vendredi 10 avril 2015

"De Nietzsche à Hitchcock"


"Chaque homme cache en lui
un enfant qui veut jouer."
Nietzsche

- Nietzsche !
- Athée souhait ! Ah ! toi, t'as le nez pris.
- Oui, je suis "pris au nez" de tout ce qui encombre mon esprit.
Ma vie et ma vue, c'est l'bazar, j'me sens bizarre. Le vent m'a frappé, je suis "embrhumé". Le vent, c'est mon esprit agité.
- Il paraît qu'en Allemagne, les gens qui n'aiment pas Nietzsche, qui ne peuvent pas le sentir, l'éternuent !
- "Nietzsche" ! C'est peut-être l'équivalent violent de notre "A ... tchoum" !
Comme je ne sais pas ce que ce Mr Tchoum nous a fait pour nous sortir par les trous de nez, j'imagine une version positive.
Je visualise plutôt un djinn tonique, aux mimiques comiques, qui sort, tel un émouvant nouveau né, afin de nous rappeler que se cache en nous un enfant qui veut jouer.
- En fait, les personnes qui s'évertuent à éternuer "Nietzsche !",sont des gens qui ne veulent pas reconnaître en eux, le gamin qui veut s'amuser. Du coup, ils ont le moutard qui leur monte au nez !
 - Lorsque l'on n'a que mépris pour le genre "hume-ain", on a le nez pris et donc, on ne peut pas avoir le nez creux et reconnaître l'esprit riche et raffi-nez d'un Friedrich Nietzsche !


Pour Nietzsche, le corps est plus spirituel que l'esprit lui-même.
A spirituel, spirituel et demi, semble dire ce slogan d'enfant de choeur :
"God is dead" (Nietzsche) !
"God is Dad" (Jesus) !!
"Nietzsche is dead (God ) !!!
Et en français (lu dans la bible), on pourrait rage-où t'es ?
"Les narines me brûlent" dit Dieu en colère.


"Gestuologie"
Sur le corps on peut lire aussi (ce qui est bien pratique lorsqu'on est au café et qu'on a fini son livre, il suffit de regarder autour de soi), en plus, il nous apprend des choses :
"Il y a plus de savoir dans ton corps que dans la philosophie la plus profonde."
Nietzsche
De son corps spirituel, Miller en rit !
Lorsque la compagne migraineuse d'Henri Miller (obsédé textuel et sexuel), le voyait sortir précipitamment de l'appartement, une bouteille à la main, peut-être lui disait-elle :
- Où cours-tu si vite ?
- Je fonce à mon cours de philo, suis en retard.
- Et comment elle s'appelle celle à qui tu fais la cour de filou ?
Et là, imparable, Miller, du tac au tact, répondait :
"Notre corps physique possède une sagesse qui fait défaut à celui qui l'habite."
- Et ça, c'est pas d'la philo peut-être ?
- Et qu'est-ce t'a dit à la fin, à celui qui la ...
- A celui qui a l'habitude de la ...
- Biture tu voulais dire ?

Que signifient nos gestes ?
La femme délaissée et pas dupe du peu de patience de l'amant Henri, qui s'adressait à lui, ne devait sûrement pas être en train de :
Se frotter les yeux (incrédulité).
Se caresser les mâchoires (réfléchir avant de se décider).
Ou d'avoir :
Le regard dirigé vers le sol (incrédulité face à ce que l'on entend) et :
Les paumes tournées vers le haut (innocence).


Code de conduite "Les modificateurs de la mimique faciale" (lu dans le livre ci-dessus) :
"Le clin d'œil, qui précède ou apparaît simultanément avec les paroles : il indique que ce qu'il accompagne ne doit pas être pris au sérieux.
"Écoutez, c'était vraiment délicieux et en plus, j'ai tellement mangé que je pourrais me passer de repas (clin d'œil) ... pendant au moins un mois !"
Le criminel se reconnaît par son fasciés crime. Même pour ceux qui s'escriment à effacer les traces de leur méfait, c'est un coup d'épée dans l'eau (voir Maître Hitchcock et son film "l'escrime était presque parfait").
L'inspecteur (qui n'oublie jamais d'inspecter avec respect les suspects) et le commissaire (qui s'y connaît en commissures de lèvres, qui lui ont susurré et suggéré tant de malfrats) savent combien le corps parle.
Même le si subtil souffle est éloquent :
" ... Il accompagne la réponse à une question directe. Si j'ai besoin de souffler, je le fais normalement avant de répondre.
En revanche, si je me trouve en rupture de cohérence interne, le souffle intervient après ma réponse, comme si je voulais inconsciemment, par mon expiration, décharger ma conscience de ce poids."

Les muscles faciaux traduisent des sentiments, des comportements et trahissent des égarements de garnements :
Le "Triangulaire"  : abaisse les commissures des lèvres.
Pessimisme, sens de la catastrophe.
Affaire facile pour le commissaire, ce voleur loser est sûr de rater son coup.

De même pour cet autre type "cata-tête à claque" :
La "Houpe" élève le menton et la lèvre inférieure.
Doute de soi, indécision.
Pour lui, à tous les coups, ça l'houpe !!

Un autre profil, celui là, c'est son orgueil qui le perdra.
Le "Canin", tire vers le haut la commissure de la lèvre inférieure,  crée un gonflement à côté de la commissure.
Orgueil, fierté, ascendant sur autrui.
Cette canaille à canin, ce malin qui a du chien n'est pas prêt de se dégonfler. C'est un coriace cet As des as !!!
Soyons à l'écoute de son souffle, alors le boursouflé s'essoufflera !


Le yogi, ayant l'habitude de pratiquer la posture du cadavre, est le plus difficile à dévisager et à envisager comme coupable, surtout s'il a commis un meurtre après méditation.
Question expressivité, il sait faire le mort, tout est intériorisé, rien ne transparaît !
Son visage est un masque et il en maîtrise les muscles.

Adichats !
A bientôt !

Crédits dessin : Scott McCloud (anatomie nez et visage, "Faire de la bande dessinée") et Duc (Le visage impassible, "L'art de la B.D").

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