vendredi 30 août 2013

"Le fond de l'air est Fred."


Suite et fin de cette série "dommage !", hommage à  l'homme d'images : Fred.
Pour vous mettre dans l'ambiance de ce créateur à l'imagination fertile, je vous livre cette intro intrigante, cet exercice de style "sûr et à liste" (de titres de ses albums).

Le fond de l'air est frais, chouette !!! Au train où vont les choses, le petit cirque "Philémon tant haut" d' un conteur électrique qui raconte les aventures du Manu-Manu portant à mains lues, l'histoire du Corbak aux baskets lisant le journal de Jules Renard qui tient à peu près ce langage : "Eh ! Maître Corbeau que vous me semblez beau" ... et le temps passe comme il sait si bien faire oubliant le Renard buvant l'eau de La Fontaine. Et ce temps haletant estompe ces estampes étranges qui dérangent. Le fond de l'air est frais, laio laio ! (Jacques Dutronc lui a demandé des paroles pour cette chanson), il n'y a plus de saisons, laio laio !

Fred prenait l'imaginaire au sérieux et il pointait l'absurde des choses sérieuses. On trouve de tout dans son univers naïf et grinçant, à l'humour neznuphare rhinoféroce et pataphysique clownezsque de nouveau nez. Dans les cases de ses bandes dessinées, il pouvait par exemple caser :



Fariboles et Phare-hibou, règle à calculs pour faire rire les polytechniciens à roulettes ( pour les ceusses qui sont à roulotte, y'a "Le petit cirque"), des coinceurs de bulles qui déambulent, tintinnabulent et déboulent, maboules dans le monde des bulles (dont le nom savant est : "phylactères"), défi lactaire délicieux (poètes rêveurs, la tête dans la voie lactée,"bullent" dans leur coin à champignon).
Tout cela débouchant sur de nouvelles perspectives (avec des lignes de fuite et de la fuite dans les idées), qui nous laissent souvent pantois et parfois perplexe même si l'on est perspicace. Fred a sûrement été influencé par le maître en illusions d'optique : M.C Escher. Baladons-nous donc un instant dans ses escaliers qui n'en finissent pas de comment c'est ... Au delà du dedans :




D'autres influences élégantes évidentes : Lewis Caroll ("Alice au pays des merveilles"), Edgar Allan Poe (et ses nouvelles fantastiques), Windsor Mc Kay ("Little Nemo"), Frantz Kafka ("Le Château" ou "Le Procès").
Les B.D de Fred, c'est bon comme un bâton de réglisse, ça glisse avec grâce au pays d'Alice et ses psychédélices !!! Cet inventeur pas vantard, ce poète bousculeur de logique, improvisait ses histoires comme un musicien de jazz. L'air de rien, partait d'un presque rien et arrivait à tout. Cet esthète de l'art, possédait à fond celui du collage, du bricolage, du décalage et du décollage. Il aimait les décors larges, barges, en marge.
Il menait le bateau ivrogne sur les lettres de l'Océan Atlantique, sous un ciel à deux lunes, pour nous faire rencontrer : le Manu Manu, Félicien, Philémon, Anatole, le Corbak aux baskets, le Hérisson grognon, les Pianos sauvages et les Fontaines à guimauve ...  Je vous dit, c't'homme là, a Lewis (Caroll) dans la peau. De Philémon, il disait en 1965 :
"Je cherchais le moyen d'expédier Philémon sur une île ... Et voilà que j'ai la révélation dans mon bain. Euréka ! Où va t'on quand on se laisse aspirer par le petit tourbillon de la baignoire qui se vide ? J'avais enfin le début de mon histoire."



Oui, c'est ça. Mon oeil !!! Fred me raconte des histoires incroyables. Le poète, c'est celui qui a un regard différent par rapport aux choses. Prenez du recul, quittez votre chaise, faites quelques pas en arrière ... encore un peu plus ... voilà, c'est ça ! Regardez à nouveau cette image ... Et bien à une certaine distance, on peut voir cette photo autrement. Ce n'est plus le trou du lavabo avec de la mousse autour, mais c'est un oeil qu'on devine.
Fred, quand il ouvre l'œil, c'est comme cil ouvrait une fenêtre sur la vie dense (c'est ainsi qu'il fait naître l'évidence). Pour éviter de se disperser, pour rester concentré, il avait un truc :

"J'ai ma planche à dessin devant la fenêtre. La fenêtre, je ne l'ouvre jamais, de peur que mon histoire s'envole. Si je l'ouvre, je vais voir mon histoire partir dehors. Et pis quoi encore !!!"

Les "étranges lucarnes" (TV5 Monde) s'ouvrent parfois pour laisser s'introduire dans les foyers, une lumière produite par un esprit éclairé, brillant de l'or issu d'un monde intérieur particulièrement riche. L'homme à la mine d'or, c'est Fred, le filon, c'est Philémon. Les pépites, ce sont les seize albums de Bonne Destinée ! Voici neuf minutes de Bonheur bon art.


En 1954 : Rencontre avec Cavanna qui publie son premier dessin dans son journal "Zéro" (tout frais, tout nouveau). En 1960, il est co-fondateur du journal génial "Hara-Kiri" avec Cavanna et Professeur Choron. Plus tard, Goscinny l'engage dans "Pilote". Philémon s'y épanouit dès 1965. Pour ma part, depuis 1970, je me réjouis à la lecture des aventures de cet ado au pull rayé trop court qui parcourt des mondes parallèles et qui se fait la (vie) belle. Son père s'est fait la belle, "l'âme hors" a réglé son sort à ce rebelle qui s'est en corps évadé ! Hummm ! Tes belles bacchantes câlinquantes, me manquent déjà.



Faites comme Philémon, essayez de sortir de vos limites. Regardez tout Escher, la vie nous coûte et le fond de l'air effaré, alors lisez tout Fred en mangeant un bon chocolat noir et bio, bien assis dans un fauteuil. Faute oeil fatigué à rétine routine, votre regard hagard et à oeillères vous brouillait la vue sur la vie.Voilà, avec votre nouveau regard, une voix nouvelle se fait en-tendre. Vos cellules qui se faisaient du souci, se font maintenant du Souchon  :
"La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie."
Voilà, voici, tout ça, c'est "YogaMusicoThérapie", où tout comme (où tu gommes, effaces les effets indésirables de la présence de Miss Parkinson ou de tout autre démon intérieur). La vie coûteuse devient plus goûteuse, si l'on privilégie les gestes gratuits.
Caresses et bises à l'oeil !


vendredi 23 août 2013

"J.J Cale aime mon rock in chair."





Rocking-chair et mon J.J Cale ... à la renverse !!!
Pendant des années, mon rocking-chair vibrait dès lors que la platine, puis plus tard le "cannibal lecteur CD" (remplaçant le "mange-disque") passait un disque vinyl (puis un CD) de J.J Cale. La chaise à bascule ne balance plus aussi bien depuis que son vibro-master, son guitar man a rendu l'âme.  Elle a bien senti que jj "on the road again" était prêt de clamser en loucedé, sans clameur. Elle a bien dit :



"Call a doctor", mais c'était trop tard. Il était déjà mort. Cool Cale cale, le gars lent calanche et ce discret mais culotté J.J calète.
- Monsieur Yann, j'apprécie votre musique mot-dale mais les verbes utilisés dans votre dernière phrase, je n'y entrave que dalle ! Faut s'les coltiner, c'est de l'argot ou quoi ?
- Tout juste Auguste, et bien coltinons-nous les :
Caler : ce n'est pas seulement une voiture qui s'arrête brusquement, cela se dit aussi d'un navire qui plonge dans l'eau. D'où :
Caleter :  s'en aller. Et pour finir :
Calancher : mourir.
- Mais qui était donc ce musicien ? me demande l'amie Catherine.
Bien qu'il était perfectionniste côté musique, il vivait par ailleurs une vie d'artiste, tendance vie de "patachon". Alors le voici le voilà, je vous le livre en vrac :
La meilleure façon de parler de l'homme, c'est de décrire sa musique.
Effacée, discrète (le jeu de guitare aux doigts - donc sans médiator- contribue à ça), détachée, nonchalante (jouée par un chat tranquille qui ronronne au micro), flegmatique et "décontrastée" (à la fois décontractée et contrastée). Il n'y a pas de gras dans ses chansons et pourtant on y trouve de tout : de la légèreté, de la courtoisie (sa musique est polie, repolie et enfin polie sonne comme personne de sensuelles ritournelles), du quart de ton et de la demi-teinte (et en plus, étant entier, il ne fait pas les choses à moitié -quoique sa moitié intervienne parfois dans les paroles ou le chant- et démarre toujours au quart de tour). C'est à Tulsa (en Oklahoma-Usa) qu'il a trouvé le Salut de son ... Anagr'âme (Tulsa et Salut ont les mêmes lettres). Cale inventeur du son de Tulsa (Blues, Jazz et Country), y a rajouté un ingrédient épatant, le "laid- back" (style relâché) et nous proposait, album après album,  de déguster son fameux rocktail : le folk blues éthéré, jazzy et " lazy" (paresseux). Avec ce son si stylé, qu'on le reconnait au bout de trois secondes. Et puis un jour, il a quitté Tulsa, abandonnant son prénom Johnny (à cause de la concurrence d'un autre artiste portant le même blaze, John Cale). Il s'installe en Californie et dans un mobile-home, continue à peaufiner ce jeu de guitare précis si précieux, si fluide (ses jolis soli coulent de source), si épuré (qu'il te donne la patate), si discret, si mélodique, si "impressionniste" (qu'il t'impressionne de tant de simplicité).
On l'imagine vagabonder dans son "mobil'om",  cultivant l'art de l'amorti, hors temps en troubadour moderne, en artisan zen, à l'aise paisible, plausible en Prix Nobel de la Paix.
Voyons comment Bayon (journaliste à Libé) évoque JJ Cale :
"Sa guitare hydraulique brumise l'aube d'été."
Continuons à notre façon ... Imaginons J.J Cale en indien sioux suant. Appelons-le "Loup doux". Il cherche l'eau, l'eau salée, l'océan et il découvre couverte ::
"L'anse d'or où
s'endort l'Océan apaisé."
Armand Got
Autrement dit le Bassin d'Arcachon à marée haute. De sa voix vague, "Loup doux" susurre une ritournelle qui vaguelette sur le  sable de la plage (titre) cinq du disque "Naturally", à Andernos-city. Léger été avec brumes de guitare, la voix éraillée souffle, ronfle, chuchote. Le rythme "Shuffle", venant du blues, chauffe doucement la peau. Vautré dans mon rocking-chair, la musique laid-back me berce et m'engourdit aussi. Il fait chaud, mais je suis bien là, à l'ombre d'un "Magnolia" ...



Que vous soyez joueur de "Axe" (argot anglais : guitare électrique) ou non, je vous souhaite une bonne semaine "real axe" !

     

vendredi 16 août 2013

Chaise musicale : au "Perd la chaise."


Il fait beau, c'est l'été ! A Andernos, les touristes sont joyeux Ils sont à la fête et elle bat son plein. Ailleurs, c'est la larme, noyades à répétition, des "tout risques" coulent et des "tout tristes" se noient dans leur chagrin.
Et si j'en profitais pour parler des artistes qui m'ont plus, émus et qui ont disparu, qui ne sont plus là mais toujours bien présents en moi. Malheureusement, et même si je limite la liste à l'année entamée, Saint Pierre n'a pas eu le temps de s'ennuyer. Alors dans votre mémoire, trouvez des repères et asseyez vous bien sur une chaise (non je n'ai pas dit de prendre place au Père-Lachaise). En effet, coté coeur ou cancer, ça déchante en choeur et de concert : Bernadette Laffont , Ray Manzarek (clavieriste des Doors, entre autre), Bob Brozman (lire article "Ukulélé"), Alvin Lee (guitariste rapide, conscient du temps qui passe, leader du groupe "Ten years after"), les dessinateurs poètes Comès et Fred, le chanteur écorché vif  D.Darc, le metteur en scène fantaisiste Jérome Savary, J.J Cale le rebelle cool et du même acabit : Moustaki. Moins posé, Artus De Penguern.
Et j'en oublie, je continue ma déchirante sélection (le blog oblige à la concision). Alors voilà, faites vos jeux, pariez sur mes trois choix finauds. Vous qui me connaissez, vous savez que je vais vous parler d' ... Artus, Jay jay,et Fred.
Puisqu'il vaut mieux être assis qu'être rassis ou raciste, parallèlement, je vais vous faire l'éloge de la chaise. Chaises inanimées avez-vous une âme ?




- "Tu parles Charles, où avez-vous vu que les chaises étaient inanimées ? Quand à l'âme, elle est plutôt farceuse. Si l'on n'y prend garde (et de la façon dont la chaise opère), on peut vite se retrouver au "Père-Lachaise", semble nous dire l'irrésistible réalisateur de films d'animation et de courts métrages Morman (Ooops ! petit dérapage freudien et franglais, sorry)  Norman McLaren, dont j'adore la quasi-totalité de l'oeuvre.

"Le type qui a le coeur sur la main et le cul entre deux chaises ne peut que finir à l'hôpital."
Pierre Perret

Artus de Penguern :
Comédien, réalisateur et chronicoeur de talent et de ma génération (1957), ce vif d'esprit et de corps ne restait pas en place sur sa chaise "France-Inter". Pendant ses interventions, il n'arrêtait pas de bouger dans tout les sens, il chaiseticulait. Et moi, la tartine beurrée à la main, je me régalais de ses emballements et je me payais une bonne tranche de rigolade ! Je riais à gorge déployée, à tomber de ma chaise. C'était le top du pote qui t'épate et puis un jour stop ! Le silence et l'absence, ma chaise Nikéa ne risquera plus de se démonter, m'évitant ainsi de tomber à la renverse, de me casser la margoulette. Le chut ! éloignant la chute.
Dans le document qui suit, l'artiste mime (bien vivant, lui) James Thierrée fait parler son corps. Là encore, je suis mort de rire. Il a le même débit qu'Artus mais l'astuce du lascar, c'est qu'il ne dit pas un mot (malgré sa chaise récalcitrante et réfractaire, avouez qu'il y aurait de quoi maugréer, de quoi devenir groniaud*). Il est hyper doué, ça vient de famille puisqu'il est petit-fils d'un certain Charles Chaplin.





James Thierrée fait son Yoga avec une chaise introvertie et caractérielle. Et c'est à tomber de rire ! C'est lui qui pratique et c'est moi qui profite de ce Yoga rigolard. A nous deux, on vit pleinement ce Yoga d'expressions courantes. A le voir, on n'hésite pas à : "Se tenir les côtes", "Se tordre", "Se taper le cul par terre", "Rouler par terre de rire", "Être secoué de rire".
En prenant la posture yogique "Utkatasana" (la chaise) ou en saisissant une chaise (encore faut-il qu'elle soit apprivoisée), on peut aussi "Se taper les cuisses de rire" (vous connaissez, vous, les"cuisses de rire" ? les cuisses de grenouilles sorties de la cuisse de Jupiter, ça oui, mais les ...). Il faut savoir que cette expression n'est pas à prendre au figuré. Il s'agit de s'imaginer en position assise, là "Se taper les cuisses" un bon moment. Puis s'apercevoir qu'à force cela décuple le rire. Cette posture expressive évoque un rieur plié en deux qui rit avec entrain. Avec ce même entrain, rendons nous en pensée au Québec. Là aussi, les expressions populaires, tabernac (prononcé tabarnak) !, travaillent le corps accord, surtout si c'est "En pas pour rire" (vraiment, à l'extrême). Parce que là-bas, si on "s'entend à rire" (avoir le sens de l'humour), on va "Avoir la gueule fendue jusqu'aux oreilles de rire" et "Être bleu ou noir de rire" (rire aux éclats).
Thierrée doit se dire que plutôt de mourire, mieux vaut continuer de rire encore et en corps !
"Si les genoux se pliaient dans l'autre sens, à quoi ressembleraient les chaises?"
 Roland Magdane
Bon, c'est pas tout ça, mais c'est l'heure du Yoga. Tiens et si je pratiquais "Utkatasana' ?
En plus, je sais que Miss Parkinson ne l'aime pas. Par contre, en ce qui me concerne, cette "Chaise yogique" me met à l'aise et me tonifie :  elle renforce mon dos, mes abdos, mes chevilles, mes fessiers et mes cuisses (quadriceps).
"Utkatasana" signifie : posture puissante. Elle développe notre force intérieure. Les trois personnuages évoqués augmentent notre potentiel (même si l'un d'eux est désormais désarmé et "pote en ciel") rieur. Au fait, la posture consiste à s'asseoir sur une chaise invisible qui a une âme tranquille. En voici un croquis anatomique explicite :



Crédit croquis musclé : "Yoga, Anatomie et mouvements" de Leslie Kaminoff.
*Groniaud :  mot inventé par le cinéaste Pascal Thomas, c'est une belle façon de dire grognon.

Voilà voilà, comme aurait pu dire Artus : "Je dis halte à ... cette chronique !" et "Salut bande de nazes, à la semaine prochaine !".
Salut l'artiste ! Viens quand tu veux, je te laisse une place dans ma mémoire.

                                                                  "Ça marche !!!"

   

vendredi 9 août 2013

"Partitions à part".


"Quelle chanson à la partition ?" (peut aussi se lire : "Quelle chance, on a la partition !").
Dans ma "Meynierdiathèque", on trouve ici ou là, des "partoches" en veux-tu, en voilà. Depuis la création du blog (le 22.02.2013), j'en ai publié quelques-unes :

  • "Ya rayah" (D.El Harrachi).
  • "Peace piece" (Bill Evans, vidéo).
  • "La Chauve-souris" (Thomas Fersen).
  • "Dominique" (Soeur Sourire).
D'autres partitions étaient prévues, mais, bien souvent, c'est par manque de place (pour ne pas trop remplir, ne pas surcharger le message), qu'elles n'ont pu prendre la leur. Alors voilà, je vais, par cet article, corriger cette injustice. Pour certaines partoches, je ne placerai que la première page dans ce message. Ceci dans un but pédagogique, faire fonctionner ses oreilles et ses petites cellules grises, c'est bon pour la santé. Cela pose, calme, réjouit l'âme et l'esprit. Et ceci nourrit ce blog "Yogamusicothérapie". Ceci dit, si cela fait souci, n'hésitez pas à me demander la suite de la partoche, je vous l'enverrai ou vous indiquerai où surfer sur la toile pour la trouver.


Le 22.02.2013 : "Yoga : ce qu'il faut éviter de faire."
L'air de rien, petit à petit, on manque d'air dans ses poumons, dans sa tête et dans sa vie. "Tousse" réduit, manque l'envie, l'appétit de vie rapetisse. Et au dehors, si on veut prendre un bon bol d'air, ce n'est pas toujours évident. Voici la mélo-mélodie de Mickey 3D, la souris qui renchérit.



Le 1.03.2013 : "Yoga : ce qu'il faut éviter de faire, suite."
Un des "Tubes"* (le mot vient de Vian lui-même) de l'incontournable et incroyable "Bison". Bissons et applaudissons cet inventeur de génie (et de mots, musiques, instruments ...), en avance sur son temps et sur son tempo (n'aura pas eu l'occase de rendre son dernier soupir dans sa trompinette, puisqu'il a clamsé, non pas dans un solo ou lors d'un duo chaud dans un coinstaud bizarre*, mais dans un ciné projetant une mauvaise adaptation de son polar : "J'irai cracher sur vos tombes"). Ne jetons pas les "tourniquettes" aux oubliettes.


Le 3.05.2013 : "Piece peace."
Le texte est clair et il allume notre cerveau. Les paroles illuminent notre ciel de vie assombri. Ce drôle de zèbre, vif comme l'éclair, continue à suivre son chemin (Dominique) "A- typique". Pour ma part, je ne le suis pas toujours, mais là, chapeau bas. La mélodie te chope par les oreilles, s'installe dans ta tête et y fait son nid. Des chansons de ce "cas libre", on en redemande. Et on prend vite rendez-vous avec ce "Rendez-nous".


Le 5.04.2013 : "Loto-insatisfaction."
"Argent trop cher, trop grand" ... , le groupe "Téléphone" en pleine forme ! ... "La vie n'a pas de prix", bravo Jean-Louis Aubert. En véritable "alter-écho", Louis Bertignac lui renvoie riffs rageurs et frondeurs. C'est dans ces moments là que sa guitare le rebaptise Bertigniaque !
Essayons de ne pas vivre sous l'emprise (l'emprison méprisons) de l'empereur freak fric. Pour rester humain, un seul truc : le troc. Et que vive le "trock n roll" !!!





Le 10.05.2013 : "Le Yogi parapluie."
"Malavoi", c'est le groupe fort et phare de la Martinique. "Apré la pli" (faut s'refaire la mise en pli, là dis-donc doudou !) est une chanson traditionnelle réarrangée avec classe par E.Césaire. Néanmoins, ce n'est pas l'une des meilleure chanson du groupe (comparée aux perles nacrées et ancrées que sont : "La filo" ou "Amélia"), mais elle se laisse entendre. Et puis de toute façon, quoique fasse le groupe, ça reste de qualité (hum ! ces arrangements sucrés, sacrément bon ce punch aux violons et ses clins d'oeil à la musique cubaine, quelle aubaine) et en plus ça fait bouger les fesses (donc c'est bon pour le bassin des uns et pour les yeux des envieux ou des gens vieux). N'avez-vous pas vu Malavoi en concert, début juillet sur Arte ? Ils n'ont fait que confirmer mes dires.

Apré la pli, le bon temps ! Laissons le bon temps (au bon tempo cubain) rouler.

* : "Tube", on trouve ce nouveau mot dans une chanson de Vian, chantée par Henri Salvador dans les années 50. Il y décrit une musique bien creuse au niveau du contenu. C'est donc péjoratif, alors que les chansons de Vian sont "pêchues-actives" tant au niveau du sens qu'au niveau de l'imagination.
"Coinstaud bizarre" désigne un sexe féminin bizarre. On trouve cette invention (coinstaud n'apparaît nulle part ailleurs) dans le texte "Je voudrais pas crever."

Crédit Partitions :

vendredi 2 août 2013

Robert le kiné


Perle ra-massée chez mon kiné :
Une femme pressée débarque et demande tout de go :
- Vous faites les enfants ?
- Seulement si la dame est jolie, répond Robert avec son air malicieux qui lui va comme un élégant.

Il y a un peu plus de trois ans, je suis arrivé chez lui dans un tel état de disgrâce (Miss Parkinson était aux commandes, elle me mangeait férocement et ça se voyait : j'étais amaigri et amoindri) que j'ai failli m'étaler comme du beurre sur son bureau. Après, on a discuté le bout de gras, il m'a pris en main et là, je me suis senti bien. J'étais à jeter, terne, pâlichon, édulcoré. Ses mains heureuses et sa présence chaleureuse m'ont redonné de l'éclat et des couleurs. Je ressortais de chez lui lessivé mais plus vivant, avec plus d'amour-propre. Ce qui ma foi (en moi) est fort agréable, surtout que l'on sait très bien que "L'Amour-propre ne le reste jamais bien longtemps"(comme le chante si bien Jean-Claude Vannier).
J'étais aux oubliettes, plus "juste", un déséquilibré. A nous deux, on m'a sorti de ma prison poison et repris de justesse :
- Tu continue toujours le Yoga ?
- Oui !
- Alors avec le Yoga et la Kiné, tu va t'en sortir !, me dit Robert.


                                                                      



Grâce au dessin de Claude Serre, tout s'éclaire ! Je pige le pourquoi de la question concernant la pratique du Yoga.

Et la séance de kiné pour qu'un "Parkinson" danse le Madison, ça ressemble à quoi ?
Par exemple, prenons le jeu de jambes. Le mien laisse à désirer, à cette époque j'ai le moral dans les chaussettes et deux pieds gauches. Ma volonté fait sa mijorette, alors mon kiné me fait faire la majorette. Les quatre membres récalcitrons voient jaune, ils travaillent de concert pour se plier aux demandes du maestro. Est-ce trop ? me dit-je, si ça continue je vais me casser d'ici ... en mille morceaux. Mais je sens que c'est bon : je tiens le coup et maintenant l'équilibre (assis sur un gros ballon de gym, il me pousse-tire, me bouscule, me contorsionne, bref cherche à me désarçonner et à me déstabiliser, mais je reste stable et résiste). Après la majorette, le ballon tempête, voici l'alouette et finalement je trouve tout ça chouette !
Mais quand je parle d'alouette, en fait je fais référence à la chanson. Non pas celle-ci*, moi qui suis petit poids plus que plume, j'aurai plutôt besoin de me remplumer. Donc tu m'as compris, ami lesteur (oh ! le beau lapsus que voilà), celle que j'évoque, c'est l'alouette "branchée", bondissante, sautillante, primesautière. Un mini trampoline suffit et tu te transformes en Zébulon dans son "manège déjanté". A partir de là, si tu n'fais pas des bonds jusqu'au  plafond, c'est le "manège en chantilly", tournicoti !, la régalade et la rigolade garanties. Par contre, faut pas abuser, faire le con, tournicoton !, sinon c'est la dégringolade, gare au tournicolis (deux en un : le tournis et le torticolis), voir même au torticolini (casse-cou qui s'étale comme une pâte, matou-vu qui s'la pète et qui de trop d'épâte s'éclate le visage sur le carrelage).
Pendant qu'on y est, on peut aussi rajouter le pas de cotête (c'est faire un pas de coté dans sa tête : arrêter de se prendre la tête et plutôt prendre du recul et constater que "ça marche"). Bien sûr, éviter l'heureux pas de côtelettes, on risque de se viander. Ensuite, enchaînez donc sur de véritables pas de côté (marche du crabe); évitez de penser au mot, de ruminer, sinon c'est la mâche du scrabble. Pour en finir avec la danse des pas, une "derrière" épreuve : la marche arrière en faisant "tut tut tut" (voix aiguë comme le camion de chantier qui recule).
Ah! Mais que m'arrive t-il ? Je suis en train de régresser (alors que certains viennent chez Robert pour "regraisser" : retrouver des articulations plus souples, mieux huilées), je redeviens enfant :
- Dites, Mr Robert, cela "fait tôt" tout de même que de commencer les séances à l'âge de dix ans !!!
Mais, ne voyez pas de mâle à mon propos, faites vous les enfants ?
- Seulement si son âme est jolie !, répond le beau "Bobby" avec un air ravi qui lui va comme un air d'opéra de Verdi.

Et pour terminer une brève de kiné trouvée sur l'honnête :

"Une jeune patiente, torticolis.
- Ça va mieux ?
- Quand je suis chaude, j'arrive mieux à bouger mon cul.... euh, mon cou, pardon !"

Les deux (im-)patientes des brèves de kiné sont-elles des "Divas divines" ? On ne sait pas, écoutons donc Jean-Claude Vannier :




*Non pas : "Alouette, gentille alouette, alouette, je te plumerai. Je te plumerai la tête ..."
Mais plutôt : "L'alouette est sur la branche. Fais un petit saut, l'alouette, l'alouette ..."
Mieux vaut un petit saut qu'un grand sot. Sur ce, je me "saut-voeux", à tire-d'aile et je vous "fait des becs" (des "bécots" sont devenus des "becs" au Québec).
Si vous ne savez pas quoi faire de votre été caniculaire, écoutez donc ce double C.D. Cela vous refraichira la tête (et pour certains, la mémoire).