jeudi 17 décembre 2020

"La Teste station (balnéaire)"

"Les français enferment quelques fous dans une maison pour persuader que ceux qui sont dehors ne le sont pas."
Montesquieu

De la bile en bilan,
Peut s'entendre : de l'habile emballant !
La vie ruse, le virus aussi !

"On peut braver les lois humaines mais non résister aux lois de la nature."
Jules Verne
Première partie : la mort rôde.
Notre monde immonde, crade, en rade, s'érode, s'use, s'effondre, s'écroule et c'est pas cool !
L'homme médusé râle, il ne s'amuse plus au petit jeu truqué qu'on veut lui faire jouer les yeux bandés comme dirait le chanteur Capdevielle.

Charles Elie "abattu à plate-Couture" !
Le 19 Novembre, Covid et Macron nous ont fait raté le concert de Charlélie Couture. Au printemps, il disait :

"Dire que je me croyais assez solide, assez en forme pour lui rire au nez !
Ce virus est sournois. Heureusement qu'il y a eu ce confinement."

On reste "Cent voix" aurait fait comprendre le comédien Roger Carel qui voix double sans loucher et qui a si souvent (et avec quel talent) prêté sa voix.
Il est parti comme on dit, d'autres aussi ont tiré leur révérence, en voici une liste subjective ;
Anne Sylvestre, Juliette Gréco, Tonie Marschall, Alain Rey, Jean-louis Dabadie, Guy Bedos, Michel Piccoli, Sean Connery, Kirk Douglas, Terry Jones (des Monthy Python), les saxophonistes Lee Konitz et Manu Dibango, les bédéistes Uderzo et Claire Brétécher, l'écrivain Sépulvéda, John Le carre, les musiciens Christophe, Idir, Joan-Pau Verdier et Mory Kanté ...

Même façon de procéder, voici une liste d'évènements qui ont marqué les zhumains :
30.01.2020 : Wuhan et le virus mortel.
15.03 : Confinement gêne et râle !
24.05 : Fin de ce premier confinement.
24.10 : Couvre-feu !
28.11 : Deuxième confinement.
11.12 : le nombre de décès-virus en France est de 57657.
17.12 : Macron est testé positif au covid.



Arès-tation service : Hopital Sophie Wallerstein.
- Et toi, comment as-tu vécu cette période ?
- J'ai beaucoup souffert et au début, j'ai peu su y faire. J'ai cru être condamné à la prison à domicile à cause de mon si j't'aime urinaire (j'avais déjà les nerfs fragiles à cause de Miss Parkinson).
Je m'en faisais tout un monde, alors que c'était tout incontinent.
La crise à pisser de rire s'est installée fin mars.
J'ai fait des examens, j'ai consulté un urologue au nom félin, bien raisonnable, dans l'air de son temps, un peu agité, son conseil est simple :
- Je vous opère de telle façon et ainsi vous éviterez les sondes au quotidien.
Rendez-vous le 1.07, au petit matin, j'arrive en avance et on me dit vite en tenue, vous êtes en retard, vous êtes cerné, avez vous votre laisser-pisser ?
Ca commence bien !
- Dans mon petit carnet à spirale, j'ai noté mon désarroi et les choses bancales.
A bas les "pisse-droit", les relations, les avantages, les privilèges de toute sortes !
Vive les révolutions, les fourberies de c'scalpin et ses mots-lierre, les bourdes, les courbes, les arabesques pittoresques ...
Les aristocrates à la lanterne croient aux messies, mais comme on dit en Helvétie : faut pas prendre les vessies pour des lents ternes !

"Résister, c'est rêver qu'un autre monde est possible et contribuer à le bâtir."
Ignacio Ramonet

Je ne me sens guère con-cerné par le confinement mais par contre je réagis moins bien face à la boureaucrassie.
Allez parler mots, une façon d'échapper aux maux !

Les "pisse-copie" !
Là où je me sens con-sterné, c'est l'attestation, le formulaire autoritaire. C'est juste mon inconscient qui freine.
"La Teste station" :
L'autre nuit, j'ai fait un rêve symbolique :
Je suis perdu dans une gare du Bassin d'Arcachon, je la traverse et me retrouve sur une plage de galets, j'y vois des gringalets faisant du gringue à de craquantes gasconnes cognant des galets ou dégustant des galettes qui rendent gaga.
Et  bien je ne suis pas sorti de la berge, la plage est pentue et casse-goule et les galets glissants brûlent les pieds ! La gare traversée est celle de "La Teste station" .... balnéaire !
Bref tout cela, c'est pisse-écho logique, ça ne durera pas.
Cela tient de l'effet-mer.
C'est flou, c'est vague, on est fou, on divague !!
Voici venu le temps du réveil !!

Suite au prochain numéro : les changements positifs.
Yamasté !!

lundi 30 novembre 2020

"Du bonheur des bonobos débonnaires"

Quand tout va à vau l'eau;
fait donc le bonobo !
singe le, donne de la joie
et tout s'arrangera !

"Si l'homme descend du singe, il peut aussi y remonter."
Buster Keaton

L'homme descend du singe, certes mais pas de n'importe lequel.
Du chimpanzé et plus précisément du bonobo qui a un ADN très proche de celui de l'homme (98,7 % de gènes identiques). il est plus petit et plus joli que le chimpanzé et il est beaucoup plus cool que son collègue de forêt.
Le chimpanzé est compliqué, violent et bagarreur, alors que le bonobo ne l'est pas (ou si peu). Combat "étroit" (d'esprit) pour être roi et avoir plus de droits, tout ça fait rire la "bande à bonobo", elle préfère s'ouvrir plutôt que souffrir. Malheureusement l'homme a fait le mauvais choix, celui de la testostérone et du "chianpanzé". J'aurai tellement aimer dire que nous avons plus d'atomes crochus avec le beau et bon bonobo !
Frère bonobo est un bon vivant, il chante volontiers la chanson d'Henri Tachan :
"Fais une pipe à pépé avant qu'il ne la casse, une petite langue à mémé avant qu'elle ne trépasse et surtout, surtout pas, de cris d'horreur d'indignation, ils sont comme toi les vieux, ils ont le cul sous le chignon !"



Il emploie la formule de politesse "caresses et bises à l'oeil", saine et zen attitude qui décrit si bien cette communauté d'hédonistes.
Là où le chimpanzé frustré donne des baffes, le bonobo ravi saute au paf. Au choix joyeux, il n'a que l'embarras d'la joie : l'humour ou l'amour ou les deux à la fois!
Ce nom charmant lui va comme un gant mais avant on l'appelait "le chimpanzé nain". L'humain crétin n'apprécie guère ce primate qui s'éclate. Il lui en veut surement d'être si proche de nous. Comme par hasard, le poilu rigolard est menacé d'extinction !
"Si ton lit bouge et qu'il fait une bosse, c'est qu'il y a un singe dedans !"
proverbe africain



"Hippie pipe hourra !!!"
Bonobo "peace and love" !
Le bonobo est tolérant et solidaire, pacifiste et altruiste ! 
Les bonobos prennent leurs pieds et ont "les mains sur terre". Ils sont très intelligents, trouvent des solutions là où les compères primates se hâtent et ratent l'occasion d'évoluer.
Pendant ce temps là, les étonnants bonobos inventent des outils (par exemple le "baguette à miel") !




Si on leur apprend les bases d'une langue, ils finissent par comprendre des centaines de mots !
Pacifistes, altruistes, ils aiment les étrangers, les accueillent dans leur groupe, les femelles qui ont la responsabilité de partager la nourriture, leur donnent à manger.
Chimpanzés :
C'est le règne des mâles dominants qui se bagarrent pour garder leur prestige, leur renommée, leur pouvoir et leurs droits de roi.
Bonobos :
C'est doux le contraire, c'est le matriarcat qui l'emporte, la femelle sait faire marcher le mâle par le bout du néné. Elle le laisse parader et se donner un air important.
Mais finalement c'est elle qui décide !
Elles sont solidaires entre elles, ne sont pas sectaires pour deux sous.
Si les bonobos lisaient "Charlie hebdo", elles rigoleraient des brèves de ce genre :
"En pleine pandémie, la secte "Rael" lance une campagne de câlins gratuits. Des extraterrestres ont déjà déposer plainte pour attouchements !!!"
Un primatologue et sa femme, Brian et Vanessa Woods s'installent au Congo (pays des bonobos). Brian Woods veut faire passer des tests aux bonobos mais ceux-ci les boudent, ils acceptent seulement s'ils sont dirigés par Vanessa ! La voilà promue chercheuse.
Cela tombe bien, elle se pose des questions "sexistentielles" :

"Pourquoi les bonobos ont ils recours au sexe pour atténuer leurs angoisses et régler leurs conflits ?"
"Imaginez un de vos cousins, qui en guise de bonjour vous tend le sexe à la place de la main, organise des parties fines avec les voisins et laisse aux femmes la gestion des affaires du groupe.
Ce cousin n'est pas tout seul, il y en a toute une tribu, celle des bonobos."


Le saviez-vous ?
La durée moyenne d'un câlin d'humain est de trois secondes. Des chercheurs ont trouvés quelque chose d'intéressant :
Lorsqu'un câlin dure au moins vingt secondes, il a un effet thérapeutique sur le corps, le coeur et l'esprit. La raison en est qu'un câlin sincère produit une hormone appelée "ocytocine" (connue sous le nom "d'hormone de l'amour") !
Cette molécule régule l'appétit et la sexualité !
Cette substance a de nombreux avantages pour notre santé, elle aide à se détendre, à se sentir en sécurité et à apaiser nos peurs et nos angoisses. Elle favorise les relations sociales, l'amour, l'attachement des parents pour leurs enfants.
Et l'endroit ou cela se passe, c'est dans l'hypothalamus.
Cette glande située au milieu du cerveau, redonne confiance en soi, combat la timidité !
Pour libérer l'ocytocine de notre cerveau, il suffit de :
Faire des compliments, faire l'amour, faire des câlins, de caresser le chat qui ronronne, manger un plat goûteux, de faire de la musique, de lâcher-prise ...

Concernant la sexualité, chez les bonobos, elle est débridée sans tabou, tous mélangent tout, les âges, les genres (homos et hétéros), les moments, les techniques (face à face, fesse à fesse, frotti-frotta des nichons, vulves, des scrotums, des pénis, fellations, cunnilingus ...) !





Je sais bien que tout n'est pas rose chez les flamants et que pareillement tout n'est pas coloré pour les bonobos, mais au moins les bonobos cherchent à vivre mieux et si on faisait un peu comme eux ?
Et si on se réservait des temps détentes dans la journée, des moments singes rigolos comme bonobos, des pauses qui rendent sages et le temps de la sieste, du conte (à dormir debout) et du songe, de la rêverie, de dire "Pouce" !
Notre gestion de la planète n'est pas nette, ça n'est ni fait, ni à faire. Notre monde est affairé, on va trop vite (sauf pour ce qui est vraiment important pour nous), l'homme censé est effaré, effrayé, c'est le délire total fatal. Transformons notre primate de référence et préférons la vie Bonobo !
On vit sur le pouce ...
"Tout s'improvise et se fait en hâte.
Nous manquons d'âme et sentons la fièvre."
Charles Dollfus ("De la nature humaine").

Allez ! Bons câlins et bon vent !
Yamasté !!

mardi 17 novembre 2020

"Le virus pris en grippe n'est pas à prendre en groupe"

Virus qui s'agrippe !

A chacun son virus,
A chacun sa grippe !

Les temps de crise sont faits pour ça. A certains moments de notre vie, il nous faut retrouver l'essentiel et prendre notre juste place dans un monde déréglé, compliqué, agité, énervé.
Qui "suit-je" ? Qui suis-je ?
Un type en "if", un intuitif, un inventif.
Si on peut me trouver, moi, je me cherche (et je me trouve bien ... entendu). 

- Un café et la contradiction, svp !
- Pour la contr'addiction il y a un prix à payer, je vous apporte la note.
- Seulement si c'est une note ... de musique LA MI !
- (le serveur a une "Quinte de toux") Vous voulez aussi un DO MI ?
- Pour une Tierce personne.
Non mais ... donner moi la Quarte! je n'aime pas faire les choses à moitié !

Mon esprit est solitaire et mon coeur est solidaire. De plus, je vis en colocation sévère avec Miss Parkinson qui est plutôt autoritaire !
J'ai "temps dense" à vivre une vie casanière.
Je me confine facilement et apprécie ce genre de vie, mon esprit curieux "chasse-ennui" est ma force mais aussi ma faiblesse (Miss Parkinson se régale du genre "narratifs nerfs à vif"). Je sens et je sais que la musique est guérisseuse, qu'elle réduit les effets de la maladie alors j'y vais gaiement !
Dans toutes ses régions, le cerveau est stimulé par les vibrations sonores alors derechef, je continue, je joue et j'ouie sans retenue, c'est d'la joie en continue.
Je n'arrive pas toujours à avoir la meilleure conduite pour faire face à Miss Lucie. Je stimule mon cerveau en "m'amusiquant" (du verbe s'amusiquer, qui vient du néologisme "l'amusique" inventé par Steve Waring) mais j'en fait trop !
Je mastique du son sans me rendre compte que peut-être, je m'esquinte et qu'ainsi je "met quarte" de ma fonda-mentale !
Après, je m'étonne d'être fatigué, Lucie prend le relais, elle sourit car plus je suis fatigué, plus elle récupère de l'énergie. Bref, je me pose la question :
Faut il laisser Lucie faire ou sans retard la faire taire ?

Les cons filmés parlent aux confirmés !




"Si tu veux être triste, vis dans le passé.
Si tu veux être inquiet, vis dans le futur.
Si tu veux vivre en paix, vis dans le présent !"

Le gouvernement nous reconfine (il se confie et confirme qu'il nous confine à nouveau, in fine) mais il s'y prend comme un manche. Je suis d'accord avec Geluck :
"Les gens qui sortent sans raison, sont des assassins en puissance."
Ils ont l'impression de mal marcher, les pessimistes qui pestent contre la peste et qui ne restent pas en place ... par contre, pendant ce temps là :
"Les optimistes enrichissent le présent et améliorent l'avenir."
William Ward
"Vivez content et vous vivrez en roi."
Proverbe arabe
Je suis un voyageur immobile mais pas à mobile ou à mobilette :
"Voyager sans rencontrer l'autre, c'est se déplacer."

La meilleure façon de marcher :
"Lorsque l'on tombe, ce n'est pas le pied qui a tort."

Effets secondaires du confinement :
Les gestes-barrières deviennent des barrières de gestes. C'est le repli sur soi, c'est un mouvement soucieux et social, générant des crèves et des grèves "générâles", du coup on ne se touche plus, on ne se douche plus, on ne s'embrasse plus, on se sent mal, on se sent sale, on ne sème plus et on ne s'aime pas ....
On n'a pas l'impression de faire mouche. Par contre, on s'y prend très bien pour se moucher du coude ! Un peu paumés, un peu nazes, on ne sort pas de la boite de jazz.
Alors je pose la question savante suivante :
Ai-je besoin d'un masque lorsque je descend du vélo d'appartement pour me rendre à l'ordinateur "télé-travail" ou "video-conférence" ?

Meynier tu dors, ton Moulin va trop vite,
"Meynierstrel" tu adores, ton "Malin" Marc va trop fort !

"Je nous vois déjà dans 20 ans. Tous enfermés chez nous. Claquemurés. Les épidémies se seront multipliées. ... Nous serons des citoyens disciplinés, inoffensifs, confinés, désocialisés.
Nous serons chacun dans notre boite."
Marc Moulin ("Vers la civilisation du couvre-feu", 2003) !

Plus le capitalisme prendra de temps pour s'en aller et plus il y aura de virus virulents et revigorés !!!





Restons donc "Osho" par rapport au climat d'effroi !
Le virus pris en grippe n'est pas à prendre en groupe.
Et s'il n'est pas pris en "bad trip"; il n'est pas à prendre en troupe (gare aux démiurges de la trempe de Tramp même s'ils n'ont pas le vent en poupe poulpe bidou) !
Aucun virus dans ce monde n'est plus dangereux que la peur.
Avis aux "peurdu" !

"... Répéter la même chose encore et encore, c'est de l'auto-hypnose.
La peur est un type d'auto-hypnose.
Elle provoque des changements chimiques dans le corps. Et si vous l'entretenez encore et encore, cela peut provoquer un changement chimique si toxique que ça peut vous tuer.
... La méditation ou la paix cérébrale, le silence mental peut alors créer une aura protectrice dans laquelle aucune énergie négative ne peut pénétrer."

 


Cette épique opaque époque, cette période crade où rode la gothique éthique fait resurgir la peur (celle du complot-triste, celle du parano). Quant vous en êtes rendu là, c'est qu'il est grand temps d'aller faire un petit tour du côté du village des pruniers (Dordogne).
"La plupart des gens ont peur de souffrir. Or la souffrance est comme la boue qui aide la fleur de Lotus du Bonheur à s'épanouir.
Sans boue, il ne peut plus y avoir de fleurs de Lotus.
... Si nous apprenons à reconnaître, à embrasser et à comprendre notre souffrance, nous souffrirons beaucoup moins. Qui plus est, nous verrons que notre souffrance évolue naturellement en compréhension, compassion et joie, à la fois pour nous même et pour autrui."
Thich Nath Hanh, "Sans boue, pas de Lotus"

Devis net :

Je suis ce que je suis mais je ne suis pas celui que je suit ?
Un homme qui suit un cercueil pendant un enterrement.
Il est ce qu'il est (vivant) mais il n'est pas ce qu'il suit (mort).

Libres livres, amis lecteurs, libérez vous, des livres et vous, dans les périodes pour cons finis, élevez le niveau et lisez. Sinon, prenez le temps ... de ne rien faire ...

"Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence ?"
Sylvain Tesson.

Yamasté !!!

jeudi 5 novembre 2020

"Virus pris en grippe"

 L'an 2020, l'an deux fois vingt (égale quarante, l'homme se met en quarantaine). Si l'on rajoute une année mal lunée, à treize pleines lunes (en octobre, il y a eu deux pleines lunes :  le 1 et le 31.10), on est mal barré. Forcément, les calendriers ne correspondent pas (le lunaire a 28 jours par mois) !
Les dictons "lune bleue" ne sont pas bons, ni pour les potagers, ni pour les potes âgés cette année !
C'est le genre "Au cimetière, les potes iront" (même les calembours ne sont pas terribles) !
"Avec nos pensées, nous créons le monde."
Bouddha

En ce moment si sensible, en cette période de crise virale, certains humains sont plus chagrins que d'autres. Pour eux, la vie est vide (covid ?) de sens.
La direction à prendre n'est pas si évidente. Si l'extérieur est dangereux, il faut, non pas se regarder le nombril, mais regarder, yeux fermés, l'intérieur de soi-même afin de mieux se connaître.
Il est clair que le jeune sans vie épanouie, s'ennuie et s'enfuit.




 
Alors, après le confinement du printemps pas cool, voilà l'été déconfiné, il se défoule, il n'est pas seul, des foules s'organisent et forment des farandoles. Le monde s'écroule et nous faisons la fête pour tenir tête au virus.
Les lieux de concentration d'aujourd'hui se situent dans les "rave party" et ... les hôpitaux, là ou l'on se concentre pour sauver des vies !

Le mot crise en chinois est constitué de deux idéogrammes :
L'un des deux signifie danger, l'autre veut dire opportunité.




Le virus furieux prend lui aussi des vacances !
Le temps passe, à tout âge, on va à la plage, sur le sable chaud, on oublie notre parano et notre part à nous de "responsablité", on a peur de "rester sur le sable", rapport au virus, il y a promiscuité.
L'autre est à proximité, on l'ignore, on ne veut plus entendre parler de lui, on a les "portugaises ensablées".

Rentrée des crasses !
Il revient en pleine forme, il se prend pour l'océan, voici la deuxième vague plus forte que la précédente, une vague pour surfeur professionnel, une vague "tousse mamie" tsunami.
Hé pote, vise le hot spot, en piste pour le post, en poste pour l'artiste !
Rendez-vous au troquet, fourmi Dupain nous-y attend ou en tout cas, espère la visite de cigale Opin !

"La famille Six-galopins et la fourmi Dupain" :

La cigale déconfinée tout l'été,
se trouva fort dépourvue,
quand la deuxième vague fût venue.
Pas d'pâtes, pas d'papier-cul,
elle alla crier famine,
chez la fourmi la voisine,
la priant de lui prêter
quelques masques pour s'protéger
jusqu'à la saison nouvelle.
Je vous paierais avant Noel,
foi d'animal, intérêt principal.
Mais la fourmi n'est pas préteuse,
c'est là son moindre défaut.
Que  faisiez vous aux temps chauds ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant,
je me collais cool dans différentes foules !
- Vous vous colliez et profitiez des foules,
j'en suis fort aise ....
Et bien toussez maintenant !
Jean de la fonte haine.






Un parrain tous bourrins
Un pour tous, tousse pourri !
Un ton léger pour traiter (soigner) un sujet grave.
La notion de "solid'hilarité" est-elle encore ancrée dans la tête des hommes ?
En tout cas l'anagramme de soignant c'est guérison !
Et celui de coronavirus : l'ourson vorace.
Que faire par rapport à ce virus vorace et coriace ?

Le virus fait peur, ce n'est pour ça qu'il faut être dégueulasse, en refusant le confinement aidant les soignants. Je préfère envoyer des messages positifs en pensant aux malades.
Le gouvernement est maladroit car il est trop à droite (l'économie passe avant l'humain), et les démocrates de pacotille (les "gâchistes"*) crient parce que tu t'rends compte, y veulent nous confiner, les "complotristes" joueurs de "Trumpette"  déclament : Halte au complot !
Gare, ceux-là cultivent les pensées noires négatives, gare à la colère de l'extrémiste qui exagère (mais qui ne gère rien) et gaffe à l'hypersensible aux nerfs à vif qui digère de travers.
Le virus n'est pas pire que les pensées négatives.
Il nous faut réfléchir autrement, envisager un monde plus léger, plus simple, plus positif.
"Quand tout est fichu, il y a encore le courage."
Pennac
* Pour réussir un calembour, il faut en créer un bon paquet.
Un "gâchiste" est un faux gauchiste qui gâche la réussite des gens de gauche, comme ça c'est la droite qui gagne !

"Celui qui déplace les montagnes, c'est celui qui commence par enlever les petites pierres."
Confucius
Illustrations : invitée du message, l'excellente dessinatrice Coco de Charlie-hebdo !
Caresses et bises à l'oeil, bon vent !!
Yamasté !!! 

jeudi 15 octobre 2020

"Jujube et Michael"

Faire à part ! 

Deux artistes altruistes sont morts récemment.
Deux humains à part, toujours partant pour défendre les bonnes causes.

Au pays des merveilles de Juliette, joueuse de luth final à Saint-Germain des près, il y a eu un jour, un joueur de silence ... silence qu'il enrobait de notes bleues avec sa trompette ! C'était les jours des "trouble-fêtes". 

"La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce silence."
Miles Davis





De temps en temps il devisait mais sinon il divisait la critique, ou alors franchement, mais pas souvent, il souriait ou il enregistrait (presque tout le temps) de bons albums, genre "Birth of the cool" (1950), "Miles Smiles" (1966) !!!
A part Gréco, la troublante fêtarde, il y a aussi un autre anti-conformiste qui vient de passer l'arme à gauche : Michael Lonsdale.

Faire-ailleurs !
Faut le faire ... partir ailleurs dans l'imaginaire, avec un Bunuel, cela peut donner des ailes !!!




Michael Lonsdale était un être paisible, sensible, habile à parler de la bible, romantique (son amour impossible avec Delphine Seyrig).
Il était charmant, avec cette voix tendre, caressante. Avec aussi cette lenteur, cette nonchalance et ce côté animal : au choix chat ou vieil ours !! 
Un don inné pour la comédie (plutôt dramatique à la Duras), ou surréaliste (Beckett, Bunuel : l'aubergiste dans "Le fantôme de la liberté"), jouant aussi bien le traître ou celui qui maltraite James Bond que l'homme de foi qui vit sa retraite fatale dans une communauté ("Des Dieux et des Hommes") ou le moine curieux du "Nom de la rose" !
Homme ouvert qui envers et contre tout, gardait son cap (de bonne espérance). Pour lui, il y avait "maldonne" dès lors qu'on oublie l'homme en nous :
"Au terme de notre vie, nous nous en irons en laissant tous les biens matériels derrière nous."
"Nous serons riches de ce que nous aurons donné."
"Donner tout ce qu'on peut, 
donner le meilleur de soi-même."

Il a su trouver sa foi,
nous a troublé avec sa voix !
A donné plus d'une fois
donné, don aide la voie !

Son regard bleuté sur la vie, sans fard et sans fadeur, sa voix posée et profonde l'ont mis à l'abri, des fadaises et des fariboles qui rendent lourd le fardeau "pas de bol" de l'humain "comptant pour rien" !





"Déshabillez-moi !"

"La moindre des courtoisies, c'est d'être positif."
"On devrait parler avec tout le monde, échanger, proposer ... Je suis une désespérée qui espère !"
"L'art est fédérateur, il calme, il fait pleurer, rire !"
"Je suis là pour vivre, faire l'amour n'a jamais fait de mal à personne."
"L' amitié est une belle forme d'aimer debout."
"La joie rend beau."
"Il y a le corps, l'instinct, la tête ... chanter c'est la totale !" 
"Ce monde manque de poésie et d'entrain."
Années 1949-1950, "Jujube" est en amour avec Miles Davis. Un soir, ils vont au resto, s'installent à une table, le patron s'approche de Gréco et lui fait savoir que les noirs sont interdits dans cet établissement.
Jujube crénom de nom jubile, elle dit au demeuré raciste :
"- Montrez-moi votre main !"
L'homme s'exécute et la chanteuse lui crache dans la main toute sa colère !!!
"La mort est une chose naturelle, pourquoi en faire toute une affaire ?"
On est pas si important que ça."
Le mot de la faim :
"Je mange les mots, je les désire et je les digère."
Illustrations :
La caricature de Gréco est de Morchoisne !
La photo de Lonsdale est extraite du "Fantôme de la liberté".

Bon vent, portez-vous bien.
Yamasté !!

jeudi 1 octobre 2020

"Posture de yoga n°10 : le triangle"

Trikonasana : posture du triangle.






Les planches anatomiques de Leslie Kaminoff ("Anatomie et mouvement") sont vraiment bien.

Il n'y a plus de saison, il n'y a plus d'harmonie, tout est déséquilibré.
Les pieds en l'air, on marche sur la tête !
Dans nos vies, on a trop et sur cette planète, on est trop. On s'étoffe, on s'étouffe.
Si l'on ne fait rien, on s'étrangle, c'est le moment de faire le triangle. 

"Les fleurs sont les premières gouttes de pluie de l'éternel." Bobin

Voici l'histoire de cette posture (lue dans "le chien tête en bas de clémentine Erpicum).
"Image de pureté, le lotus prend racine et s'épanouit partout même dans les eaux les plus polluées. Issu de l'obscurité, il s'épanouit en pleine lumière."



Assis sur une fleur de lotus, le Dieu Brahma aux quatre têtes, regardait dans toutes les directions.
C'était au temps bizarre où le monde était sans lumière. Brahma broyait du noir, il en avait marre de tout ce bazar !
Sur l'un des mille pétales du lotus se trouvait deux gouttes d'eau très pure.
La première ressemblait à une goutte de miel, celle-ci s'est un jour transformée en démon Madhu incarnant "Tamas", l'énergie de l'inertie.
Sa couleur est le noir (l'inertie, la paresse, l'ignorance).
La seconde était dure comme la pierre, elle deviendra le démon Khaitaba, incarnant "Rajas", la tendance dynamique, sa couleur est le rouge (la conquête, la passion, la violence).
Aussitôt incarnés, les démons se disputent en courant le long de la tige de Lotus. C'est là qu'ils découvrent Brahma écrivant les quatre Védas ou l'on trouve toute la sagesse du monde.
Les démons stoppent net leur bagarre et s'unissent pour voler les précieux documents, direction l'enfer.
"- Les bras m'en tombent, j'peux pas laisser le monde sans sagesse", constate Brahma ...


                (Saurez-vous retrouver dans cette "Trimurti" lequel des trois est Brahma ?)

... Il réveille Vishnou dans son sommeil cosmique ("Yoga Nidra").
"- Bonjour Vishnu, nous avons un gros problème : deux gamins démons ont volé toute la sagesse du monde, toi seul peux la récupérer !"
- OK boss, j'ai compris, tout le plaisir est pour moi.
Je me change (en clown cosmique : Agile Zavatar). Avec mon nouveau "look clown" avec une tête de cheval, je fais mon superman luttant contre le mal et les démons voleurs se font la malle !
Au fond de l'océan chante d'une voix mélodieuse le Dieu pacifiste et passéiste. Les démons sont captivés par le chant relaxant de "Vishnou la paix".
Il délaissent les livres sacrés afin de bien profiter du concert "insoliste". Pendant ce temps là, Agile Zavatar récupère les livres sacrés et redonne ses védas à Brahma.

- "A vot' service !" lui dit Achille Zavatar !
"Il est tard, faut que je rentre chez moi et que je retourne dans mon "Yoga Nidra" (yoga du sommeil) se dit Vishnou.
A partir de là, sur ce nouvel équilibre "Tamas-Rajas", Brahma peut continuer sereinement à créer le monde.

Quelques avatars !

Comme Vishnou ne peut pas intervenir directement, il envoie  des avatars à sa place.
Matsya le poisson, premier avatar, sauve le monde d'un déluge !
Le voici, le voila !!!




 
Le septième avatar porte le nom de Rama (très connu, on retrouve ses aventures dans l'excellent et fameux "Ramayama").
Certains sont plus connus que Brahma, tel  "Bleu noir" .... euh !.... (non, ça c'est la traduction en sanskrit) .... Krishna (c'est le huitième) est même plus populaire.
Le neuvième : Bouddha.
Le dixième  : à venir.
 A la fin des temps (on a encore le temps, surement d'ici 20 ou 30 ans), Vishnou deviendra le cheval exterminateur Kalki , qui d'un coup de pied réduira le monde en poudre ! 

Un jour, un démon expulse les Dieux puis dirige l'univers. Nrisimha, l'avatar à tête de lion va détruire le démon, après une course poursuite de plusieurs siècles !


Les Tri-konas : les trois angles du triangle sont signifiants.
Chit Sat Ananda :
Connaissance,  Existence, Félicité !!!
Les mains et les pieds représentent le ciel et la terre. En touchant un pied d'une main, tout en levant l'autre main et le regard vers le ciel, le yogi cherche à relier la matière et la spiritualité, à s'unir au cosmos. 
L'union n'est-elle pas à l'origine même du mot Yoga ?

Seize effets :
La colonne s'étire d'un coté puis de l'autre, cela crée un espace entre chaque vertèbre. La colonne respire. Cela améliore sa flexibilité.
En Kundalini Yoga on dit que depuis le bassin la sève s'élève, l'énergie vitale monte par la tige du lotus (la colonne vertébrale), ce prana arrivé au sommet de la tête a pour effet d'apaiser le mental agité !
Bas du dos soulagé, bassin plus léger.
Enracine, fascine, élève au rêve.
Renforce la ceinture abdominale.
Ouvre, étire les muscles latéraux du corps,
Calme le système nerveux,
Muscle les jambes.
Améliore le sens de l'équilibre, réaligne le squelette, réajuste la posture du corps,
Rend plus grand (physiquement et mentalement). Elle aligne la tête, les épaules et le haut du dos.
Améliore la digestion (constipation), la respiration, les maux de gorge ...



Une variante : La posture inversée du Triangle, uttitah asana ! 

Les trois qualités (gunas) : Tamas et Rajas (voir plus haut) et ...
Sattva ?
Si Sattva Sam Va ! Késako Sattva ?
- C'est Brahma, l'équilibre, la perfection et la couleur blanche.
le Triangle donne cette sensation de vivre les pieds sur terre, le coeur ouvert et la tête dans les étoiles.

Nous venons de l'univers, donc ces trois gunas sont en nous.
Chacune des trois qualités est nécessaire à notre équilibre mais il suffit que l'une d'elle prenne le dessus pour que l'harmonie soit menacée !
Pour bien faire la posture, après votre cours de yoga, n'hésitez pas, demandez conseil à votre pote le prof.
Yamasté !!   

mardi 15 septembre 2020

"Tweeter : bhaut-parleur"

Du moine au moineau !
"Un moineau parle :
Je suis une mie de pain dans la barbe du Christ ...
... Un rouge-gorge parle :
Je suis une tâche de vin sur la chemise du christ,
un éclat de son rire au retour du printemps." ...
Christian Bobin "Le très bas"

L'autre jour, en plein dîner, une famille curieuse de la rue des pinsons observe un oiseau inconnu, drôlement coloré avec de surcroît un trait jaune très joli sur chaque aile !
Amusant, ce volatile flottant dans le cosmos, flirtant avec le tournesol en ayant l'air de nous dire : prenez-en de la graine.
Comme d'habitude en de pareilles circonstances, l'assemblée des ignares bavards pose son regard sur l'érudit ravi et demande : quel est donc cet oiseau si beau ?
En règle générale, il donne la réponse puis se lance dans un exposé savant mais là, pour une fois, il reste coi.
Il décide de mener son enquête ("comme ça nous mourrons moins bête, mais nous mourrons quand même", dit-il, en imitant la voix de François Morel).
Le voici, le voilà (non pas Morel mais le Chardonneret élégant) :




Dans la catégorie petite taille, j'ai découvert, un collègue "poids plume" (15 grammes) pour l'accenteur mouchet et le troglodyte mignon. Il s'agit du chardonneret élégant.
Il aime se poser sur les chardons, de là vient son nom. Il est gracieux et il ondule dans les airs !

Au niveau du chant, il se situe entre les deux espèces cités.
L'accenteur mouchet, dit le "traîne-buisson" a un chant proche du troglodyte mais sans les trilles avec ses phrases courtes, aigues, répétées rapido donnant l'impression qu'il conte. Le  mignon troglodyte, fait sortir de son syrinx des sons puissants forcément comprimés vu sa taille.
Par chez nous, le chardonneret est plutôt discret, il chante et donne à entendre d'exquis gazouillis fluides avec ses "didelitt" et ses "sticlitt".
Ceux de Tunisie sont réputés mais sont privés de liberté !
A cause du trafic d'oiseaux, des "bracos crados", cette espèce est en voie de disparition !

... "Et tous et toutes ainsi pépient et chantent et viennent connaître la vérité de leur chant auprès de François d'Assise, près de l'homme-arbre, de l'homme-fleur, de l'homme-vent, de l'homme-terre."

"Tweet à St Tropez" : titouit, tea-tweet, do it, do it ....
J'expose mon nouveau vélo à assistance électrique dans mon jardin, du coup, il sert aussi de perchoir aux oiseaux. Lorsque c'est l'heure de l'apéro (juste après celle de l'opéra), les mésanges se mélangent, dansent puis épuisées, se posent.
Le rouge-gorge trouve qu'elles abusent, qu'elles s'imposent alors il fait le ménage.
Le manège se désagrège et déménage soit vers la piscine (simple soucoupe volante qui "va à vole-eau") pour s'ébrouer, soit vers les mobiles de jardin ou vers les si volubiles cosmos pour tester son équilibre !
Et tout ça en tweetant, en chantant.
Les réseaux zozios sont simples et rigolos si l'on fait travailler ses petites cellules grises.
Avec des mots-valises, on peut voyager loin !
Par exemple, on peut imaginer un "colibrius", drôle d'oiseau jouant du "roucoulélé", cette fameuse petite guitare hawaïenne imitant le chant des tourterelles !




Basho, poète, peintre et moine bouddhiste a été le premier à transformer le renga (né de joutes verbales souvent triviales, grivoises, genre de "haï-cul") médiéval en poésie subtile (le haïku, prononcé "haïkou").
Le portrait est signé kinkoku !

Conseils et haïkus de Basho :
"Limite-toi à la poésie,
ne perd pas de temps en propos futiles.
Si la conversation s'égare, somnole pour économiser ta force créatrice."
Dans les "Bhaut-Parleurs", ça gazouille, ça fouille et ça farfouille, ça piaille du haïkaï en pagaille !! :
"Sous la pluie d'été
raccourcissent,
les pattes du héron !"
"Dans la lande,
je dirige mon cheval,
vers le chant des oiseaux."
"L'âme du saule pleureur
devient celle du rossignol 
dans son sommeil."

Look book shoot plouc ! 
Depuis peu, je découvre le réseau social Face-Book.
Dans ce "livre du visage", on pourrait penser que ça manque de sagesse, de réflexion, mais on trouve de tout, de l'intéressant comme du pitoyable !

Chose promise, chose due, voici la suite Face-book !
Revenons donc à mon commentaire sur une photo de mon ami Dominique Bertrand (imaginer un escalier étroit, en colimaçon, dont les marches sont colorées, on dirait de la moquette kitsch).

Non, le dessin qui suit n'illustre pas vraiment mon propos. Mais il est bien intéressant quand même, il est signé par M.C Escher, spécialiste de l'illusion d'optique !!





Rappel de mon commentaire "Face-book" :

Esprit d'escalier,
mot-quête colorée,
manque de répartie,
répliques en repli.
"Lazy"

Ou ?

Esprit d'ascenseur
envoie de toutes les couleurs.
Esprit vif et farceur,
rebondit le "Cole Porter" !
"Jazzy"

Certains ont le cerveau lent (qui ne fonctionne que les jours de grands vents), d'autres l'esprit vif toujours actif !




"L'homme sensible comme moi, tout entier à ce qu'on lui objecte, perd la tête et ne se retrouve qu'au bas de l'escalier."
Diderot
L'expression trouve son origine dans cette phrase de Diderot.
Dans une discussion, il ne répondait pas toujours du tac au tac.
Au niveau du tempo, il était à côté de la plaque (les vifs et malins malintentionnés avaient le temps de se moquer de lui).
Au fait, le chat qui vient vers nous, il monte ou il descend ?
Il prend l'ascenseur ou l'escalier ?



Du (Claude) Moine au ... moineau, gare à toi, v'là l'chat Yves Montand qui descend ...
Gare à vous les frimeurs flamboyants, "les chats sauvages", "les Josettes noires", les "Jaunis à l'idée" ... 
Voici un virelangue, à dire à toute berzingue tout en articulant bien, sans pause, répéter x fois ...
 "Suite sweet tweets tristes, twist guide dick, choc tactique tacotac chic, tchatche cha cha cha tchat chat" ...

Twist Yoga danse :
Rotation du bassin puis des jambes avec flexion des genoux et torsion du tronc (Jacques) !
Bref, faire comme si on s'essuyait les fesses (book) avec une serviette de bain tout en écrasant une cigarette avec le pied ou plus simplement tortiller du cul en se tordant la cheville ou twitter sur Tweeter !!
Bon vent et à la revoyure.
Yamasté !!!

mardi 1 septembre 2020

"Chère Claire Bretécher"

Petit hommage à Claire Bretécher, décédée cette année.
C'était une femme décidée, libérée et décalée, indépendante, poilante et désopilante ...
Elle mettait à poil la société.



Le "super fête à Thouars" ("superfetatoire" vient du latin superfetare : ajouter) "Stufaissoir" avec un "rendève" déjà prévu est superflu !
En 1988, elle crée des personnages pour la série "Agrippine" : Moonlight Mollard, Persil Wagonet, Melfred Potetoze, Mélopée Legroin, Chlorine Bankent, Bergère Leprince, Caresse Benchemoul, Moderne Mesclin, Psyché Chia, Canaan Linchbenj qui parleraient ça comme (avec parfois un "che" sur la langue) de la mort de leur créatrice :
"Ca faich vraimench, bien loin de m'en peigner le cresson en full contrôle tantrique.
Asteure, ça me trousse velu !
Ca faiche, sans mythoner (mentir), il y a de quoi "prendre vapeur" (s'émouvoir), ça me troue (sidère), ça me "prend remous !"
Depuis cette mauvaise nouvelle, je suis vraiment friable !!
- Tu as compris ?
- De quoi tu taukebout ?
- Je m'esclave à te le dire et toi tu t'en peigne le cresson !

"Quand on fait de la BD, on mène une vie d'escargot."
Bretécher




A sa table à destin, Bretécher, croqueuse de personnages avachis ou agités, révèle les tics du moment, relève les travers de l'époque opaque.
Son trait graphique vif, inventif, innovant, insolent illustre parfaitement les adulescents lassants, les frustrés sentencieux, les ados torturés, les adultes butés ...
Son langage décalé, sa tournure d'esprit, son sens de la formule, ses néologismes jubilatoires ont donné de nombreux mots inventés, détournés.
Bretécher a crée un argot d'aujourd'hui, un jargon expressif. Elle a décortiqué le vocabulaire avec ses mots tordus et "tordants" !
On peut louer aussi ses raccourcis, son sens du dialogue. Elle se penche sur ce qui nous plait, elle panse nos plaies. Telle une "bobologue" du lexique, elle joue avec nos maux en créant des jeux de mots nouveaux, des néologismes facétieux.
Cette belle dame (sa moue moqueuse, son sourire ironique, son regard magnétique), à l'âme jolie, à la langue fleurie, "envoyait le pâté" !




Elle aimait écouter Terry Riley et Arvo Part, alors après avoir lu ce message allez donc retrouver votre chaine hifi et posez sur la platine le roi de la musique planante répétitive et celui de la musique minimaliste sacrée, et écoutez religieusement.
Cela crée des liens et ça fait du bien !!!
- C'est "Claire" !
"Il n'y a rien à dire d'elle que son nom, et son nom dit ce qu'elle est, ce qu'elle donne : Claire, Clairière, claire-voie, clairvoyant, éclair, éclaircie ..."
Chritian Bobin ("Le très-bas") décrivant la femme de Saint François d'Assise.


-"Quel antidépresseur manges-tu ces jours ci ?
- De la rigoloft. Une vraie daube. Zéro. Nul. Caca !
- Mais enfin, demande à ton psychiatre d'en changer.
- Impossible, les effets indésirables me font trop de bien."
"Agrippine déconfite"



Je me souviens de mes années BD, les "seventises" que j'ai dévoré comme des smartises ! Ses "gnan-gnan", ses "frustrés", te développaient le sens critique.
Sa "Cellulite" (un de ses personnages du moyen-âge) ne te faisais pas grossir mais te grandissait l'imaginaire et le vocabulaire.
J'ai aussi en mémoire un dialogue entre elle et Pivot dans son émission "Apostrophe" :
- "Pourquoi vous moquez-vous du féminisme ?
- "Parce qu'à un moment, j'en ai eu marre, les feministes sont devenues dogmatiques et ennuyeuses."
En 1972, elle crée avec ses potes de "Pilote" (Gotlib et Mandryka) "l'écho des savanes" (des "ça vanne ?").

"Ode à Claire Bretécher"

"L'eau claire de ses yeux
nous fait chanter.
Son nez fin et grâcieux,
nous fait rêver ...

Ses cheveux doux et blonds
nous éblouissent ...
Son sein joli et rond
est un poème ...

Alors pourquoi ? ... pourquoi ?
(Que Dieu nous perde)
Dessine t-elle si bien que ça ?
Elle nous emmerde !"

Gotlib

Mandrika est russe d'origine et il adore, lui aussi, inventer des mots (lire "les aventures potagères du Concombre masqué" :
"Badibulguer" : aller de ci de là, berduler, détruire, transformer ! 
"Berduler" : errer sans but (sans détruire, sans transformer).


Allez bon vent !
Salut les frustrés, les gnan-gnan !
"Bretzel liquide", "rendève" vers le 15.09 !
Yamasté !!

vendredi 14 août 2020

"Mémoire de Yoga n°39"


Suite de mémoire yogique :
Une corde émotionnelle.

Celle-ci doit conserver toute sa sensibilité tout en étant libre de l'identification, de l'attachement aux sensations et de toutes les dépendances.
La fixation émotionnelle excessive émousse la vraie sensibilité mais le détachement et la non-identification ne doivent jamais être confondus avec l'indifférence ou l'évasion. S'ils sont mal compris, ils peuvent dessécher le coeur.

Une corde mentale parfaitement souple, transparente et libre de l'attachement, de l'identification.
Elle doit cesser de vibrer exagérément pour son propre compte.
Ainsi, s'il vibre en harmonie avec ces trois cordes, le yogi est semblable à une harpe vivante.

Le musicien l'entend-il de cette oreille ? Voici le point de vue (ou plutôt d'ouïe) de l'artiste :

Nous naissons tous avec des possibilités, une palette de qualités et de défauts qui créent richesse, mais aussi complexité. Une harmonisation s'impose donc si nous voulons transformer ce foisonnement désordonné en trésor efficace.
Résoudre ses propres conflits est l'urgence de chaque vie, car tout conflit absorbe l'énergie, disperse et empêche l'épanouissement. Capter les forces vitales d'une partition et distribuer l'énergie sans déperdition, ni sur le plan mental, ni sur le plan des gestes physiques à accomplir pour une exécution aisée.
Tout gaspillage ou tout excès non seulement altère la qualité du son et condamne la beauté de l'interprétation, mais peut conduire aussi à des problèmes musculaires aigus.
En débarrassant l'égo des aspects négatifs contrariant l'évolution, l'être peut s'appuyer sur ce qu'il a de positif, trouver sa véritable personnalité enfin épurée de scories nuisibles à son développement.
Par une sensibilité aiguisée, les grands artistes captent plus que d'autres, sans doute, le monde extérieur et leur propre monde intérieur .
Ils peuvent d'autant plus s'effacer devant une partition qu"ils ont retrouvé leur personne, ils sont, ils existent.
La volonté de s'affirmer, vanité, orgueil n'ont plus de raisons d'être, car elles sont souvent des compensations à une faiblesse, un manque de confiance et de sécurisation. Ils n'ont plus rien à prouver, ni aux autres, ni à eux-mêmes pour se rassurer et sont donc plus disponibles.





"La musique est le véritable souffle de la vie. on mange pour ne pas mourir de faim,
On chante pour s'entendre vivre."
Yasmina Khadra
"Petite vitesse et grand doucement", dit le confus suisse observant De Chazal qui traversent un Prévert !
De nombreux êtres humains perdent leur vie à la gagner. Le temps c'est de l'argent.
Le temps passe et on passe dans le temps. On s'agite, vite vite on espère la sagesse mais même si l'on se dépasse, on n'arrive qu'à "sageagiter". On aspire à la lenteur mais le curseur nerveux reste placé bien haut.
On gaspille tant de qualités, les années s'accumulent, en même temps que les ennuis de santé.
Excédé, oxydé, vexé, laminé (en LA mineur), on se dépense trop, ainsi on épuise son capital "énergie".
Beaucoup d'entre nous, ressentent ce "gaspill'âge" !
C'est toujours la même chanson triste, exaspérante, nihiliste, désespérante que l'on écoute, la vie est trop courte, on s'écarte de nos chemins de vie et on oublie d'écouter notre petite musique intérieure !
"On a deux vies. La deuxième commence le jour où on réalise qu'on en a juste une."
Confucius 
"Tous les peureux sont bègues du regard."
Malcolm De Chazal
"Il suivait son idée. C'était une idée fixe et il était surpris de ne pas avancer."
Jacques Prévert
L'homme double voit trouble et on l'entend dire :
"Je ne suis pas schizophrène mais moi si !"

Namasté, bonne santé !

lundi 3 août 2020

"Mémoire de Yoga" n°38

Mémoire de Yoga rédigé en 1989.

Suite de la vie d'artiste.
Les musiciens ne sont pas durs de la feuille.
De la musique à la posture de l'arbre, il n'y a qu'un pas que nous allons franchir allègrement :
"La musique, que nous rangeons parmi les arts les plus raffinés, est en fait le plus ancien de tous, et le plus primitif quand à l'intention qui l'anime. Il tire sa source des pulsions et des rythmes essentiels de notre planète, des bruits du vent, de l'eau, de l'air et du feu. C'est des "éléments" que l'homme primitif a appris le rythme en entendant les percussions produites par la nature, le choc régulier des vagues sur le rivage ou le frôlement de la brise dans les branches."
J Galway


"J'ai laissé pendre ma guitare dans les branches. Le vent chante tout seul, écoutez sa chanson. Il dit :
je veux, moi, cela comme but."

Avant de devenir un bon joueur de "Bhagavad gita'art", s'attacher d'abord à être un bon harpiste.
Pour cela, laissons nous séduire par le charme de la parabole de la harpe, telle qu'elle est explicitée par Robert Linsen :
La parabole de la harpe, fréquemment évoquée par les grands maîtres de l'Inde, est à la fois pleine de profondeur et de poésie.
La signification de cette image doit être perçue par l'intuition et non par la pensée analytique. Le yogi y est comparé à une harpe vivante, formé de trois cordes (les gunas) :
Une corde physique, symbolisant le corps physique.
Celui-ci doit être harmonisé par le yoga permettant une prise de conscience et une maîtrise parfaite. La détente musculaire, nerveuse, psychique et la respiration complète, lente et profonde. L'harmonisation du corps implique également une hygiène alimentaire conforme aux lois de la nature, la redécouverte de la sagesse instinctive du corps dont les possibilités généralement inconnues, sont immenses, la simplification des besoins à tous les niveaux, dans tous les domaines, le respect naturel de la vie.








Rajout pour donner encore plus de goût au ragoût (01.08.2020) :

"Votre corps est une harpe pour votre âme, et il vous appartient d'en tirer une musique douce ou des sons confus."
Khalil Gibran


Je m'étais assis au pied d'un arbre, pour méditer et recevoir l'illumination bouddhiste.
Voilà que passe deux musiciens, ils se posent devant moi et jouent avec leur lyre !
Leur musique semble me dire :
"Lançons nous accords perdus dans une farandole, amusons nous avec des instruments à cordes ni trop tendus, ni trop molles !!!
Car d'un côté (pas assez de tension), cela manque de vibrations et de l'autre (trop tendu), ça casse ... pas des briques !"

"Une église gothique est un accélérateur d'énergie : chaque contrefort de soutien exerce une pression sur les pans de murs. Plus les murs prennent de la hauteur, plus ils s'écartent les uns des autres : ils voudraient basculer en arrière comme les quartiers d'une orange ouverte mais les arcs-boutants corrigent l'accrétion en les repoussant l'un vers l'autre. Les forces ainsi contrariées sont détournées vers le haut et fusent par les veines de l'édifice (colonnes et voussures) pour se rejoindre au sommet de l'oeuvre, jaillissant à la croisée des transepts dans le giclement de la flèche.
Une flèche est un geyser de sève minérale.
Les moellons de l'édifice entier, parcourus par les flux montants, sonnent comme le cristal si on les frappent de l'ongle : ils sont aussi tendus que les cordes d'une harpe.
Une cathédrale est un instrument de musique."
Sylvain Tesson "Notre-Dame de Paris" Ô reine de douleur.

Yamasté !