jeudi 15 juillet 2021

"Toupie tapis youpi hopi"

"L'âme et son" de la rue des pinsons. notre DOMISILADORE !

A coté de la maison où rêvent les arbres, s'ajoute une maisonnette en ossature bois et toit plat. Faisons le point en cette période de fin de construction.
Avec l'équipe cool, ça roule sauf en ce qui concerne le maçon Brut Oui-lisse, baba speed, brute de décoffrage.
Pour les fondations, à la simple bétonneuse et à la force du "poids nié", rien à redire, par contre l'esprit cool qu'il arbore (look et écoute de Bob Marley) ne va pas avec ses attitudes (il engueule et rabaisse les jeunes ouvriers). L'homme au toupet et au catogan a une devise "à la con" ("celui qui suit se débrouillera, moi je m'en fous"), ses devis sont abscons et contradictoires. Raide râleur, "y dit aussi" :
"Laisse béton" ! Cela ne m'étonne pas. Marley, lui aussi était autoritaire dans sa vie privée (de tendresse, de tranquillité). Mais lui, heureusement, il avait la musique.




"O tempo voa" : en portugais "le temps passe vite".
Dans notre maison faite de beaux bois bios, deux couples cohabitent.
Depuis l'émoi de "fait vriller" (au coeur de l'hiver donc), Miss Parkinson, profitant de la situation,  se refait une santé sur mon dos. Je me sens fatigué. Je plains mon dos, bref j'en ai plein le ... !
La maison n'est guère adaptée à la vie commune de deux couples vivant chacun à son rythme et à son tempo. Les citoyens du jour se lèvent au moment où les rois de la nuit se mettent au lit !
Il est cinq heures je m'éveille et m'émerveille d'être toujours au lit et encore en vie, pendant ce temps là, le fiston et sa dulcinée vont se coucher !

"Mobile in meublé"
Dans l'excellente revue "Cerveau et psycho", on se pose des questions métaphysiques du genre :
"Une pièce parait-elle plus grande avec ou sans meuble ?"

"Le château de Versailles, c'est vieux, mais les plomberies, c'est moderne !"
Brève de Comptoir de jean-marie Gourio.

Une petite pièce peut sembler spacieuse selon la hauteur de plafond, la position des portes et fenêtres ou l'éclairage !
En 1973, pour une expérience, on demande à des étudiants en architecture d'évaluer la taille réelle d'une chambre de 10 mètres carrés. On leur fait visiter trois fois le même lieu plus ou moins "occupé" :
La chambre est vide, elle est meublée normalement ou alors elle est complètement remplie !
Les participants trouvent que la meublée sans excès est la plus vaste des trois.
Illusion d'optique ou pas ? Allez savoir !




Et le temps passe car il n'a rien d'autre à faire, bon pied bon oeil, le sociologue philosophe Edgar Morin vient de fêter ses "100 ans" se sentant en forme, Edgar Morin fait le malin et c'est tant mieux !
"Bien sûr, je préférerais passer l'été que Léthé." Tweet-il !
Cela fait référence à l'un des cinq fleuves de l'enfer que les grecs nommaient Léthé (fleuve de l'oubli).
"Nous avons reçu la vie comme un cadeau et un fardeau à la fois !"
Vague à l'âme !
Lorsque l'on fait construire une maison, on trouve sur son chemin plein de contrariétés :
Nombreux dépassements de budget, "laisses" de l'amer (les déchets laissés sur place), retards conséquents.

Et parmi les intervenants, on trouve :
Des "oeuvriers" qui travaillent comme des maîtres !  
Des élagueurs sans peur qui grimpent jusqu'à la cime des arbres.
Des adulescents jouant avec des "play-station" de bâtiment (grue).

Dans les "keep-cool" il nous faut un maître yogi du genre :
Plombier qui ne pète pas les plombs, paisible yogi aimant son corps et tout "l'uni vers" !!!
Electricien ... pour rétablir le courant ... spirituel, Eric électrique pense que Dieu reconnaîtra les (électri)-ciens. Du moment, qu'il reconnait les fils et leur polarité, pour nous c'est OK !
Jardinier pour cultiver les pensées (positives).
Prof de math pour apprendre à compter les uns sur les autres.
Musicien pour prendre note et créer une ambiance à l'entrée de maisonnette, à partir d'une clé de Sol et d'un paillasson diapason !!!
Plaquiste impeccable pour ne pas se retrouver à côté de la plaque.
Peintre humaniste pour pouvoir voir l'autre en peinture ! 
Menuisier qui "envoie du bois" !




"Hop pop hope hopi opinion youpi" (du chef indien White Eagle sur le covid, date de 2020) :
"Ce moment que traverse l'humanité peut maintenant être vu comme un portail et comme un trou.
La décision de tomber dans le trou ou de passer par le portail vous appartient."

Si l'on se goinfre du problème en abusant d'infos anxiogènes et toxiques, le trou est pour nous. Si on profite de cette occasion pour se regarder non pas le nombril, mais plutôt en face, on passe par le portail. 
Prendre soin de soi et des autres, être "solidaire soliterre", voilà qui vaut la peine !
"Prenez soin de votre maison, prenez soin de votre corps. Connectez-vous avec votre maison spirituelle.
Lorsque vous prenez soin de vous, vous vous occupez de tout le reste.
Ne perdez pas la dimension spirituelle de cette crise, ayez le point de vue de l'aigle, celui d'en haut et voyez l'ensemble." 

"Il y a une demande sociale dans cette crise, mais il y a aussi une demande spirituelle. Les deux vont de pair. Sans la dimension sociale, nous tombons dans le fanatisme. Mais sans la dimension spirituelle, nous tombons dans le pessimisme et dans le manque de sens."

Ah ! misère, halte là pour les tristounets désolés, les broient du noir qui rient jaune, les complotristes masochistes, les gothiques grotesques, les esthètes à claques qui font une tête de six pieds de long, les Jésus-tristes tire-larmes, les mornes ternes, les maussades fades, les zélés élégiaques, les blafards donneurs de cafard, les rabat-joie trouble-fête, les refileurs de bourdon, les dorés navrants procrastinateurs, les accablés affligés, les atrabilaires et leur calvaire ... Stop, on s'en tape !

"Vous n'aidez pas du tout à être triste et sans énergie. C'est par la joie que l'on résiste. Vous devez être bien et fort. Et pour cela, il n'y a pas d'autres moyens que de maintenir une belle vibration joyeuse et lumineuse."

Le yogi remercie le hopi, merci aussi à l'excellent Axel Latour, pour ce texte Hopi lu dans Facebook !

Bon vent, caresses et bises à l'oeil !
Crédit illustration : Claude Serre pour le temps qui passe et les bricolos rigolos !

Namasté !

jeudi 1 juillet 2021

"Dentriste : La vie aime et chante."


Réfection réflexion !

Claude Serre l'aidant !

Lorsque j'étais môme, j'étais un gugusse costaud comme un Jean-claude Dusse "bronzé" (des années 80).
J'étais aussi un gosse à l'aise, balaise avec le vocabulaire, dévorant du "Raymot" Devos, OKdac avec Pierre Dac ("L'os à moelle") et avec Raymot Queneau, l'Oulipo, Agrippine de Claire Brétécher, le cas Mandrika (saloute à toi qui vient de passer de vie à trépas, "bretzel liquide" à Chourave et au Concombre masqué) ...


Ces gens là étaient des phraseurs farceurs, artistes au phrasé jazz mais jamais en emphase pour ramener sa fraise. Par la musique des mots, je découvrais l'extase et me sentais requinqué !



Tire la langue : mort de dent (mord dedans) !
Trente ans sans rendre visite à un dentiste, ça me pendait au nez, les caries en ont profité pour s'installer avec l'encouragement de Miss Parkinson (les parkinsonnés ont plus de problèmes de dents et d'ostéoporose que les autres, ils ont besoin de prendre de la vitamine D3 en complément).
Qu'en disent Boris Vian et Henri Salvador dans "Blouse du dentiste" :

"Woh maman,
J'ai les guibolles en fromage blanc,
Avant que j'ai pu faire ouf !
y'm fait déjà sauter trois dents.
En moins d'une plombe,
mes pauvres molaires,
sont retournées dans leur tombe ..."




Mon dentiste : peine de coeur et divorce à venir ! S'il se sent mal, ça sent mauvais !
J'espère qu'il fera mouche.
- "Quel manque de classe, ça s'casse ... comme ça sans prévenir !"
Surpris, il prend les gros moyens, va chercher un gourdin et avec son baratin entame le match :
- Tu Laura voulu, ce sera "oeil pour oeil, dents pourries dents".
Je serre les coudes mais pas les dents vu que j'ai la bouche grande ouverte et que le boxeur soigneur bientôt divorcé est déjà là sur place, sous la voûte palatine endroit du ring, digne dingue !!
- Y'a kèke chose ki cloche.
Le voilà qui frappe du droit, du gauche (tu le sens mon code civil si vilain pour le père quand à la garde des enfants).
Je l'entends marmonner :
- Fra pas long feu celle-là.
Diantre ! la voilà qui résiste, la bougresse ... manquait plus qu'ça. Elle ne manque pas d'air en me disant qu'elle étouffe.
Et comme elle est fêlée, elle aspire à tort, semble dire l'aspirateur dentaire qui se mêle de la conversation d'une manière "bruitale" !


- Voilà, c'est fini Mr Meynier.
Finalement, je m'en sors bien. Souvent, dans ma vie, j'ai eu du bol, protégé par "Mésange gardien" et son chant basé sur des riffs que j'kiffe (riff : court motif répétitif) !




Vibrants cous de Bauls bienveillants !
Pendant que les pôles fondent, les bauls frondent (''Ni maître, Ni ordre") et mettent le feu (agni, l'élément feu comme énergie de vie) partout où ils passent.
Tiens un virelangue vient me taquiner l'esprit (à répéter rapidement plusieurs  fois) :
"En t'aidant du dedans de tes dents, diras tu ces occidentales dentales ?"

Présentations faites par l'érudit ravi, j'ai nommé le musicothérapote Dominique Bertrand.
Feu vital, feu fêlé, fou follet, feu de Bengale !

"Les musiciens danseurs poètes Bauls du Bengale, pratiquant le tantrisme, ont développé un art poétique du double-sens, ou le texte peut-être entendu soit comme une évocation d'un événement, d'un paysage, (une poésie simple, crue, vive, souvent poignante), soit comme la description psycho-physique impliquant  la circulation des énergies corporelles. 

Mais ces deux dimensions sont en interaction  intime : si le sens des métaphores reste caché à l'auditeur non initié, pour l'initié le chant (ses mots, son rythme, son assonance, ses mises en boucle), ne se contente pas de décrire la connaissance secrète de l'ouverture des chakras.

Il l'invoque et la provoque, en guidant les souffles subtils de l'auditeur par l'agencement des métaphores, jusqu'à la transe extatique qui s'accomplit lorsque corps et verbe, porté par l'onde, ne font qu'un dans l'esprit."




Des kanjiras à peau de gros lézard, d'iguane.
Entrez dans la transe :

... ils tournoient en chantant l'ivresse et le drame de vivre. L'enseignement se fonde sur du lien ésotérique entre les 50 lettres de l'alphabet et les 50 pétales des chakras, inscrivant la source des phonèmes et donc des mantras) dans le corps.

Entraînés dès l'enfance à jouer de divers instruments et à chanter par coeur des dizaines de chants ,cultivant la grâce et attentifs à leur élégance (coiffure drapée, colliers, ils inspirèrent la mode hippie), ils sont respectés par les villageois pour leurs pouvoirs, ils sont pratiquants tantrique, sous l'influence de Shiva.

Tagore a salué leurs talents de poètes, la folie douce de leur spiritualité extatique est d'une audace folle !

Baul en bengali signifie fou, possédé par le vent. 

Pour les bauls le corps est une poterie d'argile. La connaissance du corps, c'est le feu qui transe forme l'argile dans lequel cuit le pot et l'eau c'est l'amour.

Par ici le paradis, les bauls cherchent à vivre, à soigner et à prendre plaisir.

Ce sont des chanteurs enchanteurs, danseurs excentriques sans trac un peu foutraques proposant à la foi chants débridés et poèmes sacrés, marcheurs vénérés, libertaires "ni maître ni ordre", ils sillonnent inlassablement les chemins du Bengale en compagnie d'instruments qui balisent le sentier enchanté : l'ektara (tenue par l'homme en blanc), la kanjira (voir plus haut) et la voix mènent au nirvana !

Crédits illustrations : Chat de Geluck, Mandrika ki et Serre vice compris !
Namasté !