vendredi 27 décembre 2013

Visualise la "souris grise".

Pour la bonne compréhension de ce message, il vaut mieux lire le précédent avant de commencer celui-ci.

Mais ...



Suite du conte-visualisation : "Simonton contre Parkinson".

... Alors évidemment, pour Miss souris, la vie change. Elle se sent dans un état fébrile. Finie la vie facile, la dopamine gratis, dans le couloir noir, il n'y a plus d'espoir. Voyez plutôt :
Matou Vert vit dans une cabane, située à l'entrée du couloir qui mène au "Lac Dopamine". Elle est fatalement obligée de passer devant. Elle a beau se faire la plus discrète possible, Matou Vert, les yeux, les oreilles et l'intuition aux aguets, sait, sent à chaque fois, qu'elle vient de passer et que bientôt, elle va trépasser. Alors, elle n'a pas d'autre choix que de passer son chemin, si elle ne veut pas passer l'arme à gauche. Et depuis lors, pour elle, le couloir noir est devenu l'impasse de la mort. A chaque fois, ça recommence, son destin est plié. C'est toujours le même scénario : Matou Vert éclaire de lumière verte le rat noir qui court devant lui et il est sans pitié. Pourtant Miss P déguisée en souris qui devient rat pour courir plus vite, et noir pour se fondre dans le décor, c'était bien vu. C'était sans compter sur les performances athlétiques du matou, il en joue l'animal. Il prend son temps pour sortir de sa tanière. C'est sa manière de gentleman, laisser un peu d'avance à son adversaire. Cela peut s'avérer dangereux, mais il aime savourer ces moments là, vous savez comment sont les chats*.
Le corridor de la mort est long et le chat qui mord est un coureur de fond. Tôt ou tard, il le rattrape et dans un bond décisif, plante ses longues canines dans le dos de l'infâme affamé. Chaque canine contenant une dose mortelle de médoc, le rat vacille, tombe à la renverse, s'affale, mord la poussière et avale son bulletin de naissance ! Le chat, fier comme un bar-tabac, devient franchement shakespearien :
- Diantre ! s'exclame le félin. Voilà le rat homicidé, ma journée de veille est terminée.
Fichtre ! à nouveau occis ce pignouf, ce malotru, ce rat scélérat (il faut savoir qu'à chaque jour suffit sa peine ou plutôt son rat).
Mazette ! Allons de ce pas nous rendre au Paradis "parade à la maladie vacharde" : le lac merveilleux, celui qui rend heureux les parkinsoniens jeunes ou vieux.
C'est un endroit renversant. On y trouve de drôles de zigotos, que l'on appelle les "gluons"**. Il y a les gluons gairisseurs (joyeux drilles, zigomars qui stimulent les zygomatiques) et les gluons guérissons (concertistes insolistes, chanteurs enchanteurs qui font vibrer de bonheur le corps et le coeur). Chaque spécialiste stimule, augmente de façon conséquente la production de dopamine.
Chat-perlipopette ! Face à ce spectacle, le chat ronronne de joie, puis miaule de plaisir et retourne dans sa piaule de gardien de lieu sacré. Là, pour reprendre des forces, il fait sa séance de Yoga, comme tout le monde (enfin, au moins comme le Père Noël qui récupère de sa récente tournée générale).



*Le matou mateur a beau faire le malin, il lui est parfois arrivé de se faire avoir. Car, il faut savoir que, par la faute d'un règlement stupide, en dehors du corridor, le jardin des délices ne peut recevoir qu'un des deux protagonistes, celui qui reste en lice.
Si c'est le prédateur, pas de souci, tout est sous contrôle des gluons.
Il en existe d'autres, des protecteurs ceux-là. Ils forment une barrière infranchissable tout autour du lac de santé.
Il y a là, les gluons gluants : tu tombes sur la bande de gluants, tu restes collé-scotché par la glue. C'est à ce moment qu'interviennent les gluons gloutons. Eux, ils se régalent de rat-souris, on peut se "rat-souris", la réserve de dopamine est hors danger, on peut enfin "souris-rat" la vie qui danse à l'évidence beaucoup mieux

Voilà, mon conte se termine là. Est-ce un conte, une nouvelle ? Un conte qui donne des nouvelles, ou une nouvelle qui règle des comptes ?
Bon, stoppons là tout début de débat, on va pas en faire toute une histoire, d'autant plus que la visualisation créatrice, elle, n'est pas finie. Pour qu'elle soit efficace, mieux vaut ne pas escamoter le protocole Simonton. Voici venu le temps de la formule essentielle finale (qui fait fort mal au moral de Miss P), voilà la mienne :

"Je suis en forme, en parfaite santé. La maladie est partie, je suis guéri (pour aujourd'hui). Je me sens bien. Je souris à la vie, alors la vie me sourit !".

Voilà, c'est le moment (en général) ou ma bénéfique et magique sieste cesse. J'ai le sourire aux lèvres et le gluon du moral en hausse. Bref ! je suis "ravigoré" !!!

**Chat-lut ! au pote Topor (dessinateur talentueux, inventeur de "Téléchat" et donc des gluons). Il avait une imagination débordante et un rire excentrique. Par rapport au gluon, je n'ai fait qu'extrapoler. Cette visualisation, c'est en quelque sorte, mon "Téléchat" thérapoètique.
Regardez donc ce qui suit, et puis courez acheter les dvd (cela donnera de l'éclat classieux à votre dévédéthèque) :


Et pour en savoir plus sur la méthode Simonton, lisez puis offrez : "Guérir envers et contre tout" (voir couverture dans le précédent message)

Allez, bonne écoute ("Le Matou revient" de Steve Waring, en partoche en début d'article, la chanson se trouve sur une bonne compile chez "Chant du Monde"), bon visionnage, bonne lecture et bon vent !



vendredi 20 décembre 2013

Conte : Simonton contre Parkinson.

"L'espérance de guérir est déjà la moitié de la guérison."
Voltaire



"Visualisation créatrice" :
"Je crois ce que je vois."

Un jour, je me suis rendu compte que je souffrais de la maladie de Parkinson. C'est en me rendant chez un "neurologue du Bassin" (d'Arcachon), que je l'ai su.
Au début, j'ai cru que mon heure était venue, que j'étais foutu. Pour qui sonne le glas ? Ben, pour moi, me disais-je. Et puis, j'ai réfléchi et je me suis dit : la maladie est grave, donc il faut la rendre plus légère. Ou bien, la prendre à la lingère : en faisant une grande lessive mentale (se poser les bonnes questions, au lieu de refuser de faire face au mal, chercher à l'apprivoiser, à le connaître). En plus, il y avait ce jeu de mot, que je trouvais un peu faiblard "pour qui sonne le glas?". Je devais pouvoir mieux faire. Je pratique tout naturellement le calembour thérapeutique (qui évite le ressassement de pensées négatives), je connais les vertus des bons mots qui chassent les gros maux. Alors, est apparue la formule juste : "Par qui sonne", le dégât ? et ce qui s'en suit : le dégoût (de la vie).
Ma compagne si bonne, souvent m'étonne. Là, elle donne le ton :
- Lis donc ce livre du cancérologue Dr Simonton.



J'ai lu, j'ai aimé. Puis, j'ai décidé de mettre en application le programme préconisé par l'ingénieux cancérologue : le traitement thérapeutique du mal par le mental. Pour ça, il fallait inventer une histoire positive où l'on finit par maîtriser le mal, comme dans un conte. C'est ce que j'ai fait. On ne dira jamais assez la valeur des images mentales positives.

Voici mon conte des faits :

"Et cric et crac et l'histoire sort de son sac."

Un jour, une souris grise* se promenant dans les méandres de mon cerveau, découvre une véritable fontaine à nectar. Le nectar, nec plus ultra, c'est de la dopamine. Cette substance, molécule chimique te dope le mouvement (hop là ! tu danses le hip-hop, tope-là !, tu traverses l'océan à la nage, puis dans la foulée, tu fais le "Marathon de New-York"), et te donne bonne mine (d'où son nom). La souris grise a goûté et elle a trouvé ça bon. Elle a trouvé ça tellement bon, la souris comblée, dopée qu'elle a pris pour habitude d'y revenir tous les jours. La souris grisée est vite devenue droguée à la fontaine de jouvence. Jusqu'au jour ou elle a senti une présence. Et effectivement, le proprio des lieux, averti par on ne sait qui (sûrement un heureux logue), a installé un chat pour garder l'endroit tant convoité. Du coup, la souris a réagi. Pour se rendre à la fontaine divine, il faut emprunter un long couloir noir. Alors la souris dopée, au sourire dopa, s'est transformée en rat noir. Ainsi, dans le couloir noir, rat courant plus vite que souris, le félin restera sur sa faim.
Un jour, la rencontre a eu lieu et effectivement, le chat marron s'est fait avoir. Maté par un rat gothique, le matou n'a pas trouvé ça marrant. Lui aussi s'est transformé. La situation lui a ouvert les yeux.
Il a été rendre visite à son "chat-man" préféré, son musicothérapote lui a donné des chansons guérisons, et bien d'autres choses encore dans l'ordonnance. Revenu dans sa loge, le chat a d'abord invoqué "Ganéchat" (réplique féline du Dieu hindou Ganesha, qui permet aux chats de réussir tout ce qu'ils entreprennent, même danser le "cha cha cha" lorsqu'ils sont raplaplats) puis a chanté à pleins poumons "La Transformation" de Dick Annegarn.



Le chat entre en transe, puis en formation (du genre qui forme matou, même à devenir chat yogi ; au programme : "Chat-lutation au soleil", "Eveil des chat-kras", "Chat-vasana va sano" .... ). Bref, il change face au challenge, et devient le "Matou vert", aux yeux phares, véritables projecteurs qui envoient des faisceaux de lumière verte. Le Matou est tout de vert poilu et ses canines sont remplies de médoc (pas de vin), à droite, le médicalmant zen "Azilect", à gauche, le qui "Sifrol" s'y pique. Dents acérées qui semblent dire au rat punk "no future", assez ri.

... Mon conte n'est pas fini, à suivre donc.

*Comment taire ((la voix de la souris) :
- Alors, vous faites le malin, on rentre dans votre cerveau comme dans un moulin ! Vous n'y allez pas avec le dos de la main morte. Le rat noir passe encore, mais la souris grise, ça dépasse l'entendement. Et pourquoi grise ? Et pourquoi pas un éléphant rose pendant que vous y êtes ?
C'est un peu léger, c'est un peu court, niveau raisonnement, cher Monsieur !
Texto.

"C'est un peu court !"
Cher Mr Texto, C A cause D S.S 2 39-45, si j'utilise ce terme 2  "souris grise" pour nommer MiSS P. En effet, lors de l'occupation allemande, les soldats teutons, amateurs de tétons tarifés, profitaient des dénonciations de juif par ces prostituées "collabos" à qui l'on a donné le surnom "souris grises".
Il n'est pas rose, mais le Dieu hindou Ganesha a une tête d'éléphant. Pour se déplacer, il a un véhicule : une souris souriante. C'est le Dieu de l'intelligence, de la sagesse et de la bonne fortune. Il permet, à celui qui l'invoque, de mener à bien son projet.



Les images sont un peu trop angéliques à mon goût, mais pas de hic ! puisqu'il y a la voix de Dick. Prêt pour la transe ? Alors, bon click, et à la semaine prochaine pour la suite de mes aventures cérébrales.
Au revoir !
Heureux voir ! et ravie d' voir la suite du film avec mon "amister" (pendant ce temps, y tourne pas en rond comme un ... dans sa cage), me susurre la marrante souris marron de Ganesha.





vendredi 13 décembre 2013

"Le maitre zen et le disciple dissipé."

"L'aîné honore Kôan."
"Écoute le silence."
                                                                                    www.renaissance65.fr

Lorsque le disciple est dissipé, le maître lui propose de se concentrer sur un Kôan. Dans la tête de l'élève, s'opère une rupture, ça sature son mental. Déstabilisé, son mental ne sait plus trop quoi en penser. D'ailleurs, il ne pense plus. Le disciple est à nouveau présent, donc présentable. Il n'a plus le même visage. Mais ...
"Quel était votre visage avant la naissance de vos parents ?"
Si le maître est dans un bon jour, et qu'il distribue un second koan, comme une paire de claques, alors l'élève ne se pose plus de questions métaphysiques ( "Qui suis-je ?, Où vais-je ?, Dans quelle étagère ? et Quand est-ce qu'on mange ?").
"Deux mains frappées l'une contre l'autre forment un son. Mais quel est le son d'une main ?"
Vous avez envie de vous tapoter la tempe avec un index ? C'est normal ! Ne vous prenez pas le choux, ne vous méprenez pas.
Le Kôan n'est pas un problème à résoudre dans un temps donné. C'est plutôt une espèce d'énigme irrationnelle que l'on installe dans son esprit, et que l'on va laisser mûrir jusqu'à l'apparition de l'évidence. Le raisonnement logique est banni, il conduit à des lieux communs et à des impasses qui rendent la vie impossible (mais guère impassible). Alors place aux associations d'idées, symboles, comparaison (n'est pas raison), imagination où métaphores qui mettent à mort les idées reçues et qui permettent de sortir des sentiers battus. D'après les spécialistes, "Le Kôan doit engendrer l'éclosion d'une nouvelle fleur méconnue."

"Un Maître trace sur le sol un cercle à l'intérieur duquel il pose un objet. Des disciples arrivent et il leur demande :
- Qu'est-ce que c'est ?
Les disciples disciplinés et décontenancés, ne savent pas quoi répondre. Trop simple pour être au net, pensent-ils. Ils s'en vont. Plus tard, un autre étudiant s'approche du cercle.
- Tu te rends compte que tout à l'heure, pas un seul d'entre vous n'a été capable de me dire qu'ils avaient devant eux un pot de fleur en terre, lui dit le maître.
Le disciple donne un coup de pied au pot qui se casse. Puis il s'en va."
Si j'étais l'auteur, j'aurai terminé le récit autrement.
L'indiscipliné découvrant le pot aux roses s'en tape puis se casse. Atterré, puis avec intérêt, le Maître se dit que celui-là au moins aura répondu à la question :
- Qu'est-ce cassé ?
"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit."


Le Kôan est un outil pédagogique du Bouddhisme Zen, mais :
"Qu'est-ce que le Bouddha ?
- Un bâton à merde."
Eh ! Oui, c'est un Kôan, et un des plus "cul nu" en plus. A noter que je ne passe pas d'une écriture scat à un style scato. Mais pour les bouddhistes, les végétaux, animaux et humains sont de même nature. Donc Bouddha est partout, même dans un tel objet (pourtant très utile, surtout quand on n'a pas encore inventé le papier, et encore moins le papier de toilette "yogi" (lotus). Dans la vie, il n'y a rien à ajouter, au contraire, il faut retirer ce que nous avons en trop. Donc le bâton à étron a tout ce qu'il faut pour être Bouddha ! Il ne s'est pas mis à accumuler des tas de pseudo-mérites pour aller plus vite vers le but :
Faire l'aumône ne saurait masquer l'avarice.
Un somptueux cadeau ne remplace pas l'amour défaillant.
L'oisiveté est la mer-de tout l'Elvis (le roi du rock mort sur le trône).
Du coup, le bâton lotus est plus proche de l'état de Bouddha que la plupart des hommes.
"Si tu rencontres le Bouddha, donne-lui vingt coups de bâton."
J'espère pour lui que ce n'est pas un bâton merdeux. Et puis, pourquoi taper en vingt ? Tant qu'à fouetter le sang, autant aller jusqu'à 109.



Le Kôan peut être utilisé comme un art martial zen. Un adversaire cherche à nous surprendre, si l'on est dans le présent, vraiment attentif, c'est lui qui sera surpris mais pas nous. Cela peut être vu comme un yoga de l'esprit, qui nous permettrait de ne plus être surpris par nos ennemis intimes (démons intérieurs). Lorsque tu vis avec une furie sournoise, tapie dans l'ombre sombre de ton psychisme, "reine de l'ennui" de "fout-l'camps ou j'met l'mahousse Bazar"*, ce genre de tactique anti-choc peut s'avérer utile. Ainsi, par la grâce de cet aikido mental (où l'on utilise la force de l'adversaire), la vie danse le Madison et se réjouit à endormir Miss Parkinson.
Le Kôan met K.O l'âne. L'âne, c'est notre égo. S'il est O.K, réceptif, sans pensées parasites, alors l'homme, dans son silence intérieur, à l'égo maitrisé ou en sourdine, pourra garder l'esprit vide et s'imbiber comme une éponge.
"Le courant rapide n'a pas emporté la lune."

"Quand le sage montre la lune, l'imbécile montre le doigt."
Les écrits de Sakura Sensei m'ont inspiré. Je fais l'idiot mais je ne montre pas le doigt. Je finis l'article et j'entends ceci dans la radio (France-Inter) :
"Vise la lune, comme ça au pire, tu toucheras une étoile."
Comme son père (non pas Leonard Koan, mais Tim Buckley), il a dû toucher une étoile mais ce n'était pas la bonne. Il est mort au même âge (27 ans), mais lui, à la nage contre le Mississippi.
La vive et bien vivante Pascale m'a devancé dans son commentaire de la semaine dernière. Du coup, c'est son lien que j'utilise. J'ai beaucoup aimé ce C.D de Jeff Buckley ("Grace") :



*Wolfgang Amadeus Mozart
Commentaire :
- Dans ce jeu de mot, on sent l'influence de Desproges. Souvenez-vous, lorsqu'il faisait dire à la mère de Mozart enfant venant de se rouler dans la boue : "fout l' camps ou met des housses."
Pierre Kiroul

Etonnant, non ?
A bientôt ! Adichats !

vendredi 6 décembre 2013

Leonard Kôan


                                                                                               m.c Escher

"L'homme regarde le miroir, le miroir regarde l'homme."
Le Kôan, une autre façon de voir les choses !
Ça me regarde, je réfléchis. Je ne comprends rien, ce miroir me prend pour un imbécile. Ou alors : Sam regarde ses pensées florissantes. Elles sont ravissantes, il est ravi, il chante ce présent qui l'enchante.
Mais le Kôan, keskecé ?
Une docte anecdote, une devinette qui rend net, un paradigme énigmatique, un paradoxe boxon, une pensée qui nous dépasse ...
En tout cas, c'est un casse-tête.
- Un casse-pied plutôt.
Une formule déroutante, inattendue, chargée de nous vider l'esprit; de donner des claques à l'intellect. Cela vise à déclencher un déclic mental !
- Déclic, des claques, je prend mes cliques et mes claques et je te laisse pantois devant ton casse-tête chinois. J'me casse, j'en ai ma claque, dans ma tête ton Kôan klaxonne.
- Attends, reste encore un peu, que je t'explique. Pour le moment, c'est ton égo k.o qui réagit. Du coup, tu t'éteins avec dédains.
- Oh ! ... Et toi, tu t'es vu, avec ton égo nigaud. Va donc, eh ! pignouf !!!
- Ne pars pas au quart de tour, rien ne sert de sourire ...
- Il faut martyr à point ! Tu vois, je connais mes classiques.
- Et ça, tu connais ?
"Quelle est la différence entre un pigeon ?"
- Œuf corse ! Je veux mon neveux. C'est de Coluche. Mais ... c'est un Kôan !
- Oui, c'est c'la ! Coluche en faisait parfois, l'air de rien.

                                                                                                    m.c Escher

- Tiens, j'en ai trouvé un :
"Faut-il mieux être allumé qu'éteint ?"
- C'en est un, lumineux et obscur à la fois. Je pense que tu es doué.
- Moi, je pense que pour un agité du bocal comme toi, le Kôan est tout indiqué.
- C'est l'évidence même. "Quelle est la diff'errance ? ... Entre un pigeon" par la fenêtre, brillant, instruit, disant un Kôan :
"Suis-je de mon avis ?"
J'ai l'avis devant moi et pour temps :
"L'heure me regarde et je regarde l'heure."
- Juste une illusion, j'observe la tactique du tic-tac et j'entends : j'ai l'avis d'imposition devant moi. Par temps flou, la lueur me regarde et je regarde ailleurs.
- Railleur tu dérailles ! Bon une pause s'impose. Il est temps d'écouter religieusement Leonard Cohen, bouddhiste zen, et son approche minimaliste de la chanson. Poétique comme un Leonard Kôan, voici "Hallelujah"



Depuis 1996, Leonard Cohen est moine bouddhiste zen. Cohen vient de "kohen", qui signifie : prêtre juif. Son nom bouddhiste "Jikan Dharma" se traduit par "le silencieux".
Dans une entrevue ("Les Inrocks"), sur le sujet d'un retour sur scène, il répond :
"Il faut que je trouve le carburant nécessaire. Ce sera peut-être du vin."
Du divin à du vin. Voilà un homme de goût. Il est d'accord pour une tournée ... zen et râle ("sauf si je ne suis pas en France", dit-il). Trinquons (et buvons ses paroles où il exprime sa soif de justice) à la santé du divin nouveau, "beau et joli". Avec lui, le journaliste optimiste est aux p'tits soins :
"Le rencontrer équivaut à la prise de six anxiolitiques et vous ajoute trois ans de plus d'espérance de vie."
"Au fond de la mer, il existe un trésor. Comment le ramener sans se mouiller ?"
Le trésor est à l'intérieur de nous même. Il faut juste le faire briller. Le Kôan : outil pour faire briller le trésor.
Bon, il est tard. Il faut que je rentre chez moi, sinon je vais me faire enguirlander par mes parents. Y sont pas du genre à me dire :
"J'éteins la lumière, où va-t'elle ?
Alors, à la semaine prochaine pour de nouveaux Cohen zen !!!