vendredi 11 décembre 2015

"Kalimba contre Kalashnikov"







Kalimbaba cool !
Ce "piano à pouce", instrument enchanteur, enfanteur de sons cocons et coquins, semeur de notes pouponnes (sa sonorité évoquant la "boite à musique" nous ramène à notre petite enfance) qui sonnent et résonnent dans toutes les zones de notre corps. Il suffit de le poser sur les genoux pour sentir que les vibrations se baladent en nous par conduction osseuse.
C'est un noceur anti-noirceur, un anti-douleur qui met de la couleur dans nos vies. Il happe tout ce qui nous pèse. Il nous met à l'aise !

En Afrique, c'est le portable porteur du griot, il allège sa charge et son cœur (pas besoin de batterie, il apaise, c'est un véritable "peace-maker") !
Le griot va de village en village raconter des histoires sans âge. Pendant le trajet, ses pieds font bien des pas et en même temps, ses mains jouent de la Sanza ou du M'bira, de la Karimba, de la Kalimba (selon le pays concerné : Cameroun, Sénégal, Kenya ou Afrique du Sud).
Et c'est comme ça, que sous "l'arbre à palabres", ce facteur phraseur vient donner des nouvelles de villages voisins ou plus lointains.
Et c'est sous le Baobab, que ce musicien conteur réveille les imaginations avec des contes qui ont traversés les siècles et ont permis aux hommes de dépasser leurs peurs !
"Là où la pensée a peur, la musique pense."
Pascal Quignard
Dans mes années "Éveil musical", être griot, c'était un peu ça mon boulot (sauf pour la fonction de facteur). Lorsque les marmots me voyaient entrer dans l'école, je les entendais dire :
- Y'a Yann qui vient avec sa "game-boy" à la main !
Je me souviens que parfois je réussissais à éveiller l'intérêt des "marre-mots" pour le langage et les jeux de mots. Par contre, souvent je réveillais les "marmot-tes" par le jeu avec les instruments. Avec les "mot-mes", on passait de bons "môments" à inventer de véritables paysages sonores.
Les jours de chahut au bahut, de bazar bavard, de tohu-bohu, de charivari, les Kalimbas étaient toujours bien efficaces pour réguler les ambiances agitées.
Quand t'es dans le désert et que tu te demande à quoi tu sers, sort ta Kalimba de poche et cherche des notes qui sèment (même dans le "désert de Capdevielle") des graines dopées de paix !!!
Bon à savoir : si l'on joue trop fort, sans sourdine, y'a du monde qui se radine. La preuve, cette photo de Yann Arthus-Bertrand :




L'avis des "Bantous" ("Les humains" en kongo).
Pour les "Bantous" chaque lame de la Kalimba représente une phase de la création du monde.
Saïdou Abatcha, conteur d’origine camerounaise, nous parle des pouvoirs du "Piano à pouce" :
« Il est dit dans la mythologie bantoue que Dieu créa les minéraux, les végétaux, et les animaux, en jouant de la sanza et que tous les êtres vivants cohabitaient dans une harmonie parfaite. Puis, un beau jour lorsqu’il joua, son instrument s’étant malheureusement désaccordé, jaillit alors une fausse note qui donna naissance à l’homme. L’homme se multiplia et perpétua alors la disharmonie qui était à son origine. Peut-être, semble t-il, avons nous à remettre de l’harmonie dans ce monde tourmenté et la kalimba peut nous y aider !… »

Sanza-Kalimba même combat : rendre l'homme meilleur, plus juste, mieux accordé, bref, plus "Bantou" !
"Quand l'homme pense, Dieu rit !"
"L'homme est un animal grotesque."
L'homme, fausse note mal notée par le prof Lacan.


Kalimbaba yoga des doigts mais pas que ...
Avec son accordage (dit "pentatonique") qui donne la pêche , même si la pente est tonique, elle parait douce. Sur les chemins africains cahotiques et "cacao" qui cabossent les voitures, cocasse le griot rit haut et fort. Pour lui, ça marche, ça roule, ça va de soi !
Kalimbaba est là, qui lui donne sérénité et joie !

Vous cherchez un idée pour un beau cadeau de noël, estampillé "yoga (des pouces*) et musicothérapie", le voici le voilà :






* ou "Yoga des pousses" : à pratiquer avec les enfants.
Prendre la posture de l'Arbre (en équilibre sur une jambe), laissez au pied le temps de s'enraciner (de la plante, sentir pousser des radicelles, non pas des radis au sel et pas plus au Sahel, puis des racines qui vont en profondeur chercher l'énergie de la terre), sortir de  sa poche, la petite kalimba si puissante qui chante et enchante. Faites de l'amusique et restez en équi-libre comme l'air que vous jouez (de préférence plutôt relaxant et au tempo lent).


Chi (énergie vitale, se prononce KI) contre K.O (énergétique : la COP, énervé-tics ; le "F. Haine") ?
Ce dimanche 13 (heureusement, ce n'est pas un vendredi) Décembre 2015 :
Le régional vote anti-toqué du "K.O".
Et au quotidien :
Le K-die "youkaïdi bio" (lire article précédent) et le son K-limba Ké si beau !!!


"Art-dit", joyeux lurons, ne lâchez pas "l'affaire" (la Kalimba que vous avez en mains).
"Adichats" !
- Kès Kil a dit ?
- Il a dit ; "Chats", ça doit être du Bantou !
- Si ça se trouve, ça veut dire "Au revoir" !


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