vendredi 28 février 2014

"Robert le Kiné 2 ...*"


Vu et entendu chez le kiné :
- Mais Robert, comment fait-on pour maigrir ? demande une dame enrobée dénudée.
- Moi, j'ai un truc ...
- Et c'est quoi ? Que j'essaie, moi !
- Oh ! Ben, c'est simple. Il suffit de vivre d'amour et d'eau fraîche !



Pendant que j'entends ça, je pédale sur le vélo immobile en pensant dans mon phare intérieur : moi qui suis maigre comme un clou de girofle, son truc qui fait "crac, boum, hue !", ça doit être le mien et de plus en plus. Chez moi, ça doit être une valeur en os. Me gausser, rire, fastoche ! Mais grossir, m'engraisser, c'est pas une mince affaire. Je ne sais comment faire. J'ai un moral costaud mais ça ne m'empêche pas d'avoir des périodes ou je m'aigris. Alors après, je me met au régime "religieuses chocolatées", mais je ne peux jamais dire que "je n'arrive plus à rentrer dans mes affaires !"



Quand je ne suis pas sur le vélo statique, je me muscle les bras avec l'instrument de torture étudié pour ça. Je m'ennuie mais heureusement, il y a le "Kiné-club" : On croit qu'on va chez le kiné, alors qu'en fait on va au kinéma. Une femme fait mollement du vélo en suivant un film sur son epad. Une fois le film fini, elle s'adresse à une dame assise sur le fauteuil "quadriceps" qui vous fait des cuisses de footballeur :
- Moi, j'hallucine ! J'fais du vélo-ciné. Je regarde des films tristes.
- Des "vélodrames" en quelque sorte.
- Oui, des comme vous dites, dit la cycliste hallucinée en baissant le ton.
- Quoi ... des comédies ? Moi je viens pour boukiné. Je lève ma jambe pour soulever un poids à chaque fin de page.
- Vous êtes à la page.
- A la plage aussi, l'autre jour, suis restée une demi heure posée sur un gros ballon de fitness à consulter mon ordi.
- Ben vous voyez moi, j'suis mince comme une petite ablette numérique que j'emporte toujours avec moi.
- Pour regarder des films tristes un peu partout. Ah ! Vous êtes un sacré numéro numérique. Voyez-vous, je ne suis peut-être pas mince et triste mais je suis ronde et joviale.
        
                                                          Devinette-test : Que voit-on
                                                          sur la photo ?

Bien, y'a d'l'eau dans le jazz ! Quittons en catimini l'engin casse-bras et les "Cathie Minie" (Cathie Mahousse et Minie Mouse) aux mimisérables performances musculaires. Après tant d'efforts, ces bavardes perchées, ont l'air décaties. Bon voilà, je me suis remis en selle et je pédale de plus belle un bon moment. Je ne vois (comme on dit en Suisse) pas le temps passer. Content, je me dépense sans compter. Mais, un peu plus tard, coup de pompe, Miss Parkinson triomphe. Voilà chose faite, semble-t'elle me dire. Moi qui me prenait pour une pointure, c'est un coup dur. Comme quoi il n'y a pas de chose sûre. Et à ce moment là, Robert passe :
- Ça va ?
- Ça va, ça vient ! Il y a des jours où l'on a la socquette légère et d'autres où l'on se traîne de gros godillots. Même que des fois, cela se passe le même jour.
Il y a aussi des fois où l'on pédale si longtemps devant une cabine qui laisse entrevoir une créature de rêve (d'une beauté à réveiller les morts), que l'ivresse dopaminique conjuguée à la muse chics (en "dessous") vous fait boire double. On voit deux "roberts", bien ronds !





Les Médecines traditionnelles ont raison de dire que le poison, c'est le mauvais dosage et que ce qui est important, c'est de connaître son terrain. Après, à nous de l'enrichir ou pas, à nous d'oser doser juste. Se coltiner soi-même, "moi-sonner" d'abord pour ensuite récolter les fruits de la note juste bien en accord avec nous-même. Construisons nos diapasons apaisants et guérisseurs.
La pratique du vélo d'appartement me fait le plus grand bien. Dessus, je reprend le "par-dessus" sur Miss P qui du coup, se prend une ... "veste", même si je peux parfois être déçu (voir  l'épisode "ci-déçu"). Avec lui, j'aime partir à la recherche de la dopamine manquante. J'aime à dire que puisque je suis là, autant en profiter, juste faire gaffe aux excès. Voilà pourquoi je bûche, je fais feu de tout bois, je fais jeu de toute joie. Même l'engin impectoraux m'intéresse. J'ai l'impression de me transformer en instrument à vent, j'aime sentir mon tronc-bonne à cou lisse qui tronc-sonne. J'appré-scie aussi le subtil, je porte aux nues les nuances. J'aime le son du cor au fond du hautbois. Pour terminer un dernier dessin de l'artiste Claude Serre (à quelque chose). Vive le vélo fonctionnel !!!




* A vous de choisir la fin du titre, par exemple : "Robert le kiné ...
2 mon coeur, 2 mes fesses, 2 médecins ..." Rayez l'émotion inutile ou inventez d'autres fins, puis envoyez tout çà dans un commentaire ou en courriel :
meynier.yann@gmail.com
Au plaisir de vous lire, caresses et bises à l'oeil !
A bientôt !




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire