Deux sages bien différents :
Le tibétain débonnaire, syphoné et chaud comme la braise "Chogyam Trungpa" et le si fin vietnamien avec son calme olympien "Thich Nath Hahn" !
Si tu vas aux USA, tu rencontreras l'esprit de "swing gamme ne s'trompe pas."
Si tu te rends au Tibet, tu pourras faire du vol planant et connaître l'extase en chantant des mantras avec ta voix la plus grave accompagnée de l'harmonique 10 ou 5 en continu !
Fichez-vous la paix !
"- La philo moralisante, j'en ai rien à vaciller, à osciller, à fiche, à branler, à faire, aurait pû dire Trungpa.
- Maître, est-ce là votre point de vue ?
- je me fiche pas mal de la philo floue et filoue !
- Alors comme ça pour vous, rien n'est important ?
- Exactement !
M'enfin, ce n'est pas tout à fait vrai non plus." !
"On a de plus en plus tendance à exclure le différent, l'inutile, l'autre."
Alexandre Jollien
La devise de ce "sage fou" tibétain expliquée par Alexandre "Joli-lien" (Dans "La Grande Librairie" sur France 5) :
- "Rien à secouer de tout sauf deux principes sacrés, le "Dharma" (notre chemin spirituel ou notre sentier de vie) et le respect de l'autre, humain comme toi, moi, nous.
- Ne serait ce pas un adage en phase, une phrase sage de Chogyam Trungpa ?
- Mais cher ami, vous dormiez, je viens de citer son nom en début d'article.
- Ah ! ... oui, le fameux "Chewingum n'trinque pas" (il boit de tout beaucoup et pas que de l'eau).
Il était très bon en explication de sexe ... euh, en explication de textes ... bouddhiques !
C'était un bon vivant et un mauvais violent, un obsédé textuel et un vulgarisateur sensuel, pratique et tantrique, un bavard buveur mélangeant allègrement Bourbon et Bouddha, un rockeur "Ziziggy" prof de méditation de David Bowie.
Malgré tous ses excès (il aurait dit "tous ces sexcès"), ses défauts de fous, ses incohérences anti démence, il y a à prendre et à apprendre chez ce trublion là, cet anti-conformiste notoire disait :
"Du courage, je n'en ai guère, mais j'agis comme si j'en avais, ce qui revient peut-être au même.
Les trois qualités "Hum" :
HUManité, HUMilité, HUMour :
Hmmm, hume l'humus, caresse la mousse, c'est l'hymne à la joie (composée par Beethoven, à la fin de sa vie, alors qu'il était devenu complètement sourd et qu'il multipliait les problèmes de santé).
" ... Et la vieille chawoman a dit :
Ce n'est pas ton dos qui fait mal, c'est le fardeau que tu portes.
Ce n'est pas tes yeux qui font mal, mais l'injustice que tu vois.
Ce n'est pas ta gorge, qui fait mal mais ce que tu n'exprimes pas.
Ce n'est pas ton estomac qui fait mal, mais ce que ton âme ne digère pas,
Ce n'est pas ton foie qui fait mal, c'est la colère qui ne sort pas.
Ce n'est pas ton coeur qui fait mal, mais le manque d'amour."
Beethoven pas de veine :
Ses parents ne l'ont guère aidé. Sa mère était dépressive quant à son père (de claques), il était autoritaire, violent, brutal, raide dans sa "mort-râle" et encore raide donc pas cool à cause de l'alcool ...
Après cet interlude musical, revenons à nos "bonze-om" :
"Om mani padme hum", célèbre mantra tibétain est traduit par "Que le joyau soit dans le lotus", je dirai même plus :
"Que le joyeux soit dans le motus !
Motus et bouche cousue : Chut ! Silence !!
"Assise et ascèse", "à ses heures" perdues, Chogyam Trungpa se la jouait rock !
"S'asseoir et juste être là, comme un rocher ou un café dans sa tasse vide assise sur la table.
Aussi la méditation n'est-elle pas considérée comme traîner, mais juste s'asseoir et être, simplement."
"Je veux que vous pensiez à l'importance de perdre du temps assis, à devenir comme un rocher. C'est le premier message du Bouddha."
En tibétain, générosité se dit "Jimpa", ce qui signifie : Ouverture, Don, Abandon. Dans la générosité
il n'y a rien à garder pour soi mais plutôt donner constamment !
La vie de Trungpa a été courte (48 ans, en 1987), il s'est donné à fond celle de Nath Hahn a duré deux fois plus longtemps (mort le 02.02.2022 à l'age de 95ans), ils ont tous les deux subi un AVC.
L'un était un coureur de fond et l'autre sa contrepètrie (un fourreur de ... , m'enfin tu m'as compris !)
Le moine vietnamien, homme de paix, vivant vers la fin de sa vie avec les séquelles d'un AVC (en 2014) faisait parler ses yeux.
Je ne vous conterai pas la vie du Thitch (ce n'est pas une partie de son nom mais un titre, celui de moine).
" Etre conscient de sa respiration et savoir toucher la vie en soi est une grande joie".
"Lorsque vous éliminez le conflit avec les autres vous éliminez aussi le conflit en vous."
Bonne vie !
Namasté !
