vendredi 31 juillet 2015

Mémoire de Yoga n°12


Madame Foglio est une brillante spécialiste du "Nada-Yoga". Le Yoga du son est une forme enchantée de thérapie. Laissons-nous séduire et posons-nous quelques questions qui seront autant de jalons sur notre cheminement libérateur :
- Pourquoi le chant désangoisse-t-il ?
- Plus de 200 muscles entrent en jeu dans la phonation et le chant, dénouant crispation et tension et permettant une libre circulation de l'énergie. Les exercices de son obligent à des respirations profondes qui calment l'anxiété. Le son lutte contre la rumination mentale, les idées noires, l'instabilité; il améliore la concentration, la diction, développe la confiance en soi et installe le calme, la paix intérieure.
Mais l'action de la voix ne s'arrête pas à ses propres limites corporelles. La voix des autres ne cesse de pulser en nous des forces énergétiques, de même que la nôtre projette sur eux son propre dynamisme.
Les vibrations du son se communiquent à la masse d'air enclose dans les poumons, puis à tout le corps, permettant ainsi un meilleur échange respiratoire et un micro-massage des organes abdominaux.
Les vibrations jouent un rôle important sur la régulation et l'harmonisation du système endocrinien, du système nerveux et sur le métabolisme. Leurs effets sur la circulation sanguine et énergétique, la tension, le sommeil, la régulation thermique ne sont pas des moindres.

- Pourriez-vous nous dire un mot sur les voyelles ?
- Les voyelles portent en elles, les germes de nos pensées.
Elles donnent vie aux consonnes, s'incarnent en elles et y prennent forme. La voyelle sans consonne n'est qu'un souffle parcouru par une onde vibratoire perceptible à l'oreille humaine. Sans elle, la consonne est imprononçable et inaudible.
Le chant des voyelles, ce travail de son pur, libéré de l'intervention des mots et des représentations mentales qui les accompagnent, permet à la voix de déployer toutes ses ressources. Elle se timbre, s'assouplit, se "muscle", étend son registre, se place, s'enrichit d'inflexions diverses qui traduisent la richesse de la personnalité qu'elle exprime.
Ces vocalises constituent également un excellent travail préparatoire à l'apprentissage des langues vivantes, car les voyelles, dans leur souplesse, leur flexibilité, la variété de leurs sonorités, constituent l'essentiel de la charpente structurelle de la plupart des langues indo-européennes ...









"Répète sans te lasser les formules qui sont aimantées du fluide de toutes les adorations des temps passés."
Zoroastre
L'instrument le plus riche qui distingue l'homme de tout le reste de la planète est le langage. Par lui, l'humain structure son égo, exprime sa différence, découvre l'autre et comme dit Hélène Foglio :
"... S'il pénètre le mystère du verbe, l'homme parvient à saisir la raison profonde de son être-au-monde."
"Deux sons Om (sweet home)".
Je me souviens des stages "Yoga du son", qu'elle dirigeait accompagnée de son homme, César Foglio.
Chez eux, Miss Funny et moi-même avons passé de bons moments libérateurs, à nous accorder, à nous harmoniser, à vibrer ensemble. Tout ouïe, j'ai bien profité de leurs connaissances. Ils étaient intéressants et sérieux.
Cela ne les empêchaient pas, parfois, d'avoir l'air un peu perchés. Comme dans cette anecdote sur le chant du Om.
César la racontait avec un air d'émerveillement. Voilà ce que je l'entend nous dire (de mémoire) en cette fin des années 80 :
"Le chant du Om a des vertus ... parfois bizarres. Un jour, je chante cette syllabe sacrée dans le jardin et aussitôt un rossignol vient se poser à mes pieds !
Quelques jours plus tard, Hélène fait travailler le Om à ses élèves en pleine nature. Peu à peu, des oiseaux sont venus se rassembler autour d'eux, un peu comme des spectateurs curieux.
Ensuite, lorsque le silence a pris place, ce sont les oiseaux qui se sont fait entendre ... un vrai concert, un régal ...
Puis, César revient sur terre et nous dit :
Après le régal sans égal des oiseaux je vous propose de passer au salon, Hélène nous y attend. Elle nous a préparé du tchaï (thé indien) avec des gâteaux."
Moi, à ce moment là, je me disais :
"J'espère que ce ne sont pas des "space-cakes" (gâteaux au cannabis) !!!
T'imagines, qu'après notre départ, César jette les miettes du gâteau psychédélique dans le jardin. Passe une pie curieuse et gourmande, elle apprécie les restes et se met à chanter des "Om", sans s'arrêter, aux pieds de César. Puis d'autres pies qui épient, imitent la première.
César-tistes en "herbe", qui font du Zoroastre sans le savoir, quelle histoire !
Tous ces bavards, quel bazar !"
Allez, "Hippie pie pourra" !, que le Yoga-oiseau des Foglio vous rendent le "corps beau" (c'est bon pour la "croassance" intérieure) et "serin", à bientôt !
Namasté.

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