jeudi 4 octobre 2018
"Vol au-dessus d'un nid de martinet"
"Casse-coucou, le martinet".
Tout foufou, c'est un oiseau agité, vif, rapide (c'est ainsi qu'on le nomme en anglais : Swift) qui bat tous les records de vitesse (avec des pointes à deux cent km à l'heure) et d'endurance (mille km par jour).
C'est un habitué du fast food (bec ouvert, il gobe les insectes très rapidement).
Face à ces excès, il lui faut de l'exercice, pas de problème : il vole presque tout le temps.
Il ne se pose pas ou peu, toujours en l'air, "Courte-pattes" ne se pose pas de question. S'il reste au raz des pâquerettes, il se sent bête car il a un mal de chien à décoller. souvent il s'envole à partir d'un endroit situé en hauteur en se laissant tomber.
Un martinet ne marche pas, son nom latin le confirme : Apus (sans pattes).
Apus époustouflant !!!
Donc toujours en vol, jamais au sol, c'est sa formule, en l'air, il sait tout faire :
Boire bec ouvert, en effleurant la surface d'un plan d'eau, s'accoupler, manger, se déplacer, s'orienter, faire l'acrobate avec ses potes et même dormir !
Lorsque Martin et Martine Martinet copulent, ça vole haut.
Ils vont jusqu'au septième ciel et là c'est bien plus fort que l'ordinaire orgasme, c'est l'extase et ça les fait planer bien au dessus des nuages !
Sans aucun doute, ils vivent vite, à fond et n'ont pas les pattes sur terre, sont ils heureux ? sont ils fous ? ...
... laissons planer ... le doute !
"Maître du vent et du sommeil" !
Le martinet dort en vol, bien haut (2000 m, voir 5000 m, à la limite de la stratosphère et donc de l'oxygène). Un hémisphère du cerveau dort et l'autre reste en veille (comme le dauphin qui ne dort que d'un oeil). D'autres animaux dorment peu : l'éléphant, la girafe, le cheval (deux heures par jour), mais ils dorment vraiment.
Ils ont la faculté de bloquer les articulations de leurs pattes. Celles-ci peuvent supporter des centaines de kilos sans fléchir et sans fatiguer les muscles.
Autre animal au repos original : la loutre de mer.
Elle s'allonge sur le dos, se laisse flotter et tient la patte d'une autre loutre (comme ça en groupe, elles se protègent des prédateurs et en outre, elles ne dérivent pas les unes des autres) !
Autre technique collective pour les suricates (les "sentinelles du désert"), ils s'entassent les uns sur les autres. La matriarche placée au sol et au centre est protégée. Ceux qui sont à l'extérieur, montent la garde !
La peur des prédateurs rend plus intelligent, il paraît que certains suricates peuvent lire Alphonse Allais sans traducteur.
Ils savent bien que "Par les bois du djinn où s'entassent de l'effroi" se lit :
"Parle et bois du gin ou cent tasses de lait froid" !
"Etymologique" !
Martinet pourrait venir de Martelet (petit marteau), sa silhouette en vol évoque un type de marteau. On retrouve cette idée dans un mot en patois qui le nomme "Martô". Ce toufou serait il marteau ?
Sinon en plus mignon, on trouve : "Rase-rivière", "Voilier du vent" ou "Passe-volant"!
Il a beau côtoyer la stratosphère et vivre toujours en l'air, il se nourrit d'insectes gavés de pesticides. Peu à peu, le Martinet empoisonné, pas net disparaît de la planète.
Bon, le vent se lève, je vais me coucher, c'est l'heure de la sieste.
Pour la posture de lit, je n'ai que l'embarras du choix : couché sur le dos dans un lit à eau ou en yogi parano en posture de flamant rose qui fait la posture de l'arbre (debout sur une jambe, ne dormant que d'un oeil) ... ou au lieu de faire les choses à moitié, choisir la sieste crapuleuse et faire des choses avec ma moitié comme la "bète à deux dos" (la "bète à dodo" me souffle une suricate souriante) !
Crédit dessins :
Merci à "La Hulotte" géniale revue écologique, crée en 1972 par un passionné de nature Pierre Déom.
Voilà, pour mieux comprendre la nature, chantez Déom ("des OM", traduit par Suricate) !
Namasté !!
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Tout cela est bien dit , instructif et avec humour .... a bientôt.
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