vendredi 27 décembre 2013

Visualise la "souris grise".

Pour la bonne compréhension de ce message, il vaut mieux lire le précédent avant de commencer celui-ci.

Mais ...



Suite du conte-visualisation : "Simonton contre Parkinson".

... Alors évidemment, pour Miss souris, la vie change. Elle se sent dans un état fébrile. Finie la vie facile, la dopamine gratis, dans le couloir noir, il n'y a plus d'espoir. Voyez plutôt :
Matou Vert vit dans une cabane, située à l'entrée du couloir qui mène au "Lac Dopamine". Elle est fatalement obligée de passer devant. Elle a beau se faire la plus discrète possible, Matou Vert, les yeux, les oreilles et l'intuition aux aguets, sait, sent à chaque fois, qu'elle vient de passer et que bientôt, elle va trépasser. Alors, elle n'a pas d'autre choix que de passer son chemin, si elle ne veut pas passer l'arme à gauche. Et depuis lors, pour elle, le couloir noir est devenu l'impasse de la mort. A chaque fois, ça recommence, son destin est plié. C'est toujours le même scénario : Matou Vert éclaire de lumière verte le rat noir qui court devant lui et il est sans pitié. Pourtant Miss P déguisée en souris qui devient rat pour courir plus vite, et noir pour se fondre dans le décor, c'était bien vu. C'était sans compter sur les performances athlétiques du matou, il en joue l'animal. Il prend son temps pour sortir de sa tanière. C'est sa manière de gentleman, laisser un peu d'avance à son adversaire. Cela peut s'avérer dangereux, mais il aime savourer ces moments là, vous savez comment sont les chats*.
Le corridor de la mort est long et le chat qui mord est un coureur de fond. Tôt ou tard, il le rattrape et dans un bond décisif, plante ses longues canines dans le dos de l'infâme affamé. Chaque canine contenant une dose mortelle de médoc, le rat vacille, tombe à la renverse, s'affale, mord la poussière et avale son bulletin de naissance ! Le chat, fier comme un bar-tabac, devient franchement shakespearien :
- Diantre ! s'exclame le félin. Voilà le rat homicidé, ma journée de veille est terminée.
Fichtre ! à nouveau occis ce pignouf, ce malotru, ce rat scélérat (il faut savoir qu'à chaque jour suffit sa peine ou plutôt son rat).
Mazette ! Allons de ce pas nous rendre au Paradis "parade à la maladie vacharde" : le lac merveilleux, celui qui rend heureux les parkinsoniens jeunes ou vieux.
C'est un endroit renversant. On y trouve de drôles de zigotos, que l'on appelle les "gluons"**. Il y a les gluons gairisseurs (joyeux drilles, zigomars qui stimulent les zygomatiques) et les gluons guérissons (concertistes insolistes, chanteurs enchanteurs qui font vibrer de bonheur le corps et le coeur). Chaque spécialiste stimule, augmente de façon conséquente la production de dopamine.
Chat-perlipopette ! Face à ce spectacle, le chat ronronne de joie, puis miaule de plaisir et retourne dans sa piaule de gardien de lieu sacré. Là, pour reprendre des forces, il fait sa séance de Yoga, comme tout le monde (enfin, au moins comme le Père Noël qui récupère de sa récente tournée générale).



*Le matou mateur a beau faire le malin, il lui est parfois arrivé de se faire avoir. Car, il faut savoir que, par la faute d'un règlement stupide, en dehors du corridor, le jardin des délices ne peut recevoir qu'un des deux protagonistes, celui qui reste en lice.
Si c'est le prédateur, pas de souci, tout est sous contrôle des gluons.
Il en existe d'autres, des protecteurs ceux-là. Ils forment une barrière infranchissable tout autour du lac de santé.
Il y a là, les gluons gluants : tu tombes sur la bande de gluants, tu restes collé-scotché par la glue. C'est à ce moment qu'interviennent les gluons gloutons. Eux, ils se régalent de rat-souris, on peut se "rat-souris", la réserve de dopamine est hors danger, on peut enfin "souris-rat" la vie qui danse à l'évidence beaucoup mieux

Voilà, mon conte se termine là. Est-ce un conte, une nouvelle ? Un conte qui donne des nouvelles, ou une nouvelle qui règle des comptes ?
Bon, stoppons là tout début de débat, on va pas en faire toute une histoire, d'autant plus que la visualisation créatrice, elle, n'est pas finie. Pour qu'elle soit efficace, mieux vaut ne pas escamoter le protocole Simonton. Voici venu le temps de la formule essentielle finale (qui fait fort mal au moral de Miss P), voilà la mienne :

"Je suis en forme, en parfaite santé. La maladie est partie, je suis guéri (pour aujourd'hui). Je me sens bien. Je souris à la vie, alors la vie me sourit !".

Voilà, c'est le moment (en général) ou ma bénéfique et magique sieste cesse. J'ai le sourire aux lèvres et le gluon du moral en hausse. Bref ! je suis "ravigoré" !!!

**Chat-lut ! au pote Topor (dessinateur talentueux, inventeur de "Téléchat" et donc des gluons). Il avait une imagination débordante et un rire excentrique. Par rapport au gluon, je n'ai fait qu'extrapoler. Cette visualisation, c'est en quelque sorte, mon "Téléchat" thérapoètique.
Regardez donc ce qui suit, et puis courez acheter les dvd (cela donnera de l'éclat classieux à votre dévédéthèque) :


Et pour en savoir plus sur la méthode Simonton, lisez puis offrez : "Guérir envers et contre tout" (voir couverture dans le précédent message)

Allez, bonne écoute ("Le Matou revient" de Steve Waring, en partoche en début d'article, la chanson se trouve sur une bonne compile chez "Chant du Monde"), bon visionnage, bonne lecture et bon vent !



vendredi 20 décembre 2013

Conte : Simonton contre Parkinson.

"L'espérance de guérir est déjà la moitié de la guérison."
Voltaire



"Visualisation créatrice" :
"Je crois ce que je vois."

Un jour, je me suis rendu compte que je souffrais de la maladie de Parkinson. C'est en me rendant chez un "neurologue du Bassin" (d'Arcachon), que je l'ai su.
Au début, j'ai cru que mon heure était venue, que j'étais foutu. Pour qui sonne le glas ? Ben, pour moi, me disais-je. Et puis, j'ai réfléchi et je me suis dit : la maladie est grave, donc il faut la rendre plus légère. Ou bien, la prendre à la lingère : en faisant une grande lessive mentale (se poser les bonnes questions, au lieu de refuser de faire face au mal, chercher à l'apprivoiser, à le connaître). En plus, il y avait ce jeu de mot, que je trouvais un peu faiblard "pour qui sonne le glas?". Je devais pouvoir mieux faire. Je pratique tout naturellement le calembour thérapeutique (qui évite le ressassement de pensées négatives), je connais les vertus des bons mots qui chassent les gros maux. Alors, est apparue la formule juste : "Par qui sonne", le dégât ? et ce qui s'en suit : le dégoût (de la vie).
Ma compagne si bonne, souvent m'étonne. Là, elle donne le ton :
- Lis donc ce livre du cancérologue Dr Simonton.



J'ai lu, j'ai aimé. Puis, j'ai décidé de mettre en application le programme préconisé par l'ingénieux cancérologue : le traitement thérapeutique du mal par le mental. Pour ça, il fallait inventer une histoire positive où l'on finit par maîtriser le mal, comme dans un conte. C'est ce que j'ai fait. On ne dira jamais assez la valeur des images mentales positives.

Voici mon conte des faits :

"Et cric et crac et l'histoire sort de son sac."

Un jour, une souris grise* se promenant dans les méandres de mon cerveau, découvre une véritable fontaine à nectar. Le nectar, nec plus ultra, c'est de la dopamine. Cette substance, molécule chimique te dope le mouvement (hop là ! tu danses le hip-hop, tope-là !, tu traverses l'océan à la nage, puis dans la foulée, tu fais le "Marathon de New-York"), et te donne bonne mine (d'où son nom). La souris grise a goûté et elle a trouvé ça bon. Elle a trouvé ça tellement bon, la souris comblée, dopée qu'elle a pris pour habitude d'y revenir tous les jours. La souris grisée est vite devenue droguée à la fontaine de jouvence. Jusqu'au jour ou elle a senti une présence. Et effectivement, le proprio des lieux, averti par on ne sait qui (sûrement un heureux logue), a installé un chat pour garder l'endroit tant convoité. Du coup, la souris a réagi. Pour se rendre à la fontaine divine, il faut emprunter un long couloir noir. Alors la souris dopée, au sourire dopa, s'est transformée en rat noir. Ainsi, dans le couloir noir, rat courant plus vite que souris, le félin restera sur sa faim.
Un jour, la rencontre a eu lieu et effectivement, le chat marron s'est fait avoir. Maté par un rat gothique, le matou n'a pas trouvé ça marrant. Lui aussi s'est transformé. La situation lui a ouvert les yeux.
Il a été rendre visite à son "chat-man" préféré, son musicothérapote lui a donné des chansons guérisons, et bien d'autres choses encore dans l'ordonnance. Revenu dans sa loge, le chat a d'abord invoqué "Ganéchat" (réplique féline du Dieu hindou Ganesha, qui permet aux chats de réussir tout ce qu'ils entreprennent, même danser le "cha cha cha" lorsqu'ils sont raplaplats) puis a chanté à pleins poumons "La Transformation" de Dick Annegarn.



Le chat entre en transe, puis en formation (du genre qui forme matou, même à devenir chat yogi ; au programme : "Chat-lutation au soleil", "Eveil des chat-kras", "Chat-vasana va sano" .... ). Bref, il change face au challenge, et devient le "Matou vert", aux yeux phares, véritables projecteurs qui envoient des faisceaux de lumière verte. Le Matou est tout de vert poilu et ses canines sont remplies de médoc (pas de vin), à droite, le médicalmant zen "Azilect", à gauche, le qui "Sifrol" s'y pique. Dents acérées qui semblent dire au rat punk "no future", assez ri.

... Mon conte n'est pas fini, à suivre donc.

*Comment taire ((la voix de la souris) :
- Alors, vous faites le malin, on rentre dans votre cerveau comme dans un moulin ! Vous n'y allez pas avec le dos de la main morte. Le rat noir passe encore, mais la souris grise, ça dépasse l'entendement. Et pourquoi grise ? Et pourquoi pas un éléphant rose pendant que vous y êtes ?
C'est un peu léger, c'est un peu court, niveau raisonnement, cher Monsieur !
Texto.

"C'est un peu court !"
Cher Mr Texto, C A cause D S.S 2 39-45, si j'utilise ce terme 2  "souris grise" pour nommer MiSS P. En effet, lors de l'occupation allemande, les soldats teutons, amateurs de tétons tarifés, profitaient des dénonciations de juif par ces prostituées "collabos" à qui l'on a donné le surnom "souris grises".
Il n'est pas rose, mais le Dieu hindou Ganesha a une tête d'éléphant. Pour se déplacer, il a un véhicule : une souris souriante. C'est le Dieu de l'intelligence, de la sagesse et de la bonne fortune. Il permet, à celui qui l'invoque, de mener à bien son projet.



Les images sont un peu trop angéliques à mon goût, mais pas de hic ! puisqu'il y a la voix de Dick. Prêt pour la transe ? Alors, bon click, et à la semaine prochaine pour la suite de mes aventures cérébrales.
Au revoir !
Heureux voir ! et ravie d' voir la suite du film avec mon "amister" (pendant ce temps, y tourne pas en rond comme un ... dans sa cage), me susurre la marrante souris marron de Ganesha.





vendredi 13 décembre 2013

"Le maitre zen et le disciple dissipé."

"L'aîné honore Kôan."
"Écoute le silence."
                                                                                    www.renaissance65.fr

Lorsque le disciple est dissipé, le maître lui propose de se concentrer sur un Kôan. Dans la tête de l'élève, s'opère une rupture, ça sature son mental. Déstabilisé, son mental ne sait plus trop quoi en penser. D'ailleurs, il ne pense plus. Le disciple est à nouveau présent, donc présentable. Il n'a plus le même visage. Mais ...
"Quel était votre visage avant la naissance de vos parents ?"
Si le maître est dans un bon jour, et qu'il distribue un second koan, comme une paire de claques, alors l'élève ne se pose plus de questions métaphysiques ( "Qui suis-je ?, Où vais-je ?, Dans quelle étagère ? et Quand est-ce qu'on mange ?").
"Deux mains frappées l'une contre l'autre forment un son. Mais quel est le son d'une main ?"
Vous avez envie de vous tapoter la tempe avec un index ? C'est normal ! Ne vous prenez pas le choux, ne vous méprenez pas.
Le Kôan n'est pas un problème à résoudre dans un temps donné. C'est plutôt une espèce d'énigme irrationnelle que l'on installe dans son esprit, et que l'on va laisser mûrir jusqu'à l'apparition de l'évidence. Le raisonnement logique est banni, il conduit à des lieux communs et à des impasses qui rendent la vie impossible (mais guère impassible). Alors place aux associations d'idées, symboles, comparaison (n'est pas raison), imagination où métaphores qui mettent à mort les idées reçues et qui permettent de sortir des sentiers battus. D'après les spécialistes, "Le Kôan doit engendrer l'éclosion d'une nouvelle fleur méconnue."

"Un Maître trace sur le sol un cercle à l'intérieur duquel il pose un objet. Des disciples arrivent et il leur demande :
- Qu'est-ce que c'est ?
Les disciples disciplinés et décontenancés, ne savent pas quoi répondre. Trop simple pour être au net, pensent-ils. Ils s'en vont. Plus tard, un autre étudiant s'approche du cercle.
- Tu te rends compte que tout à l'heure, pas un seul d'entre vous n'a été capable de me dire qu'ils avaient devant eux un pot de fleur en terre, lui dit le maître.
Le disciple donne un coup de pied au pot qui se casse. Puis il s'en va."
Si j'étais l'auteur, j'aurai terminé le récit autrement.
L'indiscipliné découvrant le pot aux roses s'en tape puis se casse. Atterré, puis avec intérêt, le Maître se dit que celui-là au moins aura répondu à la question :
- Qu'est-ce cassé ?
"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit."


Le Kôan est un outil pédagogique du Bouddhisme Zen, mais :
"Qu'est-ce que le Bouddha ?
- Un bâton à merde."
Eh ! Oui, c'est un Kôan, et un des plus "cul nu" en plus. A noter que je ne passe pas d'une écriture scat à un style scato. Mais pour les bouddhistes, les végétaux, animaux et humains sont de même nature. Donc Bouddha est partout, même dans un tel objet (pourtant très utile, surtout quand on n'a pas encore inventé le papier, et encore moins le papier de toilette "yogi" (lotus). Dans la vie, il n'y a rien à ajouter, au contraire, il faut retirer ce que nous avons en trop. Donc le bâton à étron a tout ce qu'il faut pour être Bouddha ! Il ne s'est pas mis à accumuler des tas de pseudo-mérites pour aller plus vite vers le but :
Faire l'aumône ne saurait masquer l'avarice.
Un somptueux cadeau ne remplace pas l'amour défaillant.
L'oisiveté est la mer-de tout l'Elvis (le roi du rock mort sur le trône).
Du coup, le bâton lotus est plus proche de l'état de Bouddha que la plupart des hommes.
"Si tu rencontres le Bouddha, donne-lui vingt coups de bâton."
J'espère pour lui que ce n'est pas un bâton merdeux. Et puis, pourquoi taper en vingt ? Tant qu'à fouetter le sang, autant aller jusqu'à 109.



Le Kôan peut être utilisé comme un art martial zen. Un adversaire cherche à nous surprendre, si l'on est dans le présent, vraiment attentif, c'est lui qui sera surpris mais pas nous. Cela peut être vu comme un yoga de l'esprit, qui nous permettrait de ne plus être surpris par nos ennemis intimes (démons intérieurs). Lorsque tu vis avec une furie sournoise, tapie dans l'ombre sombre de ton psychisme, "reine de l'ennui" de "fout-l'camps ou j'met l'mahousse Bazar"*, ce genre de tactique anti-choc peut s'avérer utile. Ainsi, par la grâce de cet aikido mental (où l'on utilise la force de l'adversaire), la vie danse le Madison et se réjouit à endormir Miss Parkinson.
Le Kôan met K.O l'âne. L'âne, c'est notre égo. S'il est O.K, réceptif, sans pensées parasites, alors l'homme, dans son silence intérieur, à l'égo maitrisé ou en sourdine, pourra garder l'esprit vide et s'imbiber comme une éponge.
"Le courant rapide n'a pas emporté la lune."

"Quand le sage montre la lune, l'imbécile montre le doigt."
Les écrits de Sakura Sensei m'ont inspiré. Je fais l'idiot mais je ne montre pas le doigt. Je finis l'article et j'entends ceci dans la radio (France-Inter) :
"Vise la lune, comme ça au pire, tu toucheras une étoile."
Comme son père (non pas Leonard Koan, mais Tim Buckley), il a dû toucher une étoile mais ce n'était pas la bonne. Il est mort au même âge (27 ans), mais lui, à la nage contre le Mississippi.
La vive et bien vivante Pascale m'a devancé dans son commentaire de la semaine dernière. Du coup, c'est son lien que j'utilise. J'ai beaucoup aimé ce C.D de Jeff Buckley ("Grace") :



*Wolfgang Amadeus Mozart
Commentaire :
- Dans ce jeu de mot, on sent l'influence de Desproges. Souvenez-vous, lorsqu'il faisait dire à la mère de Mozart enfant venant de se rouler dans la boue : "fout l' camps ou met des housses."
Pierre Kiroul

Etonnant, non ?
A bientôt ! Adichats !

vendredi 6 décembre 2013

Leonard Kôan


                                                                                               m.c Escher

"L'homme regarde le miroir, le miroir regarde l'homme."
Le Kôan, une autre façon de voir les choses !
Ça me regarde, je réfléchis. Je ne comprends rien, ce miroir me prend pour un imbécile. Ou alors : Sam regarde ses pensées florissantes. Elles sont ravissantes, il est ravi, il chante ce présent qui l'enchante.
Mais le Kôan, keskecé ?
Une docte anecdote, une devinette qui rend net, un paradigme énigmatique, un paradoxe boxon, une pensée qui nous dépasse ...
En tout cas, c'est un casse-tête.
- Un casse-pied plutôt.
Une formule déroutante, inattendue, chargée de nous vider l'esprit; de donner des claques à l'intellect. Cela vise à déclencher un déclic mental !
- Déclic, des claques, je prend mes cliques et mes claques et je te laisse pantois devant ton casse-tête chinois. J'me casse, j'en ai ma claque, dans ma tête ton Kôan klaxonne.
- Attends, reste encore un peu, que je t'explique. Pour le moment, c'est ton égo k.o qui réagit. Du coup, tu t'éteins avec dédains.
- Oh ! ... Et toi, tu t'es vu, avec ton égo nigaud. Va donc, eh ! pignouf !!!
- Ne pars pas au quart de tour, rien ne sert de sourire ...
- Il faut martyr à point ! Tu vois, je connais mes classiques.
- Et ça, tu connais ?
"Quelle est la différence entre un pigeon ?"
- Œuf corse ! Je veux mon neveux. C'est de Coluche. Mais ... c'est un Kôan !
- Oui, c'est c'la ! Coluche en faisait parfois, l'air de rien.

                                                                                                    m.c Escher

- Tiens, j'en ai trouvé un :
"Faut-il mieux être allumé qu'éteint ?"
- C'en est un, lumineux et obscur à la fois. Je pense que tu es doué.
- Moi, je pense que pour un agité du bocal comme toi, le Kôan est tout indiqué.
- C'est l'évidence même. "Quelle est la diff'errance ? ... Entre un pigeon" par la fenêtre, brillant, instruit, disant un Kôan :
"Suis-je de mon avis ?"
J'ai l'avis devant moi et pour temps :
"L'heure me regarde et je regarde l'heure."
- Juste une illusion, j'observe la tactique du tic-tac et j'entends : j'ai l'avis d'imposition devant moi. Par temps flou, la lueur me regarde et je regarde ailleurs.
- Railleur tu dérailles ! Bon une pause s'impose. Il est temps d'écouter religieusement Leonard Cohen, bouddhiste zen, et son approche minimaliste de la chanson. Poétique comme un Leonard Kôan, voici "Hallelujah"



Depuis 1996, Leonard Cohen est moine bouddhiste zen. Cohen vient de "kohen", qui signifie : prêtre juif. Son nom bouddhiste "Jikan Dharma" se traduit par "le silencieux".
Dans une entrevue ("Les Inrocks"), sur le sujet d'un retour sur scène, il répond :
"Il faut que je trouve le carburant nécessaire. Ce sera peut-être du vin."
Du divin à du vin. Voilà un homme de goût. Il est d'accord pour une tournée ... zen et râle ("sauf si je ne suis pas en France", dit-il). Trinquons (et buvons ses paroles où il exprime sa soif de justice) à la santé du divin nouveau, "beau et joli". Avec lui, le journaliste optimiste est aux p'tits soins :
"Le rencontrer équivaut à la prise de six anxiolitiques et vous ajoute trois ans de plus d'espérance de vie."
"Au fond de la mer, il existe un trésor. Comment le ramener sans se mouiller ?"
Le trésor est à l'intérieur de nous même. Il faut juste le faire briller. Le Kôan : outil pour faire briller le trésor.
Bon, il est tard. Il faut que je rentre chez moi, sinon je vais me faire enguirlander par mes parents. Y sont pas du genre à me dire :
"J'éteins la lumière, où va-t'elle ?
Alors, à la semaine prochaine pour de nouveaux Cohen zen !!!


vendredi 29 novembre 2013

Voisins - Voix zen ?

"La mort, si elle nous voyait pleurer, elle se tordrait."
Jules Renard
Plantons le décor. Je vis dans un endroit où je suis très entouré. Des voisins, j'en ai pleins. De certains, je m'en plains (ou je les plains). Ceux-là ont été placés sur mon chemin de vie pour me faire évoluer. Ils m'ont détesté mais aussi testé sur ma capacité à transformer la gêne en zen.

Voici les faits :
Mes voisins "procédure" ont eu un dur retour de bâton, de leur "boumerang" retors et tordu (kharma). L'un s'est pendu (fin novembre 2005), l'autre, vient de mourir (fin novembre 2013) brutalement chez lui. Ces "Tontons flingueurs" quinquagénaires, auraient pu dire, comme "Raoul-Blier" dans le film culte de Georges Lautner (qui vient, lui aussi de passer l'arme à gauche) :
"Faut reconnaître ... C'est du brutal !"
On meurt comme on a vécu. La vie, la mort forme un duo bien uni. L'un est dans (aidant) l'autre, et réciproquement. On peut voir la vie en rose ou en morose :
"La vie est un restaurant, petit, mauvais et cher. Et en plus, c'est trop court." Woody Allen. 
"Si la vie n'est pas rose, de quelle couleur est-elle ?" Y.M
"Tête de mort" se fait avoir et finit par perdre pied puis la tête. A voir la mort en tête, donne "en vie" ... de faire la fête. Jouir du jour et pour être heureux longtemps, avoir du bon temps, ouïr Lao Tseu nous dire :
"Qui vit la mort, jouit d'une longue vie." 

Voilà l'effet :
C'était mes voisins latéraux, à droite, à gauche, ils étaient toujours à mes côtés dans les moments difficiles (pour me créer moults embûches, tracasseries et désagréments). Vous voyez le topo, de vrais "poteaux"*, un peu voyous. Bref, j'étais pris en sandwich et en grippe, simplement parce que je chantais du Brassens ("La mauvaise réputation") : Non décidément, les gens n'aiment toujours pas que l'on prenne une autre route qu'eux. Surtout si c'est un chemin de traverse forestier et non bitumé.
De plus, je sais depuis peu qu'une autre voisine (sans rapport avec les tontons) vient d'être diagnostiquée parkinsonienne. Manquerait plus que je sois parkinsonien, moi itou, avec tendances suicidaires.



Bon, je remet ma pendule à l'heure, Miss Parkinson est ma voisine intime mais Master Suicide n'est pas le mien (de maître). Ainsi, un si joli sourire, fou rire de ma compagne ou de notre voisine d'antan, d'un peu loin dans la rue, qui chantait souvent "Cadet Roux-sel", et hop ! tout souci s'enfuit. Et en bon procrastinateur, je remet mon suicide à demain. Le lendemain, j'annule tout rendez-vous avec la mort, parce j'ai pas qu'çà à faire (mon agenda est rempli de petits moments plaisants). Du coup, je chante, tel un mantra, un obstinato de Manu Chao anti-chaos :
"La vie est belle, le monde pourri."
Les Tontons canardeurs "n'en chantaient pas" (de chanson de Chao) leur vie, peut-être en mourraient-ils d'envie. Toujours est-il, que par certains aspects, leurs destins se ressemblent ( ils meurent en suicidaires, actif ou à p'tit feu, à peu près au même âge et à la même date, à deux jours près, en fin de semaine).
"Allan : Qu'est-ce que vous faites samedi soir ?
La fille : Je me suicide.
Allan : Et vendredi soir ?"
(Tombes les filles et tais-toi de Woody Allen).
Et si on rajoute certains traits de caractères communs, ça fait pas mal de coïncidences.
Et l'écho ainsi danse... Cela me fait penser à l'âme hors et à cette phrase si belle de Céline:
"Il n'avait plus assez de musique en lui, pour faire danser sa vie."
Et pourtant, les tontons flingués (dézingués par eux-mêmes), je leur avais bien dit de faire du yoga. Mais, ils se sont bornés à imiter la posture du "cadavre" (Savasana).
Dire tchao à la vie, tout de go ou piccolo à piccolo (ou à picoler), ou plutôt lire Umberto Eco, y'a pas photo :
"Nous savons que nous allons vers la mort, face à cette occurrence inéluctable, nous n'avons qu'un instrument : le rire."
D'accordo, ecco ! Bravo Eco ! Allez, à bientôt !



*Poteau : Ce n'est pas le poteau rose. C'est de l'argot. Se dit maintenant "pote", c'est à dire ami, camarade. Cela signifie aussi : associé, malfaiteur, chef de bande.
Autrefois, c'était aussi les poteaux qui reprenaient les mots oubliés pour les relancer à nouveau dans le flot des mots.
Votre poteau rigolo, le calmos Devos d'Andernos !!!

vendredi 22 novembre 2013

Musicothéra-pie

"L'Homme est un animal qui lève la tête au ciel
et qui ne voit pas les araignées au plafond."
Jules Renard

Sur notre belle planète, l'Homme se prend pour un roi. Il croit que la terre va l'appeler à régner, c'est fou ! Mais heureusement, pour soigner ceux qui ont "une araignée au plafond", il a inventé la Musicothérapie. Et en plus, ça marche aussi pour "lézard est niais". Enfin ... je pense. En fait, j'en saurien.
Attention, cette chronique truffée de jeu de mots laids ne marche que si on libère son âme d'enfant. Les "mot-meuh !" qui ont tant de plaisir à transformer  les mots (les maux) sont des "musicothérapoètes" précoces.

Musique des "animots" :
Exercices de "stylotarie" à la manière du fameux (c'est du belge) groupe de rock namuroi "Sttellla".

Toux des paons.
"La vie est bèèèèle, disent les moutons.
"La vie est mouche", disent les oiseaux "gobe-mouche".
"Tout n'est pas rose chez les flamands", disent les "oiellons".
"L'avenir appartient à ceux qui s'éléphanteau", dixit Sttellla.


Dîner au bord de l'amer.
- Orang-outang on emporte le vent, dit le singe.
- Oh ! Quelle phrase ! C'est boa en mourir  !, dit la gorille.
- C'est koala c't'embrouille, dit le gorille.
- Mais quelle mouche te pique mon nounours. T'es chat-loup où quoi ?
- Jaloux moi, oh ! Guenon (estampillé Sttellla").

Repas au bord de l'étang :
- Eh! t'sais, t'sais couah ! Il était tard et il me demande : Quelle heure reptile ? Et je lui répond (un oeuf) :
- T'inquiète pas, y'a pas de lézard, tatou ton taon.
- Bon, c'est bien. Comme l'étang c'est de l'argent, on va se faire des grenouilles ... des gre-nouilles encore.
- Ah ! Tu me fait "ma raie" sur le côté ! Mais "nouilles encore", c'est une contrepètrie. Au lieu (noir) de me raconter des beaux bars, tu ferais mieux d'écouter l'histoire "des grenouilles" de Steve Waring.


- Oh ! T'as ri, faut voir comme !
- J'adore, c'est légèrement loup-phoque et à chaque fois, je suis morse de rire, je me marre comme une baleine.
- Cétacé, tu exagère. T'en fait des tonnes. C'est drôle, certes mais là tu fais dans le genre otariepopotame.
- Et toi, quand tu rigoles et que tu te régales de tes ragoûts de ragots peu rat-goûtant et de potins de popotins et de pélicancans à la noix de pécan, tu crois pas que t"en fait taureau ? T'es vraiment un drôle d'oiseau, une espèce de colibrius. Tout cela n'intéresse que les égorillards, qui se lèchent les babouines. Toi, content, sacré phénoménate, père Ok, tu répètes.
- Mais, t'es toi ... aussi un oiseau comique mais du genre pas marrant, carrément navrant. En fait, t'es un vrai "Martin-prêcheur", cathégori(ll)e poids lourd. Pendant que tu prêches, tu fais l'amoral, tu penses à la nuit qui vient et tu te vois tel un hibouteille buveur de ouistiti-cocakoala. Les geais dans ta tête, tu vis comme un vieil ours, espèce espiègle de grizzlibelulle. Ah ! tu dis que je répète, mais toi, tel un sagouin, tu singes.



Musicothérapie pour animaux :

Des études faites par le "Music Resarch Group" ont montré que la musique agit sur les animaux. Par Apollon (Dieu grec de la musique), si on fait écouter du Pink Floyd à des poules, elles pondent davantage. Du coup le fermier papy boum ressort sa vieille basse "Rickenbaker" (la même que celle de Roger Waters, le chanteur bassiste du groupe) et va leur jouer "Money", histoire d'en palper un peu plus des euros. Seulement voilà, quarante ans ont passé, et on a beau être âpre aux grains, les fausses notes, même psychédéliques, ça plaît pas aux poules. Adieu les pointes de pontes.
- Au lieu d'y aller sans traîner, il aurait mieux fait de s'entraîner un minimum.
- Ah ! c'est vache !
- Et bien, parlons-en.
Les vaches exposées à la "Symphonie Pastorale" (Beethoven), produisent plus de lait "pasteuralisé". Paysans cultivés, soyez à lait-coûte.
Gare aux gaffes-baffes, si dans vos baffles passe une musique inadaptée, vos animaux de compagnie vont vite vous le faire savoir. Face au métal, le chien devient brutal. Pendant que le chanteur hurle à mort, votre chien aboit encore plus fort. La musique très rythmée déplait au perroquet qui se met à crier. Le si beau et rigolo "Duo des chats" peut rendre renfrogné votre "greffier", si fier qu'il peut même se venger. Et là gare au courroux du matou, pendant que vous pissez de rire, il en profite pour pisser partout.
Toutefois, vous pouvez toujours rétablir la confiance et faire revenir le calme dans votre DO MI SI LA DO RE. Pour cela, Vivaldi vous aidera,  passez donc "le largo de l'hiver", si en plus vous rajoutez les mouvements lents des concertos pour mandoline, vous constaterez que stress, détresse et tristesse ont complètement disparu. Rajoutez un peu d'"Ode à la Joie" et c'est le Nirvana !!!


L'histoire du chameau qui pleure.
Dans les steppes d'Asie centrale (Mongolie), une chamelle dit stop ! Elle se désintéresse de son rejeton. Et ça fout les jetons. Elle ne veut plus le nourrir. Devant les larmes du jeune chameau, les mongols dégainent leur arme thérapeutique : un joueur de vièle joue pour les réconcilier. C'est de la musicothérapie en pleine nature. Ces hommes sont des témoins patients et concentrés d'une nature qu'ils respectent.


Commentaires :
- La formule des mots belges "Sttellla" marqués en italieque, ça me botte. Et je suppose que l'absence de caractère gras, c'est fait pour souligner la légèreté des jeux de mots ?
Auguste.
- Tout juste Auguste !
Pour la vidéo "Steve Waring", montez le son ou tendez l'oreille (c'est bon pour la santé). Sinon, pour les paresseux, voici ((c'est fini pour aujourd'hui, merci et arrivederci ) :

                                                                       vidéo de Mathon Cathy                   
                                                        



vendredi 15 novembre 2013

Shri Mahesh

"La Posture de Yoga est partout et en tout. Chaque geste est le reflet de l'intérieur."
Mon maître de Yoga.
Il a été l'un de ceux qui ont bousculé ma vie, à une époque où j'en avais envie. C'était dans l'air de mon temps, j'avais à l'époque un grand désir de m'envoler vers d'autres cieux. Alors évidement, puisque j'étais prêt, je l'ai rencontré ce drôle d'oiseau qu'on nomme gourou. Il allait me prendre sous son aile, ce gourou sherpa et m'aider à déployer les miennes. J'étais blindé, guindé et dégingandé. Il m'a guidé, déguindé sans me dézinguer moralement. Et moi, à toute berzingue, sans louvoyer, j'ai envoyé au diable vauvert tout ce lourd bastringue de dingue (notre "bagage familial" dont on hérite et dont certains aspects nous irritent) qui m'empêchait de bien piloter ma vie. Mais qui était Shri Mahesh, cet esthète de l'art du Yoga, à la parole savante influencée par Vayu (Dieu du Vent), dont je vante les mérites ?


"Chacun a sa voie et suit son chemin. Personne ne peut apporter le bonheur, on ne peut le trouver qu'en soi-même. Mon but n'est pas d'imposer à l'autre une voie, mais de donner des idées pour que la personne cherche par ses propres moyens."
Me voilà rassuré, pas de "gourou pie de sansonnet" qui te manipule, qui pousse la séduisante ésotérique sansonnette sans en avoir (de sens honnête). Moi le libertaire réfractaire, l'anarchiste pacifiste, je vais pouvoir chanter en coeur, en choeur et en corps, les "sens au net" sur un mode hindou. Mais le temps passe, je vous résume sa vie.
Né en 1924, Mahalinguappa Ghatradyal (Shri Mahesh), orphelin, est élevé dans un monastère de la région du Karnataka, dans lequel il apprend et pratique le Yoga dès l'âge de cinq ans. En 1942, il arrive en France, il est accueilli par Boris et Françoise Dolto. Sportif primé, il court le marathon en compagnie de Zatopek et Mimoun. Il étudie la médecine et travaille en hôpital (rééducation de personnes blessées et d'enfants handicapés). 1959 : il crée le Centre pour les Rapports Culturels Franco Indien, qui organise des expositions, des spectacles de musique et danse de l'Inde et des voyages. En 1969, il crée la Fédération Française de Hatha-Yoga et en 1981 : l'École Internationale Du Yoga Traditionnel*. Que faire pour aider le peuple indien à moins souffrir ? L'empathie, c'est bien mais le concret, c'est mieux. Alors, il participe activement à l'élaboration de son projet qui se matérialise par la construction d'un hôpital (à Halligudi, son village natal) dans une des régions les plus sèches et pauvres de l'Inde : le Karnataka.



Shri Mahesh s'est éteint en août 2007, ses cendres sont au Père-Lachaise.
Il a été l'un de mes repères. Il avait le même âge que mon père. Il ne le montrait pas souvent mais cet homme au regard d'aigle pouvait être espiègle, coquin. Quand nos regards se croisaient, je sentais qu'il approuvait ma malice. Il avait le front dégarni, mais il était parfois de Mahesh avec moi. Dans ces moments là, il devenait l'un de mes "pairs spirituels".


"Le point de départ et le point d'arrivée d'une posture, c'est le nombril."
"Son-Yoga" :
C'est un Yoga postural avec discipline de souffle ("Pranayama"). Les Postures se suivent et se rassemblent en famille (série d'asanas allongées sur le dos, par exemple), à bon escient. Elles s'inscrivent dans une progression douce et lente. Les postures se complètent et sont complices entres elles. Ce Yoga se soucie de l'anatomie et de la physiologie (le maître n'oublie pas son serment d'Hippocrate, yogi thérapeute avant l'heure). Cela explique le choix précis des postures (une posture délicate est préparée en amont), ceci dans la liberté de l'instant et de l'instinct. On s'applique à vivre la non-violence, tactique et tact actent pour ce pacte avec soi-même à la recherche du bien-être.
La séance basée sur la  concentration, le rythme collectif axé sur un même souffle, la suspension de la respiration dans l'immobilité, invitent à l'écoute de soi. On s'ouvre, on se découvre et on oeuvre pour s'accorder. Tel un musicien à l'écoute de son corps instrument, on accorde son mental agité. On se donne du temps, du tempo, du tempérament, et c'est bon pour les artères (pour ma part, cela me soigne et me libère de l'emprise de ma locataire, Miss Parkinson et son affreux caractère).
"Dans les Asanas, identifier le corps à une fleur : baisser un bras, une jambe, comme un pétale de fleur qui tombe au sol, sans bruit, délicatement."
Voilà, l'âme Mahesh E.I.D.Y.T* (la messe est dite, à dire avec le S qui CHuinte), faut que j'aille faire ma séance de Yoga, sinon je vais me faire enguirlander par l'heureux père spirituel. Régalade d'autant plus grande que je vais tester la natte Ardelaine, tapis de Yoga en laine, que l'on vient de m'offrir pour mon anniversaire.
Namasté !

"Comment taire ?" :
- Alors, c'est koa, l'eidyt avec un Astérix ?
Edith de Nantes
- Ben, ça doit être le genre "Cité plus haut, retrouvez l'astérisque".
Edith donc (Ecole Internationale Du Yoga ...)

vendredi 8 novembre 2013

"Daisy Pitaf"

"La mort est un manque de savoir-vivre."
Alphonse Allais



Daisy Pitaf :
- J'en ai encore, je vous en met un peu plus ?
- Pas de problème, surtout que ce sont les nôtres, répond Daisy Derata.
- M'enfin pas toujours, parfois ils sont miens, et les  vôtres, il m'arrive de les remanier.Bon, je sens que mes invités épitaphstolaires s'impatientent. Océane, savante, me souffle cette épitaphe pour pétomane marin :
"Pets à ses cendres".
- C'est vraiment de mauvais goût ! C'est un coup des pets dans l'eau ! Faites donc, chère Daisy Pitaf, un peu de sélection dans les propositions envoyées par vos visiteurs.
- D'accord, je vais me servir de ma fidèle épée (aux propos si tranchants), j'ai nommé "Excalembour".
- Je pressens le pire, le genre "C'est pas l'homme qui prend la mer ...Ta,ta,ta".
- Taratata ! Erratum ! Daisy Dérata c'est raté. Nous nous en allerons (de requin) à nouveau vers la mer et la musique, mais sans Renaud, voici :
"A LA MI RE MI - LA SOL LA MI LA !"
- Excellent ! Excès de soles, et on se retrouve en sous-SOL, dans une boite de naze (sans jazz), commente Daizy Gillespie. Armée, non pas d'Excalembour, mais d'un instrument tout aussi sacré et puissant, une trompette, l'espiègle Gillespie renchérit :
"RE MI FA SOL LA SI DO RE , dans son DO MI SI LA DO RE chUTe sur le SOL SI RE. Le LA SI LA MI LA !"
- Bravo ! Je vois que le be-bop fait pulser l'esprit. Autant la "note" est salée, autant le Lassi (délicieuse boisson hindoue) est sucré.



- Voici un haïku :
"Puis la mer se brise
à l'ombre des sémaphores,
sur des rochers pâles."
Ce mini poème japonais me parle. Un jour, nageant dans l'océan (plage landaise), j'ai été à deux doigts de dire :

"Puis l'homère d'alors se brisa,
sur des rochers pâles,
mais fût sauvé ce jour-là,
parce qu'il s'aimât fort."

- Cherie Pitaff, je vous fait remarquer que votre personne naze qui nage, ressemble plus à Homer Simpson qu'à l'antique Homère.
- Ce n'est pas faux chère Daisy Des ratés. C'est parce que je me suis fait moi-même et que je n'ai pas tout réussi (le côté Homère d'alors, côtoie parfois mon ego nigaud). C'est mon côté court, c'est pour lui que je pratique le Yoga. Il l'étire, l'allonge et le grandit.
- Votre côté raccourci, rétréci mérite cette épitaphe ci :
"Ci-gît poète, entré sans sonnet."
- Redonnons la parole à nos invités. Et l'ami Dupain nous envoie cette épitaphe :
"LA MI LA MI LA."
Pour un musicien étouffé par une bouchée de pain. MerSI LA MI, celle-ci aussi est pour moi. En effet, parfois en période"nez pris, gorge sensible", Miss Parkinson cherche à m'étouffer. Par sa mauvaise conduite, elle réduit mes conduits oesophagiens. Le tuyau rétréci me stresse et il se trouve toujours un morceau de pain qui vient squatter ma gorge. Après ça impossible de déglutir. Heureusement, l'esprit Yogi me sauve de l'étouffement et du ridicule. Voilà, il est temps de conclure :

"Je me suis enfin décédé."

Ou, comme le chante si bien Jean-Louis Aubert :



 Un jour, "l'âme hors" est partie prendre l'air, l'air de rien avec le vent d'ouest et son petit ami, le poète Garcia Lorca :
"Que tous sachent que je ne suis pas mort ; Je suis le petit ami du vent d'ouest."
Réponse au dernier commentaire de Pascale : Ça c'est de l'épitaphe de qualité. "Muchas Garcias" (Ooops! un fort coup de vent a malencontreusement déplacé la lettre R).

Commentaires :
- Euh ! Moi j'trouve que la vidéo du haut, elle te fait perdre la boule. Trop délire ce "flipper" qui fait flipper.
"Flipper le dauphin"

- C'est trop de la balle ! Et une extra-balle pour le blogueur blagueur.
"Stupéflip"

Allez, bande de gamins, à la prochaine petite partie gratuite !


vendredi 1 novembre 2013

Exercices de Stèle.

La nature est en accord avec le calendrier, nuages gris, plafond bas. C'est la Toussaint, alors je me suis dit :
"Et si on écrivait des épitaphes".
"Épitaphe : Inscription sur une tombe démontrant que les vertus du trépas ont un effet rétroactif."
Ambrose Bierce

La pierre tombale t'emballe pas vraiment, toi, qui comme moi, a une préférence pour l'urne cendrée. Que cela ne t'empêche pas de donner un sens à ta mort, de trouver des mots d'hauteur pour quand tu ne seras plus là, mais plutôt plus bas, ou alors là, là ou encore (en corps) là et là !!! Où ? Le mystère perce et les cendres se dispersent.
Pour ma part, je verrais bien, pour le phénix "félix" (heureux) que je suis, cette épitaphe :
"Conteur ... remis à zéro."
En piste l'artiste, si je faisais mon numéro de "clown christ", ça serait plutôt :
"Je reviens dans cinq minutes."
Et pour mon côté "musicothérapoète" :
"Je vous sers un vers, ou une petite bière. Comme ça, vous m'accompagnerez pour chanter l'apéro en sifflant l'opéra (le "Lacrimosa" du Requiem  de Mozart bien sûr !)."


                                                     http://et-pis-taf.webcomics.fr

Il existe des gens cultivés que tu apprécies, qui publient avant toi des formules, dont tu ne serais pas surpris, de les entendre sortir de ta bouche. Jean-Louis Fournier est de ceux là :
"Ma vie a changé du jour au lendemain."
"J'étais superficiel, j'ai gagné en profondeur."
C'est le genre de brèves qui t'achèvent. Mais tout est bien qui finit bien :
"Finalement, nous ne regrettons pas d'être venus."
Un autre "type taupe" qui fait dans le profond ("six mètres", quand même, ce n'est pas rien, surtout pour un début), c'est le pote pitre qui t'épate quand il jacte musique : Jackie Berroyer ("Mélomanie" sur la radio "Le Mouv") :
"Il commençait à s'y mettre."
Il y a ceux qui font dans le jeu de mo(r)t :
"Ci-gît Allais. Sans retour."
Sans détours, sans la peur du bide ou du vide, il se jetait à corps perdu dans l'absurde. Et il y allait, Alphonse, "allais-grement", pour notre plus grand agrément. Bazin est plus basique.
"Né en ...
Néant ..." (Hervé Bazin)



Et il y a ceux qui font dans le texto :
"GUDOéDAaaaaaaaaaaa !!!"
Mais si je m'inspire d'un dessin d'Honoré dessinateur à "Charlie-hebdo", dont j'ai le strip (suite de cases dessinées avec texte, ici ciblées siglées) dans la tête, cela mérite quelques explications :
"Geek / P.I.P / V.I.P / Biiip / Ziiip / R.I.P"
7 à dire : "Accro à l'ordinateur / Spéculateur (Plan d'Investissement Programmé / Very Important Person / Hôpital : arrêt cardiaque / Bruit de fermeture du funèbre Sac (l'affairiste est dans le) / "Rest in Peace". Ou alors :
"Accro à l'ordinacoeur / ses prothèses "P.I.P" explosent / Vieille Pie / arrêt du coeur / autre zip que celui du manteau de vison / R.I.P.
Eh ! oui,
"On peut s'éteindre même sans avoir été une lumière."
Bien sûr, pour un bon mot, on peut toujours compter sur Fournier :
"Le jour de ma mort, si j'entends dire : C'est la fin ! J'ajouterais : des haricots ! Pour faire rire une dernière fois."
Après Jean-Louis F., un certain Ludwig Van B. (sourd comme un pot de "Triste en thème") :
"J'entendrai au Paradis."
Il n'est jamais trop star pour Paul Léautaud :
"Ci-gît Paul Léautaud, plus connu Maurice Boissard.
Quand on l'enterra : 'C'est bien tôt', dirent quelques-uns,
mais à part, beaucoup pensèrent : 'C'est bien tard !'"
C'est tout à fait dans l'esprit de son journal, dont je conseille vivement la lecture (c'est une somme, de nombreux tomes pour un sacré bonhomme hors normes).





Je meurs d'envie de connaître vos épitaphes. Si elles sont à mourir de rire, c'est bien. Si elles donnent à penser, c'est bien aussi. Si elles sont d'un ennui mortel, jetez-les à la poubelle.
N'hésitez pas à me les envoyer par le biais de la rubrique "Commentaires".
A la semaine prochaine !

vendredi 25 octobre 2013

L'épatant Patanjali : en Posture.


Dans l'esprit de Patanjali prône l'idée que le Hatha-Yoga, c'est de la méditation en mouvement. Cette pratique quotidienne va préparer le corps à l'assise méditative (dos fort et jambes souples vont nous permettre de méditer dans de bonnes conditions). Chaque Asana va nous changer, si l'on se faisait du mauvais sang (s'en faisant pour un rien, bien souvent à cause de l'égo qui fait son numéro zéro), il va nous apporter un 109, du calme bienfaisant, rassurant (le moral à zéro  remonte à .... au moins !). Si l'on est fatigué, il va recharger nos batteries, nous redonner une belle énergie. Alors après, on se sentira bien, requinqué, clinquant, revigoré, ravigoté.
Le Gourou de ce cours, qui était plutôt raplapla, un pneu crevé en début de séance, se sent maintenant gonflé à bloc. Le "gourou courroux", à l'égo boursouflé, quand à lui, ne ressent rien, il trouve ça gonflant. Il ne s'intéresse qu'à l'attachement de ses élèves. Pour arriver à ses fins, il va sortir l'artillerie lourde, grossière et balourde : langage exotique, ésotérique (jactance qui balance avec prestance plein de mots finissants par ance : guidance, dormance, reliance ... ), et séance de Yoga acrobatique. On est loin des séances "Patanjali" où l'on prend soin de soi.



La posture harmonise l'état d'esprit du pratiquant. Il se sent dans un état de contentement,de relâchement, de clarté d'esprit. Répétant à loisir, quotidiennement les postures, l'esprit Yoga s'installe dans sa vie de tous les jours. A l'image du musicien qui répète sans cesse ses gammes, pour un jour, enfin, être au plus près de l'esprit du compositeur, la pratique régulière permet d'atteindre la justesse, l'essentiel.
La posture est une sensation, non une performance. Apprenons à cheminer en nous, chaque détail est important. Ne pas perdre la sensation de la peau.Si l'on perd cette sensation de vue, la posture s'émousse. Observons nos muscles afin que notre corps s'accorde à la posture. Être entier, entrer en soi et s'observer pratiquant une posture épurée, sans score, sans scories, sans faux gestes et sans tensions inutiles. Ajustant l'effort-relâchement, observer la circulation de la vie en nous. Ne pas perdre le fil, le film de la séance séquence, en étant à la fois l'acteur, le metteur en scène zen et le spectâteur (sensation de peau, de peau-cible). Assistant (réalisateur) à la distribution du travail dans les différents groupes musculaires, en association avec une recherche permanente de ce qui peut être relâché ; cela permet la circulation de la vie en nous. C'est pour ça qu'on agit lentement, pour bien voir le film passionnant de la vie qui circule en nous. En terrain connu, prendre le sens de la marche et s'ouvrir à la vie, respirer à plein poumons le bonheur d'exister.
"Connais-toi toi-même et tu connaîtras les dieux et l'univers."
Socrate




Retrouvons notre duo mère-fils :
- Cher fiston, la semaine dernière, tu as donné le ton juste en évoquant trop rapidement une qualité : Sattva. Tu peux nous en dire un peu plus?
- Avec plaisir, mam. En schématisant, on peut dire que notre vie est un plat qui a du goût et qui nous donne des couleurs, où alors que c'est un plat insipide, qui nous coûte et qui nous met à plat. Bref tout çà, c'est une affaire de goût ou plutôt de Guna.
- Dis-moi, mon poussin Tandori, qu'est-ce qu'un guna ?
- Le mot Guna a deux sens. En sanskrit, c'est une corde d'arc ou d'instrument de musique. Ou alors, c'est une qualité, une vertu.
- Et il y en a beaucoup des cordes de qualité ?
- Euh ! Vaudrait mieux pas mélanger les définitions. Même s'il est vrai que les gunas se mélangent parfois entre eux. Ton interprétation est tamasique ! Ta musique est compliquée, mam ménage tes méninges. Bon, je réponds ; il existe trois gunas :

  • Tamas : l'obscurité, la lourdeur, l'inertie.
  • Rajas : l'énergie, la force, la passion.
  • Sattva : l'équilibre, la pureté, la vérité.

- Ah ! La vérité si je mens. Moi j'me sens Sattva, même si tu me dis "t'es à la masse, fais donc le ménage et  lave le linge", j't'aime quand même !!!!
- Oh ! Mam, t'es trop, t'as trop la rage Rajas. Tu en fais trop, même au niveau des points d'exclamation. Comme dit mon "ouaib master": si l'on ne respecte pas les conventions de rédaction, en l'occurrence le nombre maximum de point de suspension (fixé à trois), moi je sais pas où l'on va..
- Enragée ! Comment tu traites ta mère, espèce de "guna fier".
- Bon, Pratiquons le Yoga pour revenir à Sattva. Lotus et ...
- Bouche cousue !!!!




Qu'ils soient à notre goût ou non, voici les gunas illustrés. A nous de choisir l'ambiance de notre vie (sachant que si l'on décide pas de tout, cela ne veut pas dire qu'on n'oriente rien). On peut préférer rester ancré-coincé dans ses racines généalogiques (hélas, trop souvent "famine-liales") boueuses (mal nourri, on surnage en eaux troubles, on est marron !), ou se contenter du vert-tige, de l'entre-deux (dans "les gris"), vert de gris, l'aigre-doux. On peut aussi désirer vivre une vie ensoleillée, colorée et goûteuse. Alors, la vie devient cadeau, gâteau et le Yoga que l'on pratique, lui ressemble. On s'en régale, on déguste "juste" ! C'est le Yoga "Tiramisu" (Va bene ! qué celoui-là, il t'étire vers le haut, tira.mi.su : "tire-moi vers le haut" ; C'est à dire : "remonte moi" aussi bien moralement que physiquement). Bref, on peut choisir d'être heureux ou triste, ou un peu des deux.
Allez, il est temps de se quitter. "Caresses et bises à l'oeil" !!!


vendredi 18 octobre 2013

"Hosanna aux Asanas"






Origine du Yoga :
"Sceau de la vallée de l'Indus", premier indice, représente le Dieu Shiva (Dieu de la fertilité et du Yoga), source de vie et vainqueur de la mort.
Des archéologues ont découvert, dans la cité de Mohenjo Daro, des sculptures d'hommes assis dans des postures de Yoga. Le Carbone 14 date ces témoignages yogiques de 3000 ans avant J.C. Hosanna ! chante mon blog sur le mode Bhairavi (gamme hindoue ou "Raga du matin" qui donne de l'énergie et te rend béat et ravi).
Le yoga est un art de 5000 ans, le Yoga est un art de longue vie. En piste, voici un Yogartiste :
"L'artiste est celui qui agit avec talent. Cette action est dans la vie ... C'est donc vivre avec talent qui fait l'artiste." Krishnamurti
Asana :
Se traduit par posture. C'est en fait une manière d'être artiste, et aussi d'être assis (mais ce n'est pas une façon d'être rassis, les vieux yogis de pierre ne font pas leur 5000 ans). Mais laissons donc parler les sutras jolis de Patanjali (autrement dit : les beaux principes de Mr Patanjali, philosophe yogi, dont les écrits servent de référence à tout bon prof de Yoga qui se respecte) :
"Sthira sukham asanam"
  • "Sthira " : ferme, stable.
  • "Sukham" : apaisant, confortable. C'est aussi la félicité, le sucré. C'est la réunion de "Su" et "Kha" :
  • "Su" : bien, heureux.
  • "Kha" : espace lumineux.
  • "Asanam" : posture de méditation.

Donc,ce fameux Sutra signifie :
"Être stable, facile, apaisé, heureux dans un espace lumineux". Cela est préférable à "se mettre à table, à peser ses difficultés, dans un repaire obscur, assombri à sombrer dans les affres du choix de l'embarras : comment finir."


                                   "Statue de Mohenjo daro, symbole de la civilisation matriarcale de l'Indus."

"Demeurer assis avec facilité et félicité pour méditer".
- Ce sutra, on ne s'en lasse pas, pense l'adolescent.
- Mon fils, tu lis trop, ne lis pas tant, dit la mère.
- Mais, c'est de l'épatant Patanjali ! répond le fils.
- Alors ça va, continue et lis-m'en un peu.
- Voilà, du "Ça te va" (Sattva : c'est tout ce qui élève le niveau de conscience de quelqu'un. C'est ce qui est lumineux,équilibré, harmonieux) :
"Le Yoga nous aide à na pas suivre le flot incessant de notre monde moderne et à percevoir le monde tel qu'il est."
"La pratique ne peut se faire qu'au fond de votre coeur."
- C'est "thé de ceylan". Ce Patanjali donne du beau Om au coeur.
- Et du coeur à l'ouvrage. Il donne envie d'apprendre mais pas le désir de prendre :
"Quand le désir de prendre disparaît, les joyaux apparaissent."
- C'est vraiment bien, dit la mère les mains jointes en prière, que dis-je, c'est à tomber !
- Sur son nom, puisque si on le décompose, on trouve : "Pata" (tomber) et "Anjali" ( mains jointes en prière).
- Mais au fait ce monsieur Patanjoli qui me transmet tant de joie, d'où sort-il ?
- De mon livre d'Histoire ... drôles !
- Arrête, mon drolle (enfant), joyau luron, beau moqueur, parle-moi donc du beau Om au coeur.
- Ça roule ma poule ! Ses Aphorismes (en sanskrit : Sutras) sur le Yoga, nombreux (195), sont rassemblés dans un livre de base pour la transmission de cet Art de Vie : "les Yoga-Sutras". Patanjali y décrit les moyens de dépasser les tourments du corps et de l'esprit. Il s'adresse à nous tous, esprits agités :
"Le Yoga vise à la cessation des vagues du mental."
- Étrange homme, descendant des Dieux dit-on ...
- Être ange Om, tu veux dire, gai luron.
- Si tu veux, mam belle-lurette ! Arrête de m'interrompre, parce qu'après, mon mental est vague, et moi je divague, ma vaguelette, ma Lakshmi les baskets.
- No problemo, mon drolle de numéro, mon adoré Vishnu la paix, je ne dit plus un mot.
- Voilà, c'est plus sain comme ça. Bien, euh ... Où en était-on ? ... Ah oui, l'étonnant Patanjali, il semble avoir eu une longue vie lui aussi. On dit qu'il aurait vécu entre 500 et 200 ans avant J.C. Ça fait un bail ! M'enfin, ce n'est rien par rapport aux postures sculptures de cinq mille ans, prises par des yogis introvertis qui restent de marbre quand on leur demande le secret de leur longévité exagérée. Ils ne répondent pas, restent impassibles, en Lotus-bouche cousue. Ils ont juste l'air de dire :
"Le secret c'est le sacré, le Yoga et ce qu'il secrète."(Y.M)
- Merci, "Pandit"* chéri, lettré adoré, mais vois-tu, moi ce que je secrète pour l'instant, c'est du lait pour ton petit frère. Alors auparavant, je vais faire un peu de Yoga pendant qu'il dort encore. Merci à nouveau Patanjali Médecin !
- Tu patanjali dans mes pensées. J'ai oublié de te dire qu'il "avait été médecin"(gare à la liaison, peut se lire autrement), aussi !!!

Vidéo olé !
Ose Anna ! Cette mère anti-routine est-elle tombée sur la tête ? Où pratiquant "Sirsasana" (la Posture sur la tête), est-elle tout simplement tombée nez à nénés avec "Jour de fête", le bébé malin ?






Pour le gamin malin, bébé "en-tétée", je propose le virelangue suivant (attention !, véritable Yoga de la langue) :
"Téter et tâter à tâtons des tétons tentants et tendus."

*Pandit : Sage, érudit.
Patanjali ne nous a pas tout dit. On le retrouve la semaine prochaine, pour de nouvelles aventures.
D'ici là, bonnes postures !
Commentaire :
- On ne dit pas "Postures" quand on est "Pandit" mais "Asanas". On peut penser ce que l'on veut de la vidéo, mais en tout cas, question équilibre et concentration, la yogini se pose là. Elle a l'air de trouver que "ce n'est pas la mer à boire"**. Paradoxalement, l'enfant, lui, trouve que c'est la "mère à boire".
** Expression venant d'une fable de La Fontaine, c'est une métaphore qui permet de relativiser. Et dans l'exemple qui nous intéresse, elle permet de relati-viser juste.  
Commentaires : Ils sont les bienvenus.


vendredi 11 octobre 2013

"Les fils du vent"




"Té avès bartolo"*
Vu au cinéma "Le Rex" d'Andernos, ce bon documentaire de Bruno Le Jean, sur la vie agitée de gitans guitaristes, bluesmen de "Gitanie", dont la musique tient tête à toutes les misères qu'on leur fait subir sur cette terre. On va vivre, le temps du film, au tempo de "Ninine"Garcia (petit par la taille mais grand par le talent), "Tchavolo" Schmitt (l'ancien, le poète), Angelo Debarre (l'intello), et "Romano" (le costaud au coeur d'artichaut). Sur la photo, ils sont réunis (de gauche à droite) :


Biberonnéné au son de la guitare manouche, mioche grandi en plein air, dans une espèce de jungle gitane qui jongle "Django jingle", comment fait le jeune pour apprendre la musique dans laquelle il baigne ?
Et bien, c'est simple, il la prend, il la chope. Il s'en empare puis il s'en pare tel un trophée ("vous voyez ces accords là, j'ai été les chercher avec mes oreilles et mes doigts"). Les pères ne pourront pas dire qu'ils en ont "trop fait", en ce qui concerne l'éducation musicale de leur "marre-mots" qui préfèrent parler avec des notes. En fait, les pères ne leur apprennent rien verbalement, testant ainsi leur emballement, leur motivation. Ils font la fête à la musique, et les marmots se débrouillent, se décarcassent tout seul, pour tout piger intuitivement, au "feeling".
C'est un peu comme pour les musiques traditionnelles du Monde, l'apprentissage est oral, il n'y a pas de partition. On apprend par imprégnation. Cela me rappelle les cours que j'ai suivi avec un maître de musique iranienne : Hassan Tabar. Il n'était pas bavard, c'est le moins qu'on puisse dire. Pendant une heure, c'est à peine si j'entendais le son de sa voix. Par contre, du coup, je profitais à fond du son du santür (version iranienne du cithare, voisin du cymbalum roumain). Il montrait, je répétais et répétais jusqu'au moment où il n'y avait plus besoin. Puis, il me faisait découvrir une nouvelle phrase mélodique et je refaisait le perroquet jusqu'à ... ce que tout soit en place. Et là, c'était le nirvana, la grâce ! Dans le documentaire, l'anecdote sur l'étude, c'est Ninine qui s'y colle :
"On imitait les parents, moi je prenais la position de l'accord avec mes doigts et je courrais jusqu'à ma guitare pour les placer aux bons endroits sur le manche. Je les reproduisais et les corrigeais à l'oreille."
Pour ces artistes, éduquer un enfant, c'est lui mettre une guitare dans les mains pour qu'elle lui apprenne à vivre au milieu des autres. Face aux accords faussés et dissonants de la vie, ils recherchent l'harmonie. Leurs guitares sonnent plus justes que les mots. Leur guitare, ces amoureux en parlent si bien :

"Elle me nourrira quand je serai bien plus vieux. Ma guitare, c'est ma canne de vieillesse !" Tchavolo
Ou alors, version Romano :

"Ma guitare, c'est ma deuxième femme !"

Crédit dessin : L'excellent Cabu, qui a tout compris et qui dit l'essentiel avec un simple dessin.

M'enfin, tout ça c'est à cause de Django :

"S'il n'y avait pas eu Django, il n'y aurait pas autant de guitaristes." Angelo Debarre
Django, l'insaisissable : Après l'incendie de sa roulotte :

"Les docteurs lui avaient dit qu'il ne pourrait plus jamais jouer de la guitare. Alors Django a réinventé sa main. Plus tu le regardes, moins tu comprends comment il pouvait jouer. Il jouait avec deux, trois doigts et c'est comme si il avait trois mains." Tchavolo
Django, lui-même, était surpris et étonné de son jeu et de sa musique. Lorsqu'on lui faisait écouter un de ses enregistrements, On pouvait l'entendre dire :
- Oh ! Ma mère, mon dieu, qui est-ce qui joue ça ?
- C'est vous bien sûr !
- Oh ! Non, c'est pas vrai, c'est pas possible !


Ce n'est pas évident de trouver des vidéos de Django en concert. On l'a très peu filmé, et c'est navrant ! Pas étonnant de le sentir surpris quand il s'écoute. Il se serait vu en train de jouer comme un dieu, il aurait sûrement été moins dubitatif. Dans ce document, il partage la vedette avec de grandes pointures du jazz. Idem, dans cet épatant film d'animation de Sylvain Chomet : "Les triplettes de Belleville", et son "câlin d'œil" moqueur.



*"Té avès bartolo" : Bonjour ! Ou plus précisément : "Que tu viennes chanceux (ou heureux)".
A savoir : Le terme "Tsigane" rassemble les Roms, les Manouches et les Gitans. Le mot "Tsigane", se dit aussi "Égyptien", qui vient du grec "Sigyptès". Ce dernier a donné Gitans, Gypsy (anglais) et Gitano (espagnol).

Voilà, tous les chemins mènent au Roms. N'en déplaise à certains, à qui je dis la "Pensée du Jour" :
"Chèl Roma, chèl droma" (cent Roms, cent routes).
Je fais remarquer au pas sages, que ceux qui veulent vivre sans Roms, vivent peut-être déjà sans route (faisant, tel le hamster, du surplace).
Voici le mot de la fin, des gadjos* rigolos (gagdjos aux canes*Django) aux niglos* Django joueurs de "canne de vieillesse" :
"Ja devlèssa, latcho drom" (Au revoir, bonne route).

*Canes : oreilles.
Niglo : Hérisson (symbole tzigane).
Gadjo : celui qui n'est pas gitan.



vendredi 4 octobre 2013

Mémoire de Yoga 4

Il aura fallu de nombreuses années pour permettre à la science de vérifier cette découverte intuitive : en effet, le centre qui contrôle la main occupe près d'un tiers du cerveau moteur. Joindre les mains est un geste témoin qui rééquilibre, recentre l'individu sur lui-même, rassemble ses énergies dispersées. Les deux mains sont le miroir l'une de l'autre et leurs échanges sont comme les oscillations d'un pendule qui s'accélèrent en fonction de la vitesse acquise. L'hémisphère gauche du cerveau, qui est principalement celui du langage, a développé ses caractéristiques dans la main droite, alors que l'hémisphère droit, qui est celui de l'imagination, a localisé ses propriétés dans la main gauche. Par conséquent, la main droite est supérieure à la main gauche pour tout ce qui demande de la force et de la coordination, alors que la main gauche est supérieure pour tout ce qui est du domaine de la "sensihabilité" et de la finesse (ce schéma s'inverse pour les gauchers).
Toutefois, il ne s'agit en aucun cas d'une relation à sens unique, de maître à esclave, puisque c'est grâce à la dynamique de la main que le cerveau a trouvé ses meilleures chances de développement.
Effectivement, le développement de la main favorise celui du cerveau. Pressez, frictionnez, caressez chaque doigt, chaque phalange pour en assouplir les tendons, favoriser la circulation du sang et la sensibilité du toucher, et stimuler ainsi le cerveau moteur.

"Le véritable poète est celui dont le cerveau est une lyre entre les mains du cervelet". M. de Chazal

Les mains et le cerveau représentent deux aspects complémentaire de gouvernement de l'individu. Le cerveau exerce le "pouvoir législatif" : il planifie le comportement et l'action. Les mains sont chargées du "pouvoir exécutif" : elles sont dotées d'innombrables capacités d'adaptation et sont susceptibles de transformer les idées et idéaux de l'homme.
Il est donc évident que l'intelligence est une chose et que son application à la vie réelle en est une autre. Il faut combiner les deux facteurs pour transformer les créatures en créateurs. L'homme parvient à ce statut exceptionnel grâce à sa capacité de transformer "agripper" en "tenir".

"Les deux mains frappées l'une contre l'autre forment un son. Quel est le son d'une main ?" Koan zen



Gauche et droite : Tournons la "Pagès" (page sagesse ou page Pagès frédéric) avec la main ... du côté du coeur ou de la raison ?
"Vers le XVeme siècle, on s'aperçut qu'une de nos mains tirait au flanc, comme si elle craignait de se fouler. Les railleries commencèrent, et les surnoms vexants. Ce n'était plus la senestre, sinistre jeteuse de sort, mais la gauche, c'est à dire la blessée (du verbe gauchier : fouler, blesser).  On disait aussi la main "pote", c'est à dire l'empotée, l'engourdie, la gourde."
La main droite récolte tous les compliments : la "dextre" est la reine de la dextérité.
Mais tout n'est pas si simple ici bas, certains sont ambidextres (deux mains droites), et d'autres ont deux mains gauches (maladroits). Il existe des gens adroits, zen, qui sont ici et main tenant une position particulière et thérapeutique des doigts : un "Mudra". Mais on rencontre aussi des procrastinateurs qui remettent toujours à deux mains ... gauches ce qu'ils peuvent faire avec une seule adroite le jour même. Et puis comme disait Devos:
"Je suis adroit de la main gauche et je suis gauche de la main droite."


                                                                               flepi.net : "La tête à Momo"

Voici une nouvelle manière d'envisager les mains ! A moins que ce ne soit elles qui nous dévisagent ? Toujours est-il que ces mains là nous parlent. Alors que nous pensions être les seuls à parler avec elles, voilà qu'une bande de mains nous singent (en plus, en nous tirant la langue). On croit rêver, est-ce un songe ?
Au fait, combien y'a t'il de mains gauches adroites et de mains droites (raides) gauches sur cette photo ?
Allez, à bientôt ! Caresses et bises à l'oeil !!!