lundi 29 mai 2017

"Raconte pas ta vie, ça casse pas des briques !"


"Je recycle mes souvenirs, ça roule Raoul !"
Les chroniques "Raconte pas ta vie" seront regroupées dans la rubrique "Mémoires" !
Ce sera une rubrique un peu foutraque qui cassera des briques, écrite par un vieux chnoque baroque parfois mélancolique, parfois comique.
Critique positif, anachronique alternatif à zizique thérapeutique avec en stock sa mémoire intacte prête pour les chics et authentiques séries chéries de :
"Raconte pas ta vie, ça casse pas des briques !"

"Novembre 1984" voici venir le "Meynierstrel" :
Autant qu'il m'en souvienne, j'ai toujours aimé être "en route" ou sur la route. En fait, j'ai vaincu ma timidité et j'ai joué au "jongleur" colporteur pendant 25 ans (au moyen-âge, le jongleur jonglait avec les contes, les instruments, les voix, son corps ...).
"Hier, j'étais intelligent et je voulais changer le monde.
Aujourd'hui, je suis sage et je me change moi-même."
Rûmi
Au début de ma vie professionnelle, en voiture ou à pied, j'allais chez les gens, ma guitare en main, pour leur enseigner l'art et la manière de faire danser les doigts sur les cordes de l'instrument !
Cela dans le but de "s'amusiquer" (mot-valise : jouer avec la musique, avec sa muse) les doigts dans le nez.
Je me sentais tel un griot à guitare allant de case en case porter la bonne nouvelle :
"Nos doigts et nos oreilles nous donnent de la joie, quelle merveille !"

Tiens, voilà Rûmi, le sage au saz qui fait kiffer la musique soufie et qui fait danser les derviches tourneurs !




"Sur la route de Beyrouth"
J'aimais bien mes cours du samedi matin, mon trajet "Aulnay-Paris" était souvent fluide et tranquille.
J'étais accueilli comme un roi dans les quartiers riches de Paris-ci la monnaie.
Le luxe de spacieux appartements était impressionnant. En version libanaise, cela donnait dans le genre chic exotique.
Chez ces mélomanes, on m'offrait un kawa tellement serré que je me retenais de pousser des cris d'orfraie les fois où on oubliait les délicieux nougats ou les sacrés si sucrés loukoums qui vont avec.
En cette compagnie pâtissière, ce café typique devenait exquis mais il restait si excitant que pendant le cours, mes doigts courraient à toute berzingue sur le manche.
Mais peut-être que la vitesse du jeu était-elle dûe à d'autres facteurs : les loukoums gras qui faisaient glisser mes doigts à vitesse T.G.V ou alors à cause d'une guitare rare aux bonnes vibrations, qui aurait appartenu à Django et qui maintenant traînait là, dans le salon oriental.
Je devais dépareiller avec mon aspect parfois dépenaillé et ma touche de farouche "Duduche en deudeuch" !
"Ou bien parais tel que tu es, ou bien sois tel que tu parais."
Rûmi
Calligraphie réussie avec des sens inédits ... 7 1 bon cygne !

Grâce à ma culture nomade, je ressemblais un peu à un gitan érudit féru de Rûmi, le poète soufi. J'ai aimé faire travailler mon élève Alexandre sur "Astrakan café" un morceau du joueur de oud libanais Anouar Brahem.
Encore un bon café, moins brutal et plus raffiné, celui-là, c'est du miel pour les oreilles !
Pas besoin de prendre ensuite un succulent "Loukoum Khalsoum", ce kawa là se soufi à lui-même et vous rapproche du nirvana !
L'été, Alexandre le passe au "Club Med". Le club, avec ses G.O et ses G.M chante son fameux "turlututube", l'incontournable "Nana Nirvanana" ("mousse ananas et semoul'café") et moi, dans quelques mois, je rencontrerai une lumineuse ex G.O qui deviendra la flamme de ma vie.

L'ami Rûmi évoque le "nirvanana" :
"La femme est le rayon de lumière divine."



Dessin de Barbe qui en connait un rayon !

"Rions rayon"
Déjà à l'époque loufoque "Fac de Droit de Nanterre" (1978-1981), je travaillais au mois d'août comme coursier d'agence bancaire et alors "à moi Paris déserété" et ses ballades dans de nombreux quartiers.
Je prenais mon panard à circuler peinard dans Paname sans voiture Panhard, jaguar ...
Chaque jour, je jouais le facteur du "Jour de fête" de Tati, sans son vélo turbot mais plutôt en mobylette tendance "Mon oncle" !

Le week-end en "Seine et Marne", sortant de la piscine municipale de Crécy-la Chapelle, après avoir nagé mes 40 longueurs de bassin, j'étais bien content de monter sur mon Solex et de grimper la pente sévère (si tu la prend à vélo sous le soleil estival de onze heures, elle te remet vite dans le bain et en nage).

L'ascension sciante du "Mont grolle" (qui culmine à 120 mètres de haut).
Au début, ça va, c'est pentu mais tu trouves ça drôle, tu sens que le moteur de ta mob n'est pas fichu !
Mais arrivé au virage du "tire-mollets" (le "Tourmalet" briard), ce n'est plus le solextraordinaire qui roule comme qui rigole,  mais plutôt le "solexténué" dont la cote d'amour dégringole. Celui-là, il faut l'aider en pédalant sans faire semblant sinon "adieu Berthe" tu l'as dans le baba et tu restes coi !
Arrivé chez toi, ravi, tu revit et tu meurs de faim !

Yann M !




lundi 22 mai 2017

"Calmos"


"Langue de vipère" m'exaspère. Ridicule, elle véhicule la peur et la violence.
Qu'elle se retrouve dans les journaux à emballer le poisson et à déballer le poison (genre "Pourri match"), rien d'étonnant. Mais qu'on entende cette langue guerrière sur les ondes de France-Inter (aux infos, l'adjudant "Claire C'est rageant" ou le rebelle de pacotille "Alain Casse-oreille"), alors là, je dis non !
Je sais bien qu'ils ne sont pas les seuls, que c'est dans l'air du temps mais face à la pensée naze et grise qui oppose, osons proposer une réflexion zen et joyeuse qui apaise.
Au lieu de ça, dans les médias, on nivelle par le bas. On va au plus vite et au plus vif, on fait du mal et du mâle pour faire le malin (c'est le système supermarché du "deux en un" : pour le même prix, on a droit à une question avec la réponse à l'intérieur).
L'info se doit d'être forte, macho, match hot (on ne mâche pas ses mots), percutante, tranchante (on coupe la parole). Alors dans les stades et ailleurs, on prend de "sacrées déculottées" et de "bonnes branlées".



Bref, le commentateur est un rambo de l'info, pour lui, le perdant mérite de se faire écraser, bombarder, exploser, pulvériser, réduire en miettes façon puzzle ...
Dans la nature, c'est féroce aussi (comme disent certains belges : "Tout n'est pas rose chez les flamands") mais des singes ne supportant pas les conflits dans le groupe, désamorcent les tensions avec des câlins érotiques et nous donne un coup ... de mains coquines, ceci sans coût et sans courir de risques.
Pas de jaloux chez ces sages singes là, ce sont les bonobos anti-bobos, les virtuoses de la caresse , les "king kong" de la tendresse anti-stress !
Comme on dit chez les bonobos belges :
"Caresse des tétons, t'aura l'air moins con !"

Chez le belge rigolard, on blague :
"C'est un belge qui demande à sa femme :
- Dis moi, Est-ce que l'on a des relations sexuelles ?
- Je crois, une fois.
- Je pense que ce serait raisonnable de les inviter plus souvent !!"

Et chez le belge croyant (bien faire), catho rigolo, on se mélange un peu ... la libido :
"Aimons nous les uns sur les autres."

Valable pour tous les êtres humains, voici une phrase bénie des dieux pour apaiser l'idiot odieux qui sommeille en nous :
"Foutez-vous la paix !!!"


Empêchons nos démons intérieurs de nous rendre fous et faux, fourbes et faux-cul
Soyons "Shanti" !

P.S : A lire le  libre ... oups ... livre (beau lapsus) de Fabrice Midal (l'étonnant philosophe poète méditant et méritant toute "La tendresse du monde" où l'art d'être vulnérable) : "Foutez-vous la paix et commencez à vivre" !
Shanti signifie Paix !!

Et pendant ce temps là, le nouveau premier ministre havrais-ment raison de rester calme.


Yamasté !

dimanche 14 mai 2017

"God only nose"

Météo qui ne me laisse pas de glace, c'est la période des "saints  dégueulasses". "Pancrasse" et ses acolytes me font faire n'importe quoi mais ce n'est pas déplaisant.
Par exemple, pour déplaire à Miss Parki qui me voudrait confiné dans ma maison, je fais les cent pas sympas dans mon terrain boisé, véritable poumon de la rue des pinsons. Où alors, je joue avec mon nez et le fait siffler.

Paradoxe :
Miss Parkinson, on ne peut pas la sentir et pourtant, on ne sent qu'elle. Laissant un peu partout des séquelles, elle sème sa zone et c'est le bordel !
Bref, on l'a dans le nez et en même temps, on peut lui rire au nez, lui faire boire la tasse à cette Miss à la masse !
En passant par le nez, en utilisant un état d'esprit différent, on peut limiter la casse et la crasse. Il faut juste accepter de jouer avec son nouveau-nez intérieur, avec ce nourri-son musicothérapote qui nous épate.

Voici le sifflet nasal :


                                                           Atelier Eo - J.P Minchin

On le trouve en Indonésie, les chasseurs l'utilisent pour appeler les singes hurleurs.
Au Brésil, si tu veux voir le Ara, tu  poses ton appeau sous le nez et "Ara-cadabra", le voilà.

- Mais, ton appeau de nez, ça doit pas être donné, est-ce que ça coûte l'appeau des fesses ?
- Non, juste quelques euros pour faire beaucoup d'heureux !
- Et est-ce que ça marche avec un verre dans le nez ?
- Ça dépend du verre. S'il est en cristal, cela donnera une jolie sonorité planante.
- Et si le verre est à moitié vide ?
- Il sonnera moins bien !
- Et s'il est à moitié plein ?
- Et bien, tu ne l'aura pas sifflé en vain !
Je suis sûr que tu connais la différence entre un pessimiste et un optimiste.
- Oui, l'optimiste est celui qui a un verre à demi plein dans le nez et ...
- Que nenni ami, tu veux faire le mariole mais tu ne contes que fariboles. Allez, ne reste donc pas si discret, faudra t'il que je te tire les "verres du nez" ?
- Bon voilà !
Le pessimiste dit :
- C'est la cata, tout va "à vélo". Cela ne peux pas aller pire.
- ah ! mais si ! dit l'optimiste.

"Nobody nose".
- Et ta flûte à chant-pagne qui parle du nez aux oiseaux, comment ça marche ?
- La flûte à nez, kèskecé et comment ça fonctionne ?
Voici, voilà.
Pour parler avec les oiseaux, on souffle par les naseaux dans l'appeau.
Le souffle nasal se brise sur le biseau. Une partie de ce souffle va vers la bouche ouverte et offre ainsi le volume d'air nécessaire aux lèvres pour moduler des sons imitant chants d'oiseaux, cris d'animaux .... La bouche sert de caisse de résonance, sa cavité devient un ocarina à volume variable !

Dans cette époque épique opaque où prospèrent cyniques cinoques persifleurs, osons donc être poètes siffleurs, potes des fleurs et des oiseaux chanteurs de toutes les couleurs. Les chanteurs d'oiseaux oublient les douleurs de leur vie.
Ainsi, on laisse le bon temps rouler, la vie est belle et c'est tant mieux !

Allez, bon vent !
Namasté !

On peut aussi surfer sur l'onde sifflotante et enchanter une bien bonne : "God only knows" (de Brian Wilson des "Beach boys").



lundi 8 mai 2017

"Bourre-pif dans le P.A.F"

Débat télé (élection présidentielle) : Macron-Le Pen.
Dès le début du débat, au vu du débit verbal, j'ai tout de suite pigé que ma soirée cathodique ne serait pas très catholique. Il y avait quelque chose de pas normal dans ma télé. Apparemment quelqu'un l'avait déréglée, les deux protagonistes parlaient ensemble et en mode accéléré.
Une blonde faussement rebelle, jetait ses détritus sur son interlocuteur qu'elle prenait pour une poubelle.
Ce dernier les renvoyait illico-presto.
Autre traficotage télé, la fanatique parlait sur et à la place de son voisin d'en face. Cette énervée chronique avait l'air possédée par un espèce de démon rassis et raciste bouffeur jamais rassasié de démocrate en cravate !
Cette shootée à la haine, gothique et grotesque, ne pouvant pas piffer la démocratie osait se présenter à une élection présidentielle démocratique. Mais c'est idiot, c'est comme si tu jouais au foot et que tu ne respectes pas les règles parce qu'elles ne t'arrangent pas et que tu les trouvent "trop nulles".



Alors tu sors des limites du terrain, tu casses le tibia d'un joueur ou tu joues comme un pied en stoppant la course du ballon avec tes mains sans être gardien de but. D'ailleurs, de but pour le pays, l'égarée effarée n'en a pas, à part celui de "buter" celui qui la contredit ou la contrarie.
Ou alors, l'autoritaire mortifière s'identifiant à la pucelle d'Orléans, n'a comme but obsessionnel que de bouter ces si étranges étrangers qui viennent effrayer les "patriotes intelligents" et bouffer leur pain.
Cette démago furieuse fait fureur chez le populo, avec ses slogans simplistes et ses propos populistes venant tout droit de son père (que l'on aperçoit au fond de son gosier lorsque cette "grande gueule" féroce l'ouvre trop).




Elle n'hésite pas à utiliser les mots qui tuent, puent, raillent, rayent, assaillent, mitraillent, cognent, grognent, dézinguent, déglinguent, crient, critiquent, turbulent, qui hurlent à la mort, éructent "dehors" ...
Du coup, on a été privé de débat et à la place, la vache, on a eu le droit à un pugilat, une "joute j'enrage et j'en rajoute" avec des attaques qui te roulent dans la boue mais qui ne tiennent pas debout, un lancer de boules puantes (du "ça schlingue et ça te flingue") ...
La reine du marketing "F-haine", sur le ring pensait devenir king, mais ne fût qu'indigne guignol et selon Macron : "grande prêtresse de la peur venue avec son galimatias et sa poudre de perlimpinpin".
Et pendant ce temps là, le prof d'économie qui s'est bien dépensé à répondre "coups surcoûts" aux foutaises et fariboles de  la dame grossière pas précise et pas drôle, n'a pas oublié de parler de son programme de "capitalisme social" (vu qu'il était venu un peu pour ça).

Dimanche 7 mai : "A voté".
J'ai toujours voté, souvent "par défaut" afin d'éviter que cela profite à des nihilistes autoritaires qui n'en ont que faire de la démocratie, qui acceptent l'argent de l'Europe en disant qu'elle est toute pourrie.
Et puis je pense à la chance que nous avons de pouvoir voter, profitons en !
Les temps sont durs mais nous ne vivons pas dans une dictature !!

Namasté !