Originaires du Moyen-Orient, j'aime cette bande de "ouf" : Riad Sattouf, Ibrahim Maalouf et Amin Maalouf.
Côté BD :
Avec Riad Sattouf, je pouffe et arrivé à la fin du tome 3 de "l'Arabe du futur", je piaffe d'impatience dans l'attente de la suite de ses aventures en "Arabie Sattoufique" !
Avec Sattouf, de rire, on s'étouffe.
Côté CD ("Kalthoum")
Avec Ibrahim Maalouf, on entre dans un souk caïrote à la recherche de la "Blue Note" bonne comme du loukOum !
Dans l'esprit d'Oum Kalthoum, l'esthète libano-français nous emmène avec ses complices jazzy et sa trompette arabisante spéciale "Caire de ton" dans la musique étonnante du "Quart de ton". Avec malice, il joue de succulents "mielismes", savoureuses arabesques, goûteux ornements si typiques de cette musique orientale.
On pourra trouver cela un peu léger, si on compare avec la si chic mosaïque lyrique, orchestrée, des disques de la diva égyptienne. Maalouf plus aérien, plus épuré, mise plus sur l'esprit "Kalthoum". Il préfère être que suivre à la lettre, comme un petit toutoum !
Doté d'une imagination fertile, il nous fait voyager sur le Nil. D'abord, avec ses oreilles et son "imagina-sons", il reluque puis "relouque" de véritables "loukoums sonores traditionnels". Puis, à bord de sa felouque loufoque, il traduit en jazz "Alf Leila Wa Leila" ("les Mille et Une nuits").
Il se laisse porter par le vent du désert et on se laisse emporter par sa trompette "ça vente" du désir.
On resterait des heures à sentir son sens de vent, à profiter de son doux zéphir.
On apprécie comme un bon vent ... euh ! ... un bon vin, le curieux son de sa trompette à "Quatre pistons". Dans mon salon orient-thé, il souffle un vent de liberté !
"Mille et une nuits" passent, on prend de la bouteille, on se croirait chez "chais et rasades" !
On est bien, on est loin, on est bien loin de tout le tintouin quotidien, du barouf ambiant produit par des pignoufs dont l'esbroufe est la chnouf !
La divine diva, peut-on l'appeler par son petit nom ?
"L'Astre d'Orient", "la Sixième Pyramide", "la Cantatrice du Peuple", "la Dame".
"J'ai souvent fantasmé ma présence aux concerts parisiens de l'Olympia en 1967, sa seule apparition publique hors du monde oriental. Elle était alors, une quasi-inconnue dans notre pays, ... sauf de la population originaire d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient ...Côté ID avec Amin Maalouf :
Ces nuits là, elle n'aurait chanté que deux ou trois chansons ... pendant cinq heures ... jusqu'à trois heures du matin ... le public envoûté."
Jean-Philippe Allard
"Le coeur se nourrit de patience autant que de désirs."
"Les médias reflètent ce que disent les gens et les gens reflètent ce que disent les médias. Ne va-t-on jamais se lasser de cet abrutissant jeu de miroirs ?"
Voilà, je mets les voiles, là. Bon vent et à l'année prochaine !
Certains trouveront que la musique d'Oum Kalthoum est souvent mélancolique, ils n'ont pas tort. Voilà pourquoi je vous propose de voir en action, cet olibrius "radieux phonique", Frédéric Fromet qui traite l'actualité à sa façon, c'est à dire avec des chansons.
C'est rien que du "bienfait" et ça fait un bien FOU !!
C'est tout bon, décalé et un peu ... OUF !!!
Yamasté !