samedi 31 décembre 2016

"Chais et rasades"


Originaires du Moyen-Orient, j'aime cette bande de "ouf" : Riad Sattouf, Ibrahim Maalouf et Amin Maalouf.

Côté BD :
Avec Riad Sattouf, je pouffe et arrivé à la fin du tome 3 de "l'Arabe du futur", je piaffe d'impatience dans l'attente de la suite de ses aventures en "Arabie Sattoufique" !
Avec Sattouf, de rire, on s'étouffe.


Côté CD ("Kalthoum")
Avec Ibrahim Maalouf, on entre dans un souk caïrote à la recherche de la "Blue Note" bonne comme du loukOum !
Dans l'esprit d'Oum Kalthoum, l'esthète libano-français nous emmène avec ses complices jazzy et sa trompette arabisante spéciale "Caire de ton" dans la musique étonnante du "Quart de ton". Avec malice, il joue de succulents "mielismes", savoureuses arabesques, goûteux ornements si typiques de cette musique orientale.
On pourra trouver cela un peu léger, si on compare avec la si chic mosaïque lyrique, orchestrée, des disques de la diva égyptienne. Maalouf plus aérien, plus épuré, mise plus sur l'esprit "Kalthoum". Il préfère être que suivre à la lettre, comme un petit toutoum !
Doté d'une imagination fertile, il nous fait voyager sur le Nil. D'abord, avec ses oreilles et son "imagina-sons", il reluque puis "relouque" de véritables "loukoums sonores traditionnels". Puis, à bord de sa felouque loufoque, il traduit en jazz "Alf Leila Wa Leila" ("les Mille et Une nuits").
Il se laisse porter par le vent du désert et on se laisse emporter par sa trompette "ça vente" du désir.
On resterait des heures à sentir son sens de vent, à profiter de son doux zéphir.
On apprécie comme un bon vent ... euh ! ... un bon vin, le curieux son de sa trompette à "Quatre pistons". Dans mon salon orient-thé, il souffle un vent de liberté !
"Mille et une nuits" passent, on prend de la bouteille, on se croirait chez "chais et rasades" !
On est bien, on est loin, on est bien loin de tout le tintouin quotidien, du barouf ambiant produit par des pignoufs dont l'esbroufe est la chnouf !



La divine diva, peut-on l'appeler par son petit nom ?
"L'Astre d'Orient", "la Sixième Pyramide", "la Cantatrice du Peuple", "la Dame".
"J'ai souvent fantasmé ma présence aux concerts parisiens de l'Olympia en 1967, sa seule apparition publique hors du monde oriental. Elle était alors, une quasi-inconnue dans notre pays, ... sauf de la population originaire d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient ...
Ces nuits là, elle n'aurait chanté que deux ou trois chansons ... pendant cinq heures ... jusqu'à trois heures du matin ... le public envoûté."
Jean-Philippe Allard
Côté ID avec Amin Maalouf :
"Le coeur se nourrit de patience autant que de désirs."
"Les médias reflètent ce que disent les gens et les gens reflètent ce que disent les médias. Ne va-t-on jamais se lasser de cet abrutissant jeu de miroirs ?"

Voilà, je mets les voiles, là. Bon vent et à l'année prochaine !
Certains trouveront que la musique d'Oum Kalthoum est souvent mélancolique, ils n'ont pas tort. Voilà pourquoi je vous propose de voir en action, cet olibrius "radieux phonique", Frédéric Fromet qui traite l'actualité à sa façon, c'est à dire avec des chansons.
C'est rien que du "bienfait" et ça fait un bien FOU !!
C'est tout bon, décalé et un peu ... OUF !!!



Yamasté !





vendredi 23 décembre 2016

"Mémoire de Yoga n° 23"

Suite de mon mémoire de Yoga rédigé en 1988 : "L'oreille tendre".


L'oreille tendre, c'est celle, si fragile encore, que menacent toutes les habitudes sonores et musicales de notre vie moderne ; celle  qu'on peut étouffer sans y prendre garde, elle ne dira rien.
L'oreille tendre parce que tout effort d'éducation auditive se propose d'amener l'enfant à tendre l'oreille à bon escient, à discerner, classer, retenir les informations ainsi recueillies, à demeurer en éveil, aux aguets.

La tradition Gitane : "Allons enfants de la fratrie".
Rapportée par un musicien à son Directeur Artistique, cette tradition veut que, pour chaque enfant attendu dans une famille, il se trouve un membre de la fratrie pour venir avec son violon ou sa guitare jouer régulièrement devant la mère. Un air est spécialement inventé pour cet enfant à venir et c'est toujours le même qui "lui" est rejoué.
Après la naissance, la mère fera appel au musicien en question non seulement pour les fêtes de famille, mais aussi chaque fois que l'enfant en a besoin : fortes fièvres, mal de dents, etc ... car l'enfant se sent toujours mieux à l'audition de cette musque là, "sa" musique.

Des exemples autour de nous :
Les musiciens de métier le remarquent fréquemment : leur bébé se redresse ou tourne la tête à l'audition de tel instrument ou de tel morceau qu'ils avaient spécialement travaillé avant sa naissance. Plus curieuse cette constatation d'une mère : pendant l'attente de son enfant, elle est prise d'un véritable coup de foudre pour la musique de Stravinsky. Elle passe et repasse indéfiniment les mêmes disques.
L'enfant naît, les goûts changent, on n'écoute plus spécialement Stravinsky, qui dort un peu dans la discothèque. Seize années passent, le garçon redécouvre alors quelques uns de ces vieux disques, puis s'en rachète d'autres et se prend d'une véritable passion pour Stravinsky.
Chose plus étonnante encore, à cette même période correspond pour ce garçon la fin d'une suite d'échecs scolaires et le début d'une remontée qui l'amènent à être aujourd'hui un chercheur reconnu dans sa spécialité. Ceci n'est pas dû à cela,  notons simplement que ceci accompagne cela et qu'en regardant et questionnant, chacun retrouvera des faits de ce genre autour de soi.

Propositions pratiques pour l'éducation auditive de l'enfant (parfois valables pour "l'adulte") :
. Disques :
Limiter l'usage de la musique diffusée, montrer l'emplacement des baffles, ne pas laisser le disque faire le calme, mais plutôt faire le calme pour le disque. Bannir le fond sonore et les niveaux très faibles, comme un poison pour l'oreille. Montrer soi-même des attitudes d'écoute : attente, doigt à l'oreille, mouvements ou pas de danse.
. Silence :

Lui laisser une place, en soigner la qualité.
. Voix :
Faire écho à  leurs gazouillis, les mettre en position favorable à l'émission vocale. Les laisser parfois pleurer à pleine voix, crier. Avoir soi-même une bonne connaissance et une certaine maîtrise de sa voix, de ses tons (s'écouter au magnétophone).
Les laisser faire des imitations vocales, ils ont une prédilection pour les sons suraigus (vive la porte qui grince !). Toute l'ambiance de la vie moderne tend à faire taire l'enfant, on ne chante plus, on met un disque, on ne parle plus, on met la radio ou la télé.
Or, la voix a besoin de se muscler.
Qu'est ce qui interdit à l'adulte d'entrer dans l'univers sonore de gestes et de bruits qui semble procurer au petit tant de plaisir ?
Il n'est pas si loin le temps où le maréchal-ferrant choisissait sa pièce de métal au son, pas si loin les pays où calebasses et cuillères servent à la musique comme aux repas.





"Ma musique est le mieux appréciée par les animaux et les enfants."
Un bon coup de langue pour l'expression "Tendre l'oreille":
A l'origine, on compare l'homme à un chien qui dresse l'oreille de manière différente en fonction des sons ou des bruits qu''il entend. Tendre l'oreille, c'est être attentif à un son.

La vie du blogueur.
Il m'arrive souvent le phénomène suivant : j'écris à partir d'un thème et le voilà repris par les médias dans les jours qui suivent.
Par exemple, je tape cet extrait de mémoire sur l'oreille tendre et le lendemain, sur "France-inter", j'entends une pédiatre dire :
"La peau du bébé est comme une oreille. C'est pour cette raison qu'il ne faut pas lui mentir car il le sait, le sent, l'entend. Il a une audition sensitive !"
En tendre par la douce peau-oreille n'a pas son pareil.




... il fallait en corps l'avoir ... dans la peau !
D'après certaines expériences, les bébés ont tous l'oreille absolue (la personne qui en est dotée, peut reconnaître précisément toutes les notes). En changeant très légèrement une phrase musicale, des chercheurs ont constatés que les sujets adultes n'arrivent pas toujours à noter de différence alors que les bébés y parviennent.
C'est cette qualité qui explique cette particularité, unique dans le monde animal, à apprendre le langage.
"Use it or loose it !"
Proverbe anglais
En grandissant, cette faculté se perd, pour la simple raison qu'elle n'a pas d'utilité dans la vie quotidienne. Certains musiciens conservent cette oreille absolue. Ce sont bien souvent des professionnels qui ont appris la musique très jeunes et là, nécessité faisant loi , du diapason, sont devenus les rois.
- C'est ainsi ! dit le quidam.
- Non c'est un "LA", rétorque le "toqué" de la note juste.




Voilà, l'énigmatique Stravinsky a le mot de la fin !
Portez vous bien.
Yamasté !!

samedi 17 décembre 2016

"Philo-yogis"



Pratique de yoga :
Lundi, je rentre dans la salle de yoga, mes élèves sont agglutinés autour de la charismatique "M.C" dont le contenu du portable étonne. Henri, la mine réjouie, semble dire :
"Ce sont de drôles de postures qu'MC nous a montrées."
En discutant avec MC ravie, je comprends que ce sont des photos de yogacrobates estampillés "Ashtanga yoga" qui faisaient le spectacle.
Parfois ces "Crashtanga yogis" se complaisent dans la pratique de sauts sportifs, véritables sottises pour casse-cou !




"- C'était bien des "Ashtangas yogis" comme vous dites. Ils font des postures difficiles qu'ils enchaînent rapidement, sans faire de pause. C'est vif et beau à voir ! me dit MC."
- Est-il bien nécessaire, en cette époque épique opaque, dure et agitée, de proposer un yoga qui colle à l'ambiance globale ?
Par la pratique yogique, on exprime des choses, du genre :
"Pause toujours, tu m'intéresses."
Prendre des pauses entre les postures, c'est mon intérêt et c'est intéressant. Je prends le temps d'écouter la petite musique de mon corps, je suis concerné par ce qu'il me dit.
"Pose toujours, tu m'interpelles."
Prendre des poses, est-ce une imposture ?
Faire des bonds extravagants, est-ce une prouesse anti-stress, promesse de futures séances de kiné ?
Dans ce cas de figure, que deviennent l'écoute du corps, l'esprit paisible et pacifique, l'élan du lent ?

On peut prendre son pied derrière la tête (voir image précédente) ou bien avoir une idée derrière la tête : rendre le yoga utile comme dans la photo suivante (de Jean Point) !


Souvenir d'un documentaire sur le "yoga zébulon".
Sérieux comme des papes, vétus de "saris golpa", les élèves "Cach'tajoie yoga" exécutent des postures spectaculaires en suivant le tempo très rapide imposé par le "prof Kan-gourou" !
Pour lui, y'a pas de souci, ton cœur et ton corps ne sont pas mise à rude épreuve :
"Si toutefois, il t'arrivait de faire "faux bond", prends une profonde inspiration et laisse couler tes chakras vers le centre de ton cœur !"
Le yoga gymnastique,, est destiné aux yogis "baba-speed" !
Le yoga-joie sobre et souriant, paisible et pacifique, du genre "Gandhi-Rabhi" (grandit ravi), est réservé aux autres.

Le vieux lent volant et l'envieux violent :




Mercredi 14, 18 heures et six minutes de retard pour les yoginis Cathy et Evy.
Le maître moqueur les reçoit comme il se doit :
- Vous allez me dire que vous avez médité pendant une heure avant de vous rendre ici et que vous n'avez pas vu le temps passer !
- Ce n'est pas le temps qui passe, c'est nous qui passons dans le temps, répondent-elles en choeur.

Voici deux blagues zen :
"Deux hommes discutent :
- Comment ça va ?
- Bien, merci.
- Et ton fils, il cherche toujours du travail ?
- Oui et depuis peu, il s'est mis à faire de la méditation.
- La méditation, c'est quoi ça ?
- Aucune idée, mais ça vaut toujours mieux que de rester assis à ne rien faire !"




"Trois yogis méditent dans une caverne. Un jour, on entend un bruit venant de l'extérieur. Six mois plus tard l'un d'eux prend la parole :
- Avez-vous entendu le bruit fait par une chèvre ?
Un an passe et un deuxième dit :
- C'était pas une chèvre, c'était un âne !
Deux ans plus tard, le troisième intervient :
- Si vous ne vous arrêtez pas de vous disputer, je pars !"

Nicole Ferroni est humoriste à France-inter, j'aime son humour décalé, déjanté et en même temps très concret. J'apprécie aussi le site gai comme un pinson (ou comme son nom) de Laurence Gay.
Yamasté !



vendredi 9 décembre 2016

"Gotlib, le décoinceur de bulles"

"La beauté est un simulacre, la jeunesse est un leurre."
Gotlib
La beauté de ses traits d'humour était un "stimule-encre", la joliesse de ses coups de plume était un "efface-douleur".
Gotlib est mort.
Ça fait un coup d'effroi dans le dos !
Devant sa tombe ou son urne, j'imagine des rigolards gotlibertaires proposant une épitaphe :
"Même refroidi, j'attends le réchauffement climatique des zygomatiques", ose l'un !
"Je sens le fluide glacial et j'entends qu'on me dit : 'Chauffe Marcel et reste drôle' !", propose "L'écho des bananes", un vieux rocker de la première heure.




"Gotlibérateur"
A l'école des buissons, il a été l'un de mes profs en savoir-vivre. Avec d'autres, il m'a fait découvrir que l'on pouvait rire de tout (pas de tabous, de la grossièreté pour grossir le trait mais sans vulgarité).
De lui, j'ai tout lu ou presque. Après chaque lecture de ce gai luron déluré depuis belle lurette, j'étais dans la joie jusqu'au cou.
Avec "Fluide glacial", il me remontait le moral.
Avec "L'écho des ça vanne", j'avais la banane (extatique, excentrique, vitale et originale, pas de la "banane alitée").
Dans le "Pilote" du début des années 70, les dessinateurs poétiques étaient nombreux (Gotlib et sa "Rubrique à Brac" branque, côtoyait Mandryka et son "Concombre Masqué" déjanté, Fred et son "Philémon dans son monde ... du A" qui me laissait sans voix mais pas sans voyelle ...).
Dans sa "Rubrique à Brac", on rencontrait de drôles d'énergumènes, le Prof Burp, le Commissaire Bougret, Isaac Newton et la coccinelle.


Ah ! cette coccinelle, c'était son alter-écho, sa correctrice, son auto-critique. Comme il n'aimait pas dessiner les décors, il avait trouvé cette astuce, ce subterfuge, cette "bête à bon dos" qui arrondissait les angles et les propos.
Elle lui servait à combler les trous, à remplir la case, à meubler l'arrière plan.
Son dessin était proche du cinéma (variations des "plans", des angles de vue).Tel un Tex Avery averti, il exagérait souvent les mouvements de ses personnages et l'expression de leurs visages. La coccinelle pondérait tout ça, en disant par exemple, qu'une main était disproportionnée.
Elle jouait le rôle du "chœur antique" qui contrarie. Parfois, c'était vraiment la vedette !
Des personnages, il en a créés bien d'autres, comme "Pervers Pépère", "Hamster Jovial", "Gai Luron"  et ... :
"Superdupont" :
- Si je n'ai pas peur des vagues, c'est parce que mon nez les fend.
Georgette :
- Quoi ?
- Mon éléphant, c'est un jeu de mot.
- Ah, ah, ah !"


"Gotliberté" :
Petit de taille mais grand dans la démesure.
Origénial, un univers et un talent sans commune mesure.
Doué en pataphysique, il avait la patate lorsqu'il dessinait du physique, du corporel (mais pas du décor). Il voyageait en absurdie, appréciait le non-sens britannique (il a aidé les "Monty Python" à leurs débuts). Bien entendu, il raffolait du magazine américain "Mad".
Ce titi d'Paris-ci la déconnade, avait le goût d'Uburlesque.
Trublion tourbillon, dynamique dynamiteur, il a fait exploser les cases et les carcans.
Il s'amusait avec le dérisoire et pratiquait l'umour noir, il trimbalait en lui cet humour juif désespéré.
C'était décapant, grinçant, dissolvant, corrosif, vif, subversif, satirique, parodique, lyrique ...
Il était à la fois réservé ...  :
"J'ai toujours eu un mal fou à ouvrir en grand les vannes de mes émotions. Je suis un constipé du cœur."


... et osé :
"Douze ans de psychanalyse m'ont donné le courage de dessiner des cochonneries."



Etonnant !
On est loin du "Gai Luron" et "Belle Lurette" des débuts. Frankenstein ne se démonte pas (quoi que), il pourrait être abattu ("à plate-coutures") et il sourit !
La vie nous donne parfois du fil à retordre, un coup de fil et on est rafistolé !
La bande à "Frigide Barjot", les "cathos tradis" manifestent pour dénoncer la mauvaise influence de Gotlib qui pervertit la jeunesse. C'est indécent et lamentable !!

Le monde est pourri, notre esprit sain peut le transformer en monde pour rire, alors la vie sera plus belle encore.

Yamasté !

vendredi 2 décembre 2016

"Ma vie de Courgette"


"Le ciel, ma courgette, c'est grand pour nous rappeler qu'on est pas grand chose dessous."
Gilles Paris ("Autobiographie d'une courgette")
Suite et fin de ma trilogie ciné : "Ma vie de Courgette" de Claude Barras.
Le pitch du pitchoune sus-nommé "Courgette" :
Avachie dans un canapé, canettes de bière par terre, les yeux fixés sur la télé, sa mère vacharde ne lui donne que des raclées, se vengeant ainsi de sa "raclure de mari qu'est parti avec une poule" !
Elle a affublé son fils Icare (neuf ans) d'un sobriquet à quolibets, un nom de cucurbitacée "Courgette". Il est à son service et subit ses sévices.
Un jour, il lui claque la porte au nez et elle dégringole dans les escaliers. Adieu Berthe ! la chute de la daronne en rogne sera fatale.
Clamsée à Clamecy, l'amère déglinguée, je l'imagine mise en bière, une canette à la main,
Courgette se retrouve dans un foyer d'accueil pour enfants en difficulté.
Il y rencontre des enfants maltraités, traumatisés, esquintés par des parents violents, absents, malfaisants ...
Ses premiers temps de vie sont difficiles. Il est le souffre-douleur du "soufre-leader" Simon, moqueur rocker rouquin taquin, qui joue au dur pour tenir le coup.
Une matin, Simon lui chipe son cerf-volant fétiche, Courgette en colère se rue sur lui et roue le roux de coups. Puis ils se réconcilient et rient ensemble. Après cette bagarre, une solide amitié voit le jour entre les deux lascars. On découvre le vrai Simon, en fait, c'est un rocker d'artichaut, fidèle et fiable, on peut toujours compter sur lui en cas de coup dur.

Comme disait Senèque :
"Vivre, ce n'est pas attendre que l'orage passe.
Vivre, c'est apprendre à chanter sous la pluie."


"Quand on voit une pie, tant pis !
Quand on en voit deux, tant mieux !!"
Proverbe
Et puis un jour, Camille arrive au foyer. Bien sur, elle est accueillie par les moqueries et railleries de Simon. Mais la fille "garçon manqué" ne s'en laisse pas conter, elle a de la répartie et retourne la situation à son profit.
Pour la suite, rendez vous au ciné. Au programme :
Une ribambelle de bambins abîmés à réparer.
Des coquins croquignolets qui rigolent quand "à la fin, l'homme tout chose a le zizi qui explose".
Un tableau de "météo perso" visible par tous, où chaque jour, nuages ou soleil disent la tristesse ou la joie de chacun.
Un flic chic, le bon Raymond protecteur, bienfaiteur et bienheureux de pouvoir aider deux de ces "drolles" qui mènent une vie pas drôle.
De gros yeux curieux ouverts sur le monde.
Des têtes un peu grosses par rapport au corps de mômes traumatisés trop dans leur tête ...

Tous ces personnages en silicone et latex sont filmés avec justesse, tendresse et délicatesse.
Bref, ce film est une perle qui parle, une pépite qui palpite, une fantaisie douce amère à la ligne claire, une ode à la joie de vivre !


"Qui écoute trop la météo, passe sa vie au bistrot."
Proverbe breton
Pour le temps qu'il va faire, mieux vaut écouter ou regarder les oiseaux :
"Quand les pigeons sont perchés, la pluie est annoncée."
"Chante la grive, la pluie arrive."


La "météo perso" :
Comme on se met à table, on pourrait se mettre au tableau météo. Chaque jour, à tout moment, on afficherait son humeur en exposant soleil, nuages gris ou blancs, pluie ou vent ...
"La passante : vous intéressez vous à la météorologie, Monsieur ?
Etienne : un peu, je possède un parapluie !"
Raymond Queneau ("Contes et propos")
Encore un bon Raymond, celui ci joue avec l'absurde. Celui là, Donald, ne joue pas, il donne dans le ridicule :
"Je ne crois pas au changement climatique, c'est juste de la météo."
Donald Trump
"Quand siffle le merle, l'hiver est fini."
"Quand persifle le Trump (homme pervers, cynique et toxique), l'humain voit venir sa fin."

Pauvre Trump "après moi, le déluge", il n'a sûrement rien à perdre ...
Pour lui, le bonheur c'est une marchandise.
"Le bonheur, c'est d'avoir quelqu'un à perdre."
Philippe Delerm
Yamasté !