
- C'est celle-là, oui

Etymologie de la plaisante et apaisante "Apanasana".
On la nomme de nombreux noms à la gomme comme :
Posture des genoux à la poitrine, du vent, de libération de l'air, de l'enfant sur le dos, de l'excrétion, qui chasse les gaz ...
Et en sanskrit, outre "Apanasana", on lui donne aussi le nom de "Pavanamuktasana", cela se traduit par "posture qui libère par la purification".
Noms de Dieux :
Pavana "Celui qui purifie" est en relation avec Vayu "Dieu du vent" et Prâna "Souffle vital" !
Le prâna est une énergie qui circule partout dans le corps. Il se décompose en cinq souffles (vayus) qui ont chacun leur fonction et leur localisation.
Apana vayu est le souffle qui circule dans le bas du corps et dont l'action se situe vers l'extérieur. Cela concerne donc l'évacuation des déchets, mais aussi la reproduction (libérer les gaz et faire sortir le bébé, gérer la menstruation ou l'éjaculation).




Shri Mahesh disait de cette posture qu'elle élimine les déchets au niveau physique et qu'elle éclaircit la pensée.
Je l'entends encore nous dire, nous autres les futurs profs de yoga :
"Comme vous le savez bien, chacune des cinq parties principales de notre corps se rattache à un grand élément de la nature :
- des pieds aux genoux : la terre ;
- des genoux au rectum : l'eau ;
- du rectum à l'abdomen : le feu ;
- de l'abdomen à la nuque : l'air ;
- de la nuque au sommet de la tête : l'éther."
Dans cette posture, par la jonction du front et du genoux, on fait le lien qui fait du bien si l'on agit avec tact, les éléments terre et éther sont mis en contact.
Alors l'élément subtil prédomine sur l'élément grossier de la matière. Cette posture illumine le cœur  du pratiquant et lui révèle le sens profond de l'humilité.
Humble humain,vient de l'humus.
L'humilité et l'humanité ont la même racine !
Au lieu d'être compliqué, on a tout intérêt à être simple, souple, ample et humble.
Les pieds dans la boue, la tête dans les étoiles, restons terre à terre et juste humain dans la main, sans pleurs et sans peurs, juste uni vers l'uni !
"L'unité est la forme de toute beauté."
Saint-Augustin

                                                            Vayu, dieu du vent
                                         

Par cette pratique :
"... l'adepte peut acquérir un pouvoir psychique considérable, grâce auquel, il apportera à sa vie, le changement constant sans lequel aucune évolution créatrice n'est possible."
Shri Mahesh
J'aime beaucoup cette posture, indispansable, un dix sur dix face aux problèmes de digestion ou de constipation.
Elle est très complète car elle agit sur tout le corps, des orteils jusqu'à la tête !
Elle réaligne le colonne vertébrale et soulage les lombaires.
Elle étire la colonne et masse le côlon, détend le dos et l'esprit.
Elle comprime et raffermit l'abdomen, du coup tout ce qui nous reste sur le ventre, on s'en débarrasse et le "gros sur le ventre", on lui dit : "bons vents" !!!
Le contact front-genou, les yeux fermés conduit à un état naturel de méditation.
Pavanamuktasana élimine les blocages du corps et du mental et libère ainsi l'énergie qui peut à nouveau circuler partout en nous.




Afin que l'énergie circule mieux, il faut juste se débarrasser du superflu. C'est une posture simple et facile, l'idéal pour tester son "lâcher-crise" ... Oups ! ... lâcher-prise !
"Lâcher sa prise" :
Prière de ne pas s'agripper, les bras tendus juste ce qu'il faut et pas plus. Au boulot, les abdos !
Sinon, on finit par se rigidifier.
De fil en aiguille, on entre dans le cercle de vicieux, c'est la réaction en "chêne" (on se croit fort comme l'arbre alors qu'on fait trop d'effort et que le corps devient dur comme du marbre), tout s'enchaîne :
On crispe la main, puis le bras, l'épaule, la nuque, les mâchoires, les sourcils, le front et on finit par raidir tout le haut du corps !!!
Bref, tout le contraire du yoga, on crispe et on devient triste, rabat-joie, donc, tout l'inverse du "yoga-joie" doux et ferme comme un sari (ça rie) en soie !
Allez, bonne pratique de la posture de "Gaspard, l'enfant souriant sur le dos" et bons vents !!!

A vent la posture de "Gaz-part ..", pratiquez celle "des enfants libérés et souriant sur le ventre-dos" (en duo, réunir la posture de l'enfant "Balasana" et "Apanasana") mais seulement si vous êtes  "Yogacrobates" ! Voilà un charmant tête-à-tête d'esthètes adeptes de "yogalipettes" !!!




P.S : La peinture de Vayu date du début 19° siècle.
J'ai perdu le nom de ce photographe yoga2, vous qui savez, rappelez-le moi !