vendredi 5 février 2016

Chi Nei Tsang : "Médechine"


"Nos deux cerveaux, celui dans notre tête et celui dans nos entrailles, doivent coopérer.
Sinon, c'est le chaos dans nos entrailles et la misère dans notre tête."
Michael Gershon


                                                                              Dessin de Vanessa Yung

"Le deuxième cerveau".
Notre ventre contient plus de neurones que dans le cerveau lui même. La nature fait bien les choses. Comme notre processus de digestion est très complexe, nous avons besoin d'un système nerveux conséquent.
Côté "neurotransmetteurs", là aussi l'abdomen ressemble au cerveau. Prenons comme exemple, la sérotonine  (molécule chimique qui intervient dans l'appétit, le sommeil ...), il faut savoir qu'elle est produite à 95% par l'intestin.
Côté émotions : le cerveau les gère, le ventre les "dit-gère" (écoutons notre ventre nous parler). Bref, ils travaillent ensemble. Ils ont des liens, des réseaux soucieux ou heureux (ils prennent tout ce qu'on leur donne).
Quelle merveille ! tout cela ne date pas d'hier et pourtant ils sont bien d'aujourd'hui. Ils sont connectés nos "trésor-dit".
Pour les taoistes, les émotions négatives ne sont ni bonnes ni mauvaises, c'est de l'énergie que l'on peut transformer et utiliser comme un bon compost dans notre alchimie interne.




Chi Nei Tsang, késako ?
"Chi" (se dit "Ki"), c'est l'énergie vitale.
"Nei Tsang", ce sont les organes internes.
En "médechine traditionnelle", le ventre est le siège des émotions.
Le Chi Nei Tsang est un massage abdominal énergétique qui a pour objectif de libérer l'énergie négative accumulée, stockée dans les organes.
Dit par Mantak Chia, cela sert à dégager et à libérer "les énergies perverses prisonnières dans le corps."
Comme dit si bien le ventre poète ("Vers l'aine") : "au vent mauvais" !
Ce vent mauvais qui amène les peines et les pannes.
Ces énergies "vents pervers" agissent sur le système nerveux et les organes. Dans l'esprit du Tao, on cherche à réguler ses déchets et à s'en débarrasser avant qu'ils ne s'attaquent au cœur et le pollue.

"Less is more" : Moins c'est plus, formule qui dérange Miss Parkinson.
Les émotions négatives se placent, s'installent, se répartissent dans les différents organes :
Les soucis, les craintes trouvent volontiers refuge dans l'estomac, le pancréas et la rate (dans la télé d'antan, Garcimore , le "prestidigirateur", faisait rire avec sa façon de réagir : "c'est en corps raté !"). J'étais gamin, j'avais déjà le boyau de la rigolade et "la rate qui se dilate" !
Mais trêve de plaisanterie, on se fait du mouron, hélas et après, on en a plein le pancréas !

La tristesse et la déprime prennent place dans les poumons.
On se fait du mourrons et après on vomit, non on rend son dernier soupir.

Les colères s'installent dans le foie ...
"Bonjour ma hargne,
Salut ma colère
et mon courroux coucou!"
Dans cette vision du monde les émotions négatives sont indissociables des émotions positives (soucis/réceptivité, tristesse/courage, peur/calme ...).

Voilà, je reprends les mots de Desproges et sans courroux, je vous dit "coucou" !
A Ventre-dit (je vous raconterai ma séance "Chi nei tsang") !





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire