vendredi 6 décembre 2013

Leonard Kôan


                                                                                               m.c Escher

"L'homme regarde le miroir, le miroir regarde l'homme."
Le Kôan, une autre façon de voir les choses !
Ça me regarde, je réfléchis. Je ne comprends rien, ce miroir me prend pour un imbécile. Ou alors : Sam regarde ses pensées florissantes. Elles sont ravissantes, il est ravi, il chante ce présent qui l'enchante.
Mais le Kôan, keskecé ?
Une docte anecdote, une devinette qui rend net, un paradigme énigmatique, un paradoxe boxon, une pensée qui nous dépasse ...
En tout cas, c'est un casse-tête.
- Un casse-pied plutôt.
Une formule déroutante, inattendue, chargée de nous vider l'esprit; de donner des claques à l'intellect. Cela vise à déclencher un déclic mental !
- Déclic, des claques, je prend mes cliques et mes claques et je te laisse pantois devant ton casse-tête chinois. J'me casse, j'en ai ma claque, dans ma tête ton Kôan klaxonne.
- Attends, reste encore un peu, que je t'explique. Pour le moment, c'est ton égo k.o qui réagit. Du coup, tu t'éteins avec dédains.
- Oh ! ... Et toi, tu t'es vu, avec ton égo nigaud. Va donc, eh ! pignouf !!!
- Ne pars pas au quart de tour, rien ne sert de sourire ...
- Il faut martyr à point ! Tu vois, je connais mes classiques.
- Et ça, tu connais ?
"Quelle est la différence entre un pigeon ?"
- Œuf corse ! Je veux mon neveux. C'est de Coluche. Mais ... c'est un Kôan !
- Oui, c'est c'la ! Coluche en faisait parfois, l'air de rien.

                                                                                                    m.c Escher

- Tiens, j'en ai trouvé un :
"Faut-il mieux être allumé qu'éteint ?"
- C'en est un, lumineux et obscur à la fois. Je pense que tu es doué.
- Moi, je pense que pour un agité du bocal comme toi, le Kôan est tout indiqué.
- C'est l'évidence même. "Quelle est la diff'errance ? ... Entre un pigeon" par la fenêtre, brillant, instruit, disant un Kôan :
"Suis-je de mon avis ?"
J'ai l'avis devant moi et pour temps :
"L'heure me regarde et je regarde l'heure."
- Juste une illusion, j'observe la tactique du tic-tac et j'entends : j'ai l'avis d'imposition devant moi. Par temps flou, la lueur me regarde et je regarde ailleurs.
- Railleur tu dérailles ! Bon une pause s'impose. Il est temps d'écouter religieusement Leonard Cohen, bouddhiste zen, et son approche minimaliste de la chanson. Poétique comme un Leonard Kôan, voici "Hallelujah"



Depuis 1996, Leonard Cohen est moine bouddhiste zen. Cohen vient de "kohen", qui signifie : prêtre juif. Son nom bouddhiste "Jikan Dharma" se traduit par "le silencieux".
Dans une entrevue ("Les Inrocks"), sur le sujet d'un retour sur scène, il répond :
"Il faut que je trouve le carburant nécessaire. Ce sera peut-être du vin."
Du divin à du vin. Voilà un homme de goût. Il est d'accord pour une tournée ... zen et râle ("sauf si je ne suis pas en France", dit-il). Trinquons (et buvons ses paroles où il exprime sa soif de justice) à la santé du divin nouveau, "beau et joli". Avec lui, le journaliste optimiste est aux p'tits soins :
"Le rencontrer équivaut à la prise de six anxiolitiques et vous ajoute trois ans de plus d'espérance de vie."
"Au fond de la mer, il existe un trésor. Comment le ramener sans se mouiller ?"
Le trésor est à l'intérieur de nous même. Il faut juste le faire briller. Le Kôan : outil pour faire briller le trésor.
Bon, il est tard. Il faut que je rentre chez moi, sinon je vais me faire enguirlander par mes parents. Y sont pas du genre à me dire :
"J'éteins la lumière, où va-t'elle ?
Alors, à la semaine prochaine pour de nouveaux Cohen zen !!!


1 commentaire:

  1. un autre alleluyah, sans violons
    http://www.youtube.com/watch?v=cQG7dZUnNLs

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