Mon ciné d'Andernos.
"Le Rex" est un cinoche dont le programmateur, en dehors des inévitables films "jeu-vidéo pour ados", a de bons "Rexflexes" dans sa sélection de films.
Ainsi, ce mois-ci, Miss Funny et moi, avons vu trois films de choix :
Un film conte, un film content (malgré les contentieux familiaux) et un film "comptes anxieux" !
Trois films qui comptent avec des personnages qui ne s'en laissent pas conter.
Films d'ambiances, j'imagine Kafka, Dickens et E.A Poe qui se rencontrent.
Ils se racontent des histoires éprouvantables où se croisent des gens mal dans leur Poe, à cause de "zombies du formulaire" qui leur font vivre du Kafka au quotidien dans un système économique violent où règne le "caca-rente" (donnant raison à Dickeynes) !
Les trois films nominés ... nommés sont :
"Miss Peregrine" de Tim Burton (lire article du 4.11.16), "Moi, Daniel Blake" de Ken Loach et "Ma vie de Courgette" de Claude Barras (message à venir).
"Moi, Daniel Blake" de Ken Loach.
C'est un film fait pour le modeste Rex, pas vraiment à la mode, pas fait pour les mangeurs de cornflakes.
C'est un film humaniste, sensible. Sans être larmoyant, il est néanmoins à voir avec une boite de kleenex à portée de main. Simplement, il est préventif, il tire la sonnette de la larme !
Daniel Blake, menuisier de soixante ans, est victime d'un malaise cardiaque. Il ne peut plus travailler mais pour l'administration, il doit rechercher un emploi.
Ce menuisier diminué va subir de plein fouet la logique perverse d'un système économique libéral décomplexé.
Blake va avoir de nombreuses prises de bec avec l'administration qui débloque complètement. Ce prolétaire réfractaire va mal vivre cette crise où se succèdent méprises, mépris, misères et galères !
L'ouvrier indigné mais pas résigné râle et bataille contre ce monde libéral en faillite où tout va à vau l'eau (ah ! on est loin d'une société écolo où tout le monde va à vélo).
Le pôle emploi britannique est sans pitié, rendu fou par sa chasse aux "assistés".
Ce broyeur administratif est insidieux et sournois (les "professionnels de la santé" sont invisibles). Son personnel est sous pression et sous menace, ce qui se traduit par des attitudes mécaniques, robotiques, déshumanisées ou embarrassées (pour les plus sympathiques).
Perdu dans ce médiocre temple de la mauvaise foi, dans ce zoo dément où règne la loi de la jungle, Daniel Blake est bouleversifié, frighorrifié, déboussolisolé.
Si l'Angleterre s'américanise, l'anglais s'américamouise !
Cette société barbare ,brute de décoffrage, sans partage ne peut aboutir qu'à coincer et abrutir l'homme dans des voies sans issues, des cercles de vicieux très visqueux, des engrenages sabotage-sabordage, des dérapages outrage-rage.
La misère est rarement bonne conseillère !
Ken Loach, rouge vif, ne lâche pas l'affaire, il touche juste dans sa façon de réaliser. Avec ce film poignant, "haut-parleur", il donne voix à tous ceux que l'on n'entend pas.
"Un autre monde est possible et nécessaire."Vague à l'homme :
Ken Loach
Ses films ne cessent pas de semer et lancer des petits cailloux qui font beaucoup de vagues !
P.S : Vous souffrez "déprim'air (vicié) de la Droite" ?
Offrez vous du Fromet (Frédéric), je vous Fromet une belle partie de rigolade !
C'est un véritable médicalmant, à prendre tous les Vendredi sur France-inter (à 17 h 55) !!!
A bientôt, bande de rigolos !
Yamasté !
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