vendredi 27 novembre 2015

"Espère et respire"


"Ne rien faire, c'est être présent à tout."
Christophe André

L'autre jour, assis sur mon zafu (coussin zen), en mon "phare intérieur", je m'ai dit ...
- Corrigeons, cornichon, on ne dit pas "je m'ai dit" mais plutôt : "je médite".
- Bon, je reprend ma phrase :
... En mon "fort intérieur", je mot-dit ...
- Mais bon sang ! cela ne s'écrit pas ainsi, mais plutôt ; "je maudit". Tiens, ami "dourak-cuire", j'anticipe la suite : je maudit-sillonne ..." en chantant "Allons enfants de la patrie ..."
- Tu as tort correcteur, je préfère le plus simple et plus juste "je m'écoute" et le moins sanglant "Allons enfants de la batterie .... !"
Mais au fait, que signifie "dourak"?
- C'est du russe, cela se traduit par abruti, hihihi !!!
L'état nous encourage à chanter la Marseillaise, cela ne m'enchante guère. Je préfère écouter la version de Django et Grappelli. Et si l'on me laisse le choix, je chanterai plutôt "l'Ode à la joie" de Ludwig Van Beethoven ou "Imagine" de John Lennon !
J'ai soif d'idéal mais je reste réfractaire à "qu'un sang impur abreuve nos sillons".
L'époque est déjà assez cinglante, sanglante pour ne pas en rajouter. Les cinglés sanglés qui s'explosent ne sont pas sensibles à nos symboles (le gouvernement propose de placer en façade de maison des drapeaux bleu, blanc, rouge).
A mon humble niveau, je ne peux que continuer à suivre mon petit chemin de traverse, à me balader sur mon sentier de paix intérieure en chantant du chant harmonique mongol (un bonus de tonus), des chants grégoriens (qui m'apaisent, m'allègent de tout ce qui me pèse, vive le "Sanctus anti-Brutus) et des mantras joyeux (qui me rendent plus plaisant et plus présent).






Le 13 Novembre dernier, nous n'étions pas très à l'aise face aux barbares balaises. Aujourd'hui, dans les bars, on entend de faux durs dire :
- Faut leur mettre une branlée à toutes ces crapules et en plus, faut les humilier !
Ah ! t'inquiètes pas qu'en ce moment, tu les entend pas, ils se tiennent à carreau. Font moins les malins depuis que l'armée est dans les rues.
- T'as raison, Bébert, qu'on les extermine, qu'on en termine avec toute cette vermine. Allez Delphine redonne moi un verre de fine, dit Conan le bar-bar.
- J'suis d'accord avec vous, on n'est pas des mous du g'nou nous, qu'on les pende haut et court tous ces métèques, mais avant qu'on les pende par les pieds pendant un bon moment, rage-joute la serveuse nerveuse.

Bon, ça c'est de la mauvaise brève de comptoir, des zozos crâneurs jouent les z'héros sauveurs. Ce sont des paroles même pas drôles de zigomars assoiffés... de vendange et de vengeance.
Revenons à la réalité, les terroristes ne demandent que ça : que les esprits beaujolpif, donneurs de baffes et de bourre-pif, s'arment et sèment la zizanie un verre anisé dans le nez.
Je connais la question, je vis à mon corps défendant avec une terroriste qui a bu et qui abuse (Miss Parkinson). Afin qu'elle ne me déstabilise pas trop, je lui donne ce qu'elle n'aime pas :
- Le yoga, bonjour les dégâts, dit celle qui ne porte pas la douceur dans son cœur.
Mais pas n'importe lequel, il lui faut, pour la gêner, du yoga pacifiste.
Parce qu'elle est un peu sorcière (c'est son côté "Baba yoga"), elle apprécie les "baba-speed" et les yogis fakirs (tu leur parles de plaisir, ils te répondent : "des clous, tu peux toujours courir").
Miss Parkinson : ses désirs font désordre !
Le yoga est un art de vie. Il se pratique avec humour, amour, douceur, lenteur, aisance, cohérence, "bons sens", non-violence, présence, innocence ("innocent" signifie : celui qui ne nuit pas) ...
Comme aurait pu dire Lafontaine (de jouvence) :
"Simplicité et ancrage valent mieux que force ni que rage."


"Opération réussie, patient décédé."
Gare : simplicité n'est pas raisonnement simpliste (genre celui de Bébert Brutal ou celui du Front National).
A part ça, la vie est belle et c'est tant mieux.
" Le simple vit comme il respire ... Simple comme l'air, libre comme l'air. Il ne se prend ni au sérieux ni au tragique. Il suit son bonhomme de chemin, le coeur léger, l'âme en paix, sans but, sans nostalgie, sans impatience. Le monde est son royaume, qui lui suffit. Le présent est son éternité, qui le comble ..."
André Comte-Sponville
Allez léger et respirez bien.
Bon vent !

vendredi 20 novembre 2015

"Même pas peur"





"Avoir peur, c'est aimer. Faire peur, c'est haïr."
Félix Leclerc

"Méchant se tait" !
Vendredi 13 Novembre : dire que c'était la journée mondiale de la gentillesse. Vous imaginez ce qui aurait pu se passer si, à la place, on avait vécu une journée de la haine.
Vendredi 13 : tout est possible, même le pire. Mais avant de dérouiller, laissons se dérouler la journée gentille :
"En corps heureux" au petit déjeuner, de belles perspectives de fête en tête, ce soir, on va s'éclater avec les"Eagles of death metal" au "Bataclan".
A l'heure du "dîner" (comme dirait "Félix" Leclerc, puisqu'au Québec, les trois repas se nomment : déjeuner, dîner et souper) "tutto va bene" !
Mais plus tard, ça se gâte, vers l'heure du soir, il n'y a plus d'espoir, noir c'est noir, les aigris crient et les méchants chantent :
- Marre des gentillesses, des caresses, on en a soupé des bons sentiments et du gnangnan.
Les amers de l'amour, semeurs de peurs et de pleurs, les affamés sanguinaires n'ont pas eu leur goûter alors ils vont se venger :
- J'en ai plus rien à foot de la vie et de toute façon, le prophète a dit que les pelouses de stade, c'était "tas de boue" !
- Comme la musique, c'est juste bon pour ces impies hippies, ces hystériques hard- rock, ça va leur faire un choc, quand on va faire plus de boucan qu'eux au Bataclan !
- Et pis, ces chiens d'infidèles buvant un coup à la terrasse de café, on va les faire avaler de travers. Vont pouvoir boire à not'santé, tous les coups ... de feu, toutes les bastos qu'on va leur envoyer gratos.
- Ca va foutre la pétoche à tous ces mécréants de la bastoche.
- Et même dans le monde entier si moche !
Ces tueurs suicidaires, ces "allah akbarbares" en kalash, drogués au clash, vont installer le sacre du massacre et le nouvel-âge du carnage : 129 morts.
Quel vacarme, quelle rage !!!




"Tout est bruit pour qui a peur."
Sophocle

Pour lutter contre cette idéologie de zombie, qui vise juste pour flinguer nos principes démocratiques, mieux vaut ne pas tomber dans la peur. Car c'est justement là ou les terroristes veulent nous amener. Attention haute-tension, terrain miné, car l'air de rien, si l'on tombe dans le piège de la parano, on termine l'insupportable travail d'épouvantail entamé par ces racailles épouvantables !

"La haine est la conséquence de la peur."
Connoly
"La souffrance a ses limites, pas la peur."
Arthur Koesler

Dans les  médias, on ne parle à tout bout de champs (de bataille) que de guerre. De grâce, n'en jetez plus. Si Paris a effectivement vécu des situations de guerre, nous ne sommes pas en guerre. Il faut savoir raison garder.

"La peur, une arme primitive mais efficace."
Pauline Michel
"Ne nous vautrons pas dans la vallée du désespoir ... Je fais un rêve ..."
Martin Luther King





La démagogie extrémiste ("F.haine") met de l'huile sur le feu et envoie la démocratie au pilori.
Calmons le "je" et clamons le principe :
"L'individualisme rend indépendant et le collectif rend fort."
Comment réagir face à ces "kamikazes de vide" qui s'entêtent à vouloir nous faire perdre la tête ?
Mais avec son cerveau bien sûr, c'est la meilleure arme anti-terroriste qui existe !
Malgré tout, restons S.P.I (Souriant, Positif et Intelligent) !
Mais revenons à nos K psy.
Faut-il jouer avec ces produits toxiques ?
Faut-il jouer avec le feu ?
Et ce feu de fou, qui l'a un jour allumé ?
Des décisions historiques "empiriales" n'ont elles pas été le fumier sur lequel s'est développé ce poison hystérique et fatal ?

"La peur fait de nous des tièdes ... Elle nous avilit."
Philip Roth
"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."Beaumarchais
"La peur est ce qui rend méchant. La méchanceté est ce qui fait peur."
E Drowermann

Dire que c'était le jour de l'amour, que n'aurait-on pas vécu si on avait prévu le jour de la mort !!!
M'aime pas ? ... même pas peur !!!

Crédits dessin :  Coco, Berth et Joan Sfar.





Namasté !



vendredi 13 novembre 2015

"L'amusique au logis"


"Silence,
le bruit d'un oiseau
sautillant sur les feuilles sèches."
Haïku de Ryushi

Cela fait un certain temps que je traîne cette idée dans ma caboche : et si je réunissais quelques amis en vue de faire de la musique , juste pour le plaisir de se faire du bien.
A la recherche de notre petite musique intérieure, vivre l'expérience d'un matin malin, créatif et récréatif à découvrir nos talents respectifs.
Ensemble, voyager pour prendre le vrai, à peu de frais, avec pour seul bagage un peu d'intuition, d'imagination et de lâcher-prise sans laisser-tomber.
Passer un bon moment d'improvisation sonore et musicale et pour un temps oublier ce monde immonde de dingue qui se déglingue de partout.
Alors, tel des savanturiers à l'esprit ouvert, tissons des liens pacifiques et suivons le fil de nos histoires. Faisons confiance à nos "anima", à nos valeurs féminines, véritables tisseuses de bonnes aventures !
Loin du train-train du "cot-cotidien", avec entrain, à notre allure, en une heure partir et revenir. Destination "soi-même" (pas de promo, que de l'égo et du bon, du constructif qui s'assemble, du je de légo) !




Où ça le paradis ?
Par ici, à Andernos, presque au croisement de la-venue de conte et de la rue des pinsons, proche de l'impasse du colibri, petit oiseau qui face à la déroute écologique, "fait sa part" (lire message "Pierre Rabhi").
Entrer dans le mini-bois en faisant entendre sa voix et en bout de chemin, être accueilli par "hérisson frondeur" !
Porte d'entrée sans vous frapper, essuyez vos idées noires de monde sur le "paille à son". Dessous celui-ci, déposez vos soucis et n'oubliez pas votre petite dose d'ennui (ce qui vous gêne, ce qui vous nuit).
Vous pénétrez sans peine dans la maison bio, la demeure vivante, vibrante où rêvent certains arbres : le douglas, le cèdre du liban et le pin des landes.
Prendre l'escalier "rend-barde" et rejoindre le "Yogatelier musical", vous serez reçu par l'hubert-lulu du coin, Yann Meynierstrel, l'homme oiseau-chat avec son côté pas pacha, son yoga chalutaire chatoyant, sa muse écho thérapie qui associe sons félins pour l'autre.
Ce drôle d'oiseau rare, gai comme un pinson, à l'esprit ébouriffé comme un geai qui va à la chat-teigne sera là, comme un oiseau sur la branche, à l'aise pour vous montrer sa case à sottises sonores. Ce solitaire solidaire, ce cloch'art céleste veillera à ce que rien ne cloche et à ce que tout sonne juste !!!

Vous vous accorderez :
- un moment de répit.
- une pause salutaire.
- comme un instrument.
- pour dire tous ensemble que la vie est belle et que c'est tant mieux !!!




Et aussi pour trouver que le haïku de Bashô vaut bien celui de Ryushi ou pour dire que celui signé Y.M est un "content-pour rien" loin du conte et sans-zen.
Mais moi dans mon cœur de rockmantique, de sage sauvage, je ne suis pas vexé parce que je sais qu'il y aura toujours quelques voix qui crieront au "zenie", qui auront un véritable "haïku de cœur" pour ce haïku farceur écrit à la va-vite afin de terminer cette chronique dans les délais !

"Vieille mare,
une grenouille plonge,
bruit de l'eau."
Bashô

"Qui s'y lance ...
plonge dans l'onde ?
tintinnabule la cloche."
Y.M

Allez, bande de poètes, à bientôt, caresses et bises à l'œil !

Pour ceux qui viendront à ma boum (boum badaboum), ma surprises-party (où l'on s'épate entre potes), rendez-vous le 14 Novembre à onze heures.
Bon "amiversaire" à tous ceux qui sont de sympathiques natifs du 14 Novembre !





"Un papillon passant ...
la grosse cloche du temple
bouge légèrement !"
Y.M

Voilà, un dernier haïku pour la route. Les haïkus illustrés le sont par la grâce d'Erwan Le Gal.

vendredi 6 novembre 2015

"Journal des fins"


Défunt journal :
Au bout de vingt ans de "journal intime pour tous" (1986-2005), je décidais de ne plus continuer de tenir mon journal peu banal, tout simplement parce qu'il commençait à devenir bancal. Les dessins "Charlie" prenaient le dessus, mes écrits réduits se contentaient de les commenter.  Par cette affaire, je n'étais plus guère excité.
Et si, juste pour ce message, je reprenais l'idée de l'écriture au jour le jour ?

Samedi : Jour "allo-ouine".
En musique traitons le triton de tous les noms :
Impie, diabolus, pervers, détraqué, déviant, mécréant, racaille ...
Mais tout d'abord, le triton, qu'est-ce que c'est ?
Le triton est un intervalle surprenant, dissonant qui peut se révéler agaçant, voir stressant !
Jouez donc en même temps les notes FA et SI, vous "m'endirez" des nouvelles (notes).
C'est un intervalle de quinte diminuée ou de quarte augmentée !
On le trouve dans certains chants grégoriens  (huitième siècle). Mais aussi dans l'intro de la "Danse macabre" de Saint-Saens. Stravinsky et son Oiseau de feu ont bien joué avec l'intervalle du diable !
A la fin du Moyen-âge, l'église l'interdit.
Il crée débat et des oh ! d'horreur ou d'admiration, les avis sont tranchés :
Il y a les gens attirés (les guitaristes de "rock métal") pour qui cela ne manque pas d'attrait et les "atterrés" pour qui cela manque d'intérêt et les enterrés qui ... ne se prononcent pas !
En musique, je n'apprécie pas vraiment tout ce qui est prévisible, j'aime être surpris. J'ai le goût de l'incongru, du bizarre. Mais gare au bazar trop bavard du bizarre systématique. Comme dans tout, c'est la dose qui compte, trop c'est trop, il n'y a plus de surprise. Et puis, comme vous le savez, tout se transforme. Le triton, il faut savoir l'accompagner, le placer au bon moment et alors là, l'étonnant devient épatant !
Cette vidéo illustre bien mon propos "ma non troppo" :






Dimanche : Tous sains ?
Si certains sont à terre et dépités, d'autres sont sous terre et sont d'épitaphe !
Pour ma part, j'aimerai que sur mon urne funéraire, on grave ces deux épitaphes légères de mon invention :
"Conteur : remis à zéro."

"Son conte est bon, le conteur occis !"

Lundi : l'autre pas !
Le jour de s'âme hors, un centenaire cent ans la mort sûre, dit :
"J'ai peur, mais quand faut y aller, faut y aller !"
Puis l'ancêtre à l'épitaphe s'étouffe, tombe-tombe comme une feuille d'automne.

Mardi : Credo de mort à crédit.
Au kiné, mortel ennui, sur le vélo, j'appuie sur la pédale et trouve cette pensée :
"Mort : échéance de fin de moi !"
Je me suis dépensé sans compter, je suis mort de fatigue !

Mercredi : radio radieuse ?
Télé pris au jeu de la technologie, avec ma nouvelle télé, je vais pouvoir mettre les petits plats dans l'écran ! Avec l'hdmi, je vais pouvoir lire mon blog à l'aise et d'autant plus apprécier les dessins et vidéos des messages.





- Télé l'ampleur de la fracture de hanche, et maintenant ... ? semble dire ce lapsus d'impatience fait en cours de yoga :
"Réparez euh repérez la hanche gauche."
Demain le radiologue dira à ma mère (86 ans et col du fémur brisé) si elle a une bonne ligne de hanche, ligne de chance ou pas !
J'ai tapé "Réparez" (il vous faut rester parmi nous et continuer à réparer, à muscler cette jambe), mais oralement, on peut aussi entendre :
"Réparée ... cette hanche réparée va vous permettre à nouveau de gambader dans les prés. Préparez vous à sortir bientôt."
En début de séance, pendant la visualisation du "Vent qui chasse les nuages gris" (une respiration profonde pour chaque nuage gris souci), je pense à ce proverbe anglais si vrai, si rafraîchissant :
"Each cloud has a silver lining."
(Chaque nuage a une doublure d'argent).


                                                     Dessin de Claude Serre

Jeu dit : les jeux sont faits.
Alors vivons heureux en attendant la mort. Soyons rutilants et utiles pour les choses légères et futiles, légers pour les causes graves.
Vivre en "absurdie" parfois cela peut faire du bien. Cela déconnecte le cerveau rationnel et permet au cerveau poète de s'exprimer. C'est la fonction du koan japonais, de l'humour nonsense britannique, du n'importe koan belge ou "meynieresque" :
"Il vaut mieux mourir de rire que de son vivant."
Ou bien on philosophie sur le grotesque, tel Goethe :
"Une vie inutile est une mort anticipée."
Un koan zen :
"La lumière existe dans l'obscurité. ne vois pas avec une vision obscure."

Vendredi : c'est la fin ...
Tu sais tes proches dans la joie et toi tu pleures.
Fais sourire ta vie afin qu'au bout du conte, tu puisses te dire :
"C'était une belle histoire !"
Tu meurs dans la joie, tes proches te pleurent !
"Une vie bien vécue nous mène à une mort paisible."

Armes bannies, vivre en harmonie, vivre en paix, tel un Gandhi :
"Vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre."

... du message, vivre "Gandhi" grandi !

Bonne nouvelle : après cinq mois d'hospitalisation, ma mère sort pour prendre l'air et vivre une nouvelle vie en Lozère ! Youpi, le calvaire se finit, Elle ne pourra pas danser la polka mais la danse macabre avec le déambulateur prend FIN !!!




A bientôt !