mercredi 27 juin 2018

"En Margeride"


"En amont, dans la haute plaine imbibée d’eau froide, la Rimeize erre entre sognes et pelouses hérissées de rocs, ouvre et ferme ses méandres, se mélange à d’invisibles ruisseaux au chant assourdi par les touffes de nard.
Au-dessus des renoncules d’eau en fleur qui ondulent dans le courant où se fragmente le soleil, montent et descendent les grandes mouches de mai. En quelques heures elles passent de l’état de larve aquatique à celui d’insecte dansant, s’accouplent, pondent et meurent, ailes écartées, sur les friselis de l’eau."
"En remontant les ruisseaux : sur l'Aubrac et la Margeride." de Jean Rodier

Entre le 17 et le 21 Juin, Le trio familial girondin a vécu en Lozère ("Les Bouviers" Station pleine nature) dans un chalet entouré de pins sylvestres.




Dimanche 17 : 
Quatorzeure trente, je sors de la voiture garée côté St Paul le froid, pour me protéger du vent glacial, je ne lésine pas et me couvre d'écharpe, de passe-montagne, de gants et d'une doudoune (nous nous trouvons à 1420 mètres d'altitude).
Arrivés au chalet n°21, nous sommes sauvés, l'endroit est chauffé, on peut se dévêtir et laisser le bon temps rouler.

Le soir, nous dînons à la fameuse "Auberge de la Baraque des Bouviers". C'est un lieu chaleureux, la charmante serveuse qui a du monde au balcon, n'a pas froid aux yeux et tout comme l'auberge, ne manque pas d'adresses. Placez vous face à l'auberge, partant du milieu, à droite, vous êtes à St Paul le froid, à gauche, vous vous situez à St Denis en margeride !
Lorsque vous entrez, à "Saint-Paulaire", vous êtes dans la zone populaire, celle du bar, puis vous quittez l'endroit pour vous retrouver à "Saint-Denice", plus riche en déco, c'est le coin "à resto" !
Les bouviers sont les cow-boys d'ici au pays des grands espaces si jolis ("où est-ce terne ?").
Dehors, les vaches s'éloignent de l'estaminet, pendant ce temps là, Alex mange son "tournedos" et la serveuse sert à nos oreilles du Rossini, nous sourions, c'est bon pour l'appétit !




Lundi 18 : Pin jouit en juin !
Alex, observateur botanique, nous fait part de son étonnante vision d'explosion de pollen de pin emporté par le vent.
Décidément, ici on voit double souvent, on vit parmi les pins sylvestres et en fond de décor, on a une forêt dense d'épicéa. Autre duo, en ce qui concerne la reproduction du "pin sauvage", celui-ci dispose de "chatons mâles" et de "châtonnes" !
Les chatons mâles sont oblongs, ces cônes ovoïdes sont longs de 3 à 6 cm.
On dit que lorsque les chatonnes chantonnent les gymnopédies de Satie, les "chatons-cônes" jouissent et projettent en l'air davantage de pollen (dénommé "Gymnosperme", notons par ailleurs que ce "pin sauvage" fait parti de la famille des "Pinacés"), mais je pense que jouer de la musique "ça vente" donnera le même résultat !




Mardi 19 : Tout va à vau l'eau ! déboires à Boirelac !!
Rions du rieu (ruisseau) et lions connaissance avec les gentilhommes vivants en ces lieux !
Notre rendez-vous avec un de mes cousins du coin tombe à l'eau !
A côté de la plaque, on ne connaissait pas l'existence de deux hameaux si proches portant le même patronyme : Boirelac !
Il y a celui de St Paul l'effroi et celui de St Denis qui sourit !
Nous remercions vivement les auvergnats sympas qui nous ont sauvé de ce mauvais pas, a l'entrée du "Boirelac Paul'eau", les trottoirs aux herbes hautes dissimulent les fossés. Gare au touriste qui veut se garer, il peut aisément devenir un toutriste avec une roue de son véhicule dans le vide.
Bonne vie à St Rémi (LA DO RE, "Sam me dit" : nous t'enverrons une bouteille de St Rémillion) !
St Luc le dépanneur a bien œuvré et manœuvré !
On a eu chaud, alors pour me changer les idées, je décide de dire vite à voix haute et de répéter ce virelangue :
"J'ai chaud chez ce cher Serge" ...
Tout ça à cause d'un mauvais départ de "St Paul Nord" associé à un excès de confiance au GPS qui ne sait même pas reconnaitre un Serge d'un Rémi et un Boirelac d'un Boirelac !!!
Dire que, la veille, Miss Funny parlait du danger que représentent les fossés cachés par de longues herbes pour les touristes séjournant à Andernos !


Mercredi 20 "Viviane et son Bonnet rouge" : rigolades et régalades en "Margeride" !
Repas pris en bonne compagnie dans un petit "boui-bruit" où le tohu-bohu de midi laisse place au silence de treize heures.
Viviane, l'amarante restoractrice de "la margeride" de St-Denis ne fait pas les choses à moitié, elle assure le "show devant" et pardi c'est le paradis des jolis mots fleuris et des fines réparties, service compris !
Avec enthousiasme et élégance, elle marrie clowneries et charcuteries et tous les affamés attablés sont
ravis !
Lorsque le coup de feu est passé et qu'on a fini de manger, on peut enfin s'entendre, plus besoin de s'égosiller,  on est rassasié, l'affaire est entendue et la peau du ventre tant tendu.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, la suite au prochain article.
D'ici là, bon vent !
Yamasté !

Crédits photos :
Site des Bouviers station pleine nature pour l'auberge et le chalet, en ce qui concerne le nuage de pollen, cela vient de "monanneeaucollege".

vendredi 8 juin 2018

"Eschscholzia della musica"


"Le chêne
Sa mine indifférente
Devant les cerisiers fleuris."
Haïku de Bashô

L'école d'amusique n°3 :
Ecole virtuelle qui s'évertue à inventer une échologie acoustique positive.
Une "échologia" de la musique, on s'en sert pour faire quoi ?
On l'utilise pour jouer avec sa musique intérieure, s'apaiser, se poser, s'écouter, se causer, s'accorder, s'harmoniser, s'arranger ....  pour trouver à l'instinct d'extatiques "instants de musique", pour jouer et jouïr de la musique même si l'on est "handicapé" (vieux, anxieux, complexé ou blessé, malade), pour créer des paysages sonores et faire :

De la musique douce comme une fleur.
"L'eschscholzia musicale" de mes rêves s'épanouit ici en toute liberté, en belle écoute et en bonne entente.
A mon avis, cette eschscholzia vibrante et souriante ne peut qu'amplifier les effets de la L.Dopa dans le remplacement de la dopamine manquante chez les personnes "Parkinsonnées" par ce déficit.
Pour contrer la perverse stratégie de Miss Parkinson, il vaut mieux être un "engagé poétique".
Dès lors,, il est vivement recommandé de calmer le je et de jouer la joie !
"Dans le champ de colza
Les oiseaux font mine
De contempler les fleurs."
Bashô
Miss R et sévices (ses vices) :
Miss R P (prononcé à l'anglaise) t'effraie et te f'rais faire n'importe quoi. Elle se drogue avec ta dopamine et te fait chanter .... faux ! toi tu payes l'addiction de la vieille harpie. Tel un Harpo Marx,  tu viens chercher la "note bleue" magique en jouant de la harpe celtique dans la  musicothérapeutique et yogique "eschscholzia".
Une fois que tu l'a trouvée, cette note juste et jubilatoire colore ton esprit en bleu "essenciel".
Alors, tu penses au rouge-gorge qui à l'heure bleue (juste avant l'aube) te chante sa douce musique agréable à l'oreille comme les pétales orangés de l'eschscholzia le sont pour l'œil.



Cette école de musique alternative aime diffuser des huiles essentielles pendant les cours : du pin landais pour les joueurs de "Tin-whistle" (flûte irlandaise), du niaouli pour le système respiratoire des flûtistes nordiques soufflants à plein poumons dans des flûtes harmoniques coudées accordées en La grave, du santal pour jouer indien, de l'eschscholzia pour la tampura ...

Les vertus de ce "native poppy" :
On le retrouve dans la musette de santé de l'amérindien, il l'utilisait contre les migraines, les douleurs.
On se pose, on en boit en tisane et tout s'apaise.
Dés lors, rien ne s'oppose à la joie de jouer une musique qui nous plaise !
Cet hypnotique naturel a de bonnes propriétés somnifères :
Il favorise l'endormissement, lutte contre l'insomnie, nous débarrasse des cauchemars, apaise la nervosité et diminue l'anxiété.
Rien qu'à regarder celles de mon jardin, je me sens bien, relaxé et serein !!!




- La fleur s'ouvre au soleil et derechef lorsqu'elle te voit pratiquer la "Salutation au soleil", si tu es à poil, ses pétales rougissent, à ce moment là, on peut la confondre avec le coquelicot ...
- Oui c'est ça, et après le coquelicot se met à chanter "Le pouvoir des fleurs" de Souchon Voulzy !
Là, j'crois qu't'as un peu trop forcé sur la tisane de pavot californien !!
Et d'où vient ce nom à coucher dehors de cette "école-Shiva" ?
- D'un botaniste explorateur allemand, Adelbert Von Chamisso qui découvre cette plante en Californie au début du 19ème siècle. Il lui donne le nom d'un ancien pote botaniste Johan Friedrich Von Eschscholtz !
... Et ensuite, le coquelicot chantant parodie Bashô:
"Le chêne,
sa mine réjouie
devant l'eschscholzia fleuri."

... le coquelicot Bashô trouve que la vie est belle et que c'est tant mieux !
"A un piment
Ajoutez des ailes :
Un libelullu rouge !"

Mr l'Hubert-lulu  Kisordeloeuf, vous avez fait des coquilles, veuillez les corriger.
Désolé Maitre Bashô, je suis confus !
"A un piment
Ajoutez des ailes :
Une libellule rouge !"

Les haïkus de Bashô sont des outils de méditation. Ses minis poèmes nous rappellent que le bonheur se trouve dans la fantaisie et la simplicité.

Yamasté !!

Crédit partition : trouvée dans le site "musiqueaucollège".