(zen-Pixabay)
Beau Bach (prononcez Bar) !
Matin brumeux, j'écoute un agréable concerto "brande-bourre-joie", interprété par des grives perchées sur des branches branlantes de brande. Elles ont grave le groove, chantent de jolies mélodies et font bon usage du silence.
Il est de bonne heure, côté fleur, les "belles de nuit" ne vont pas tarder à s'ouvrir. Et moi, je ferme les yeux et ouvre mon esprit pour y voir plus clair. C'est le moment de méditer !
Flash-Bach (prononcé Bac) :
Réveil à l'aube, dans mon lit, tel le lézard encore un peu endormi, je stimule mes articulations.
Les étirements bienveillants vont bientôt me rendre bien vaillant.
"Apanasana", la posture des vents libère mon ventre, associée au "demi-pont", elle fait du bien à mon bassin, ma colonne et mes reins. Mon corps assoupi s'assouplit.
Levé du lit :
Je prend de la hauteur avec la posture de la montagne, je me "tire-bouchonne" dans la "Danse de Shiva", je "m'étire au flanc" en prenant celle du triangle et j'en pince pour la pince.
L'envie d'un bon petit déjeuner me gagne. Je le prépare, je n'oublie pas les baies de yogi (Goji et Canneberge : si tu es occis, prends des gojis, si dans l'effroi tu gamberges, des canneberges).
Dehors, il fait doux et moi je fais l'hindou sur la terrasse ... et l'idiot rigolo car ma caboche est cabossée, il faut dire que mon moral en a pris un sacré coup ces derniers temps (fatal hopital pour un bel homme à la belle âme qui ne l'a pas rendu). La pause méditation s'impose ! ...
Choses promises, choses dues, voici la suite des pensées de Christophe André.
La méditation soulage du temps qui passe et de l'angoisse de la mort :
"Plus on se sent relié à la nature, moins on a peur de la mort."
"L'habituation de la peur érode son pouvoir.Faisant une retraite dans un monastère et un stage pour devenir plus sage, au petit matin, le maître des lieux pieux dit :
"Cette nuit, 50 000 humains sont morts pendant que nous dormions et nous, nous sommes vivants !
Quelle chance !"
"Il existe deux grandes certitudes :
Je vais mourir un jour !
et
Pour le moment, je suis vivant !!"
"Tout est étonnant, la présence de notre souffle par exemple !Savoir savourer !
Notre présence sur cette planète, pourquoi suis-je là, moi ?"
La méditation comme source de ravissements contemplatifs !
Humain, afin de m'éviter, je roule sur les autoroutes de l'action, je me prend la tête et la remplit de soucis.
Bonhomme, afin de m'inventer, je prend les chemins contemplatifs pour méditer en pleine conscience sur les sentiers de la lenteur et de la flânerie poétique !
Dans la vie, il y a des actes vertueux qu'on a fait et qu'on a refait et puis il y en a d'autres d'aussi bonne qualité qu'on a fait et qu'on a "pas refait" ("parfait", c'est très bien aussi) !
Dans la méditation, il n'y a rien à faire mais tout à défaire.
"C'est par distraction qu'on entre pas au Paradis de notre vivant."
Bobin
"L'idée de Terre ne la rend pas ronde.
L'idée de chien n'aboit pas."
Spinoza
Les émotions négatives, "qu'enfer" ?
Ne pas les réprimer, les réprimander, ne pas faire le flic sinon gare au flip, au flop ...
Mais plutôt les regarder en face, les traverser (sans les regarder de travers), chevaucher le dragon, ramollir les émotions dures, court circuiter les mots, éviter la subjectivité, la surenchère, faire de la "climatisation émotionnelle" ...
Les émotions positives, qu'en faire ?
Les savourer, les mémoriser, en profiter, les graver en soi, les recevoir, les ranger dans une malle aux trésors, les recueillir, les accepter, les écouter, les amplifier, se fabriquer un "récepteur de bonnes ondes", faire une "liste d'orpailleur" (de pépites d'or) ...
Les émotions !
Ce sont des sources d'information mais aussi des sources de confusion.
Méditer c'est observer ses pensées et les regarder passer sans les suivre ...
Méditer, c'est se pencher sur ses pensées sans s'épancher sur ses penchants, c'est noter ce qui se passe en soi, c'est coucher les pensées par écrit, (cela les désamorce, le journal intime a un pouvoir guérisseur), c'est prendre le temps du calme, c'est cesser d'alimenter le feu des pensées, c'est leur lâcher la bride (les laisser passer comme on laisse passer les nuages, ne pas les empêcher de partir) ....
"Défilé de pensées nous empêche d'écouter de la musique."
" ... comme on baisse le son de la radio, ne pas éteindre le poste."Parce que penser c'est bon, penser c'est créer, penser c'est choisir.
"Plus le tumulte des pensées est fort, plus il faut s'ancrer."Pour ne plus bavarder autant mentalement, évitons de "buvarder" (boire ses paroles et se faire un sang d'encre*) !
Allez pour finir, laissons la parole à Cioran :
"Quand je passe des jours à lire des livres sur le développement personnel, l'envie me prend de sortir dans la rue et de casser la figure au premier venu."Crédits illustrations :
Dessins : l'indispensable Geluck.
Deux mots de "99 mot-en-dessin pour améliorer son orthographe" !
Le chien Droopy (iblagues.com)
* : Au 18 eme siècle, pour les médecins, l'humeur avait un lien direct avec le sang. Le mauvais sang noir comme l'encre était associé à la sensation d'inquiétude, d'angoisse !
Yamasté !
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