vendredi 31 janvier 2014

"Chantecler", Héron.

"Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux du malheur de voler au dessus de votre tête.
Mais vous pouvez les empêcher de faire leur nid dans vos cheveux."
Proverbe Chinois

Qui suis-je ?
Un drôle d'oiseau ! Un Chevalier gambette, pas bête, au grand Q.I- Q.I. Un volatile avec des chevilles qui gonflent, mais ce n'est pas grave puisque ce sont des chevilles oeuvrières. Elles me permettent d'avoir l'esprit chevillé au corps. Faut juste gérer la manne œuvre, bref bien se conduire et avoir l'œil aiguisé de l'aigle. Je suis l'homme à la tête d'oiseau. J'ai un appétit de moineau mais je ne pense qu'à becqueter. Petit appétit, je fais mon nid. Du coup, je suis léger comme une plume ! Ma tête de palombe, elle, est plombée par les métaux lourds (Miss Parkinson pèse son poids). Geai du plomb dans l'aile. Il me faut devenir alchimiste, sortir de mes peurs, de mes désordres et transformer le plomb en or-dre, en aplomb.
J'apprécie la cuit-cuisine zen. Je me fais du sushi et puis j'en ris. Cantonais ainsi, méditer est une sacrée "prie-au-riz-thé".



Mon destin ne m'a pas rendu la vie facile, j'y ai laissé des plumes.
La maladie grave veut me clouer le bec et me coller au lit (au "plumard"). Allez hop ! Je sors mon plum'art. Je prends ma plume pour éc'rire des mots contre les maux.
Étourdit sans sonnette, tête de li-note qui médite et qui piaffe d'impatience, je reste serin malgré tout. Je vole de mes propres ailes, ceci par la grâce du Yoga, de "l'amuse écho thérapie". Sourire pour ne pas subir la "souris grise" (lire le message du 27.12.13 sur la visualisation) et miser sur le rire pour éviter la misère du pire.
Se rendre à la vie dense et se rendre la vie plus facile, plus légère.
Maîtriser son égo et amplifier son écho, cultiver la chance et "l'écho ainsi danse" ... de joie !
Cultiver l'écho-logie de l'esprit. Avec tout le cinoche qu'on se fait, autant réaliser des films longs et bons plutôt que des courts mais trash  !



J'aime imiter le chant élégant du merle, de la grive, et je parle la langue des oiseaux.
- Mais les oiseaux n'ont pas de langue ! me dit un de mes jeunes lecteurs.
Alors, la Langue des Oiseaux, késako ? Et qu'est-ce qu'en disent Wikipédia, et votre humble serviteur ?

C'est un langage codé, une poésie hermétique (Hermès, Dieu patron des phénomènes cachés). Ce savoir secret (ça voir se crée) donne un autre sens par le jeu des sonorités.
Pour "Forever (fort rêveur) Jung" et Jacques Lacan, c'est un codage inconscient qui permet d'amplifier le sens des mots et des idées. La langue des oiseaux a une dimension aérienne, car elle consiste à faire décoller le son, à l'entendre plutôt que de le lire.
Les cris remplacent l'écrit.
Les cris, ce sont bien entendu ceux des oiseaux, donc des mots chantés. Mots chantant sans faille, maux changeant de taille (réduction).
Dans ce langage dense danse le double sens. Le son résonne et raisonne. Il s'envole, donc, ami terrien, lève la tête, ne le prend pas au pied de la lettre. Ne dit-on pas :
"Les écrits restent, les paroles s'envolent."
Et aussi :
"Lorsque le sage montre la lune,
l'imbécile regarde le doigt."
Ce langage va où se cache le sens profond. De nos jours, certains calembours sont des restes populaires de cette langue. Par exemple, le mot maladie :
"C'est le mal qui dit."
Les expressions de bonne heure (Bonheur) et de mauvaise heure (Malheur) amènent à dire que la bénédiction c'est la bonne diction !
Langue codée, poésie fermée, disais-je en début de chat-pitre, en voici un exemple (niveau débutant) :
"Vois si un met sage se crée, dit sans les mots."
Décodons :
"Voici un message secret disant les maux."

Fait d'été :
Sans code, portes "Hermès éthique" (dans le huppé seizième arrondissement de Paris) restent closes. Un soir d'été, rue Lesueur, j'ai eu des sueurs froides et des mots avec un digicode borné.




Commentaires :
- Bon jour, Blue Béret !
Ta "lis tes ratures" est loin d'être trash (mauvais goût provocateur).
Médite, piaffe. Bravo ! Tout en assumant tes contrats dictions, tu sais faire entendre ta voix. Tu as voix au chat-pitre !
Lone Silone

- Merci Lone.
La messe "édith". Le piaf pouffe !

Voilà, voilà ! Je vous kiffe et vous quitte sur du Victor Hugo :
"L'âme est le seul oiseau qui soutienne sa cage."


vendredi 24 janvier 2014

"Coupe ... île et silbo !"


"Les cheveux gris sont
les archives du passé."
Edgar Allan Poe

Coupe vibratoire suite : coupe psy si chic !

A la fin du dernier article, la coiffeuse spirituelle et contemplative, nommons-la Cécile Bo, s'intéressant à un pli dans ma chevelure, me dit :
- Le cheveu réagit à tout ce qui nous touche profondément, nos peurs, nos colères.
Pendant qu'elle joue de la lame de rasoir, mes cheveux "conteurs de mon histoire", m'invitent à faire le point sur mon passé et à m'en libérer. En même temps qu'elle sculpte ma chevelure, elle m'ausculte.
- Nos cheveux sont des antennes émettrices et réceptrices. Ils en disent long sur l'énergie, les tensions, les blocages, les noeuds, les blessures que l'on porte en soi.
Pointue, pointilleuse, pointant du doigt ce qui cloche en moi, elle me coupe les tifs selon les pointillés (points d'acupuncture) en suivant les lignes de méridiens.
La musique qui passe est relaxante, marine (sons de ressac et synthés), vagues bruits à l'extérieur, on se croirait à la plage. Bonnes vibrations !!! Tiens, la musique change, mes cheveux de "garçon plagiste" écoutent et se rechargent en énergie grâce aux :




Coupe vibratoire, coupe au rasoir !

Le rasoir taille le cheveu en biais. Ainsi, il engendre une vibration qui stimule sa papille (élément essentiel de la base du cheveu). Le cheveu stimulé capte la mémoire cellulaire. Grâce à sa mémémoire profonde révélée et réveillée, il nous raconte notre histoire.
Le coiffeur est le haut-parleur du tif, l'ampli du pli.
Dans cette optique là, la coupe aux ciseaux est une coupe au pas d'bol, elle ne produit rien, pas la moindre "bonne vibration". Donc, la manière de couper la tignasse, soit te coupe de ta réalité, soit te relie à toi-même.
Les vibrations permettent de ramener à la conscience certains blocages ou même de les libérer. Tchaaak !, en ce qui me concerne, je ressens les vibrations comme des notes de musique qui résonnent dans ma tête et dans (aidant) certaines parties de mon corps. Le cheveu ne serait-il pas semblable à une corde de guitare qui ne demande qu'à être accordée pour sonner juste ?
"On reconnait le rouquin aux cheveux du père et le requin aux dents de la mère."
Pierre Desproges

- Voilà, la coupe vous plaît-elle ?
- Parfait !
En arrivant, dans ma tête, la coupe était pleine de choses lourdes, j'avais un casque capillaire sur la tête. Maintenant, je me sens léger comme un "fil de l'âme" (cheveu).
Tout cela (coupe, psycho-généalogie à la géniale logique, explications, plus ce dont je n'ai pas parlé : shiatsu, reïki) prend du temps, plus d'une heure et quart d'un écart heureux qui te rend plus atten-tif à la vie qui chante en toi.

En sortant du cagibis à sortilège (à sortie "léger"), on me dit le plus grand bien de mon nouveau style, on me plaisante, me présente tel un "don jouant" de ses charmes. Puis, vient le temps des sifflements admira-tifs. Dans la rue, c'est du pareil on m'aime. Le monde est en émoi, certains de mes élèves de yoga (Henri Gole et M.C Porte-Bonheur) se trouvant là (quel hasard !) participent allègrement à  tout ce bazar. On siffle même de loin (Les Canaries), un air de Féloche (déjà conseillé par Pascale dans un de ses fameux commentaires) :




- Lo Silbo es muy bonito, me souffle, puis me siffle Pascale.
C'est vrai que le Silbo, "c'est très joli".
Comme ils ont raison, les gens de là-bas, de jouer avec cet art de la vie, simple comme bonjour (pour dire bonjour en Silbo, il faut mettre l'index dans la bouche, le plier, poser la langue sur le bout du doigt et souffler).



- Silbo vient de Silbar qui signifie siffler, rajoutes-tu.
Il existe une cinquantaine de langues sifflées dans le monde, essentiellement dans les pays de montagne. Le Silbo vient de L'Ile de Gomera (dans les Canaries). Jusqu'en 1950, le Silbo était utilisé quotidiennement, on l'entendait tout le long du jour. D'un cultivateur d'un hameau à un autre (on s'invite pour siffler un verre), d'un berger à un autre ( perte de brebis), on communique et comme pour la voix, on reconnaît le sifflement d'une personne. Les propos peuvent être futiles (gomérages, persiflages), ou fort utiles : témoignage de vieux résistants.
"Quand nous étions poursuivis par la "Guardia Civil", on prévenait les autres en Silbo : Attention ! la Guardia Civil te cherche, cache toi ! elle arrive de ce côté."
Et le Silbo porte très loin, surtout en zone de montagne. Le message parlé s'entend jusqu'à 200 mètres, au maximum, le Silbo porte jusqu'à 8 kms.

                                                                     "Beyrouth 1978", de Raymond Depardon

C'est une photo envoyée par Pascale dans son commentaire "Coupe cool". Dans ce salon, on n'entendait guerre de musique de relaxation (trop douce par rapport à l'environnement sonore), mais plutôt du "heavy metal" avec ses guitares "mitraillettes" saturées, du genre qui décoiffent.

Commentaires :

"J'ai pas une minute à moi, le taff m'étouffe mais je vais changer tout ça. Après avoir lu ton superbe post, je pars à Gomera pour apprendre le Silbo. Je vais jeter mon portable et tchao les textos (ta mémé de Lozère maudirait ces textos d'aze) et je te sifflerais des R.V pour discuter le bout de gras."
Ton pote persifleur, Lone "Silbone".

- Merci Lone de donner de tes nouvelles.

"Cher Monsieur, je trouve que votre coiffeuse porte un nom improbable. C'est vraiment trop "capilotracté".
Anne Aunime

- Pourtant Cécile Bo, c'est si beau ! Cependant, vous avez raison. Pourquoi ne pas l'appeler de son vrai prénom : Muriel. Son nom reste un mystère, peut-être à cause de ses mémés !!!

Bon, je sais me dégourdir les jambes en sifflotant un bon air marin ("Tri Martolod"). Bon vent ! et comme disait si bien Verlaine ;
"Nous marchons seul à seule et marchons en rêvant,
elle et moi, les cheveux et la pensée au vent."

vendredi 17 janvier 2014

Coupe cool !

"Comme le pou,
le coiffeur est le parasite du cheveu."
Pierre Desproges




Avant, moi aussi j'étais comme lui. Je détestais qu'on me tripote les cheveux tout en me racontant des conneries dans le dos. J'étais de mauvaise foi, avec des a priori et des alibis capilotractés (tirés par les cheveux). Alors, pendant trente-cinq ans, je me suis coupé les cheveux moi-même (en partie grâce au yoga), puis ma belle amie a pris le relais. Et il y a peu, elle m'a fait découvrir une coiffeuse énergétique. Cela a changé la vie de mes cheveux et pas qu'eux.
Le jour où je l'ai rencontré, d'abord j'étais déboussolé, ensuite par rapport au coiffeur pou, elle m'a dépoucelé.
Pourtant l'affaire n'était pas dans le sac. Le jour du rendez-vous, j'y allais à reculons avec ma compagne qui marchait devant moi. D'ailleurs, sur le chemin qui mène à l'andernosienne boutique diététique faisant parfois office de "coifferie" (le saviez-vous ? On ne dit pas "je vais au coiffeur", mais "je vais à la coifferie"), l'angoisse s'installait en moi. Je me faisais des cheveux blancs et sans avoir bu, j'avais "mal aux cheveux" (avoir mal à la tête par abus d'alcool). Et puis, revirement, mon insatiable curiosité, relayé par mon côté sportif (un reste de mon passé, désolé !), m'ont fait faire de grandes enjambées. J'étais à un cheveu de franchir la ligne d'arrivée lorsque mon accompagnatrice a tiré la porte d'entrée du magasin . Bref, elle m'a coiffé au poteau, comme ça au moins ma chevelure était correcte (la tenue vestimentaire étant habituelle, le genre aTIFfé comme l'as de pique).
A l'intérieur de la boutique-salon, la coiffeuse riait à gorge déployée, et tout de suite, le courant est passé. On est entré dans son cabinet décoiffant et relaxant, j'ai posé mon manteau sur le porte-manteau. Elle a fermé la porte, et moi l'esprit ouvert, j'ai déposé mon mental rationnel et agité sur le porte-mental. Je la voie me mettre à nu, me scruter le cuir chevelu. Elle me demande quelle genre de coupe je veux.
- Courts, mais pas trop, je réponds.
Assis confortablement sur une chaise pliante, je rêvasse. Je voyage dans le temps de mes vingt ans, La jolie fille du coiffeur, une séduisante femme de mon âge, avec du monde au balcon et ce jour là, personne dans le salon, s'occupe de moi. Pendant qu'elle s'occupe de mes cheveux, les yeux fermés, j'imagine et j'esquisse un sourire. Alors qu'elle me fait marrer au milieu, le nez au niveau des nichons, je ris dans ma barbe. "Aux cheveux courts", c'est indécent, un dessin me vient à l'esprit (question humour, j'étais parfois de mèche avec les machos éméchés), le voici :



Et puis, la belle coiffeuse a déménagé, et je n'ai plus jamais remis les pieds chez un capilliculteur. J''ai aussi laissé tomber l'humour postiche, euh ! potache.
- Encore heureux; quelle horreur ! vocifère ma mémé anti-nénés nus, avec sa croix autour du cou et son chignon de rigueur.
Ma rêverie prend fin.
- Vous vous êtes coupé de vos grand-mères, qui elles-même s'étaient coupées du monde (l'une, "grenouille de bénitier" qui finit sa vie sans repère en marge-rides et l'autre exaltée slave, exilée d'Ukraine, un brin égarée dans sa souf'errance), me dit la coiffeuse "reïki".
- Raaah ! Tchaaak ! confirme la lame de rasoir acérée.
- Assez ri, dis-je, j'ai comme l'impression qu'on me parle.
- Ce sont vos cheveux. Avec la lame, je vais émettre des vibrations et les cheveux vont me répondre. Moi, je ressens des choses et je vous propose d'en parler.
Avant ces scoops sur les mères amères de mes parents, la coiffeuse "shiatsu" m' a demandé de choisir une carte. Je tire la carte de la parole et je pense au concept "maladie-mal à dire".
- Il vous faut dire, oser, écrire et vous laissez aller ... aux confidences.
- C'est justement pour ça que j'ai créé mon blog.
- C'est bien, mais il vous faut aussi parler de vous au quotidien, à vos proches. Il ne faut pas avoir peur de déranger. Chez vous, il vous faut prendre votre place.
- Et ce sont mes cheveux qui vous disent tout ça, je parie, ça doit pas faire un pli.
- Bien, justement, vous voyez ce pli là, il en a des choses à dire ...

                                                                                F'Murr "Le génie des alpages"

Comment taire (?) :
- Oh ! ben dites donc ... Ça s'arrête net. Allô ! Ne coupez pas. Sinon, si on veut mon avis, et bien je suis d'accord avec "l'âme à mie" croyante, on ne rigole pas avec les saints.
"L'arrêt net", grenouille de bénitier et fière de l'être.

- Cher Monsieur, sachez que l'on ne dit pas : "Je vais à la coifferie", mais : "Je me rends chez le coiffeur". Et au sujet de l'effet de vos calembours balourds, et bien ils tombent à plat, comme des cheveux dans le potache, si j'ose dire. Sapristi ! Cela serait-il contagieux ?
Maître Capilo

Droit de Réponse :
- Lorsque nous regardions la télé chez mon oncle "resté au pays" ("Le Viala" en Lozère), la mémé nous empêchait de profiter des chastes embrassades romantiques dans le western "John Wayne" du di-comanche soir. Elle nous assommait de prières purificatrices dites à haute voix en patois lozérien. Et quand elle était lancée, rien ne pouvait plus l'arrêter. Elle avait un flow de rappeur ma "testo d'aze" (patois : obstinée, "tête d'âne") de grand-mère "pater-nel".

- On ne dit pas : "Je vais au coiffeur" mais "Je vais à la coifferie". On sent que cette affirmation est à moitié juste. C'est mon astuce pédagogique pour aider les mômes dans le bon emploi de cette phrase fatidique. De toute façon, si on veut "couper les cheveux en quatre", on peut aussi dire : "Je vais chez le capilliculteur".




Suite et cheveu fin, la semaine prochaine. Que va-t'il arriver à l'homme coupé occupé à ne rien rater de sa coupe cool ? Vous le saurez bientôt, bande de rigolos !!!


vendredi 10 janvier 2014

"Mes meilleurs vieux"


"Celui qui meurt cette année,
en est quitte pour l'an prochain."
William Shakespeare

De mon bureau, j'observe la pluie qui chante. Le vent marin fait danser les bambous. Leurs feuilles vertes trempées s'accordent vraiment bien avec le gris céleste. Cette harmonie est un plaisir !
Par temps humide, on se sent pluvieux. Et c'est tant mieux, on fait corps avec les éléments et on est raccord avec le décor. Évidemment, c'est mon côté "yogi parapluie" qui s'exprime, le stoïcien sans rhume et sans rhumatismes.
Et le temps passe, comme il passe tout le temps !
Et nous, on y passe et au bout d'un certain temps, on trépasse. Juste avant le terminus, on vieillit. Mais :
"C'est bien de vieillir, on a peu à perdre." Miyazaki

                                                                                                  Signé Geluck

Et l'actrice Mae West âgée, dans ses mémoires, nous fait sentir la grâce de l'âge :
"Du fait de mon expérience, je peux maintenant dire que dans mon métier, quand je suis bonne, c'est bien. Et quand je suis mauvaise, c'est encore mieux !"
Et qu'en pense t-il de l'âge qui passe, ce guitariste de jazz qui m'épate, le fameux Pat Metheny :
"En vieillissant, on touche les dividendes de ce que l'on a investi. On fait plus avec moins."
Donc, par rapport à certaines personnes jazzées, plutôt que de dire : "Oh ! les pauvres meurtris par la vie", il vaudrait mieux reformuler comme ceci ; "Oh ! les riches d'esprit et de vie". Ils se sont dépensés sans s'économiser ( à apprendre), dans le temps de vie active, et dans un second temps, ils ont su tirer profit de toutes ces bonnes actions.



Pat Metheny en action, qui "profite" et qui nous en fait profiter. On est gâté, il joue à sa façon féconde, riche et simple à la fois, une vieille chanson des "sixties" écrite par Paul McCartney : "And I love her".
Un proverbe japonais dit ceci :
"On commence à vieillir quand on finit d'apprendre".
"Le cyclope aide" à avoir l'oeil curieux. Ce n'est pas le regretté Pierre Desproges qui aurait dit le contraire (ce qui suit, est un résumé de "La minute nécessaire de Mr Cyclopède" vue en 1982 sur FR3) :
"Mr Cyclopède :
- Passé 70 ans, les vieux s'ennuient.
Un vieux :
- Je m'emmerde.
Mr Cyclopède arrive avec un énorme marteau :
- Vous acceptez l'I.V.V (l'interruption volontaire de vieillesse) ?
- Oh ! non.
Mr Cyclopède frappe, le vieux s'écroule.
- De toute façon à cet âge là, y savent plus ce qu'ils disent."

Bien entendu, faut s'entendre, si l'on ne s'entend pas (avec soi-même), on ne s'entendra pas avec les autres :
"Deux vieilles discutent :
- Comment tu vas ?
- Pas très bien, René est mort.
- Et il est mort de quoi ?
- De la grippe.
- Oh ! ben alors, c'est pas grave !"
Pour l'ancêtre la plus "légère", l'esprit est ailleurs, y'a un rouage qui s'est grippé. Par rapport à son interlocutrice triste, elle est perchée. Elle n'a pas dû lire Jacques Salomé :
"Vieillir ensemble, ce n'est pas ajouter des années à la vie, mais de la vie aux années."
On nous dit :
"La vieillesse est un naufrage". (Charles De Gaulle)
Alors, je reformule  :
"La vieillesse est un autre âge".
De toute façon, par rapport à l'image, à l'âge, il nous faut revoir notre copie. Sinon notre miroir nous mènera tout droit au mouroir.
"La peur de vieillir abîme plus que l'âge".
Jeanne Moreau

Et le temps passe, comme il sait si bien faire.
L'écrivain Henri Michaux est parti en Orient dans les années 70, cela a donné un livre bien intéressant  : "Un barbare en Asie".
"Pour l'hindou, une fois passé l'âge de huit ans et jusqu'à soixante ans, c'est l'âge ingrat où les gens ont l'air niais. A vingt ans, on a une tête qui ne vit pas assez, qui n'a pas d'élan, et qui n'est pas assez reposée, pas assez sage. La tête de Tagore à soixante ans est splendide !"


Rabîndranâth Tagore a "illuminé le monde comme un soleil" (signification de son prénom) par ses poésies, ses romans et ses musiques.
A-t'il 60 ans sur la photo ? Jeune sait pas, mais son regard de sage fait bien des "gens vieux". On l'en-vie !

Pour ceux qui aiment dessiner, il est bien plus motivant de faire le portrait de personnes jazzées (rides qui racontent la vie forment autant de traits et d'attraits à reproduire) que celui de jeunes gens. Un visage lisse ne raconte pas d'histoires et donne plutôt envie de tirer un trait, de faire une croix dessus.
J'allume ma radio et j'entends un peintre qui parle de son pinceau préféré :
"C'est un vieux pinceau et comme tous les pinceaux vieillots, il m'autorise à dire que plus un pinceau a vécu, plus il a de vie à donner."

Bien ! voici venu le temps de la fin. Il est tard, faut que j'rentre chez moi, sinon j'vais me faire engueuler par mes parents.
Allez en paix, je vous présente mes meilleurs vieux !
Inexorablement le temps passe, même au bistrot de Mr Gourio (oreille émérite qui aime les rites et les dires, les paroles philosophiques qu'on peut entendre ici ou là en buvant un kawa), écoutez plutôt :
"Cette année, j'ai pris la résolution d'arrêter de vieillir.
J'ai même pas tenu une seconde,
tu parles d'une volonté !"



Être ou paraître ?
telle est la question !
Étonnant, non ?



vendredi 3 janvier 2014

"Sage jazz commune image sans âge."

"Le Jazz ?
Une musique de jeunes qui veulent rester vieux."
Bernard Lubat


Le temps passe à vitesse grand V, à l'allure d'un T.G.V  au galop, à fond de train. Mais, en fait, comme c'est nous qui passons dans le temps, pourquoi se presser ? Pour quoi s'oppresser, se stresser autant ? Pourquoi se laisse-t'on diriger par nos (paranos ?) rigides et sévères agendas rebaptisés "agendarmes" remplis de "rendez-vous vous êtes cernés" et de multi-activités diverses et à varier ?
Comme des bovins (ne prenant même plus le temps de regarder passer les trains "molto vivace"), ou des ovins over-bouc-és, nous sommes devenus des moutons mutants matés par nos emplois du temps matons. Nous préférons paraître (en vie) plutôt que paître paisiblement dans la prairie de la vie. Lorsque l'envie vite violente passe avant la vie vivifiante et indolente, nous devenons moutons mollassons, zombies mous, sombres brebis. Brisons nos chaînes, de celles qui brise nos vies, qui nous éclatent dans tous les sens du "terne" afin de nous redonner des couleurs et un bon air débonnaire.
Colorons nos vies pour ne plus nous entendre dire :
"J'ai pâle temps !"

Donc, je me recentre, je change "l'ovin over-bouquet" en "l'ovin au vert brouté", je colo-rie, je lie joli, cela fait du bien. Continuons sur le même chemin. Revenons à l'essentiel, non pas au lien qui attache, menotte, mais plutôt à celui qui nous relie, nous rassemble. Le moment est bien choisi puisque :
"L'année nouvelle apporte un dynamisme revigorant, sensible pour qui ne s'est pas trop dispersé dans les festivités de fin d'année ... Par rapport à décembre qui, dans la continuité de l'automne, nous avait conduits jusqu'au coeur de notre intériorité, la pratique devient plus tonique. Elle nous emmène dans un travail en ouverture, en accueil de la nouveauté, avec les pieds bien plantés sur la terre."



Mise en pratique : vivre le lien mouvement-respiration.

Debout, pieds écartés de la largeur des hanches, sentez le contact des plantes de pied avec le sol, laissez-les s'étaler et fermez les yeux. Inspirez et levez les bras par les côtés jusqu'à la verticale. A l'expiration, ramenez-les le long du corps. Soyez conscient du lien mouvement-respiration, pour faire un geste juste, lent, régulier, en harmonie.

Sentez-vous, sentez-vous bien. A votre santé !

Trop d'abus ! Ces derniers temps vous avez trop mangé, trop bu, alors voici ce qu'il vous faut pour éviter la gastro :
Votre ventre vous travaille, alors, allez au "charbon végétal activé". C'est un remède simple et naturel, un puissant anti-poison, qu'il absorbe.

Pour le mal de tête, écoutez "Piano à pouces" de Steve Waring (C.D "L'ogresse" ou dans la compile présentée dans le dernier article).
Ou alors, prenez de l'astro effervescent dans un verre d'eau et buvez les paroles et paraboles de Jacques Bertrand ("Tristesse de la Balance et autres signes").



Janvier, c'est le mois du Capricorne. Voyons ce que l'élégant Bertrand a à nous dire :
"Le Capricorne a horreur des fêtes. Le Capricorne n'aime que les choses singulières. Le pluralisme lui cause des migraines ..."
Donc, quand il médite, c'est en ermite. Apparemment, c'est un magnéto :
"Il enregistre. Il fait de la confiture d'informations."
Une des yoginis qui vient à un de mes cours, l'élève Line, est Capricorne. Elle confirme, elle fait également de la confiture. Quand elle a la tête farcie, ou qu'elle se trouve "melon" (vieil argot : imbécile), elle déguste une bonne cuillerée de confiture de melon. Peut-être pourrait-on proposer ce remède aux Capricornes soufrant de migraines pluralismiques.
Reprenons donc un peu "d'astro-logique".
Dans la vie,
"Le Capricorne ne choisit jamais la facilité ... Il se laisse aller à la difficulté. Au milieu des difficultés, il se prend parfois à penser que la vie est facile."
La vie, par rapport à cette vue de l'esprit réagit. Elle se charge de le mettre à genoux (le capricorne est fragile des genoux).
Je noue des relations difficiles avec les autres et avec moi-même. Alors mes genoux "train-quent" : un lien peut en gâcher un autre.
"Le capricorne déteste la jeunesse ... Il était déjà très âgé à sa naissance. Ça s'arrange. Le Dieu du temps est avec lui. Léautaud affirmait, à l'âge de quatre-vingt ans, qu'il avait 'prodigieusement rajeuni avec les années'. Le capricorne rajeunit. Mieux, il jeunit."
Voilà, ce met sage touche à sa faim. Vous reprendrez bien un bout de Bouddha !

 


"Comme en terre essence-ciel" :
- Cet article d'un jeune blogueur (dix mois d'existence) étonnant est épatant !
Sur la toile, il va faire des ... "gens vieux".
Child-érik

Les peintures "Le voyage de Ritavan" sont de l'admyrrhable Myrrha : http://www.latelierdemyrrha.com/
Je vous laisse sur la vie de Satie :
"Je suis venu au monde très jeune dans un monde très vieux."
Allez, "bananier et surtout pomme santé."