"Écoute, ami, tout est dans l'écoute. Tu ES dans l'écoute.
Écoute ce qui vit autour de toi, ce qui vit en toi. N'écoute pas les sirènes de l'illusion, la voie trop royale de ton moi qui te met si facilement en émoi.
Les cris stridents du singe fou psychique qui s'agite en toi ne doivent pas perturber la magnifique et éloquente musique qui vibre en toi".
"Mes oreilles ont les pieds sur terre". Y.M.
-Docteur Tomatis, quels sont les différents besoins de l'homme pour disposer d'une oreille bien éduquée ?
- Prenons un ordre chronologique. Je vais établir le plan de la vie.
Si le fœtus a des relations difficiles avec la mère parce qu'elle est pathologique, il sera pathologiquement psychiatrique, il risque de devenir un enfant schizophrène.
Si maintenant, cela se passe bien dans le ventre de la mère, mais qu'à la naissance ce soit difficile, l'enfant ne le pardonnera pas à sa mère et se fermera à toute communication en devenant autiste.
Si tout se passe bien à la naissance et que la mère veuille garder cet enfant constamment dans ses bras, dans ses langes, l'enfant va rester au premier stade avant de pouvoir devenir l'homme qui va rentrer dans le langage; il va rester dans son babillage et de "papa-pipi-popo" qu'il savait très bien prononcer au départ, il passera à la chronicité de ce phénomène et il deviendra bègue.
Si maintenant ce stade est passé, que tout aille bien et que l'enfant à la chance de rencontrer son père entre 5 et 7 ans, il va rentrer dans la première langue étrangère (la première étant la langue maternelle "papa-pipi-popo"), celle du père. Et là, il va rentrer sans difficulté dans la relation avec le père, c'est à dire l'autre, le maître, le livre, la lettre, la Loi.
Si le père est évanescent, s'il ne peut pas jouer ce rôle et s'il ne parle jamais, l'enfant ne rencontrera jamais l'autre, le maître, la Loi ...
- Le père, c'est le "re-père" en quelque sorte.
- Et oui, et sans repère, il risque de rentrer dans le monde de la dyslexie, monde désemparé où jamais le graphisme ne va lui rappeler un son; il ne pourra pas lire, écrire.
Si tout se passe bien, que le père est bien présent et que subitement, il se passe un désordre dans la famille, qu'une mère devienne très envahissante encore une fois, et qu'elle commence à dégrader l'image du père en disant : "ton père est ceci, il boit tous les soirs, il nous laisse tomber pour aller ailleurs "... et bien, l'enfant voit peu à peu s'évanouir cette image d'identification sur laquelle il doit prendre modèle, il a peur d'entrer dans le monde.
Le conflit avec la mémoire de maman apparaît avec toutes les déviations possibles, et la plus grande déviation risque d'être psychiatrique.
On ne doit pas toucher à l 'image du père.
Quels que soient les parents, qu'ils soient d'accord ou non, on doit valoriser l'image de l'autre, car l'enfant est un morceau de l'un et de l'autre, pour que l'enfant ne soit pas écartelé comme il le serait entre deux chevaux qui s'en iraient chacun de leur côté.
Si c'est le père qui touche à l'image de la mère, l'enfant n'a plus envie de vivre, c'est le suicide.
Si c'est la mère qui détériore l'image du père, l'enfant n'a plus envie de devenir, il reste là, bloqué; la seule échappatoire pour lui reste la fuite dans la schizophrénie : les drogues, le routard acharné ...
Après cela, à un moment donné, il y a un tunnel à passer entre 30 et 40 ans.
C'est une période difficile, on se demande pourquoi on est là, ce qu'on fait. C'est que le cerveau se termine tard, vers 40/42 ans.
Chaque fibre cérébrale des 15 milliards de cellules qui sont nées à la naissance, va disposer à un moment précis de gaines de protection, si bien qu'il n'y aura plus de court circuits à l'intérieur du cerveau.
Le cerveau est alors réalisé complètement : soit l'homme devient un vieillard à 42 ans, soit il éclate dans sa réalisation et il s'approchera du philosophe quand il en aura 50 et de la sagesse quand il en aura 60.
Et toc ! ça c'est le style du Doc Tomatis ! il n'a pas toujours tort, mais parfois il y va fort.
Y'a du vrai mais c'est du raide, t'as le bonjour d'Alfred !
En tant que parent éduquant, dans tous les cas de figures, tu t'casses la figure. Mais faut bien dire que si l'on regarde bien le monde ou simplement autour de soi, la réalité, souvent, dépasse la "friction".
Dans ce monde violent, le "sado-maso" toujours en manque d'amour, en redemande puis réclame l'addiction, se rétame et finit par payer le prix fort.
La vie est un bon professeur, si tu n'apprends pas la leçon, elle te la répète !
C'est pour ça qu'il faut tirer le son de tout et donc avoir les oreilles grandes ouvertes. Éduquons nos oreilles et cultivons la joie de vivre !
Ne nous laissons pas envahir par les émotions et les pensées négatives, car elles sont voleuses de joie.
Et qui perd sa joie, perd sa force et sa foi en soi.
Sans confiance en soi s'installe la méfiance, la peur de l'autre, puis la haine.
Plus de confidences, de connivences, de blagues, de blogs, on n'entend plus que des cris alors que tant d'écrits seraient si nécessaires.
Écrivons, crevons l'abcès et donnons l'accès au meilleur de nous-même, on s'entendra mieux car comme dit Confucius ;
"Écrire c'est écouter deux fois."Adichats !
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