vendredi 31 juillet 2015

Mémoire de Yoga n°12


Madame Foglio est une brillante spécialiste du "Nada-Yoga". Le Yoga du son est une forme enchantée de thérapie. Laissons-nous séduire et posons-nous quelques questions qui seront autant de jalons sur notre cheminement libérateur :
- Pourquoi le chant désangoisse-t-il ?
- Plus de 200 muscles entrent en jeu dans la phonation et le chant, dénouant crispation et tension et permettant une libre circulation de l'énergie. Les exercices de son obligent à des respirations profondes qui calment l'anxiété. Le son lutte contre la rumination mentale, les idées noires, l'instabilité; il améliore la concentration, la diction, développe la confiance en soi et installe le calme, la paix intérieure.
Mais l'action de la voix ne s'arrête pas à ses propres limites corporelles. La voix des autres ne cesse de pulser en nous des forces énergétiques, de même que la nôtre projette sur eux son propre dynamisme.
Les vibrations du son se communiquent à la masse d'air enclose dans les poumons, puis à tout le corps, permettant ainsi un meilleur échange respiratoire et un micro-massage des organes abdominaux.
Les vibrations jouent un rôle important sur la régulation et l'harmonisation du système endocrinien, du système nerveux et sur le métabolisme. Leurs effets sur la circulation sanguine et énergétique, la tension, le sommeil, la régulation thermique ne sont pas des moindres.

- Pourriez-vous nous dire un mot sur les voyelles ?
- Les voyelles portent en elles, les germes de nos pensées.
Elles donnent vie aux consonnes, s'incarnent en elles et y prennent forme. La voyelle sans consonne n'est qu'un souffle parcouru par une onde vibratoire perceptible à l'oreille humaine. Sans elle, la consonne est imprononçable et inaudible.
Le chant des voyelles, ce travail de son pur, libéré de l'intervention des mots et des représentations mentales qui les accompagnent, permet à la voix de déployer toutes ses ressources. Elle se timbre, s'assouplit, se "muscle", étend son registre, se place, s'enrichit d'inflexions diverses qui traduisent la richesse de la personnalité qu'elle exprime.
Ces vocalises constituent également un excellent travail préparatoire à l'apprentissage des langues vivantes, car les voyelles, dans leur souplesse, leur flexibilité, la variété de leurs sonorités, constituent l'essentiel de la charpente structurelle de la plupart des langues indo-européennes ...









"Répète sans te lasser les formules qui sont aimantées du fluide de toutes les adorations des temps passés."
Zoroastre
L'instrument le plus riche qui distingue l'homme de tout le reste de la planète est le langage. Par lui, l'humain structure son égo, exprime sa différence, découvre l'autre et comme dit Hélène Foglio :
"... S'il pénètre le mystère du verbe, l'homme parvient à saisir la raison profonde de son être-au-monde."
"Deux sons Om (sweet home)".
Je me souviens des stages "Yoga du son", qu'elle dirigeait accompagnée de son homme, César Foglio.
Chez eux, Miss Funny et moi-même avons passé de bons moments libérateurs, à nous accorder, à nous harmoniser, à vibrer ensemble. Tout ouïe, j'ai bien profité de leurs connaissances. Ils étaient intéressants et sérieux.
Cela ne les empêchaient pas, parfois, d'avoir l'air un peu perchés. Comme dans cette anecdote sur le chant du Om.
César la racontait avec un air d'émerveillement. Voilà ce que je l'entend nous dire (de mémoire) en cette fin des années 80 :
"Le chant du Om a des vertus ... parfois bizarres. Un jour, je chante cette syllabe sacrée dans le jardin et aussitôt un rossignol vient se poser à mes pieds !
Quelques jours plus tard, Hélène fait travailler le Om à ses élèves en pleine nature. Peu à peu, des oiseaux sont venus se rassembler autour d'eux, un peu comme des spectateurs curieux.
Ensuite, lorsque le silence a pris place, ce sont les oiseaux qui se sont fait entendre ... un vrai concert, un régal ...
Puis, César revient sur terre et nous dit :
Après le régal sans égal des oiseaux je vous propose de passer au salon, Hélène nous y attend. Elle nous a préparé du tchaï (thé indien) avec des gâteaux."
Moi, à ce moment là, je me disais :
"J'espère que ce ne sont pas des "space-cakes" (gâteaux au cannabis) !!!
T'imagines, qu'après notre départ, César jette les miettes du gâteau psychédélique dans le jardin. Passe une pie curieuse et gourmande, elle apprécie les restes et se met à chanter des "Om", sans s'arrêter, aux pieds de César. Puis d'autres pies qui épient, imitent la première.
César-tistes en "herbe", qui font du Zoroastre sans le savoir, quelle histoire !
Tous ces bavards, quel bazar !"
Allez, "Hippie pie pourra" !, que le Yoga-oiseau des Foglio vous rendent le "corps beau" (c'est bon pour la "croassance" intérieure) et "serin", à bientôt !
Namasté.

vendredi 24 juillet 2015

Misères promises


"Je suis venu au monde très jeune dans un monde très vieux."
Erik Satie

Retour aux temps anciens : La mise à pied.
Dans ce monde de vieux anxieux et envieux, on ne laisse pas de place aux jeunes, on ne les laisse pas exprimer leur énergie créatrice. Côté boulot, ils sont pliables (flexibilité oblige) et corps-véables à loisir. Mentalité coloniale, on presse le citron puis on le jette. Mais parfois, le citron pressé, oppressé, stressé, on s'en débarrasse avec une procédure crasse. Ainsi après l'avoir plié, puis pillé, on utilise la technique de "la mise à pied".
Au XVe siècle, c'était une punition infligée à un cavalier ayant commis une faute. On lui retirait son cheval pendant un certain temps et il allait nettoyer les écuries. Ainsi humilié, il se retrouvait au niveau de la "piétaille".

Réactions corporelles en chaîne pour le "misapié" !
Après la mise en doute (prise de tête), le jeune perd pied, ses chevilles "oeuvrières" ne sont plus à pied d'œuvre car elles sont à genoux.
Il en a plein le dos. Son dos se plaint.
A cause de ce "cou" tordu de "l'ami zapié", Il se nique la nuque.
Lorsque l'on ne peut plus prendre en main son destin, c'est pas le pied. Rien ne marche. Les bras nous en tombent :
"Pas de bras, pas de chocolat". Estomaqué, tout cela reste sur l'estomac.
On ne digère pas cette mise à pied que l'on trouve fort cavalière !
Si cette antique pratique déstabilise (le jeune ne sait plus sur quel pied danser), l'entreprise, elle, sait très bien où elle va pour avoir de la main d'œuvre bon marché. Au bout d'un an, un beau coup de balai et hop ! un nouveau citron à presser.
Un salarié neuf coûte moins cher qu'un vieux !




Pour éviter d'en venir aux mains.
Le jour de l'entretien de "débauche", si vous avez mis les débouchés doubles pour trouver un nouveau boulot, vous pouvez vous présenter en clown et vous lâcher. C'est comme ça qu'on se retrouve en rigolo à oilpé dans un bureau parmi des gens en costume ou tailleur à dire :
- Salut les p'tits amis, comme on m'a convoqué pour un entretien de débauche, je suis venu nu. Et maintenant que je suis en votre compagnie, je vais vous chanter une chanson des Charlots ; "Merci patron !"
Si par contre, vous n'avez pas d'autres boulots en vue, c'est une autre histoire. Sans plan B, vous êtes plombé. Vous tombez du XXIe au XVIIIIe siècle !!

Au XVIIIIe siècle :
La mise à pied prend le sens qu'on lui donne aujourd'hui. C'est le début de l'ère industrielle. On voit grand mais on pense tout petit. Les interdits sont à la hausse, le capitalisme s'installe et s'étale. Les gens friqués créent des société fliquées.
Flic-fric amènent fric-frac et trafic !
Ode à la fraude, rôde la maraude.
La société se fige, se fixe, se fiche et s'en fiche !





Prenons l'exemple de la musique, avant et depuis l'ère industrielle.
Avant :
En musique classique, on improvise volontiers, on organise des joutes musicales sur un air ou un thème donné. Bach ou Beethoven étaient, parait-il, d'excellents improvisateurs.
L'opéra était populaire et peu cher. A l'intérieur, l'ambiance était chaude, ça tapait des mains pour montrer sa joie.

A partir du XVIIIIe, ça ne sent plus le peuple, ça s'embourgeoise, le parfum remplace le foin. A l'opéra, il est interdit d'applaudir pendant toute la durée du concert. Du coup, on se retient de tousser ou d'éternuer.
Idem pour les impros, il faut respecter scrupuleusement la partition.
"Il faut bien que vieillesse se passe."
Camus
L'humain est tombé bien bas !
Hélas et élastique, à force d'être flexible, l'homme est devenu flasque et sans cible. Il n'a plus le réflexe de viser juste (et encore moins celui d'improviser) ou d'avoir une certaine vision personnelle du monde. Il a une vision incertaine de l'avenir.
Sommes-nous encore vivant, en corps vibrant ?
Une voix jeune pour répondre à ma question :
- Moi, j'dit oui, mais seulement lorsque le portable dans la poche sonne en mode vibreur !
- Et tu connais d'autres modes ?
- Oui, le phrygien.
- C'est celui du flamenco coco. T'en connais d'autres ?
- Oui, le dorien.
- Je te remercie.
- Oh ! dorien !!

Bonnes impros avec les notes et les mots !
A bientôt !







vendredi 17 juillet 2015

"Partitions à part" n°2


"Il y a deux sortes de chefs d'orchestre : ceux qui ont la partition dans la tête et ceux qui ont la tête dans la partition."
Arturo Paganini

Partition : scions-nous sciemment la branche sur laquelle nous sommes assis ?
La Grèce , pays d'où vient le principe de démocratie, fera t-elle toujours partie de l'Europe dans les temps incertains à venir ?
L'Europe et la Grèce joueront-elle leur partition à part, en solo ?
Qu'en dit Gérard Biard de "Charlie hebdo" ?
Par rapport à la dette grecque, l'Allemagne et le F.M.I tiennent tête, font front et chantent en chœur leur refus.
"... un refus encore plus ferme, souligné trois fois au marqueur rouge. Pas question de s'éloigner des fondamentaux de l'orthodoxie libérale, qui dit que le marché dérégulé est grand et que la Finance est son prophète. Essayer d'autres recettes ne coûterait pourtant pas grand-chose. En tout cas, beaucoup moins que ce que nous a coûté jusqu'ici la poursuite effrénée d'un modèle économique qui va de crise en crise et dont le prix humain - et politique - ne cesse de croître."

Partitions à part :
Un qui avait des partitions d'oiseaux dans la tête, c'était Olivier Messiaen. Il connaissait leurs chants par cœur et il a vécu avec une femme qui avait un nom d'oiseau.
Yvonne Loriod l'accompagnait au boulot, en studio, en duo de pianos, en ballade "oiseaux", en alter-écho, avec micro et magnéto.
Lui, en forêt, ne pouvait pas résister à l'appel de la nature, à la belle compagnie de son amie jolie ... la grive musicienne.
Il avait toujours sur lui, un stylo, un carnet pour prendre notes, écrire une partition et ainsi décrire le chant du pinson à la perfection.
Il m'a donné le goût de ces ballades "un carnet" (sauf qu'au lieu d'un carnet à spirale, j'utilise ma mémoire).
Voici d'exquises petites esquisses de chant d'oiseau (le rouge-gorge, le merle noir, la grive musicienne, l'alouette) :




"La vie profonde compose une partition."
Michel Serres

"From a bird" de John Williams.
Sait-on qu'en dehors d'être l'un des maîtres de la musique de film ("Star Wars", "Indiana Jones" .... ), Williams est un guitariste classique de renom ?
Et de surcroît, il compose ou arrange (humm ! écoutez donc son arrangement de "Sakura") pour la guitare.
Il est tellement prolifique qu''on ne sait jamais si un CD sorti récemment est bien sa dernière création.
Ces quatre œuvres "From a bird" sont simples, mélodieuses, vives, vivantes et vivifiantes. Elles nous rapprochent un peu plus des oiseaux.
Visitez donc son site, Williams vous propose de télécharger ces pièces et d'en écouter des extraits. Voici le lien :

http://www.johnwilliamsguitarnotes.com/music/download-free-sheet-music.html


"Les vies humaines sont composées comme une partition musicale."
Milan Kundera

"Le rappel des oiseaux" de Rameau.
On reste dans la famille des cordes pinson ... euh ! pincées (le Piano, lui, est "à cordes frappées"). Rameau, musicien de roi, musicien adroit aussi bien dans les opéras que dans ses pièces pour clavecin. Les oiseaux l'inspirent (dans une autre composition, "La poule", si on écoute bien le clavecin, il caquète, enquête, répète, gratte et picore), il ne manque pas d'airs.
Dans ce monde chaotique, si l'on rajoute de la critique qui flingue, on s'intoxique, on devient dingue, l'ambiance est au "ça reste pire".
Par contre, si l'on ajoute de la critique qui propose de la vie plutôt que de la violence, ou de l'écoute de musique carrée, mandingue, voir carrément dingue, l'ambiance sera au "ça respire" !
Voilà pourquoi, de temps en temps, il faut assister au "Rappel des oiseaux" !







J'arrive en fin de liste de composition aviaire. Marc Escaryol, moqueur, évoque le style complexe du romantique Liszt. Je suis d'accord, parfois dans la musique de Liszt, cela manque de silence, tout comme la citation d'Escaryol manque de respiration, de temps de pause.
"Liszt : Compositeur ayant écrit des œuvres pour piano tellement difficiles à exécuter que certaines de ses partitions sont interdites aux moins de 18 ans."




"Le monde autour de moi se dissout, laissant ça et là des îlots de temps. Le monde est un cancer qui se dévore lui-même ... Je songe que lorsque le grand silence descendra sur tout et partout, la musique enfin triomphera. Quand dans la matrice du temps, tout ce sera à nouveau résorbé, le chaos régnera à nouveau, et le chaos, c'est la partition sur laquelle s'inscrit la réalité."
Henri Miller ("Tropique du cancer")


De la fenêtre, je vois Miss Funny, la mine réjouie, en train de peindre un panneau. L'air épanouie, elle se retourne et me dit :
"Avec cette musique, on se sent pousser des ailes, on peint comme qui rigole !"
A l'écoute des "Sauvages" de Rameau, on oublie ses soucis, le monde pourri et on se rappelle que la vie est belle.
Rameau colore la vie, avec lui, on remplace un monde fermé "Bolloré" par un univers ouvert et coloré !!!

Dans un autre article, je vous ai montré une vidéo sur la "Poule" de Rameau, en voici une variante plus "Metal-hic" !!




A bientôt !


vendredi 10 juillet 2015

"Mime au logis ... mésange passe"


"On reconnaît un oiseau en écoutant son chant,
on reconnaît un homme en écoutant ce qu'il dit."
Proverbe chinois

Editho piaf :
L'accro-pôle (financier) s'envole, les aigris pestent !
Les grecs endettés jusqu'au cou, disent "non" à l'Europe des démocrates hypocrites qui leur envoie, non pas des bouées, mais des boulets de secours afin qu'ils ne se noient point.
"Vous avez intérêt à rembourser" et à "ne pas rebrousser chemin", exigent les lourds et balourds prêteurs sangsues mais pas censés. Si les pays de l'Europe ne sont qu'intérêts particuliers qui décollent, les grecs, eux, sont atterrés.
Mais même altérés, ils ont soif d'idéal, rêvent de trêve, d'envol et de légèreté. Bref ! Ils ont le cœur lourd, la pépie pressante et cherchent à se "déshaltérer" !
C'est l'été, mais il fait froid dans le fond de nos cœurs, chantent-ils.
Ça caille, il n'y aura pas de toutristes cette année pour aller voir "l'acropôle nord" !
Pourquoi aller se peler d'effroi dans un pays en crise de foi en l'Europe ? se demande le quidam.
La Grèce refroidie, l'Europe fait sa caille !

Mimologie ...
On fait dire à la caille pour imiter son chant (enfin plutôt son cri) :
"Paye tes dettes, paye tes dettes !"

A propos d'oseille, notons que son nom complet, "la caille des blés", peut à l'oreille, passer facilement de "déblaie" (du balais) à "du blé".
Le vent qui souffle là-bas est froid, encore heureux qu'il ne pleuve pas. Le pic vert n'annoncera pas la pluie qui rend morose :
"Ipiu, ipiu", "ipieu", (il pleut) !!!




Mimologisme : pour mieux reconnaître le chant des oiseaux, on les fait parler.
Ici, c'est canicule, on est moins enclins à se bouger les fesses, on peut prendre ... du recul !
Dans les fesses-tivals, les artistes peuvent raconter des blagues de cul culottées et déculottées ou alors, faire du mimologisme, tel celui des tourterelles :
Le mâle :
"Veux-tu qu j'te trrrrrrrrrrousses ?"
La femelle :
"Trrrrrousse, trrrrousse !"

Plutôt que de voir noir, voir grivois, ou alors choisir la voie romantique et se prendre pour le merle noir qui séduit la femelle, non seulement par son chant flûté, mais aussi par ses mots :
"Oh la la que tu es jolie !"

Si l'on entend la huppe fasciée qui chante son "Oupoupoup" et qui rajoute à la fin "bidou" tout en remuant du popotin, c'est qu'on a affaire à une huppe fessier qui se nomme Marilyn !!!
Si elle est plus petite, qu'elle est tête en l'air et qu'elle "gazouille", c'est que c'est une linotte.
Si elle porte des lunettes, on a alors affaire à une linotte myope !
C'est justement ce que se dit le coucou qui veut en faire son affaire et qui du coup, coucoule et annonce :
"Coucou ... veut ti ... rer un ... beau coup !!!"




Heureusement qu'il ne vit pas avec la mésange charbonnière qui passe son temps à chanter ses courtes phrases rythmiques :
"T'étais où ?", "t'étais où ?" !!
Ou bien :
"Où es-tu ?", "Où es-tu ?" !!

Aparté particulier : au moment où je termine de taper cette dernière phrase, j'entends le son amplifié d'un oiseau que je connais. J'en reconnais la sonorité, mais là, c'est plus son cri de danger qu'elle émet. Serait-ce la ... ?
Je sors de mon cagibis-ordi qui donne sur l'atelier "Yoga et Musique" et je vois, posée sur le haut de la fenêtre ouverte, à moins d'un mètre de moi, une ... mésange charbonnière.
Oui, exactement celle qui fait :
"Qui es-tu ?", "Qui es-tu ?".

On s'observe pendant un long et bon moment !
Pour être bien sûr que je ne rêve pas, je demande à Miss Funny de monter voir l'étonnant duo. Elle confirme que mes yeux voient bien clair. Pinsons-nous, nous ne rêvons pas. C'est extra !
Bel exemple de synchronicité !





La grive musicienne et philosophe, se chante des questions métaphysiques (qu'elle a tendance à répéter) :
"Qui suis-je ?", "qui suis-je ?"
"Où vais-je ?", "Où vais-je ?"

La nuit porte conseil, "dicton". Voyons ce que dit la chouette dans ce langage populaire imagé :
"J'couche dehooooors" !!!

Bon, d'accord, comme on fait son nid, on se couche !




Le Rouge-gorge :
Celui là, il a mauvais caractère. Avec les autres oiseaux, il est souvent agressif. Pourtant son chant est tendre, mélancolique et mélodieux. Il dit :
"Tout, tout, tout doucement."

Une légende dit qu'à la mort du Christ, deux oiseaux s'approchent de son corps. La fauvette retire une épine de son front. Le sang perle, le rouge-gorge l'essuie de sa poitrine. Depuis, le rouge-gorge a toujours sa tâche divine ...

Quelle aubaine ! Nous vivons dans une forêt urbaine, rue des Pinsons.
Les Pinsons, j'en entends de temps en temps. Il paraît qu'ils disent :
"Sème, sème, sème,
tu gagneras bien ta petite vie !"

La voilà, la sagesse antique (et pas en toc) :
Que tout le monde sème !!!




Voilà, je n'ai écrit que des choses vraies aujourd'hui. Parfois, dans certains articles, je laisse aller mon imagination.
Mais là, pas de fiction, tout existe : les mimologismes et l'aparté mésange (cela m'apprendra à mettre des points de suspension à tout bout de "chant") !

L'exquis "Qui est-tu ?"
Ah ! Ce "Qui es-tu ?" résonne en moi avec tant de quiétude !!!
Ah ! Mésange sans gêne et sereine, reviens quand tu veux dans mon atelier zen !

Je m'aperçois après relecture, qu'en tapant le mimologisme de la mésange, je me suis trompé. Sur mon carnet de notes, j'avais écrit tout petit, façon "pattes de mouche" (encore un coup de Miss P) "Qui es tu?" et j'ai tapé "Où es-tu ?" sur le blog. Ah ! comme dit Jodo :
"L'inconscient sait tout."
Ça n'en est que plus beau !

A bientôt !


vendredi 3 juillet 2015

"Animaleries sonores"


"Ce sont les animaux qui ont fait connaître
la musique aux hommes."
Démocrite

- C'est bien de commencer ton article par un penseur grec. A un moment de crise financière où les pauvres grecs pansent leurs plaies par manque d'esprit solidaire et surtout à cause de l'appétit gargantuesque de ceux qui ne pensent qu'à l'argent.
- Voilà pourquoi je cite Démocrite.

L'art est appelé araignée.
Prenons un couple d'arachnide, le mâle, Gaspard Régnier, se prend dans la toile de sa femme Laura Régnier. C'est la tuile, car s'il ne réagit pas rapidement, son amante va le dévorer vite fait. Mais, voilà que Gaspard deviens artiste, il tape de la patte sur la toile, d'une manière régulière, cela fait comme une pulsation musicale. En fait, il envoie un message à sa compagne :
"Coucou c'est moi, je rentre du boulot."
Cela calme la dame.
Ensuite Gaspard cherche à la séduire, alors il joue de la harpe avec la toile et elle lui répond en jouant à son tour sur les fils les plus courts.
Et pourquoi tout cela me direz-vous ?
Parce que les araignées sont tellement mirots, qu'elles utilisent les sons comme lorgnons. Les fils les plus courts donnent des sons plus aigus, cela indique l'endroit ou se trouve la femelle. C'est un code entre araignées.




Utilisant ce même principe "plus court égale plus aigu et plus grave, plus long", le termite entré dans une vieille poutre, croque dans le bois, écoute, si le son est grave, c'est que la poutre est longue. Alors l'insecte appelle les copains pour le festin !




Les oiseaux : nos profs d'amusique !
Ils nous ont ravis, puis convaincus, c'est peut-être pour ça qu'on leur a choisi de jolis verbes pour leur chant. Écoutez plutôt :
Un Aigle passe et "trompette".
Un canard faisant trempette, l'entend. Il se dit que ça fait belles lurettes qu'on aurait dû changer le verbe chantant du rapace.
Il verrait bien : l'aigle bugle.
Lui, il nasille. Avec ses "coin-coin", il est loin-loin d'avoir un son clair et net de clarinette !
Son cri laisse coi, il part dans les coins sans acoustique, du coup il ne provoque pas d'écho ! Et personne ne peut dire pourquoi !!!
L'aigle volant plus haut qu'elle, l'alouette se désole et "grisole", puis s'isole, s'en va à tire-d'aile et "tire-lire". Sinon, trouvant cette dure lutte injuste, elle "turlutte" juste !
Cela met en rogne la cigogne qui craque et puis "craquette".
La pie "jacasse". Elle trouve l'oiseau à spatules, ridicule et bétasse.
La bécasse, quand elle ne passe pas à l'as (à cause de la chasse dégueulasse, hélas), "croule".
La tourterelle rieuse trouve ça ridicoule et la colombe "roucoule".
Le coucou, lui, trouve ça cool et "coucoule". Il caracole en tête des oiseaux volages et qui se haussent du col.
Les nuits de pleine lune, ça pullule de chouette-hulottes qui "hululent" !
Pendant ce temps là, ailleurs, le hibou "houboule", mais jamais ne titube lorsqu'il "tutube" la nuit tombée !
Le rossignol, assigné à jouer son rôle d'enchanteur lyrique, "chante", "trille", part en vrille et "gringotte". Après plusieurs heures de concert, il grignote.
Il casse la graine, prend un ver et peut repartir ... pour un nouveau concert !

Et pendant ce temps là, le chat guette. Il capte les sons avec ses oreilles "radar" (chaque oreille dispose de 32 muscles). Pour l'homme, c'est la langue qui est la plus musclée. Voilà pourquoi il existe tant de malentendus entre les humains.

Lorsque les anglais découvrent  l'Australie et les kangourous, ils entendent les indigènes vivant avec ces drôles d'animaux sauteurs. En leur compagnie, ils emploient les mots " kan, gu, ru". Les britanniques se disent que cela doit être le nom de la bête. C'est bien bète parce qu'en dialecte indigène, cela signifie :
"Je ne comprends pas."




L'huître a un cerveau plus petit que ses yeux. Je comprends enfin pourquoi je n'aime pas les huîtres. La vie est belle, le monde pourri. J'ai comme l'impression qu'on vit dans un monde d'huîtres à l'esprit riquiqui. L'homme-huître préfère en mettre plein la vue plutôt que d'utiliser son cerveau !

Je saute du coq (qui chante) à l'âne (qui braie), l'Europe prend t-elle les grecs pour des kangourous ?
Si c'est le cas, dans cette situation explosive, qui sautera ?
Les banques branques, les branquignols aux belles bagnoles ou bien le S.D.F qui se réfugie dans la gnôle ?



Tiens, le merle vient se poser sur mon épaule gauche et me parle d'Epicure qui nous invite à faire comme les animaux et les enfants :
Chercher le plaisir et fuir tout ce qui peut nous nuire !

Si notre monde immonde faisait un "SI", sûrement que le merle moqueur nous donnerait le "LA" afin que l'on sage-juste et que l'on soit juste !
Tiens, le rossignol vient se poser sur mon épaule droite et m'enchante avec ses jolies notes qui vont clore cet article avec ce message inachevé :

REMI FASOL LASI DORE et au SOL SIRE de son DOMISILADORE ...
(Rémi face au lacis doré et au sol ciré de son domicile adoré ...)

P.S : Merci à André Manouchian pour son excellente émission musicale (sur France-inter, le matin de dix à onze heures), à Jean-Pierre F pour ses documents parfois insolites et à Jean Solé pour ses "Animaleries" !

Allez, soyez animal musical, vous verrez la vie sera moins dure.
A la revoyure !