... "- Peux-tu décrire comment ça se passe à l'intérieur du système rhino-pharingé ?
- Il y a d'abord la notion de colonne d'air.
Elle est conique et elle est double, c'est à dire qu'il y a une partie de la colonne d'air qui se trouve dans le corps et une autre partie qui se trouve dans l''instrument.
L'ensemble de ces deux colonnes constituent deux cônes opposés par le sommet.
- A la hauteur de l'embouchure ?
- Justement. C'est la place de ce sommet qui est déterminante. Le cône qui nous intéresse est celui qui se trouve dans le corps. La partie de ce double cône qui est dans l'instrument est très importante, mais on n'y peut rien : l'instrument est rigide, de forme inaltérable. Tout se passe avant le deuxième cône qui est totalement déterminé par la forme du premier. On pourrait dire que c'est une sorte d'entonnoir, avec un trou en haut et à la base une membrane élastique, le diaphragme.
Le diaphragme travaille vers le bas. Ce faisant, il crée un appel d'air à l'intérieur de l'appareil respiratoire et la simple traction du diaphragme vers le bas fait pénétrer l'air dans les poumons (inspiration).
Quand on inspire, on travaille. Quand on fait le son, on se détend. Cela ne veut pas dire qu'on ne travaille pas : on travaille à se détendre, et cette détente produit un son, ce qui est important parce qu'on a toujours l'impression, quand on produit, que c'est le moment où l'on travaille. Or, en l'occurrence, ce n'est pas vrai.
- C'est l'aspect "Yin" qui produit le son ?
- Oui, c'est cela. Ce qui fait que cette détente, qui est moins, est transformée en plus, c'est à dire en production concrète. Par contre, le travail d'inspiration, comme celui de la tension de l'arc dans le Kyudo (tir à l'arc des moines zen) s'il n'est pas producteur, est le moment de la concentration, le moment où l'on accumule l'énergie qui, une fois libérée, sera transformée.
Cette vision de la chose montre très bien que la plus grande efficacité dépend du rapport entre la quantité d'air et l'effort produit pour l'accumuler.
C'est à la base de la colonne d'air qu'il y a plus d'air, c'est à dire dans cette partie de la cage thoracique qui est au niveau de l'estomac, à partir du sternum. On voit bien que les poumons ont une forme conique, et qu'en haut, il y a très peu de capacité pulmonaire. En sorte que la respiration thoracique, qui est pratiquée de façon très générale, ne tend pas à une économie de l'inspiration puisqu'au prix d'un effort très périphérique qui engage tous les muscles intercostaux, qui sont en grande quantité, on fait pénétrer dans le corps une quantité d'air médiocre.
Par contre, si on arrive à augmenter l'amplitude du mouvement diaphragmatique, on va libérer la partie des poumons qui a vraiment la capacité pulmonaire, là où on fait entrer le plus d'air possible, avec le moins d'effort possible. C'est ça qui est important."
La respiration alternée.
Pour bien commencer une séance de yoga, il est judicieux de pratiquer "Nadi Sodhana" (la respiration alternée). Pratiquer sans tiquer ce nettoyage des narines car il produit aussi l'effet d'une grande lessive du système physiologique.
Les "Nadis" sont des canaux subtils qui transportent l'énergie et les pensées, sous forme de vibrations, vers des centres énergétiques.
"Sodhana" signifie "ce qui fait briller" ou "processus de purification".
"Nadi Sodhana" purifie les canaux subtils et stimule les centres d'énergie ("Chakras").
Selon le principe de polarisation du corps humain, le courant positif est inspiré par la narine droite (solaire) et le courant négatif par la narine gauche (lunaire).
Le fait d'alter-nez le passage de l'air dans chaque narine permet d'équilibrer ces courants. Cela a pour effet de pacifier et clarifier notre mental, de stimuler nos petites cellules grises, de nous redonner de l'énergie et de calmer notre système nerveux ...
Ma pratique :
En posture assise, dos droit, épaules abaissées et relâchées, inspirer par les deux narines. Ensuite, boucher la narine droite avec le pouce (si vous êtes droitier) et expirer par la narine gauche. Inspirer par la narine gauche. Les alternances se font toujours sur l'expiration, donc l'expiration qui suit concernera la narine droite (narine gauche fermée par l'annulaire ou l'auriculaire).
Sur l'inspiration "rien ne bouge" alors, la prochaine se fera à droite. Continuer en cherchant à ralentir la respiration.
Pratiquez Nadi Sodhana régulièrement et vous deviendrez plus brillant.
Nadi ravissant, propre comme un sou neuf, fait en sorte qu'on se transforme.
Alors, ne pas hésiter, si l'on est tendance "grise mine-déprime", ce souffle nouveau peut faire en sorte qu'on se ravise : nous voilà enfin ravi de la vie !
Ah ouais ! on vit avec aisance et à sa guise, c'est Broadway, mais aussi Byzance ou bien Venise !!!
Bon, chers amis avisés, pour disposer de superbes canaux d'énergie, on fait comme on "Nadi" !
Bonne semaine et bon vent à tous !