vendredi 11 avril 2014

"Yoga : ça marche !"

"Dans la vie, il n'y a pas de solution,
il n'y a que des forces en marche :
il faut les créer et les solutions suivent."
Antoine de Saint-Exupéry

Ça marche, la marche afghane.
Sa marche, la marche à Yann ! C'est le pied !
Je ne mâche pas mes mots et je ne rumine pas de pensées négatives. Au contraire, je digère mes maux, me libère de mes toxines et l'estomac dans les talons, je marche avec douceur. Je respire le bonheur, je me nourris de l'énergie de la terre et du prana de l'air. Miss Parkinson, atterrée, altérée, estomaquée sonne le tocsin "t"es trop sain, j'peux rien faire" et lâche l'affaire.
Tout cela grâce aux nomades afghans, on dit d'eux qu'ils ont des semelles de vent et qu'accélérant le pas, ça les rend poètes. On dit aussi et surtout qu'ils sont capables de parcourir à pied soixante kilomètres par jour sans fatigue et comme qui rigole. J'allais écrire : les doigts dans le nez, mais cela ne serait pas vraiment l'expression qui convient. Puisqu'en nez fait, l'astuce afghane, c'est de marcher en respirant profondément et rythmiquement, sans parler et sans penser (ça respire la vie dense : moins tu réfléchis, moins tu penses et moins tu te dépenses). Lorsque l'on cogite, ressasse, rumine, fulmine, on dépense une énergie considérable. En marchant de cette façon, on pratique la méditation en mouvement. C'est la formule idéale pour tous les agités du bocal, les bancals, les claudiquants, les titubants, les déséquilibrés, les empotés aux deux pieds gauches qui n'ont le pied ni marin ni malin, les parkinsonnés qui ne savent pas sur quel pied danser. Et puis, bien sûr tous les autres !

C'est en observant les caravaniers afghans, dont l'endurance restait un mystère, qu'un jour Edouard G Stiegler remarque que ces nomades respiraient et calaient leurs pas sur leur souffle de manière singulière. Il décrit et analyse cette façon de marcher dans ce livre :



Comment ça marche ?
Afin de ne plus s'agiter autant, bref de s'assagir, il s'agit de pratiquer cette marche rythmée par le souffle où le nombre d'inspirations, de pauses et d'expirations est accordé au nombre de pas exécutés.
Par exemple : on fera à la suite en marchant :
  • 3 pas en inspirant.
  • 1 pas en faisant une pause.
  • 3 pas en expirant.
  • 1 pas en rétention de souffle.
C'est de la musique, à chacun son tempo,, c'est la rythmique idéale pour terrain plat.


Si ça monte, inspirer 3 pas, expirer 3 pas. Si c'est encore plus raide ou si vous commencer à peiner : 2 à l'inspiration, idem pour l'expiration.
On maitrise le souffle (pranayama), on contrôle le pas synchronisé avec la respiration profonde, on empèche le bavardage mental, voici donc un genre de yoga, c'est le yoga de la Marche !
Pour que ça marche, il faut vraiment être présent.
"Rien ne sert de courir après ton avenir.
Pas à pas dans l'instant présent,
tu pourras cheminer beaucoup et longtemps."
Jason Lapointe
A noter que toutes les respirations sont nasales et profondes. Si le nez est ouvert, la bouche est fermée, durant tout le processus compter mentalement.
D'après Daniel Zanin tout cela n'est pas anodin, au contraire c'est merveilleux !
En nez fée, voici les avantages anti-âge de cette pratique anti-tic authentique :
  • Oxygénation intense, grâce au temps de pause poumons pleins (cela profite aux globules rouges et à toutes les cellules du corps).
  • Stimulation de la circulation artérielle et veineuse (au diable la varice, on se dépense sans s'la ra-conter, on a de la veine !).
  • Stimulation de la circulation sanguine dans les artères coronaires (en couronne autour du coeur, l'organe serein se sent le roi de la quiétude, loin d'une crise due à une artère bouchée).
  • Stimulation du métabolisme de base (les graisses fondent et font de nous des êtres moins "encombrés", plus légers, on prend moins de viande et on devient légertarien).
  • Apaisement cardiaque, repos du coeur, grâce au temps de pause poumons vides.
Bref, ravi on revit, on se revitalise, on réalise, on se relie, on se relit le corps (y'avait des fautes de vie d'patachon), on se régénère, on se réactualise. Cette méditation en marche nous fait ce présent : être là, ici et maintenant.
Être présent, c'est être plaisant !
Après avoir fait le plein de vie et d'énergie dans cette fête des pas, vous allez pouvoir danser maintenant sur de la musique traditionnelle afghane (et expérimenter de nouveaux pas, rythmes).



La suite, la semaine prochaine, d'ici là, bonnes promenades cadencées et si vous ne pensez qu'à danser et faire les "maliens", je vous laisse avec mon groupe de "blues touareg" préféré : Tinariwen.
Belle semaine, bon vent (et bonnes semelles de vent) !!!






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