dimanche 1 mars 2020

"Mémoire de Yoga n° 37"

La vie d'artiste !
Conseils d'un musicien :
Jouez ce que vous aimez et donnez du goût.

Celui qui a le goût de l'effort "s'honore".
Faire tout "sons possibles" ... dans la joie et sans compter son temps, parce que dans la vie, rien ne s'obtient sans plaisir ni don de soi. J'utilise le mot plaisir et non pas le mot travail car, comme dit Gurdjieff :
"Il ne faut pas travailler mais avoir du plaisir."

Le goût du travail bien fait.
Etre artisan de sa réussite, ce n'est pas pour la gloire ou par vanité, mais parce que le bien-être de tous implique le "travail-plaisir" de chacun.

Le goût du beau et du bon.
La recherche du beau suscite la beauté, la diffuse, la crée.
Etre gastronome de sa vie (lui donner du goût), être fin gourmet : peu et de bonne qualité nourrit mais non le contraire.

Le goût de tout ce qui grandit.
Ce n'est pas celui de l'ambition inhumaine ou dominatrice, mais celui de ... "Toute âme qui s'élève, élève le monde."
Eviter les mauvaises habitudes, repérer les bonnes et même, sans juger s'en méfier car, comme dit le proverbe chinois :
"L'habitude commence comme une toile d'araignée et se termine comme un câble d'acier."
Accordons nos violons et laissons parler le violoniste "équilibriste" Yehudi Menuhin :
"Mon principe fondamental  quand je joue est à la fois simple et universel : c'est la recherche de l'équilibre.
On peut approcher du bon équilibre  en prenant conscience qu'aucune partie du corps ne bouge  sans qu'il n'y ait une réaction correspondante ou une compensation dans une autre partie du corps, au même titre que la moindre chute de feuilles mortes modifie l'équilibre de la terre.
L'objectif est de parvenir à une perception des déplacements et des équilibres les plus fins."

Sentir-voir !
"On apprend à voir avec son corps.
Comment sait-on que l'archet atterrit sur la corde de sol ?
Est-ce parce que les os, les muscles et les nerfs de mon bras prennent une certaine forme ?
Ou bien est-ce que je guide l'archet avec mes yeux ?
Je SAIS, il en est de même des notes que je joue. Mes doigts s'habituent aux distances. Mon oreille confirme que je joue la note juste, mais ce sont mes doigts jouant naturellement et aisément, sans tension et pression sur les distances qui trouvent la note juste.
Il faut arriver à jouer du violon à l'instinct, mais il faut au préalable une préparation approfondie.
C'est un peu comme le vent soufflant à travers les branches. C'est la position des feuilles,chacune selon un angle qui lui est propre, qui donne au vent sa voix particulière."  




L'effort le gastronome, donneur d'envie et de goût.
Curieux le chasseur de sons !
Sage le conteur qui ne compte pas seize heures.
Equilibré, le yogi au violon non-violent.

"Toute âme qui s'élève, élève le monde."
Je n'ai pas cité "l'hauteur" parce que selon les sources, on attribue cette pensée à La Rochefoucauld, à Elisabeth Leseur ou à Gandhi.

Yehudi Menuhin : le violoniste yogi !
Musicien de grand talent, yogi épatant et élégant, surprenant et renversant (avant un concert, au lieu de se mettre la rate au court-bouillon, il prenait plaisir à se mettre la tête à l'envers et .... les pieds en l'air).

P.S :
Je n'ai jamais vraiment réécrit le mémoire de yoga de 1987 mais là si (propos pas assez clairs à mon avis, comme quoi le temps passant, on s'améliore et c'est tant mieux), ma non troppo.
Comme le bon vin, on vieillit bien lorsqu'on développe ses tanins talents, la saveur de son savoir, sa palette de couleurs qui colorise la vie.
Les bienfaits de l'âge on en voit la couleur, alors merci au thé vert, au chocolat noir, au vin rouge, autant d'antioxydants qui nous permettent de ne pas en voir de toutes les "couleurs douleurs" !

"On ne peut pas s'empêcher de vieillir mais on peut s'empêcher de devenir vieux."
Matisse

Yamasté !

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