"Le meilleur moyen de réaliser l'impossible est de croire que c'est possible."Allons au ciné pour voir un film fantasque chic, voir halluciné. Voyons ce que propose mon ciné de quartier : "Miss Peregrine et les enfants particuliers" de Tim Burton.
Tim Burton ("Alice au pays des merveilles")
Cela devrait faire l'affaire, je fais une confiance aveugle à l'intime Tim, son monde haut en couleurs vives et son esthétique gothique. Je vais voir ses films les yeux fermés.
Dès que la projection commence, s'installe l'un des thèmes de Tim, ambiance "noire, un père et manque", les yeux sont faits !
Mais pour que la magie opère, il faut accepter de changer son regard. Alors c'est merveilleux, tout se transforme et devient un jeu d'enfant !
Tim Burton a bien raison de dire :
"Les adultes oublient que les enfants sont des créatures intelligentes."
Et parfois particulières, on croise dans ce film :
Une beauté aérienne blonde et plombée (retenue au sol par des godillots orthopédiques métalliques) qui ne manque pas de souffle, un intello perfectionniste au cerveau projectionniste (ça permet de voir des films à l'oeil) qui se fait son ciné intérieur (montrant ses rêves), un garçon distrait, "happyculteur" riche de sa ruche, un invisible invincible naturiste ... et d'autres vivants revigorants dans ce passionnant pensionnat coincé dans une boucle temporelle.
Cette bande de jeunes à part est menacée par des zombies haineux qui veulent gober leur yeux.
Heureusement, la gardienne du temps et du temple , Miss "Père est Green" (père souvent absent chez Burton, Eva Green joue parfaitement le rôle protecteur) veille !
Elle est aidée par un ado "normal", héros malgré lui, qui part à la rencontre de ces mondes parallèles, au temps ... suspendu !
Ces lieux étranges sont autant de géographies secrètes encartées par son grand-père, conteur d'histoires foldingues.
Bon, je n'en raconte pas plus, mieux vaut éviter le pitch speech trop bavard et dire simplement que Burton continue de cultiver l'enfance de l'art et que c'est tant mieux !
Le film rend hommage à Ray Harryhausen, excellent animateur de miniatures géantes, de créatures gênantes pour des humains héroïques souvent mythologiques ("Jason et les argonautes") et spécialiste d'effets spéciaux spacieux qui redonnait tonus et fraîcheur à des films de séries B des années cinquante ("Sinbad le marin").
Les sanglantes, et nez en moins souriantes scènes de batailles, remplies de trouvailles, étaient toujours surprenantes !!
T B (Très Bien ou Tim Burton), ce dadais dadaïste, fait de l'effet, produit des effets spéciaux (mais pas trop), conte de laids faits et réalise de la féerie ténébreuse. C'est un festival gothique et un régal cathartique, un véritable feu d'artifice visuel et sonore !!
"Aux sombres héros de l'amer", les noirs désirs (zombies sans coeur, dévoreurs gobeurs) et les en-vie colorés (les enfants particuliers) s'emmêlent les coups et les douleurs.
Mais comme chacun sait : les goûts et les couleurs, ça ne se dispute pas !
Encore moins, cela ne se discute.
Voilà, je m'arrête là.
Arrêtez vos pérégrinations et allez donc voir "Peregrine en action".
Caresses et bises à l'oeil !
"Yamasté" !!!
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