vendredi 29 novembre 2013

Voisins - Voix zen ?

"La mort, si elle nous voyait pleurer, elle se tordrait."
Jules Renard
Plantons le décor. Je vis dans un endroit où je suis très entouré. Des voisins, j'en ai pleins. De certains, je m'en plains (ou je les plains). Ceux-là ont été placés sur mon chemin de vie pour me faire évoluer. Ils m'ont détesté mais aussi testé sur ma capacité à transformer la gêne en zen.

Voici les faits :
Mes voisins "procédure" ont eu un dur retour de bâton, de leur "boumerang" retors et tordu (kharma). L'un s'est pendu (fin novembre 2005), l'autre, vient de mourir (fin novembre 2013) brutalement chez lui. Ces "Tontons flingueurs" quinquagénaires, auraient pu dire, comme "Raoul-Blier" dans le film culte de Georges Lautner (qui vient, lui aussi de passer l'arme à gauche) :
"Faut reconnaître ... C'est du brutal !"
On meurt comme on a vécu. La vie, la mort forme un duo bien uni. L'un est dans (aidant) l'autre, et réciproquement. On peut voir la vie en rose ou en morose :
"La vie est un restaurant, petit, mauvais et cher. Et en plus, c'est trop court." Woody Allen. 
"Si la vie n'est pas rose, de quelle couleur est-elle ?" Y.M
"Tête de mort" se fait avoir et finit par perdre pied puis la tête. A voir la mort en tête, donne "en vie" ... de faire la fête. Jouir du jour et pour être heureux longtemps, avoir du bon temps, ouïr Lao Tseu nous dire :
"Qui vit la mort, jouit d'une longue vie." 

Voilà l'effet :
C'était mes voisins latéraux, à droite, à gauche, ils étaient toujours à mes côtés dans les moments difficiles (pour me créer moults embûches, tracasseries et désagréments). Vous voyez le topo, de vrais "poteaux"*, un peu voyous. Bref, j'étais pris en sandwich et en grippe, simplement parce que je chantais du Brassens ("La mauvaise réputation") : Non décidément, les gens n'aiment toujours pas que l'on prenne une autre route qu'eux. Surtout si c'est un chemin de traverse forestier et non bitumé.
De plus, je sais depuis peu qu'une autre voisine (sans rapport avec les tontons) vient d'être diagnostiquée parkinsonienne. Manquerait plus que je sois parkinsonien, moi itou, avec tendances suicidaires.



Bon, je remet ma pendule à l'heure, Miss Parkinson est ma voisine intime mais Master Suicide n'est pas le mien (de maître). Ainsi, un si joli sourire, fou rire de ma compagne ou de notre voisine d'antan, d'un peu loin dans la rue, qui chantait souvent "Cadet Roux-sel", et hop ! tout souci s'enfuit. Et en bon procrastinateur, je remet mon suicide à demain. Le lendemain, j'annule tout rendez-vous avec la mort, parce j'ai pas qu'çà à faire (mon agenda est rempli de petits moments plaisants). Du coup, je chante, tel un mantra, un obstinato de Manu Chao anti-chaos :
"La vie est belle, le monde pourri."
Les Tontons canardeurs "n'en chantaient pas" (de chanson de Chao) leur vie, peut-être en mourraient-ils d'envie. Toujours est-il, que par certains aspects, leurs destins se ressemblent ( ils meurent en suicidaires, actif ou à p'tit feu, à peu près au même âge et à la même date, à deux jours près, en fin de semaine).
"Allan : Qu'est-ce que vous faites samedi soir ?
La fille : Je me suicide.
Allan : Et vendredi soir ?"
(Tombes les filles et tais-toi de Woody Allen).
Et si on rajoute certains traits de caractères communs, ça fait pas mal de coïncidences.
Et l'écho ainsi danse... Cela me fait penser à l'âme hors et à cette phrase si belle de Céline:
"Il n'avait plus assez de musique en lui, pour faire danser sa vie."
Et pourtant, les tontons flingués (dézingués par eux-mêmes), je leur avais bien dit de faire du yoga. Mais, ils se sont bornés à imiter la posture du "cadavre" (Savasana).
Dire tchao à la vie, tout de go ou piccolo à piccolo (ou à picoler), ou plutôt lire Umberto Eco, y'a pas photo :
"Nous savons que nous allons vers la mort, face à cette occurrence inéluctable, nous n'avons qu'un instrument : le rire."
D'accordo, ecco ! Bravo Eco ! Allez, à bientôt !



*Poteau : Ce n'est pas le poteau rose. C'est de l'argot. Se dit maintenant "pote", c'est à dire ami, camarade. Cela signifie aussi : associé, malfaiteur, chef de bande.
Autrefois, c'était aussi les poteaux qui reprenaient les mots oubliés pour les relancer à nouveau dans le flot des mots.
Votre poteau rigolo, le calmos Devos d'Andernos !!!

vendredi 22 novembre 2013

Musicothéra-pie

"L'Homme est un animal qui lève la tête au ciel
et qui ne voit pas les araignées au plafond."
Jules Renard

Sur notre belle planète, l'Homme se prend pour un roi. Il croit que la terre va l'appeler à régner, c'est fou ! Mais heureusement, pour soigner ceux qui ont "une araignée au plafond", il a inventé la Musicothérapie. Et en plus, ça marche aussi pour "lézard est niais". Enfin ... je pense. En fait, j'en saurien.
Attention, cette chronique truffée de jeu de mots laids ne marche que si on libère son âme d'enfant. Les "mot-meuh !" qui ont tant de plaisir à transformer  les mots (les maux) sont des "musicothérapoètes" précoces.

Musique des "animots" :
Exercices de "stylotarie" à la manière du fameux (c'est du belge) groupe de rock namuroi "Sttellla".

Toux des paons.
"La vie est bèèèèle, disent les moutons.
"La vie est mouche", disent les oiseaux "gobe-mouche".
"Tout n'est pas rose chez les flamands", disent les "oiellons".
"L'avenir appartient à ceux qui s'éléphanteau", dixit Sttellla.


Dîner au bord de l'amer.
- Orang-outang on emporte le vent, dit le singe.
- Oh ! Quelle phrase ! C'est boa en mourir  !, dit la gorille.
- C'est koala c't'embrouille, dit le gorille.
- Mais quelle mouche te pique mon nounours. T'es chat-loup où quoi ?
- Jaloux moi, oh ! Guenon (estampillé Sttellla").

Repas au bord de l'étang :
- Eh! t'sais, t'sais couah ! Il était tard et il me demande : Quelle heure reptile ? Et je lui répond (un oeuf) :
- T'inquiète pas, y'a pas de lézard, tatou ton taon.
- Bon, c'est bien. Comme l'étang c'est de l'argent, on va se faire des grenouilles ... des gre-nouilles encore.
- Ah ! Tu me fait "ma raie" sur le côté ! Mais "nouilles encore", c'est une contrepètrie. Au lieu (noir) de me raconter des beaux bars, tu ferais mieux d'écouter l'histoire "des grenouilles" de Steve Waring.


- Oh ! T'as ri, faut voir comme !
- J'adore, c'est légèrement loup-phoque et à chaque fois, je suis morse de rire, je me marre comme une baleine.
- Cétacé, tu exagère. T'en fait des tonnes. C'est drôle, certes mais là tu fais dans le genre otariepopotame.
- Et toi, quand tu rigoles et que tu te régales de tes ragoûts de ragots peu rat-goûtant et de potins de popotins et de pélicancans à la noix de pécan, tu crois pas que t"en fait taureau ? T'es vraiment un drôle d'oiseau, une espèce de colibrius. Tout cela n'intéresse que les égorillards, qui se lèchent les babouines. Toi, content, sacré phénoménate, père Ok, tu répètes.
- Mais, t'es toi ... aussi un oiseau comique mais du genre pas marrant, carrément navrant. En fait, t'es un vrai "Martin-prêcheur", cathégori(ll)e poids lourd. Pendant que tu prêches, tu fais l'amoral, tu penses à la nuit qui vient et tu te vois tel un hibouteille buveur de ouistiti-cocakoala. Les geais dans ta tête, tu vis comme un vieil ours, espèce espiègle de grizzlibelulle. Ah ! tu dis que je répète, mais toi, tel un sagouin, tu singes.



Musicothérapie pour animaux :

Des études faites par le "Music Resarch Group" ont montré que la musique agit sur les animaux. Par Apollon (Dieu grec de la musique), si on fait écouter du Pink Floyd à des poules, elles pondent davantage. Du coup le fermier papy boum ressort sa vieille basse "Rickenbaker" (la même que celle de Roger Waters, le chanteur bassiste du groupe) et va leur jouer "Money", histoire d'en palper un peu plus des euros. Seulement voilà, quarante ans ont passé, et on a beau être âpre aux grains, les fausses notes, même psychédéliques, ça plaît pas aux poules. Adieu les pointes de pontes.
- Au lieu d'y aller sans traîner, il aurait mieux fait de s'entraîner un minimum.
- Ah ! c'est vache !
- Et bien, parlons-en.
Les vaches exposées à la "Symphonie Pastorale" (Beethoven), produisent plus de lait "pasteuralisé". Paysans cultivés, soyez à lait-coûte.
Gare aux gaffes-baffes, si dans vos baffles passe une musique inadaptée, vos animaux de compagnie vont vite vous le faire savoir. Face au métal, le chien devient brutal. Pendant que le chanteur hurle à mort, votre chien aboit encore plus fort. La musique très rythmée déplait au perroquet qui se met à crier. Le si beau et rigolo "Duo des chats" peut rendre renfrogné votre "greffier", si fier qu'il peut même se venger. Et là gare au courroux du matou, pendant que vous pissez de rire, il en profite pour pisser partout.
Toutefois, vous pouvez toujours rétablir la confiance et faire revenir le calme dans votre DO MI SI LA DO RE. Pour cela, Vivaldi vous aidera,  passez donc "le largo de l'hiver", si en plus vous rajoutez les mouvements lents des concertos pour mandoline, vous constaterez que stress, détresse et tristesse ont complètement disparu. Rajoutez un peu d'"Ode à la Joie" et c'est le Nirvana !!!


L'histoire du chameau qui pleure.
Dans les steppes d'Asie centrale (Mongolie), une chamelle dit stop ! Elle se désintéresse de son rejeton. Et ça fout les jetons. Elle ne veut plus le nourrir. Devant les larmes du jeune chameau, les mongols dégainent leur arme thérapeutique : un joueur de vièle joue pour les réconcilier. C'est de la musicothérapie en pleine nature. Ces hommes sont des témoins patients et concentrés d'une nature qu'ils respectent.


Commentaires :
- La formule des mots belges "Sttellla" marqués en italieque, ça me botte. Et je suppose que l'absence de caractère gras, c'est fait pour souligner la légèreté des jeux de mots ?
Auguste.
- Tout juste Auguste !
Pour la vidéo "Steve Waring", montez le son ou tendez l'oreille (c'est bon pour la santé). Sinon, pour les paresseux, voici ((c'est fini pour aujourd'hui, merci et arrivederci ) :

                                                                       vidéo de Mathon Cathy                   
                                                        



vendredi 15 novembre 2013

Shri Mahesh

"La Posture de Yoga est partout et en tout. Chaque geste est le reflet de l'intérieur."
Mon maître de Yoga.
Il a été l'un de ceux qui ont bousculé ma vie, à une époque où j'en avais envie. C'était dans l'air de mon temps, j'avais à l'époque un grand désir de m'envoler vers d'autres cieux. Alors évidement, puisque j'étais prêt, je l'ai rencontré ce drôle d'oiseau qu'on nomme gourou. Il allait me prendre sous son aile, ce gourou sherpa et m'aider à déployer les miennes. J'étais blindé, guindé et dégingandé. Il m'a guidé, déguindé sans me dézinguer moralement. Et moi, à toute berzingue, sans louvoyer, j'ai envoyé au diable vauvert tout ce lourd bastringue de dingue (notre "bagage familial" dont on hérite et dont certains aspects nous irritent) qui m'empêchait de bien piloter ma vie. Mais qui était Shri Mahesh, cet esthète de l'art du Yoga, à la parole savante influencée par Vayu (Dieu du Vent), dont je vante les mérites ?


"Chacun a sa voie et suit son chemin. Personne ne peut apporter le bonheur, on ne peut le trouver qu'en soi-même. Mon but n'est pas d'imposer à l'autre une voie, mais de donner des idées pour que la personne cherche par ses propres moyens."
Me voilà rassuré, pas de "gourou pie de sansonnet" qui te manipule, qui pousse la séduisante ésotérique sansonnette sans en avoir (de sens honnête). Moi le libertaire réfractaire, l'anarchiste pacifiste, je vais pouvoir chanter en coeur, en choeur et en corps, les "sens au net" sur un mode hindou. Mais le temps passe, je vous résume sa vie.
Né en 1924, Mahalinguappa Ghatradyal (Shri Mahesh), orphelin, est élevé dans un monastère de la région du Karnataka, dans lequel il apprend et pratique le Yoga dès l'âge de cinq ans. En 1942, il arrive en France, il est accueilli par Boris et Françoise Dolto. Sportif primé, il court le marathon en compagnie de Zatopek et Mimoun. Il étudie la médecine et travaille en hôpital (rééducation de personnes blessées et d'enfants handicapés). 1959 : il crée le Centre pour les Rapports Culturels Franco Indien, qui organise des expositions, des spectacles de musique et danse de l'Inde et des voyages. En 1969, il crée la Fédération Française de Hatha-Yoga et en 1981 : l'École Internationale Du Yoga Traditionnel*. Que faire pour aider le peuple indien à moins souffrir ? L'empathie, c'est bien mais le concret, c'est mieux. Alors, il participe activement à l'élaboration de son projet qui se matérialise par la construction d'un hôpital (à Halligudi, son village natal) dans une des régions les plus sèches et pauvres de l'Inde : le Karnataka.



Shri Mahesh s'est éteint en août 2007, ses cendres sont au Père-Lachaise.
Il a été l'un de mes repères. Il avait le même âge que mon père. Il ne le montrait pas souvent mais cet homme au regard d'aigle pouvait être espiègle, coquin. Quand nos regards se croisaient, je sentais qu'il approuvait ma malice. Il avait le front dégarni, mais il était parfois de Mahesh avec moi. Dans ces moments là, il devenait l'un de mes "pairs spirituels".


"Le point de départ et le point d'arrivée d'une posture, c'est le nombril."
"Son-Yoga" :
C'est un Yoga postural avec discipline de souffle ("Pranayama"). Les Postures se suivent et se rassemblent en famille (série d'asanas allongées sur le dos, par exemple), à bon escient. Elles s'inscrivent dans une progression douce et lente. Les postures se complètent et sont complices entres elles. Ce Yoga se soucie de l'anatomie et de la physiologie (le maître n'oublie pas son serment d'Hippocrate, yogi thérapeute avant l'heure). Cela explique le choix précis des postures (une posture délicate est préparée en amont), ceci dans la liberté de l'instant et de l'instinct. On s'applique à vivre la non-violence, tactique et tact actent pour ce pacte avec soi-même à la recherche du bien-être.
La séance basée sur la  concentration, le rythme collectif axé sur un même souffle, la suspension de la respiration dans l'immobilité, invitent à l'écoute de soi. On s'ouvre, on se découvre et on oeuvre pour s'accorder. Tel un musicien à l'écoute de son corps instrument, on accorde son mental agité. On se donne du temps, du tempo, du tempérament, et c'est bon pour les artères (pour ma part, cela me soigne et me libère de l'emprise de ma locataire, Miss Parkinson et son affreux caractère).
"Dans les Asanas, identifier le corps à une fleur : baisser un bras, une jambe, comme un pétale de fleur qui tombe au sol, sans bruit, délicatement."
Voilà, l'âme Mahesh E.I.D.Y.T* (la messe est dite, à dire avec le S qui CHuinte), faut que j'aille faire ma séance de Yoga, sinon je vais me faire enguirlander par l'heureux père spirituel. Régalade d'autant plus grande que je vais tester la natte Ardelaine, tapis de Yoga en laine, que l'on vient de m'offrir pour mon anniversaire.
Namasté !

"Comment taire ?" :
- Alors, c'est koa, l'eidyt avec un Astérix ?
Edith de Nantes
- Ben, ça doit être le genre "Cité plus haut, retrouvez l'astérisque".
Edith donc (Ecole Internationale Du Yoga ...)

vendredi 8 novembre 2013

"Daisy Pitaf"

"La mort est un manque de savoir-vivre."
Alphonse Allais



Daisy Pitaf :
- J'en ai encore, je vous en met un peu plus ?
- Pas de problème, surtout que ce sont les nôtres, répond Daisy Derata.
- M'enfin pas toujours, parfois ils sont miens, et les  vôtres, il m'arrive de les remanier.Bon, je sens que mes invités épitaphstolaires s'impatientent. Océane, savante, me souffle cette épitaphe pour pétomane marin :
"Pets à ses cendres".
- C'est vraiment de mauvais goût ! C'est un coup des pets dans l'eau ! Faites donc, chère Daisy Pitaf, un peu de sélection dans les propositions envoyées par vos visiteurs.
- D'accord, je vais me servir de ma fidèle épée (aux propos si tranchants), j'ai nommé "Excalembour".
- Je pressens le pire, le genre "C'est pas l'homme qui prend la mer ...Ta,ta,ta".
- Taratata ! Erratum ! Daisy Dérata c'est raté. Nous nous en allerons (de requin) à nouveau vers la mer et la musique, mais sans Renaud, voici :
"A LA MI RE MI - LA SOL LA MI LA !"
- Excellent ! Excès de soles, et on se retrouve en sous-SOL, dans une boite de naze (sans jazz), commente Daizy Gillespie. Armée, non pas d'Excalembour, mais d'un instrument tout aussi sacré et puissant, une trompette, l'espiègle Gillespie renchérit :
"RE MI FA SOL LA SI DO RE , dans son DO MI SI LA DO RE chUTe sur le SOL SI RE. Le LA SI LA MI LA !"
- Bravo ! Je vois que le be-bop fait pulser l'esprit. Autant la "note" est salée, autant le Lassi (délicieuse boisson hindoue) est sucré.



- Voici un haïku :
"Puis la mer se brise
à l'ombre des sémaphores,
sur des rochers pâles."
Ce mini poème japonais me parle. Un jour, nageant dans l'océan (plage landaise), j'ai été à deux doigts de dire :

"Puis l'homère d'alors se brisa,
sur des rochers pâles,
mais fût sauvé ce jour-là,
parce qu'il s'aimât fort."

- Cherie Pitaff, je vous fait remarquer que votre personne naze qui nage, ressemble plus à Homer Simpson qu'à l'antique Homère.
- Ce n'est pas faux chère Daisy Des ratés. C'est parce que je me suis fait moi-même et que je n'ai pas tout réussi (le côté Homère d'alors, côtoie parfois mon ego nigaud). C'est mon côté court, c'est pour lui que je pratique le Yoga. Il l'étire, l'allonge et le grandit.
- Votre côté raccourci, rétréci mérite cette épitaphe ci :
"Ci-gît poète, entré sans sonnet."
- Redonnons la parole à nos invités. Et l'ami Dupain nous envoie cette épitaphe :
"LA MI LA MI LA."
Pour un musicien étouffé par une bouchée de pain. MerSI LA MI, celle-ci aussi est pour moi. En effet, parfois en période"nez pris, gorge sensible", Miss Parkinson cherche à m'étouffer. Par sa mauvaise conduite, elle réduit mes conduits oesophagiens. Le tuyau rétréci me stresse et il se trouve toujours un morceau de pain qui vient squatter ma gorge. Après ça impossible de déglutir. Heureusement, l'esprit Yogi me sauve de l'étouffement et du ridicule. Voilà, il est temps de conclure :

"Je me suis enfin décédé."

Ou, comme le chante si bien Jean-Louis Aubert :



 Un jour, "l'âme hors" est partie prendre l'air, l'air de rien avec le vent d'ouest et son petit ami, le poète Garcia Lorca :
"Que tous sachent que je ne suis pas mort ; Je suis le petit ami du vent d'ouest."
Réponse au dernier commentaire de Pascale : Ça c'est de l'épitaphe de qualité. "Muchas Garcias" (Ooops! un fort coup de vent a malencontreusement déplacé la lettre R).

Commentaires :
- Euh ! Moi j'trouve que la vidéo du haut, elle te fait perdre la boule. Trop délire ce "flipper" qui fait flipper.
"Flipper le dauphin"

- C'est trop de la balle ! Et une extra-balle pour le blogueur blagueur.
"Stupéflip"

Allez, bande de gamins, à la prochaine petite partie gratuite !


vendredi 1 novembre 2013

Exercices de Stèle.

La nature est en accord avec le calendrier, nuages gris, plafond bas. C'est la Toussaint, alors je me suis dit :
"Et si on écrivait des épitaphes".
"Épitaphe : Inscription sur une tombe démontrant que les vertus du trépas ont un effet rétroactif."
Ambrose Bierce

La pierre tombale t'emballe pas vraiment, toi, qui comme moi, a une préférence pour l'urne cendrée. Que cela ne t'empêche pas de donner un sens à ta mort, de trouver des mots d'hauteur pour quand tu ne seras plus là, mais plutôt plus bas, ou alors là, là ou encore (en corps) là et là !!! Où ? Le mystère perce et les cendres se dispersent.
Pour ma part, je verrais bien, pour le phénix "félix" (heureux) que je suis, cette épitaphe :
"Conteur ... remis à zéro."
En piste l'artiste, si je faisais mon numéro de "clown christ", ça serait plutôt :
"Je reviens dans cinq minutes."
Et pour mon côté "musicothérapoète" :
"Je vous sers un vers, ou une petite bière. Comme ça, vous m'accompagnerez pour chanter l'apéro en sifflant l'opéra (le "Lacrimosa" du Requiem  de Mozart bien sûr !)."


                                                     http://et-pis-taf.webcomics.fr

Il existe des gens cultivés que tu apprécies, qui publient avant toi des formules, dont tu ne serais pas surpris, de les entendre sortir de ta bouche. Jean-Louis Fournier est de ceux là :
"Ma vie a changé du jour au lendemain."
"J'étais superficiel, j'ai gagné en profondeur."
C'est le genre de brèves qui t'achèvent. Mais tout est bien qui finit bien :
"Finalement, nous ne regrettons pas d'être venus."
Un autre "type taupe" qui fait dans le profond ("six mètres", quand même, ce n'est pas rien, surtout pour un début), c'est le pote pitre qui t'épate quand il jacte musique : Jackie Berroyer ("Mélomanie" sur la radio "Le Mouv") :
"Il commençait à s'y mettre."
Il y a ceux qui font dans le jeu de mo(r)t :
"Ci-gît Allais. Sans retour."
Sans détours, sans la peur du bide ou du vide, il se jetait à corps perdu dans l'absurde. Et il y allait, Alphonse, "allais-grement", pour notre plus grand agrément. Bazin est plus basique.
"Né en ...
Néant ..." (Hervé Bazin)



Et il y a ceux qui font dans le texto :
"GUDOéDAaaaaaaaaaaa !!!"
Mais si je m'inspire d'un dessin d'Honoré dessinateur à "Charlie-hebdo", dont j'ai le strip (suite de cases dessinées avec texte, ici ciblées siglées) dans la tête, cela mérite quelques explications :
"Geek / P.I.P / V.I.P / Biiip / Ziiip / R.I.P"
7 à dire : "Accro à l'ordinateur / Spéculateur (Plan d'Investissement Programmé / Very Important Person / Hôpital : arrêt cardiaque / Bruit de fermeture du funèbre Sac (l'affairiste est dans le) / "Rest in Peace". Ou alors :
"Accro à l'ordinacoeur / ses prothèses "P.I.P" explosent / Vieille Pie / arrêt du coeur / autre zip que celui du manteau de vison / R.I.P.
Eh ! oui,
"On peut s'éteindre même sans avoir été une lumière."
Bien sûr, pour un bon mot, on peut toujours compter sur Fournier :
"Le jour de ma mort, si j'entends dire : C'est la fin ! J'ajouterais : des haricots ! Pour faire rire une dernière fois."
Après Jean-Louis F., un certain Ludwig Van B. (sourd comme un pot de "Triste en thème") :
"J'entendrai au Paradis."
Il n'est jamais trop star pour Paul Léautaud :
"Ci-gît Paul Léautaud, plus connu Maurice Boissard.
Quand on l'enterra : 'C'est bien tôt', dirent quelques-uns,
mais à part, beaucoup pensèrent : 'C'est bien tard !'"
C'est tout à fait dans l'esprit de son journal, dont je conseille vivement la lecture (c'est une somme, de nombreux tomes pour un sacré bonhomme hors normes).





Je meurs d'envie de connaître vos épitaphes. Si elles sont à mourir de rire, c'est bien. Si elles donnent à penser, c'est bien aussi. Si elles sont d'un ennui mortel, jetez-les à la poubelle.
N'hésitez pas à me les envoyer par le biais de la rubrique "Commentaires".
A la semaine prochaine !