vendredi 6 novembre 2015

"Journal des fins"


Défunt journal :
Au bout de vingt ans de "journal intime pour tous" (1986-2005), je décidais de ne plus continuer de tenir mon journal peu banal, tout simplement parce qu'il commençait à devenir bancal. Les dessins "Charlie" prenaient le dessus, mes écrits réduits se contentaient de les commenter.  Par cette affaire, je n'étais plus guère excité.
Et si, juste pour ce message, je reprenais l'idée de l'écriture au jour le jour ?

Samedi : Jour "allo-ouine".
En musique traitons le triton de tous les noms :
Impie, diabolus, pervers, détraqué, déviant, mécréant, racaille ...
Mais tout d'abord, le triton, qu'est-ce que c'est ?
Le triton est un intervalle surprenant, dissonant qui peut se révéler agaçant, voir stressant !
Jouez donc en même temps les notes FA et SI, vous "m'endirez" des nouvelles (notes).
C'est un intervalle de quinte diminuée ou de quarte augmentée !
On le trouve dans certains chants grégoriens  (huitième siècle). Mais aussi dans l'intro de la "Danse macabre" de Saint-Saens. Stravinsky et son Oiseau de feu ont bien joué avec l'intervalle du diable !
A la fin du Moyen-âge, l'église l'interdit.
Il crée débat et des oh ! d'horreur ou d'admiration, les avis sont tranchés :
Il y a les gens attirés (les guitaristes de "rock métal") pour qui cela ne manque pas d'attrait et les "atterrés" pour qui cela manque d'intérêt et les enterrés qui ... ne se prononcent pas !
En musique, je n'apprécie pas vraiment tout ce qui est prévisible, j'aime être surpris. J'ai le goût de l'incongru, du bizarre. Mais gare au bazar trop bavard du bizarre systématique. Comme dans tout, c'est la dose qui compte, trop c'est trop, il n'y a plus de surprise. Et puis, comme vous le savez, tout se transforme. Le triton, il faut savoir l'accompagner, le placer au bon moment et alors là, l'étonnant devient épatant !
Cette vidéo illustre bien mon propos "ma non troppo" :






Dimanche : Tous sains ?
Si certains sont à terre et dépités, d'autres sont sous terre et sont d'épitaphe !
Pour ma part, j'aimerai que sur mon urne funéraire, on grave ces deux épitaphes légères de mon invention :
"Conteur : remis à zéro."

"Son conte est bon, le conteur occis !"

Lundi : l'autre pas !
Le jour de s'âme hors, un centenaire cent ans la mort sûre, dit :
"J'ai peur, mais quand faut y aller, faut y aller !"
Puis l'ancêtre à l'épitaphe s'étouffe, tombe-tombe comme une feuille d'automne.

Mardi : Credo de mort à crédit.
Au kiné, mortel ennui, sur le vélo, j'appuie sur la pédale et trouve cette pensée :
"Mort : échéance de fin de moi !"
Je me suis dépensé sans compter, je suis mort de fatigue !

Mercredi : radio radieuse ?
Télé pris au jeu de la technologie, avec ma nouvelle télé, je vais pouvoir mettre les petits plats dans l'écran ! Avec l'hdmi, je vais pouvoir lire mon blog à l'aise et d'autant plus apprécier les dessins et vidéos des messages.





- Télé l'ampleur de la fracture de hanche, et maintenant ... ? semble dire ce lapsus d'impatience fait en cours de yoga :
"Réparez euh repérez la hanche gauche."
Demain le radiologue dira à ma mère (86 ans et col du fémur brisé) si elle a une bonne ligne de hanche, ligne de chance ou pas !
J'ai tapé "Réparez" (il vous faut rester parmi nous et continuer à réparer, à muscler cette jambe), mais oralement, on peut aussi entendre :
"Réparée ... cette hanche réparée va vous permettre à nouveau de gambader dans les prés. Préparez vous à sortir bientôt."
En début de séance, pendant la visualisation du "Vent qui chasse les nuages gris" (une respiration profonde pour chaque nuage gris souci), je pense à ce proverbe anglais si vrai, si rafraîchissant :
"Each cloud has a silver lining."
(Chaque nuage a une doublure d'argent).


                                                     Dessin de Claude Serre

Jeu dit : les jeux sont faits.
Alors vivons heureux en attendant la mort. Soyons rutilants et utiles pour les choses légères et futiles, légers pour les causes graves.
Vivre en "absurdie" parfois cela peut faire du bien. Cela déconnecte le cerveau rationnel et permet au cerveau poète de s'exprimer. C'est la fonction du koan japonais, de l'humour nonsense britannique, du n'importe koan belge ou "meynieresque" :
"Il vaut mieux mourir de rire que de son vivant."
Ou bien on philosophie sur le grotesque, tel Goethe :
"Une vie inutile est une mort anticipée."
Un koan zen :
"La lumière existe dans l'obscurité. ne vois pas avec une vision obscure."

Vendredi : c'est la fin ...
Tu sais tes proches dans la joie et toi tu pleures.
Fais sourire ta vie afin qu'au bout du conte, tu puisses te dire :
"C'était une belle histoire !"
Tu meurs dans la joie, tes proches te pleurent !
"Une vie bien vécue nous mène à une mort paisible."

Armes bannies, vivre en harmonie, vivre en paix, tel un Gandhi :
"Vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre."

... du message, vivre "Gandhi" grandi !

Bonne nouvelle : après cinq mois d'hospitalisation, ma mère sort pour prendre l'air et vivre une nouvelle vie en Lozère ! Youpi, le calvaire se finit, Elle ne pourra pas danser la polka mais la danse macabre avec le déambulateur prend FIN !!!




A bientôt !


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