vendredi 3 juillet 2015

"Animaleries sonores"


"Ce sont les animaux qui ont fait connaître
la musique aux hommes."
Démocrite

- C'est bien de commencer ton article par un penseur grec. A un moment de crise financière où les pauvres grecs pansent leurs plaies par manque d'esprit solidaire et surtout à cause de l'appétit gargantuesque de ceux qui ne pensent qu'à l'argent.
- Voilà pourquoi je cite Démocrite.

L'art est appelé araignée.
Prenons un couple d'arachnide, le mâle, Gaspard Régnier, se prend dans la toile de sa femme Laura Régnier. C'est la tuile, car s'il ne réagit pas rapidement, son amante va le dévorer vite fait. Mais, voilà que Gaspard deviens artiste, il tape de la patte sur la toile, d'une manière régulière, cela fait comme une pulsation musicale. En fait, il envoie un message à sa compagne :
"Coucou c'est moi, je rentre du boulot."
Cela calme la dame.
Ensuite Gaspard cherche à la séduire, alors il joue de la harpe avec la toile et elle lui répond en jouant à son tour sur les fils les plus courts.
Et pourquoi tout cela me direz-vous ?
Parce que les araignées sont tellement mirots, qu'elles utilisent les sons comme lorgnons. Les fils les plus courts donnent des sons plus aigus, cela indique l'endroit ou se trouve la femelle. C'est un code entre araignées.




Utilisant ce même principe "plus court égale plus aigu et plus grave, plus long", le termite entré dans une vieille poutre, croque dans le bois, écoute, si le son est grave, c'est que la poutre est longue. Alors l'insecte appelle les copains pour le festin !




Les oiseaux : nos profs d'amusique !
Ils nous ont ravis, puis convaincus, c'est peut-être pour ça qu'on leur a choisi de jolis verbes pour leur chant. Écoutez plutôt :
Un Aigle passe et "trompette".
Un canard faisant trempette, l'entend. Il se dit que ça fait belles lurettes qu'on aurait dû changer le verbe chantant du rapace.
Il verrait bien : l'aigle bugle.
Lui, il nasille. Avec ses "coin-coin", il est loin-loin d'avoir un son clair et net de clarinette !
Son cri laisse coi, il part dans les coins sans acoustique, du coup il ne provoque pas d'écho ! Et personne ne peut dire pourquoi !!!
L'aigle volant plus haut qu'elle, l'alouette se désole et "grisole", puis s'isole, s'en va à tire-d'aile et "tire-lire". Sinon, trouvant cette dure lutte injuste, elle "turlutte" juste !
Cela met en rogne la cigogne qui craque et puis "craquette".
La pie "jacasse". Elle trouve l'oiseau à spatules, ridicule et bétasse.
La bécasse, quand elle ne passe pas à l'as (à cause de la chasse dégueulasse, hélas), "croule".
La tourterelle rieuse trouve ça ridicoule et la colombe "roucoule".
Le coucou, lui, trouve ça cool et "coucoule". Il caracole en tête des oiseaux volages et qui se haussent du col.
Les nuits de pleine lune, ça pullule de chouette-hulottes qui "hululent" !
Pendant ce temps là, ailleurs, le hibou "houboule", mais jamais ne titube lorsqu'il "tutube" la nuit tombée !
Le rossignol, assigné à jouer son rôle d'enchanteur lyrique, "chante", "trille", part en vrille et "gringotte". Après plusieurs heures de concert, il grignote.
Il casse la graine, prend un ver et peut repartir ... pour un nouveau concert !

Et pendant ce temps là, le chat guette. Il capte les sons avec ses oreilles "radar" (chaque oreille dispose de 32 muscles). Pour l'homme, c'est la langue qui est la plus musclée. Voilà pourquoi il existe tant de malentendus entre les humains.

Lorsque les anglais découvrent  l'Australie et les kangourous, ils entendent les indigènes vivant avec ces drôles d'animaux sauteurs. En leur compagnie, ils emploient les mots " kan, gu, ru". Les britanniques se disent que cela doit être le nom de la bête. C'est bien bète parce qu'en dialecte indigène, cela signifie :
"Je ne comprends pas."




L'huître a un cerveau plus petit que ses yeux. Je comprends enfin pourquoi je n'aime pas les huîtres. La vie est belle, le monde pourri. J'ai comme l'impression qu'on vit dans un monde d'huîtres à l'esprit riquiqui. L'homme-huître préfère en mettre plein la vue plutôt que d'utiliser son cerveau !

Je saute du coq (qui chante) à l'âne (qui braie), l'Europe prend t-elle les grecs pour des kangourous ?
Si c'est le cas, dans cette situation explosive, qui sautera ?
Les banques branques, les branquignols aux belles bagnoles ou bien le S.D.F qui se réfugie dans la gnôle ?



Tiens, le merle vient se poser sur mon épaule gauche et me parle d'Epicure qui nous invite à faire comme les animaux et les enfants :
Chercher le plaisir et fuir tout ce qui peut nous nuire !

Si notre monde immonde faisait un "SI", sûrement que le merle moqueur nous donnerait le "LA" afin que l'on sage-juste et que l'on soit juste !
Tiens, le rossignol vient se poser sur mon épaule droite et m'enchante avec ses jolies notes qui vont clore cet article avec ce message inachevé :

REMI FASOL LASI DORE et au SOL SIRE de son DOMISILADORE ...
(Rémi face au lacis doré et au sol ciré de son domicile adoré ...)

P.S : Merci à André Manouchian pour son excellente émission musicale (sur France-inter, le matin de dix à onze heures), à Jean-Pierre F pour ses documents parfois insolites et à Jean Solé pour ses "Animaleries" !

Allez, soyez animal musical, vous verrez la vie sera moins dure.
A la revoyure !



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire