vendredi 27 mai 2016

"Piaf piou pouffe"



"Devant mes yeux ébahis,
en un vol acrobatique,
le moineau chope un moustique."


Cette semaine, j'écris sur la vie des oiseaux. Comment commencer ?
- Regarde, me dit Miss Funny d'un ton joyeux.
J'optempère et je vois, dans le jardin, un moineau qui virevolte et chope un moustique, le genre de loustic qui "pique ta femme sans payer l'adultère" (comme le chante si bien Zao, chanteur congolais tellement joyeux qu'en l'écoutant, on ne fait que de se gondoler).
Comment c'est ... possible une telle synchronicité : je pense à toi en tant qu'hurluberlu et tu passes devant moi en looping !
Comment sais-tu, toi l'oiseau, que je suis à la recherche d'infos insolites à ton propos.




"Déjeuner en paix"
Passé neuf heures, je veux juste déjeuner en paix sans radio, sans nouvelles, le nez dans le mug de café et la tartine beurrée à la main. Et te voilà, maitre moine nô qui me met le pied à l'étrier pour aller "triller" avec les oiseaux le bon grain (de voix) de l'ivraie.
- C'est à livrer avant que chacun voit midi à sa porte !
- Que chacun voit maudit à sa porte, me dit Mado. toujours aussi optimiste.
C'est le bazar, je me sens bizarre et perché comme un oiseau !
- M'enfin, Firmin, tu n'penses pas que c'est un coup de Miss Parkinson, l'indésirable qui veux te faire vivre la vie en morose.
Ainsi, elle cherche à t'éloigner de la réalité, à faire en sorte que tu perdes pied.
- Tu as raison, Gaston, cette gothique égotique n'apprécie que le noir (c'est pour ça qu'elle veut me faire voir la vie en noir).
Elle change couleur en douleur (ou "doux leurre"). Elle n'aime ni les blagues, ni la nature, alors tu parles Charles comme elle s'intéresse aux blagues de la nature.
Quand aux chants d'oiseaux, ce ne sont pour elle que raffut de tous les diables, boucan d'enfer et bruit qui pourrit la vie !
- Pour sûr l'Arthur, revenons donc à "les cent ciels", parlons donc des as de la voltige, des "Caruso" du chant d'oiseau et des cas rusés et malins qui se rendent la vie meilleure grâce à moults trucs, astuces et combines !




"Déjeuner huppé"
Ecoutez, vous vous ferez votre idée, vous avez une maladie grave, changez là en "mâle a dit ... tu tou t'ouie tut oui ..."
Dans mon jardin, savez-vous koikinya ?
Y'a une grive musicienne, c'est un oiseau un peu costaud et en même temps finaud. Elle a du coffre et offre à nos oreilles ravies, un chant plein d'entrain.
Au début de son récital, elle se chauffe le syrinx, elle y va mollo et trémolos. Et déjà, elle trône tel le sphinx parmi les virtuoses.
Lorsqu'elle est chaude comme la braise, elle ramène franchement sa fraise et balaise, ose tout. Elle ne craint rien, même pas le ridicule (que je compare à de l'humour).
Parfois, on dirait l'effervescence qui règne dans une messe "gospel" ! ou alors on l'imagine fort bien en supporter de foot "déchênée", on perçoit des coups de sifflets, des "appeaux-dissements" : "Titi ! Titi ! Tululululu" !
Quelle santé, quelle énergie !
C'est un oiseau qui aimante et alimente ta joie de vivre (il te donne la patate et la banane).


                                                         Photo de Claude Ruchet

"Troglodyte trop mignon !"
Et puis y'a l'oiseau "tout p'tit tou pt'i" (l'un des plus petits), le troglodyte mignon (une petite boule avec la queue dressée en l'air) qui chante avec une puissance incroyable pour sa taille.
Son syrinx fait une tête d'épingle et ça s'entend à des centaines de mètres.
Maestro-glodyte, ton chant fûté et fluté (sopranino), plus aigu que les autres est bien intéressant..


"Môme moineau"
Le moineau, lui, c'est son nom qui chante lorsqu'on le change. "La môme Piaf " était le surnom d'une célèbre chanteuse ?
Piaf viendrait de "Piou", mot imitant le chant du moineau. Ce mot aurait été déformé par le temps.
Plus haut dans cette chronique, j'ai tapé le mot "moine nô". Et voilà que je découvre, via "Wikipedia", l'origine du mot moineau.
Ce dernier viendrait de ses ressemblances avec le moine : plumage marron comme la robe de bure des religieux et la calotte grise en relation avec la tonsure monacale !


Le chant des oiseaux, ça se prend, ça s'apprend. A partir du moment où "ça se connaît" (l'oreille et le chant s'entendent bien), ça se reconnait facilement.
Collectons et colportons les chants d'oiseaux !
A bon entendeur, salut !



vendredi 20 mai 2016

"Conte anxieux"




"Ne racontes pas ta vie".
Conteur pro, j'aimais bien dire cette formulette en préambule de mes fabulettes ;
"Si je marche sur une branche, ça fait -CRIC- !
Si je marche sur une autre branche, ça fait ? ... le public répondait :
- "CRIC" !
- Ah bin non ! que j'disais, si c'est une autre branche, ça fait un autre son. Donc, voyez vous voyous, si la branche est plus sèche, rien ne nous empêche de dire que ça fait ... ?
- "CRAC" !
- Et bien voilà ! Et cric et crac ! et l'histoire sort de son sac.
Voilà, c'était ma période "Je vis de mon sac ... à malices" où les contes choisis racontaient mon histoire. Cela m'a fait mûrir, m'ouvrir au monde. Le chant harmonique et le grégorien m'avaient ouvert la voix.
J'étais prêt à tracer ma route deux "SI" deux "LA" contant (quel bonheur !) et à suivre mon chemin enchanteur !
Et le temps passe, dans les arbres psycho-généalogiques, les histoires s'étoffent et certaines s'étouffent. C'est pour ça qu'il vaut mieux jouer, non pas avec le feu, mais plutôt avec le "je" (se moquer de  soi).
Afin de ne pas jouer au jeu malsain de s'étouffer ou de se bouffer. mieux vaut s'esclaffer et pouffer de rire !




"De l'amer" à boire et à déboires dans mon arbre psy-écho-généalogique !
Et CRAC, je donne mon avis et je m'efforce de régler son compte au côté obscur de la force qui prend tant de place dans la vie de ma mère. Bref, je me retrouve en médiateur dans une problématique familiale.



"Restes ou rends"
A Sens (Yonne), à la fin d'un bon repas au restaurant, parfois et même si l'on a bien mangé, on a l'inconscient qui vous dérange et l'envie de dire à l'autre ses quatre vérités qui vous démange. Et là, sort tout ce qui vous reste sur l'estomac, tout ce que vous n'avez pas digéré ou ce que vous n'arrivez pas à dire, à diriger.
Au moment de l'addiction (l'émotionnel est exacerbé, accro à l'autre, on ne raisonne pas juste), de la diction (non ajustée, elle aussi), les maudits non-dits, les mal-dits maladifs se payent au prix fort. On règle ses comptes !

"On ne voulant pas lui faire de la peine,
je lui ai fait beaucoup de mal."
J Salomé

"Dérèglement de contes à k.o choral" ("western bourgui-gnon").
- Ce resto est décidément hors de prix, allons prendre un café dans un petit troquet, y'en a un tout proche, dit l'amère sortant dans la rue, en compagnie de sa fille et de son gendre.
Et les voilà assis dans un bistrot rétro au nom prédestiné : "Au jus de boxe" !
Ils se sont installés face à un "jus de boxe" qui passe de vieux tubes genre "Les coups" (oui ça fait mal !) de Johnny, "Boxing Joe" chanté par Yves Montand, le "Toulouse" (où même les mémés aiment la castagne) de Nougaro.
L'endroit reçoit peu de lumière naturelle, ça sent le vieux, dehors le soleil donne et le juke-box boxeur fait entendre : "Sombres héros de l'amer" de "Noir désir". D'élégants gants de boxe sont posés sur leur table !
Les deux bosseuses boxeuses sont prêtes à en découdre. Elvis Donchar, le gendre qui a le don pour réparer les "chars" (au Québec, le mot char signifie : voiture) sort sa boite à outils. La joute verbale commence :
- Ah mais putain ... c'est pas possible d'être si con ! dit l'amère Jeanine Passereau.
- Mais comment tu m'parles ! lui répond sa fille Laure Merlette puis elle rajoute :
C'que tu m'racontes, c'est qu'du pipeau !
Elvis "platiné" Donchar sort de sa boite de Pandore un pipeau avec lequel il imite le pimpant "pin-pon" des pompiers.
- Arrête Donchar "Ben-hur" ! ricane Jeanine. Puis elle se tourne et dit :
Ma fille, je suis déçue par ton attitude, t'es bien une Merlette ! Tu es méchante !
- Mais chante ... donc pas toujours ta même rengaine de haine "mêm'air" ...

Laissons là notre infernal trio tuer le temps à triller haut et à se traiter de tous les noms d'oiseaux !





"Qui point ne s'aime, sème sa zone."
ou :
"Qui s'aime, sème merveilles !"
Choisis ton chant, camarade.

Sur ce, je vous laisse là avec cette proposition métaphysique, ce choix cornélien.
Caresses et bises à l'oeil !
A bientôt !


vendredi 13 mai 2016

"L'arbre psy cause"


"Thuya, pêcher, houx
Baobab, acajou,
Sureau, cyprès ... "
Steve Waring "Arbres".

- Tu l'a pécher où ? :
Cet accent, cette manie, cette légèreté, cette peine !
- Sûrement par des ancêtres absents, par ma mamie, mon papi-lion,ou ma marraine.
l'homme descend du singe, le singe descend de l'arbre.
L'homme pré-hystérique d'aujourd'hui s'auto-détruit, se coupe de ses racines et sépare sa tête de son corps. Le sage descend du singe !
Coups de sang anti-maboules émotionnels, sur un coups de tête, je me mets en boule contre tous les dévots des maux.
Ras-le-bol des "adulescents  hyper sans cibles".
Marre des geignards (qui cultivent le génie et l'art de la gène pour eux-même et pour autrui).



"L'arbre psychose géné allergique" !
Voici l'histoire de Mado Laissant et de Djinn Stone, un couple de Miami (ne vivant pas vraiment ... "ami-ami"), un duo d'amis démunis, désunis, démolis, qui se nuit, qui s'ennuie, qui se fait Kafka dans la vie. Et dans une ambiance "stupeur et tremblement", chacun finira par avoir la peau de l'autre !
Ne respectons pas les démons déments qui nous hantent.
Ces deux là s'évitent, chacun dans son "bon cœur en béton armé", on dirait des misanthropes mis en quarant'haine.
Alors les amis, qu'est-ce que c'est qu'chat tout ce bruit pourri hein ?
Pourquoi cette triste vie, ce chat-grain de folie ?
Pourquoi fatigués, minés, hurlez-vous comme des "chat-loup" revanchards (y m'a fait ça, alors je lui f'rais ça !) ?
Pourquoi tout ce chat-rivari alors que vos névroses s'accordent à montrer que vous êtes vraiment félin pour l'autre ?
Mises en valeur, elles prospèrent et vous font voir la vie en morose !
Deux joueurs querelleurs s'affrontent sans retenue. Qu'il manque l'un des deux protagonistes et le jeu mauvais disparaît, car pour jouer, il faut être deux ... qu'on ... soit sado ou maso.
L''un pourrit l'autre et réciproquement. Féroces, vous êtes caïman interchangeables.
Souvent cela est inconscient, bref on n'en saurien, on se trouve sot et on se dit que l'on n'y peut rien ... changer. Se changer pour échanger positivement n'est guère envisageable dans cette vision rétrécie du monde.
C'est l'arbre familial qui dicte sa loi ! ma foi, c'est comme ça, mon pauvre, comme dirait ma tante de Lozère !


"L'arbre psycho génial-logique" !
Alors ... on ne peut rien faire, juste vivre l'enfer ?
Moi, je crois que c'est le contraire. Tout cela n'est qu'une question de vision du monde, de regard posé sur notre vie.
Certains humains se posent de drôles de question, genre "y'a t-il la vie après la vie ?".
Pour moi qui donne plutôt dans le "y a t-il la vie avant la mort ?" ou dans le "Vivons heureux en attendant la mort", le "la vie après la vie" me donne envie de répondre :
- "Chaque chose en son temps, on verra ça au moment".
Mais peut-être faut-il se poser cette question :
"Dans mon existence quand suis-je né une seconde fois, autrement dit "quand ai-je commencé cette seconde vie ?"
Mais revenons à nos agités du bocal !
Si une autre vie suit après celle-ci, c'est celle de notre arbre "psycho-géniale logique". Pensez-y donc, amis "vieilles branches" sur laquelle ont poussé deux autres branches.
Si vous continuez à vous (faire) scier mais surtout à scier la branche sur laquelle vous êtes tous assis, vous alimentez votre arbre en poison, vous empoisonnez vos vies et celles de vos proches (si en plus, on a chacun plusieurs vies ... ) !
'Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple."
Prévert
Et vous mêmes, de n'avoir pas médité sur une nouvelle façon de vivre, aurez-vous mérité une "vie après la vie" ?
Et si vous vous réincarniez en l'autre, ce misérable, ce pue-la-sueur, ce mécréant, ce grand malade ?
Revenons au présent, imaginons que l'un de vous deux vive en compagnie du même mal que le mien, qui est ce qui se frotterait les mains ? j'vous l'donne émile ...eh ! oui, la terrifiante dévoreuse de dopamine, l'infernale Lucy, l'ogresse qui t'agresses, sans cesse,(si tu laisses Lucy faire), la terrible et horrible Miss Lucy Parkinson !!!




Dans notre monde immonde, où ça pète de partout, il y a trop de pensées qui puent, trop de pets et pas assez de paix et de pensées revigorantes, trop de pleurs pas assez de fleurs !
Alors, ne rajoutons pas de rage à l'orage humain, décourageons les "soupe au lait" et valorisons les "boute-en train", les joyeux lurons, les bons vivants et les marrants qui en ont marre mais qui à toute critique propose une idée constructive cherchant à faire avancer le "six mille briques", "le simili bic", le "chez Emile Bilic" ... !
A force de vivre comme un "Shadok", on le devient !
A force de parler comme Papi Muzo, on finit par ne plus s'entendre.
"...Mélèze tremble,
tremble hêtre noyer."
Steve Waring


"Salam aleikoum !"
(Que la paix soit avec vous !)


vendredi 6 mai 2016

"The Lunchbox"


"Parfois le mauvais train peut vous amener à la bonne gare."

Vu aux "étranges lucarnes", sur Arte, un film indien bien épicé, concocté avec amour et humour par un chef réalisateur de talent Ritesh Batra. Ce film, "The lunchbox", nous raconte l'histoire peu banale d'une rencontre épistolaire et culinaire !




C'est un régal sans égal !!
Malgré un ordinaire terne et ennuyeux et sans jamais se voir, les deux personnages principaux coincés dans leur rôle pas drôle (femme au foyer toujours "sur le feu", homme "comptable à table de multiplication") vont se changer ensemble grâce à "l'art des mets" !
Ils vont se transformer, lui, en lecteur-mangeur de "mets sages" (à lire à "table de multiples rations") et elle, en comptant sur ses talents de cuisinière pour changer de vie.
Pendant qu'il déguste et mijote, elle s'ajuste et cogite !
Cette comédie "arôm'antique" est un film beau en couleurs et riche en saveurs
On y trouve du chant de "mantra gloire au gourou" au goût de loukoum sucré et sacré, du gingembre qui bouste la libido, "épice and love" dont la voisine dit le plus grand bien :
- "Tu verras ton mari t'offriras le Taj-Mahal !
- Le Taj Mahal est une tombe, répond Ila, la belle cuisinière avec un sourire mélancolique.
Et dans ce film dense où danse la vie à la cadence du monde d'aujourd'hui, que se passe-t-il vraiment ?



"Pitch Lunchbox" *:
Erreur à Bombay dans la distribution d'une "lunchbox" : un vieux comptable ronchon à la vie bien réglée, reçoit le déjeuner préparé avec amour par une femme à son mari.
De là s'en suit un échange de lettres, la "boite à déjeuner" devenant une boite à lettres, celles-ci étant cachées sous les chapatis !

Beaucoup de bon goût !
Voilà donc une goûteuse comédie peu coûteuse qui sent bon les gens mais pas l'argent. C'est inventif, une gamelle sert d'email ! on est loin du film "fast food" de Bollywood !
On rigole du "mélancomique" mêlant humour et nostalgie et on se régale d'une belle profondeur d'âme.
Malgré de faibles moyens, le réalisateur est arrivé à mettre les petits plats dans l'écran et dans la boite à déjeuner, il y a de quoi alimenter ma chronique du jour.




Un mal, des mots :
A maux couverts et mots offerts, cette comédie douce amère dérange deux solitudes dans un Bombay bondé de monde. La ville vue sans fard et sans phare n'offre guère de repères.
En ces temps de chambardement, de chamboulement, deux paumés cherchent simplement à se tenir par la main et cheminer ensemble en prenant le mauvais train pour peut-être trouver le chemin qui convient !
La vie est belle et c'est tant mieux !!!

* : désolé pour pitch (résumé), il est mal placé. Les lecteurs vont me "lyncher" et tout ça à cause de ma langue trop pendue. Faudrait que je me colle sur le front un :

Patch post-it in english "big speech less pitch-lunch-box !"
(à lire comme un virelangue, vif et à répéter).

See you later !
A bientôt !