jeudi 10 janvier 2019

"Six tons"

Après "Le son de Lançon" (message précédent), revenons sur Bach par le biais de citations !
Citer c'est excitant, surtout si c'est du Cioran :
"S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu."

Passe ton Bach d'abord, on verra ensuite !
Oui ben c'est tout vu, une fois que tu l'as en poche, il devient un de tes proches. Son monde est à toi, Cioran te le fait toucher du doigt :
"Si seulement Dieu avait fait notre monde aussi parfait que Bach a fait le sien divin."



"Avec Bach, la vie serait supportable, même dans un égout."
Les égouts et les douleurs, ça ne se dispute pas !
Tiens voilà Bobin qui ramène sa bobine :
"Vivre ainsi c'est ... le livre du clavier bien tempéré de Bach qui s'ouvre à l'envers et toutes les notes qui roulent comme des billes dans la chambre."
Que n'ai je ... l'avis de Kundéra ... ah ben tiens le voilà :
"Elle pense à l'époque de Bach où la musique ressemblait à une rose épanouie sur l'immense plaine neigeuse du silence."
"Motus Vivaldi :
Vivaldi sait s'habiller.
Réplique de Josette Bach à son mari J S Bach qui lui demandait s'il était beau dans son nouveau pourpoint."
 Desproges
Et pendant ce temps là, Chopin chopine du chef et donne des notes, un SI :
"Bach est un astronome qui découvre les meilleures étoiles. Beethoven se mesure à l'univers. Moi,  je ne cherche qu'à exprimer l'âme et le cœur de l'homme."
"Sans Bach Dieu serait un type de troisième ordre."
Cioran
Cioran est un atypique qui pique, pas de bar atin, pas de beaux bars au café Cioran.
On avale un aphorisme de Cioran comme on boit un alcool costaud : cul sec !
A peine bu, le concentré de la formule te monte à l'esprit !
Et là, soit tu bois bien et tout va bien, tu vois mieux, soit tu ne digères pas et ça te reste sur l'estomac.
C'est "aphorisme et péril", on peut trouver cela un peu fort de café mais délicieux ou affreux, triste et puéril !



Dans la rue, deux amis se croisent et discutent :
- En un mot, comment vas tu ? demande l'un.
- Bien, répond l'autre.
- Et en deux ?
- Pas bien !

En à peine vingt mots, Cioran nous enseigne, nous renseigne plus que les 700 pages de "L'être et le néant" de "Jean-Sol Partre" !

Pour finir, un dernier pour la route :
"Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter."
Bobin, Chopin, Desproges, Kundera, Vivaldi et Cioran : voilà, le compte est bon, six tons différents pour évoquer le talent de Bach, il faut au moins ça.
Virelangue (se répète rapidement plusieurs fois à la suite) :
Citons ces si exquis six sons, esquissons ces si excitants et si tentants tons, est-ce qui sont tous ainsi aussi sciants ?

Sont aussi casés dans cette chronique six citations du roumain ruminant (parfois un peu vache, parfois en faisant un peu taureau), tout cela est réglé comme du papier à musique de JS Bach.
La musique, c'est de la mathématique.
Pour réformer l'éducation pensons à remplacer les maths par du Bach (associé au jeu d'échec cela devrait suffire pour "luther" contre l'échec scolaire tralalalalaire) !

Allez ou le vent vous mène et s'il vous malmène, pour gommer la gène et redevenir zen, revenez à Bach le phénomène !




Comme dit le peintre Robert Combas :
"Bo..e A..ée sans haine."

Yamasté !