vendredi 7 août 2015

Mémoire de Yoga n°13


 Le vocable mot-câble ?
- Oui, chaque vocable est porteur d'une grande richesse de sonorités et de significations dont la totalité exprime la réalité profonde de l'être. Il exprime aussi notre vision du réel.
- Pourriez-vous nous donner un exemple, apporter de l'eau à votre moulin ?
- Bien sûr. Prenons l'eau, justement.
- Si on prend l'eau, ne risque-t-on pas de fuir ?
- Ce qui serait mauvais pour notre sujet, mais ne vous inquiétez pas.
L'eau va être traduite, dans différentes langues, selon la façon dont elle est concrètement vécue.
En France, pays tempéré, elle est présente partout. Le Français la traduira phonétiquement par la voyelle "O" (réduction auditive d' "eau"). Or, les vibrations vocaliques sont généralement ressenties sur la partie antérieure du corps, ce qui correspond bien à la perception qu'a le Français de cet élément qu'il rencontre toujours présent dans son champs visuel.
Ce n'est évidemment pas le cas de l'Anglais, insulaire, qui la ressentira à la fois devant et derrière. Ce "O" français deviendra alors "WATER" ("WA" se prononce "WO"). Le "W" ayant la faculté de faire basculer le son dans le dos. Pour l'Espagnol, elle est la condition essentielle de survie dans les régions arides. Sa perception sera avant tout auditive, il sera averti de sa présence par le bruit qu'elle fait. Sa sonorité sera donc de nature onomatopéïque. Elle se situera au niveau de la gorge, où elle sera inconsciemment associée à la soif, elle deviendra "agua", avec une gutturale sonore ...

 - Le français est-il un langage sonore ?
- Non, le français moderne a évolué dans le sens d'un enrichissement intellectuel dont la conséquence a été un appauvrissement phonique certain. Articulé avec une forte tension musculaire, les voyelles françaises ne connaissent plus le relâchement nécessaire à la diphtonguaison qui enrichissait l'ancien français de nuances phoniques, aujourd'hui disparues.
Ainsi, l'adjectif "beau" par exemple, comprenait autrefois une modulation très nuancée sur les 3 voyelles qui le composent et que l'écriture conserve inutilement puisqu'elles sont fondues en un phonème unique.
En outre, dans notre langue, les syllabes atones sont articulées de façon aussi audibles que les toniques, ce qui prive le mot de toute spécificité phonétique, au profit du "sens". Il est très important d'affiner notre ouïe et de savoir distinguer la durée des différentes voyelles d'un mot et parmi celles-ci, la tonique, car dans certains idiomes, le même mot peut avoir des sens différents, selon la place de l'accent tonique.
Ainsi, en espagnol :
Término = le terme
Termino  (accent tonique sur le i) = je termine
Termino (accent tonique sur le o) = il termina ....

- A ce qu'on dit tout bas et à demi-mot, la Kabbale est phonétique ?
- Eh oui, le verbe a ses secrets, il use parfois d'artifices et de ruses pour voiler la vérité au commun des hommes et rendre visible l'occulte à tous ceux qui refusent de prendre l'apparence pour la réalité profonde.
- L'occulte, c'est le culte de l'au ... delà.
- Au delà des appâts-rances ...
C'est ainsi qu'est née la Kabbale, langage ésotérique, destiné à perpétuer les traditions auprès des Initiés sans en divulguer les secrets au vulgaire.
La Kabbale phonétique joue sur l'analogie, les similitudes de son, l'assimilation phonétique. Un mot va être amené à désigner une toute autre réalité que celle qu'exprime sa forme graphique traditionnelle.
Ainsi, il faut lire les "Contes de ma Mère Loi" (la Loi Mère) et non "ma Mère L'Oie". Ces similitudes phonétiques vont permettre au conteur de dissimuler des vérités profondes sous les apparences d'un symbolisme banal.
La Kabbale use également de calembours et de jeux de mots dont il reste des traces jusque dans la vie moderne. Les hôtelleries étant rares au Moyen-Age, celles-ci s'annonçaient discrètement aux initiés par l'enseigne "Au Lion D'Or" que l'on rencontre encore fréquemment de nos jours, et qu'il fallait lire " "Au Lit on Dort"....




Le conte est bon ... pour la santé !
Sinon, rien à rajouter, je n'y connais rien en calembour, en jeu de mots.
A lire ces histoires à dormir debout, je vais me coucher sur mon Liondor.
Quel plaisir que celui de coincer la bulle", je ne parle pas de celle qui met en boule, la bulle financière. Mais plutôt du niveau à bulle, car c'est de là que vient l'expression. L'artisan, le bricoleur cherchent à "coincer la bulle en position horizontale, donc allongée.
Avant de vous coucher, prenez donc un "lion d'oreiller" pour caler votre dos, asseyez vous confortablement et lisez les trois livres d'Hélène Foglion, oups ! Foglio, (pour le troisième livre, voir article précédent).
Tiens, et si je faisais comme quand j'avais dix ans, disant dans ma tête des jeux de lettres (du texto avant l'heure) avant de tomber dans les bras de Morphée, tel 1 BB ... :

"LMR" (Elle est mère) :

BB é AJT, L é NRV é LHO. 7 x 6, BB A TT ....7AC BB A CC 2 TT.
Bébé est agité, elle est énervée et elle a chaud. Cette fois ci, bébé a tété ... C'est assez, bébé a cessé de téter.

Selon Foglio, les consonnes L M R, sont synonymes de chaleur et de sécurité/ Elles sont associées à la succion du sein maternel et à l'érotisme oral de la TT.

Selon Champollion (d'or), les hiéroglyphes égyptiens MA et ROU, désignaient la justesse de la voix.
Tiens, si on cherche l'anagramme de MA ROU, on trouve le mot AMOUR !
Finalement, je ne suis pas mauvais en jeu de mot. Je devrais en mettre plus souvent dans mes articles.
Pour tous ceux qui "MACHAUT" les mots, je précise que cet exercice qui consiste à utiliser des lettres et des chiffres pour en faire des phrases, se nomme "allographe".

Allez, bon vent et restez zen !
"-2N = +2P"





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