vendredi 25 juillet 2014

"Neuf mois pour un toit"


"De façon vulgaire, un acte de psycho-magie,
c'est comme donner un coup de pied affectueux au cul de la réalité."
Jodorowsky
Nous nous trouvons entre deux mondes. Nous sommes le cul entre deux chaises, on voudrait bien mettre en bière le monde qui finit (celui si imposant de la finance) mais comme on a du mal à faire naître le nouveau (celui de la solidarité), on n'est pas sorti de "l'auberge des écus" (entre deux chaises). L'accouchement est difficile et douloureux. Pour l'instant, il nous manque un élément du peuzeul, la fraternité !
Surtout que les dirigeants hommes ne sont pas sages et qu'on ne dispose pas de sage-femme pour ce genre d'accouchement.
Quel acte de psycho-magie va-t-on trouver pour sortir de cette impasse ?
Vous doutez de l'efficacité d'un tel procédé, vous dites que c'est de la méthode Coué, de l'effet placébo. Vous avez raison, mais il est grand temps de revenir à la simplicité, à l'humilité et au pragmatisme. Si ce placébo peut rendre service, pourquoi ne pas l'utiliser ?
Vous êtes toujours sceptiques ? Alors écoutez donc mon histoire (mais avant, allez lire les messages "Tanguy et Laverdurette" datés du six et dix septembre 2013) :

                                                              

"Peryan jacte psycho-magie".

Il y a neuf mois, après un peu plus de deux ans et quart de vie commune pas ordinaire, le couple Merfan-Peryan excédé et déprimé donne rendez-vous aux tappeurs d'incruste Tanguy-Laverdurette. Merfan prend la parole et propose au duo d'jeunots de parler de l'avenir.  Elle pose des questions, les précaires pessimistes semblent absents, ne sachant pas trop quoi répondre. C'est alors que Peryan intervient :
- Parler, jacter sur l'avenir ne suffit plus. C'est de concret dont nous avons besoin, il faut acter, parier sur l'avenir.
- Et alors ...
- Alors, Jodorowsky parle d'acte de psycho-magie. Plutôt que de jacter pendant des heures de nos malheurs, je préfère acter et qu'on prenne un "rendez-vous conte qui finit bien". On parie (on prie) sur votre départ pour dans neuf mois. On n'a pas le choix, sinon chacun restera dans sa prison mentale perso, sur son "Kant à soi" (avec sa propre philosophie), mais pas chez lui ! Personne ne sera content et tous auront le sentiment de ne pas vivre vraiment leur vie.

Alors vive le projet "Neuf mois pour un toit" !
Pourquoi neuf mois ? me direz-vous.
En fait, c'est plutôt symbolique (un acte de psycho--magie se marie bien avec le symbolisme), neuf comme nouveau, on se donne le temps de briller comme un sou neuf, on s'espère tout nouveau tout beau. "Aidant" ce monde de nouveauté (par la pensée positive), Tanguy et Laverdurette accoucheront, après neuf mois de grossesse, d'un "Bonaparte manchot" (bon appartement chaud car loué en juillet). Avec leurs bras, ils combleront les vides  et videront nos combles. Quand à nos embarras respectifs, ils disparaitront, bon débarras !!!
Mais il ne faudra pas oublier de prononcer la formule magique "Abracadabra" sinon l'acte sacré (il faut y croire) et secret ne sera pas suivi d'effet et alors le couple sera défait. Sérieux comme un pape, j'ai maintes fois répété le "Abracadabra" à la manière d'un mantra. Ainsi, malgré les difficultés du duo (emplois très précaires et pas cher payés, coûteux permis de conduire, pessimisme minant et dominant, excès en tout genre ... excès taiera), j'ai laissé macérer ma mixture alchimiste (bon slogan motivant, délicieuse visualisation positive, agréable pensée créatrice, parfaite formulette amulette) ...



... Et le temps est passé comme il sait si bien faire et tout ce qui a été visualisé s'est réalisé :
La récidiviste Laverdurette vient d'avoir son permis de conduite, par l'intermédiaire d'un sympathique collègue de travail, un superbe appart attend leurs cartons. Illico presto Tanguy trouve un boulot avec un contrat plus intéressant que le précédent. Il prend l'engagement d'apprendre à compter ... pour lui et pour les autres. Laverdurette amincie est ravie et ravissante, Tanguy sourit plus souvent, l'effet de la mixture qui rend la vie moins dure ?

Je me souviens de ma période conférence "Cabaret mystique" de Jodo. Un jour, sur le thème de l'argent, il parle d'un acte psychomagique qui consiste à garder un gros billet dans sa poche et comme l'argent attire l'argent ... Je ne sais ce que cela vaut mais ça ne coûte rien et peut-être qu'enfin de conte ... je me "sou-vient".
Spéciale dédicash à "Fireman" Tanguy, voici un extrait de cette "compte-fait-errance" :



Alejandro Jodorowsky : Un mari regarde la télévision tandis que sa femme prend une douche. On sonne à la porte et le mari crie : "María, va ouvrir, je regarde mon match de football !". Sa femme sort de la douche, enveloppée dans une serviette, et va ouvrir la porte. Leur voisin la regarde et lui dit : "Madame, si vous enlevez votre serviette et que vous me laissez vous voir nue, je vous donne mille euros". María réfléchit quelques secondes et ensuite laisse tomber la serviette. Le voisin paraît la dévorer des yeux, il lui donne mille euros et il s’en va. La femme va dans le salon, heureuse avec ses mille euros. Le mari lui demande :
"Qui c’était ?". Elle répond : "Le voisin". Le mari sourit : "Ah, je suis sûr qu’il est venu me rendre les mille euros que je lui avait prêtés !"
Cette blague peut être très profonde si on lui donne un symbolisme métaphysique. Il y a un propriétaire, tout puissant, qui surveille un jeu qu’il a créé : il est Dieu face à son Univers. Et la femme nue, c’est l’âme du monde, comme on la représente dans l’Arcane 21 du Tarot … Toi tu es le/la voisin/e, on t’a prêté mille euros, quelque chose d’une immense valeur, la vie. Toi, le voisin, tu es l’Ego, l’individu. Tout ce que tu as, on te l’a prêté. Cette vie tu devras la restituer. Tu partiras sans rien. Tu meurs continuellement, en te transformant. Avant de mourir tu veux te connaître, arriver à être ce que tu es, à voir ton âme dans toute sa beauté infinie. En travaillant avec persévérance, en méditant, par l’introspection, tu arrives à la sentir, mais pas comme tu le voudrais, pas totalement. Tu sais qu’elle est d’une immense beauté, parce qu’elle ne peut pas être autrement. Si tu es vivant/e, c’ est parce que l’Univers t’a produit/e, et, comme toutes les créations divines, ton Être essentiel est sublime…
L’homme qui surveille la télévision demande : "Qui c’était ?". Et sa femme, qui garde les mille euros parce qu’elle pense qu’ils sont à elle, qu’elle les a gagnés en se montrant, répond : "C’était le voisin". Dieu lui répond : "Ce que tu penses être à toi, ne l’est pas. C’est à moi".
Mais, d’où vient l’énergie du poste de télévision ? Il est relié à une source. Si on l’en déconnecte, il s’éteint. Tu es comme un téléphone mobile : si tu es déchargé, il suffit de te rebrancher et de te mettre à charger pour que tu fonctionnes à nouveau. Tout ton être, avec son Ego, son Être essentiel, son Âme, son Dieu intérieur, doivent être reliés à l’énergie cosmique, divine. Si tu ne t’unis pas au Tout, tu ne connais pas la joie de vivre.

Le duo d'minots minés vient tout juste de finir de déménager. Ils ont fait feu de tout bois, je leur souhaite maintenant de continuer à faire vœux de toute joie.
Nous vivons entre deux mondes : un monde de vieux (jaloux) qui n'aiment pas les jeunes (ils ne leur laissent pas de place) et un monde neuf, jeune qui n'aimera pas les envieux (qui ne pensent que "caca-rente" et "vie de palace"). A noter qu'à l'écoute, "vie de palace" s'entend aussi "vide-place" !

Votre serviteur qui n'a toujours pas de "rolex" à plus de cinquante ans, vous dit à bientôt, caresses et bises à l'œil !!!


Crédit dessins : Geluck, le dessinateur "porte-bonheur" (Geluck égale "Good luck", bonne chance !!!)

vendredi 18 juillet 2014

"Au bout du conte : le yogi"


"Les mouettes naissent des mouchoirs
que l'on agite au départ du bateau."
Ramon Gomez de la Serna

Yoga iodé !
Il y a deux semaines, c'était la dernière séance yoga de l'année. A mes élèves, j'avais proposé une séance-séquence sur le thème de la mer. Je leur avais fait la recommandation d'usage concernant les bains de mer ::
"Il est dangereux de se baigner moins de trois heures après avoir mangé des champignons vénéneux."
Cavanna




Les élèves zélés à l'aise et balaises en ballade océane (l'une d'entre eux, Marie-Christine, est une pro proue) sont venus en tenue apropr'rayée, à l'heure du tea ... shirt marin. Ces vieux loulous de mer étaient soit en forme ... d'étoile de mer (détendus, ravis, confiants, ils suivent leur bonne étoile), soit en forme de crabe :
Il y a ceux qui trouvent que tout marche de travers, ceux qui veulent profiter de la pause yoga pour faire un pas de côté et ainsi voir les choses autrement, celle qui, morte de fatigue, a un torticolis et le prof qui penche, planche et pense à l'idiotie qu'il pourrait dire pendant la relaxation en posture du cadavre (Savasana) ... le genre :
"Le torticolis du pendu est incurable."
R.G de la Serna

Puis, se ravisant en se disant que vraiment le mot Savasana s'imposait (un jour une élève de nature anxieuse, vient me voir à la fin de la séance et me dit sa gêne quand à l'emploi du terme "posture du cadavre") et qu'il faut savoir reconnaître le gag goûteux du gag douteux, trier le bon grain de sel de l'ivraie, bref tirer le bon parti des choses.

"Le maître est la cloche,
le disciple son écho."
Dicton Zen

Lorsque l'élève est prêt, le maître donne sa leçon. Il donne le son pour que tous soient à leur ... diapason, bien accordés.
On dit qu'il existe trois types d'élève :

  • Noix de coco : Plutôt soupe au lait, mais ils ont du goût et ils sont généreux (puisqu'ils sont bons, mais certains sont gênés d'être heureux). Ils sont tombés de l'arbre et attendent de leur prof qu'il vienne les ramasser et les emmènent quelque part.
  • Singe : Après les "fond de classe" (proches du radiateur), voici les "premiers rangs", les premiers de la classe. Ils veulent par mimétisme, faire tout bien comme le prof. Ce dernier les invite à lire le "Ramayana" et à s'inspirer du dieu-singe Hanuman.
  • Loup : C'est le plus précieux, le pratiquant élégant, le pionnier de la grâce. Il laisse une part belle à son instinct et intègre les indications qu'ont lui donne pour faire lui même le voyage. Il est singulier, rare et aime lire et relire "Le loup des steppes" d'Herman Hesse.  

Alors au menu de cette séance marine que nous proposait le yogide?
Et bien si le corps de l'homme est extensible, la chronique ne l'est pas vraiment. C'est pour cette raison que je vais juste évoquer un épisode de cette séance et rester bien vague sur les autres moments.
La posture de circonstance :
La posture "Matsyendrasana", elle fait référence au fameux Matsyendra, le V.R.P  V.I.P (vieil hippie) very happy du yoga et de la joie. Vous désirez en savoir plus alors écoutez bien l'histoire :



"Cric, crac ! Mon conte sort de son sac.
Un jour où le jeune dieu hindou Shiva ne savait pas trop quoi faire de ses six bras, "A bras que de bras" ! voilà que d'un coup, il a une idée abracadabrantesque, il invente le yoga et en même temps la joie qui va avec.
Un autre jour béni des Dieux, Shiva propose à sa bien-aimée, Parvati, de lui apprendre le yoga.
Ils vont à la plage, repèrent un endroit tranquille près des rochers où viennent mourir les vagues et c'est parti pour la formation de la yogini Parvati.
La voix de Shiva est puissante et mélodieuse. Elle porte loin et séduit un poisson qui écoute religieusement les doctes et sages paroles divines.
Sous l'impact de la puissances des directives du maître yogi, le poisson curieux se trouve changé en homme. De là vient son nom "Matsyendra", qui signifie : "le poisson fait homme" !
Matsyendra transmet l'enseignement de Shiva à tous qui veulent en profiter. Ceux-ci enseignent à d'autres et ainsi de suite ... "
Cric crac ! Mon conte retourne dans son sac."

Voilà, voilà ! "Au bout du conte", cela fait 25 ans et des poussières que je transmet cet art de vie et j'ai toujours autant de joie et de plaisir à le faire. Cela désespère Miss Parkinson, cela réjouit Lady Yoga !
Allez hâlé ou pas, ensoleillé en tout cas, dans la joie de vivre et cultivez cette belle plante qu'on appelle aussi .... YOGA !!!
Si vous partez à la montagne, faites du yoga yodel (yoga du son avec vocalises tyroliennes). Si vous choisissez la mer, pratiquez le yoga iodé !

Namasté ! Revoilà ceux qui étaient présents ce jour-là (merci pour les photos, Marie-Christine, dans celle-ci tu montres ta bobine, ta bonne mine et ton joli minois) :



Et ceux là, vous vous en souvenez ? Ce trio bluffant de baba-speed, Mariachi m'a envoyé un mail élogieux qui fait chaud au coeur et une photo de la fameuse soirée festive et musicale du 21 juin 2014.




vendredi 11 juillet 2014

"Mariachics".


"Les percussions, les basses ... jouent le rôle de chauffage central."
Stravinsky

Suite de la soirée festive, estivale et musicale.

Souvenez-vous de la fin du dernier message :
"C'est à ce moment là que le concert a commencé. Un trio pas banal ouvre le bal."
... Il se nomme "Mariachi". C'est un trio qui se voudrait infernal (il se présente comme jouant un mélange de différentes musiques, mettant plutôt en avant une tendance métal et flamenco), mais faut "pas s'y fier", semble dire ce trio qui joue avec brio une musique acoustique avec certes, une énergie rock mais pas vraiment avec une énergie métal (ne sont métal  que les cordes folk de la "Takamine" de l'un des gratteux et le saxo du souffleur). Je dirais plutôt que c'est un trio rockmantique dont la musique solaire vibre aux accents flammes n' co. Les musiciens se sont nourris de différents styles musicaux et nous proposent un crocktail rafraîchissant et énergétique. Il le font un peu à la manière du cinéaste Quentin Tarantino avec ses films d'action hyper vitaminés et ses références "câlin d'oeil" à ses films préférés.
Alors Mariachi, le trio Tarantino du rock qui fait vibrer ses cordes de guitares (pas les cordes vocales puisqu'il n'y a pas de chanteur) ?
Mariachi n'a pas dû écouter beaucoup le compositeur russe Igor Stravinsky (je leur conseille l'écoute de l'oeuvre intitulée "Le sacre du printemps", c'est de la musique classique moderne, surprenante, imprévisible, qui parfois sonne rock alors qu'elle est bientôt centenaire), puisque les percussions, les basses, il n'y en a pas. Mais ces sauvages (au sang chaud) qui n'ont pas froid aux yeux n'ont pas vraiment besoin de chauffage central. Ces marseillais ensoleillés compensent l'absence de batterie par des percussions sur les caisses de résonance de guitares.
Diantre ! Que vois-je sur la photo qui suit, une guitare électrique alors que je parle de trio acoustique, faudra que j'astique les lunettes que je ne porte pas.



Mais il est grand temps que je vous présente (et plaisante) le groupe :

A la guitare rythmique :
L"un des deux "rentre-dedans" du trio (l'autre, c"est  le guitariste soliste), c'est Quentin Rieux-Zannini. En bon rythmicien, c'est un solide pilier de barre de mesure qui boit les paroles musicales de Clem le guitariste bavard. Qu'une mouche passe, se pose sur son visage et lui chatouille le nez, il garde la mesure, c'est le gardien inrockuptible, imperturbable du tempo et du temps.
Il a le tempérament speedé de Tarantino (même prénom) et le sourire et la dégaine de Jeff Beck (un de mes guitaristes préférés)..
A noter qu'il dispose d'une main droite "Kill Bill" qui dégaine plus vite que son ombre !
Pendant le concert, c'est lui qui présente le trio. Avec son côté comédien, cela lui va bien. Ce soir là, panne de micro, alors le troubadour clame. Appelons le donc ainsi : "Clam" !

A la guitare solo :
Clément (dit "Clem") Pruvost. Ah ! c'est sûr, Clem assure, il va droit au but, Pruvost dit ouste aux fioritures, aux appoggiatures. Tout comme pour les trilles, avec les improvisations, là encore point ne s'éparpille. Clem le fougueux ne fait pas de fugue (je lui conseille d'écouter religieusement  "L'art de la fugue" de J..S Bach, le roi de l'improvisation savante n'hésitait pas à s'aventurer en terre inconnue). Le guitariste évoque l'influence du duo "Rodrigo y Gabriela", ce n'est pas faux, je rajouterais celle du guitariste solo de Manu Chao. Mais Clément a son style perso, son tempérament et chacun fait son show.
Je le clame Clem a besoin de "Clim". Ça tombe bien, le groupe a de la ressource : Clim (Eastwood ?), c'est le troisième larron.



Au Saxo :
Clim, en fait s'appelle Silvère Rieux-Zannini. Je le surnomme "Clim", parce qu'il tempère ses compères de jeu au feu sacré. Et en même temps, il ne l'éteint pas ce feu, il l'attise mais pas trop. En bon souffleur, il souffle juste ... juste ce qu'il faut pour l'entretenir ce feu "flammes n' co". C'est un "Clim attiseur" cool (il empêche la surchauffe), il rafraîchit. En plus, il est vrai (pas de pose rock star). Du coups, il est plus en retrait, jouant avec élégance, on peut dire qu'il travaille en "alternuance" !
Clim, parce qu'avec le son doux et velouté de son sax et de son jeu , il crée des Clim'ats, des ambiances. A l'écoute, son prénom médiéval lui va comme un gant. Des deux frères, c'est celui qui le porte le mieux : Silvère, le trouvère.

Pendant le concert, les deux musicothérapotes le trouvèrent un peu trop discret, en retrait et ne lui ont dit qu'un mot : Andiamo ! ("En avant !", en italien).
Et puis un second : Bravo !



En discutant avec l'intéressé, on découvre que ce jeune musicien talentueux vit dans une chambre d'étudiant fatale pour son saxo à la puissance sonore incongrue pour ce lieu exigu. Les voisins sont si proches que le duo, Silvère et son saxo ("Silver Sax" ferai un bon titre pour un c.d  en solo de reprise de musiques "anglo-sax'on"), manquant de culot et de place, ne joue plus ensemble en chambre. Si cette difficulté demeure, je suggère au trouvère bâillonné de se trouver un nom de scène en accord (mineur) avec cette triste réalité, par exemple : "Silv'air vicié et son sax'aphone" !

Le conseil des deux musicothérapotes :
"Sort de ton sortilège et va jouer dans un parc ou dans les bois."
Il nous confie aussi qu'il n'arrive pas à jouer "vibrato" et que cela le dérange.
Les deux musicollègues, d'un même élan, lui chantent en choeur :
"Mais c'est ton âme qui doit vibrer dans ton saxo !"
A ce moment là, Miles Davis, le génial trompettiste jazz intervient :
"Une des plus belles choses qu'il (Elwood Buchanan) m'ait apprise, c'est de jouer sans vibrato."
Miles pose de bonnes questions avec réponse intégrée :
"Pourquoi jouer tant de notes alors qu'il suffit de jouer les plus belles ?"
Certains musiciens virtuoses, frimeurs flamboyants, qui nous mitraillent de notes sont des cherche-l'embrouille avec leur guitare mitraillette. Et pour quel résultat au final ?
Une musique sans coeur qui écoeure par sa lourdeur. Si ceux-là sont pesants, l'ailégant Mariachi  lui, est plaisant (c'est pour cela que je me suis permis quelques plaisanteries, si je rajoute que je connais les jumeaux depuis des lustres, alors j'espère qu'ils seront "Clément", c'est à dire classieux).
C'est Miles qui aura le mot de la fin :
"Il n'y a que la musique pour être l'art comme cosmos, et tracer les lignes virtuelles de la variation infinie."
And Miles smiles, me too !
C'est tout ... pour au jour d'ouïe !
Yann l'clown calme qui clame : "Vive Clem Clim Clam !!! Viva Mariachi si chic !!! (en anglais, les points de suspension se disent : tchik tchik tchik)".
Ami calmant vôtre.




Après leur préférence musicale, le trio nous tire sa révérence, voici leur référence pour découvrir tant de "rêve-errances" :
 www.mariachiofficiel.com



vendredi 4 juillet 2014

"les deux musicothérapotes".


"La couleur est fixe, le mot a des bornes,
la langue musicale est infinie."
Honoré De Balzac

Faites de la musique !

Au jardin "L'ouïe avide" à Andernos, assis devant un resto où des clients se régalent de "soles dièzes"(augmentées d'un demi-thon, "la" note risque d'être salée) sur un banc de ça redîne (c'est jour de fête), deux musicothérapotes papotent sur d'épatants instruments de musique pas classiques. Chacun évoque ses pépites atypiques et thérapeutiques, ces chercheurs sonores parlent de leurs trouvailles et de leur travail.
L'un des deux chercheurs est ailleurs, ce tailleur de sons décents part dans ses travers de trouvère trouveur. Il se prénomme Yann et vante les mérites de la guimbarde thaï "lung ding" :
- Avec elle tu tailles la zone, tu tailles la route (tu voyages et fais du chemin), tu arrêtes de tailler des haies (te retenir). Pas de risques d'animosité, pas de dent contre elle. Plate et oblongue, posée entre les lèvres (et non entre les dents), elle est douce comme ta blonde, il n'y a qu'elle qui taille.



L'autre, appelons-le Michaël est lui aussi un collectionneur connexionneur d'étonnants "instruments de magique" (mot d'enfant entendu en séance d'éveil musical) ! :
- Connais-tu le bol taoïste chinois ? questionne le bonze bronzé, le do-ré mi-chaël.
- C'est celui qui, impérial et impérialiste, annexe le Tibet et dans le même temps (mais pas dans le même tempo) chante le mantra tibétain "Om mani padme hum" ? demande Yann.
La mi Michaël n'a pas l'opportunité de répondre car à ce moment là une moto pétaradante, passe dans la rue Pasteur, Yann, fan du "Sacre du tympan" (de l'origénial musicien et arrangeur talentueux Fred Pallem) craint pour les siens.



Le lendemain, la presse locale titre  :
"Hier soir, lors de la fête de la musique : massacre des tympans à Andernos !"
A la lecture de l'article, relatant les faits, on découvre le témoignage de Yann M :
"Une des victimes, musicothérapoète stoïcien, épicurien curieux, nous confie tout déconfit  :
"Le temps passe à la vitesse de la moto "molto vivace" et en plus voilà des gouttes de pluie, décidément, on ne peut pas être et avoir l'été. De la même façon qu'on ne peut faire sa fête à la musique et la réduire à la "fête du bruit".
Certaines motos, au moteur débridé, sont pilotées par de nazes kamikazes."
Comme le choc a dû être intense pour ce mélomane, puisqu' il va même jusqu'à citer le poète, un certain Victor Hugo :
"La musique, c'est du bruit qui pense."
L'homme pense à son dernier message de blog sur les "24 heures du  Mantra" et fais le rapprochement avec la moto mortelle pour les oreilles. Il voit le titre de chapitre qui s'inscrit sur son écran frontal :
"Le bol dort" ou bien "Pas de bol".
- Oh ! là, Yann, pour ce bol, comme tu t'emballes. Calmons le jeu et écoutons celui qui nous fait du bien !



Michael lui montre cette vidéo pleine de vie sur son "kawa-e-smartphone"(c'est un modèle qui fait aussi du café, on n'arrête pas le progrès). Grâce au bol, Yann jubile :
- Quelles merveilles ! Les vibrations du bol chantant,  l'eau qui danse en cadence et dessine avec audace des formes sensass !
- A voir ta mine réjouie, on devine que cela doit te doper en dopamine. Du coups, Miss Parkinson doit faire triste mine.
- Ouïe, tout à fait la-mi, ce bol fait du bien aux oreilles et à ce qui se trouve entre les "deux soeurs qui sont toujours ensembles et qui pourtant ne se voient jamais" (comme on dit dans les devinettes).
Le bol népalais n'est pas mal non plus, lorsque tu en joues et que tu n'es pas vraiment présent à ce que tu fais, le népalais te fait bien entendre que tu n'es pas là !
Comme son origine le laisse deviner, il n'est pas laid, il est  même plutôt "kawaï" (prononcer kawa-i, euh! dit par une ado nipponne, cela sonne plutôt comme kawa-iiiiiiiiiii !).
- Comment ça, il fait lui aussi le café ?
- Non pas, kawaï est un mot japonais qui signifie mignon.!
Tiens, prête moi donc ton "expresso kawa-e phone", je vais te montrer une vidéo d'un moine qui joue avec des bols népalais. La frappe des bols surprend, disons qu'elle n'est pas très catholique. Du coups, le bol sonne plus qu'il ne chante.




- Je vois ce que tu veux dire. A un moment, il utilise même un marteau ! Sur le journal local, je vois bien le titre suivant : "A cran ! un curé, complètement frappé, dingue de son carillon de bols, en est devenu tellement marteau qu'il se sert de couteaux pour les taper."
Je me demande bien pourquoi il utilise des couteaux.
- C'est parce qu'en bon D.J déjanté, influencé par le chanteur Philippe Katerine, il joue avec le son. Les couteaux, il trouve ça idéal pour "couper" le son.
- Tu parles Charles, ses couteaux, y coupent rien du tout. Et en plus métal sur métal, ce n'est pas très heureux au niveau détente.
- C'est sûrement un moine exalté qui aime le rock fort, tendance heavy metal.
- C'est quand même un drôle de paroissien. Je lui ferai bien jouer du "didge" à ce D.J agité. Cela le calmera dans ses ardeurs de hardeur-rocker, je lui apprendrai le souffle continu. Comme ça, jouant en continu, il ne pourra plus s'amuser au "Look-sort" à ... :



- Holà, calme-toi ! Tu a raison il n'est pas très orthodoxe, mais accordons lui le pardon au frère Élie. Ce n'est pas parce que  le son qu'il nous fait entendre n'est pas "clair, rond" qu'il faut le prendre pour un "Élie con", pon pon,pon,pon ...




- Et puis moi je lui apprendrais à construire un didjéridoo !
- Bon je vois, il me faut sortir les gros moyens.
Yann sort de sa poche une espèce de galet plat et se met à souffler dedans. Aussitôt, tout s'arrête autour de lui, tous sont bouche bée. C'est le chant du rossignol qui sort du galet. Le gars gringalet au galet élégant qui fait kiffer un public extatique est content.

Et c'est à ce moment là que le concert a commencé. Un trio pas banal a ouvert le bal ....
Salut ! à la semaine prochaine pour la suite de la fête de la musique.