vendredi 26 février 2016

"Ecoutez l'écho d'Eco."


"Si Dieu existait, il serait une bibliothèque."
Umberto Eco

DC d'Eco.
On n'entendra plus le rire puissant d'Umberto. Je ne noterai plus ses belles pensées qui
vous poussaient à la réflexion et vous amenaient à la sagesse. Vous connaissez tous cette parole du conteur africain Hampâté Bâ (je cite de mémoire) :
"Lorsqu'un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui disparaît."
Et bien, lorsque qu' Umberto Eco meurt, ce sont des "appartements bibliothèques" qui disparaissent.
"L'homme aux trente mille livres" vivait dans divers lieux (Milan, Bologne, Paris ... ).
"Pour ma passion des livres, je vis dans des appartements aux longs couloirs à étagères et avec des petites chambres."
Il aimait à dire que :
"Celui qui ne lit pas, arrivé à 70 ans, n'aura vécu qu'une seule vie : la sienne.
Celui qui lit en aura vécu au moins 5000."
Il aimait le vieil art, celui du moyen-âge, connaissait le langage déguisé des oiseaux et appréciait les calembredaines et les calembours et bourré ratatam.
C'était un érudit joyeux, un rêveur farceur, un savant facétieux et un jongleur de paradoxe :
"Une poule est un artifice qu'utilise l'œuf pour produire un autre œuf."





Un livre délivre !
Déprimé, vous vivez une période de mortel ennui, lisez Eco et d'autres écrivains car comme dit Umberto :
"La lecture est comme une immortalité à rebours."
Du coups, vous vous préparez à mourir de lire en retrouvant votre esprit d'enfant :
"Entre onze et treize ans, j'ai appris à éviter les balles."
dit l'érudit né en 1932, parlant de son vécu de la seconde guerre mondiale.
Redevenu "enfant de la balle", ayant connu la guerre de 39-45, vous vous souvenez qu'un jour, vous vous retrouvez mort de rire parce que vous aviez placé un livre dans votre poche intérieure gauche et qu'une balle est venue se ficher dans ce livre épais qui vous a ainsi sauvé la vie !
Mais, remettons donc les "pendules (de Foucault)" à l'heure, qu'importe la façon pourvu qu'on ait "livresse" et qu'on l'idéa-lise :
"Il y a quatre types idéals :  le crétin, l'imbécile, le stupide et le fou.
Le normal, c'est le mélange équilibré des quatre."
Si par mégarde, vous écrivez "quatre types idéaux", vous l'avez l'air (idiot) !



La culture, entrée libre !
"La culture est une lumière, une force de vie, une joyeuse puissance d'exister."
Spinoza
Pour Eco, c'est ce qui permet à chacun de voir clair, de mener sa vie comme il l'entend, selon ce qu'il croit bien pour lui.
Donc être livre, c'est être éclairé et par conséquent être libre !

P.S : "Comment voyager avec un saumon ?" en voilà un bon livre, délicieux comme le saumon. C'est un recueil de chroniques hilarantes parues dans "l'Espresso". Rien que le titre des articles vaut son pesant de cacahuètes :
- "Comment se protéger des veuves ?"
- "Comment reconnaître un film porno ?"
- "Comment je suis devenu stupide !" ...

Voilà, bon vent, la semaine prochaine, je monte sur mon cheval à grelots pour une ballade dans un polar médiéval, bouquin épais, enchanteur et rempli d'Eco.
A bientôt !
Ciao !


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