"Désunis, nous courrons à la catastrophe.
Unis, nous y parviendrons."
Cioran
"Salam slam"
C'est l'histoire d'un mec qui ne sait plus où est La Mecque ?
Si ça se trouve, il confond avec Jérusalem.
D'où le dilemme, quelle est la ville qui l'aime ?
Il se rend dans une bibliothèque,
repère le Charlie hebdo historique
et se dit : le problème,
c'est le jugement de l'hystérique.
Il n'y a que basse flemme à traiter cela de blasphème.
Mais où est donc passé l'esprit soufi qui sème ...
tant de belles pensées pacifiques ?
Il observe les gens présents et se demande quand même
s'il faut laisser croître, d'un côté, ces "cannibales lecteurs"
qui lisent avec des oeillères, à Thora et à travers,
et d'un autre côté, ces tueurs
qui lisent à l'envers
et font semblant de se tenir au coran, tralalère.
Le type slame sur lisse lame d'un couteau qui coupe et qui divise.
Il slalome entre "Shalom" et "Salam Aleikoum" !!
Cela donne un slam assez cool :
Que la paix soit avec toi.
Blague juive, vive l'auto-dérision :
"C'est l'histoire d'un juif qui rencontre un autre arabe."
Comme disait Coluche "il y a trop d'étrangers dans le monde".
Pourtant, si l'étranger nous fascine, il nous façonne aussi !
Heureusement que Nasreddin Hodja, ce sage "fou à lier", est là pour faire le lien entre les religions et pour les relier à la terre, au concret, à la réalité.
Je convoque mon "inter-prêtre" (qui fait le lien entre les religieux et traduit le sens caché et profond des choses, avec un ton goguenard) Alexandro Jodorowsky et aussi, donc, Nasreddin, qui parfois peut faire, comme dirait le poète expert Shakespeare, "Beaucoup de bruit pour rien".
"En descendant de la terrasse de sa maison, où il vient de faire la sieste, Nasreddin rate une marche d'escalier et roule jusqu'en bas.On ne connaît pas le visage de notre fameux personnage, mais apparemment, par ce déni, il nous montre que son non est personne. En tout cas, si d'allure, il se trouvait être charmant et comédien né, alors, ce serait un vrai tombeur.
- Que se passe t-il ? lui crie sa femme qui, de la cuisine, a entendu le bruit de sa chute.
- Rien d'important, répond Nasreddin en se relevant tant bien que mal. C'est mon manteau qui est tombé dans l'escalier.
- Ton manteau ? ! ... Mais ce bruit !
- Le bruit, c'est parce que j'étais dedans !"
Mulla gaffeur ("Mulla gaufre" me souffle le Capitaine Haddock), si tu te racontes des histoires abracadabrantesques, fais gaffe car plus dure sera la chute !
Alors comme ça, Nasreddin ne tombe pas, ça doit être sa doublure de manteau qui fait la cascade et la dégringolade à sa place.
C'est ainsi, Mulla se dissocie avec une partie de lui-même.
Par exemple avec un manteau doublé de fourrure qui se gondole à chaque foi que lui-même éclate de rire, lorsqu'il se raconte ses blagues.
Par empathie, même s'il s'emberlitricote un chant d'ail et se prend une veste, le cher habit en fourrure peut devenir un manteau de fou-rire !!
Il se peut que le Mulla se fasse un peu ani-mal, à nier ainsi son animalité (symbolisée par le manteau de fourrure).
Il lui serait souhaitable de laisser son mental sur le "porte-mentaux" avant toute descente inopportune.
Si le manteau élémentaire est l'acteur, alors Nasreddin est le spectateur de lui-même.
Mot-teur, action, ciné-mot, coupez !
Laissons un pratiquant du déni de même acabit, s'exprimer :
"- J'ai fait une mauvaise action, une action destructive, mais je ne m'en sens pas responsable. J'étais entraîné, "Djihad Joe", j'ai été entraîné, c'était plus fort que moi, youkaïdi al kaïda !"
D'autres variantes sont possibles signées Jodo et titrées par moi-même :
"Être excrèment psy rituel."
"Je fais mes besoins mais cela ne me correspond pas. Je suis un être extrêmement spirituel, jamais je ne pourrais faire pareille chose. C'est une partie de moi qui le fait."
"Abstinuance ! Gare au gourou !!"
"... Comme ce gourou, à New-York, qui a mis enceinte quatre de ses disciples en même temps, alors qu'il prêchait l'abstinence."Lui, il ne risque pas de faire tomber son manteau à sa place. Né en 1946, dans le journal "Vaillant"
c'était un personnage inspiré de Nasreddin, mais plus orienté dans l'action, se moquant du vizir avec des facéties plus réalistes.
Vu à la télé : un documentaire bien intéressant sur le journal "Pif Gadget". J'ai redécouvert plusieurs personnages de B.D que je kiffais dans Pif.
Avec Rahan et Docteur Justice, y'avait du coup de massue mastoc et de la planchette japonaise balaise, ça faisait Pif Paf.
Avec Gai Luron et le concombre masqué, on pouffait de rire.
Mais je dois dire que la série "Nasdine Hodja", et bien je l'avais laissée un peu tomber, Plouf !, dans le lac de l'oubli, juste de vagues (vaguelettes) souvenirs.
Et pourtant c'était bien ... C'était bien un Nasreddin Hodja plus sérieux, on lui avait simplement ôté le "red" de son nom (ce qui tout de même un comble pour un hebdo communiste !).
Apparemment le journal Pif (ex "Vaillant" d'après-guerre) reprendrait du service. Il n'y a que le Docteur Justice (créateur de vocation genre "Médecins sans frontières") qui puisse sauver le monde.
On lui souhaite bien du courage !
Allez, portez vous bien et restez "Vaillant" (sinon, Rahan, c'est bien aussi, quoique parfois, il n'hésite pas à s'inspirer de Nasdine lorsqu'il utilise l'unique technique de sortie de puits, mais comme c'est le même scénariste qui signe les histoires des deux héros cocos, y'a pas d'lézard !).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire