vendredi 2 décembre 2016

"Ma vie de Courgette"


"Le ciel, ma courgette, c'est grand pour nous rappeler qu'on est pas grand chose dessous."
Gilles Paris ("Autobiographie d'une courgette")
Suite et fin de ma trilogie ciné : "Ma vie de Courgette" de Claude Barras.
Le pitch du pitchoune sus-nommé "Courgette" :
Avachie dans un canapé, canettes de bière par terre, les yeux fixés sur la télé, sa mère vacharde ne lui donne que des raclées, se vengeant ainsi de sa "raclure de mari qu'est parti avec une poule" !
Elle a affublé son fils Icare (neuf ans) d'un sobriquet à quolibets, un nom de cucurbitacée "Courgette". Il est à son service et subit ses sévices.
Un jour, il lui claque la porte au nez et elle dégringole dans les escaliers. Adieu Berthe ! la chute de la daronne en rogne sera fatale.
Clamsée à Clamecy, l'amère déglinguée, je l'imagine mise en bière, une canette à la main,
Courgette se retrouve dans un foyer d'accueil pour enfants en difficulté.
Il y rencontre des enfants maltraités, traumatisés, esquintés par des parents violents, absents, malfaisants ...
Ses premiers temps de vie sont difficiles. Il est le souffre-douleur du "soufre-leader" Simon, moqueur rocker rouquin taquin, qui joue au dur pour tenir le coup.
Une matin, Simon lui chipe son cerf-volant fétiche, Courgette en colère se rue sur lui et roue le roux de coups. Puis ils se réconcilient et rient ensemble. Après cette bagarre, une solide amitié voit le jour entre les deux lascars. On découvre le vrai Simon, en fait, c'est un rocker d'artichaut, fidèle et fiable, on peut toujours compter sur lui en cas de coup dur.

Comme disait Senèque :
"Vivre, ce n'est pas attendre que l'orage passe.
Vivre, c'est apprendre à chanter sous la pluie."


"Quand on voit une pie, tant pis !
Quand on en voit deux, tant mieux !!"
Proverbe
Et puis un jour, Camille arrive au foyer. Bien sur, elle est accueillie par les moqueries et railleries de Simon. Mais la fille "garçon manqué" ne s'en laisse pas conter, elle a de la répartie et retourne la situation à son profit.
Pour la suite, rendez vous au ciné. Au programme :
Une ribambelle de bambins abîmés à réparer.
Des coquins croquignolets qui rigolent quand "à la fin, l'homme tout chose a le zizi qui explose".
Un tableau de "météo perso" visible par tous, où chaque jour, nuages ou soleil disent la tristesse ou la joie de chacun.
Un flic chic, le bon Raymond protecteur, bienfaiteur et bienheureux de pouvoir aider deux de ces "drolles" qui mènent une vie pas drôle.
De gros yeux curieux ouverts sur le monde.
Des têtes un peu grosses par rapport au corps de mômes traumatisés trop dans leur tête ...

Tous ces personnages en silicone et latex sont filmés avec justesse, tendresse et délicatesse.
Bref, ce film est une perle qui parle, une pépite qui palpite, une fantaisie douce amère à la ligne claire, une ode à la joie de vivre !


"Qui écoute trop la météo, passe sa vie au bistrot."
Proverbe breton
Pour le temps qu'il va faire, mieux vaut écouter ou regarder les oiseaux :
"Quand les pigeons sont perchés, la pluie est annoncée."
"Chante la grive, la pluie arrive."


La "météo perso" :
Comme on se met à table, on pourrait se mettre au tableau météo. Chaque jour, à tout moment, on afficherait son humeur en exposant soleil, nuages gris ou blancs, pluie ou vent ...
"La passante : vous intéressez vous à la météorologie, Monsieur ?
Etienne : un peu, je possède un parapluie !"
Raymond Queneau ("Contes et propos")
Encore un bon Raymond, celui ci joue avec l'absurde. Celui là, Donald, ne joue pas, il donne dans le ridicule :
"Je ne crois pas au changement climatique, c'est juste de la météo."
Donald Trump
"Quand siffle le merle, l'hiver est fini."
"Quand persifle le Trump (homme pervers, cynique et toxique), l'humain voit venir sa fin."

Pauvre Trump "après moi, le déluge", il n'a sûrement rien à perdre ...
Pour lui, le bonheur c'est une marchandise.
"Le bonheur, c'est d'avoir quelqu'un à perdre."
Philippe Delerm
Yamasté !

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