vendredi 18 mars 2016

"Le conte est bon : Nasr Eddin" n° 6



"L'Ahimsa (la Non-violence) n'est pas compatible avec la crainte."
Gandhi

Voici une autre façon de présenter l'histoire du grammairien (message du 11.03.16). Cela vient de "Nasreddin et Samira" (Patrice Lesourd et Céka).



"Une méprise de mains prises" :
"Mulla Nasreddin partait pour un voyage lointain, aussi s'était-il muni d'un cimeterre et d'une lance.
En  chemin,  un bandit armé d'un simple bâton se jeta sur lui et le Mulla se retrouva tout nu.
Quand il parvint à la ville, il raconta sa mésaventure à ses amis qui lui demandèrent comment il se faisait que muni d'un cimeterre et d'une lance, il n'ait pu avoir raison d'un voleur armé d'un simple bâton.
- Le problème, expliqua Nasreddin, est justement que j'avais les deux mains prises : l'une pour le cimeterre et l'autre pour la lance. Comment vouliez vous que je m'en sorte ?"

"Le sale air de la peur te fait payer cher l'addiction" :
La peur, ça r'met la raison en question, ça r'mue le ciboulot, alors pour l'effacer, il faut calmer le jeu, réfléchir et s'armer de ... patience !
N'fais ni le buzz parano, ni la bise à l'angoisse, ça t'fous la poisse, après t'es à cran et ça craint !
Arrête ton char et sors-en, n'dégaine pas ta rengaine de haine et sème tes graines de voix, de joie, d'amour et d'humour :
Aimons nous et animons nous les uns les autres !!
Pratiquons un genre de "Yoga du cerveau", ne restons pas fixés, figés sur une seule et même posture intellectuelle, n'hésitons pas à en changer et à choisir une posture délicate à prendre, qui nous en fait voir (mais qui permet de mieux "se voir", d'en savoir davantage sur nous-même).
Et le cœur vaillant, posons-nous la question adéquate :
A quoi bon s'armer d'un savoir inutile ?



"Quand il y a le silence des mots, se réveille bien souvent la violence des maux."
Jacques Salomé ("T'es toi quand tu parles").

Où tu vas, tu es !
Si tu vas à la guerre, là où tu vas, tuer tu haïs ...
Tu es dans ce que tu fais !

"Un jour, Mulla Nasredin alla chercher du bois dans la forêt. Il mit les fagots sur son dos et enfourcha son âne et prit le chemin de sa demeure. Les gens qui le croisèrent en route, rirent de lui :
- Pourquoi portes-tu les fagots sur ton dos au lieu de les charger sur ton âne ?
- Hommes de peu de foi, non seulement cette pauvre bête me supporte mais en plus vous voudriez que je la charge d'un poids supplémentaire ?
C'est pour ne pas l'alourdir que je porte les fagots sur mon dos !"




Comme souvent, le sage Nasreddin fait l'idiot et se faisant, dans ce conte d'antan, il décrit si bien notre monde moderne !
Dans cet univers serré et étouffant, au lieu de prendre des airs, nous ferions mieux de faire respirer notre vie, de nous faire plus petit, d'avoir (et de faire) moins de besoins.
De là, viendra la vraie légèreté !
Et qu'en dit notre joyeux joyau l'heureux Jodo ?
"... Si l'âne symbolise le corps, le bois un problème et Mulla l'intellect, on pourrait dire qu'il existe des personnes qui croient se débarrasser du poids d'un problème en le comprenant, c'est à dire en l'intellectualisant.
- J'ai tout compris, disent-elles mais, en fait, elles n'ont rien réalisé.
Elles portent toujours le problème .... elles n'ont rien solutionné."

La transformation !
Voilà ce que Jodo a réveillé en moi, l'art de faire feu de tout bois. Tout est signe, signal à déchiffrer.
Et tout cela se transforme et nous met en forme.
Comme disait si bien le "pisscanaliste" (qui parfois, ne se sentait plus pisser et dont certains jeux de mots étaient à se pisser de rire) Jacques Lacan :
"Tout est un signifiant."
Terrien, t'es rien !
Humeur, humus, humain, humilité, humidité, sont tous de la même famille !
Si on l'a à la bonne, humeur devient humour.
On compose avec la vie, on s'amuse avec sa muse et quand la fête est finie, on se décompose. De l'humus naît l'humain qui en redonne à son tour, cela donne du sens à sa vie !
S'il sait rester humble, l'homme élégant demeure réceptif, intuitif et conscient.
Son temps s'écoule cool. Cela coule de source !
Cela n'est réservé qu'à l'homme simple, peinardeau comme un renardeau, curieux mais pas furieux, cultivant la sobriété heureuse, avec de l'appétit pour autrui (humain dans la main, univers l'uni) !
Ce gugusse-humus n'hésite pas à ressembler à Nasreddin lisant une sourate claire et nette comme une clarinette bien jouée :
"Celui qui tue un homme, c'est comme s'il avait tué toute l'humanité,
s'il sauve un homme, c'est comme s'il avait sauvé toute l'humanité !"
Sourate Al Maide 32
Allez, bande de guignols, de branquignols, de oufs et de pignoufs, ne portez plus vos problèmes et vous verrez, vous vous porterez mieux !!!
"Salam Alekoum" !



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