"La voie du Hinayana"
"- Qu'y a t-il, Sôna ? Etais-tu auparavant, avant ton départ de la maison, habile à toucher du luth ?
- Oui, Seigneur.
- Qu'en penses-tu donc, Sôna ? Si sur ton luth les cordes sont trop tendues, est-ce qu'alors le luth donnera le ton juste et sera prêt à être touché ?
- Il n'en sera rien, Seigneur.
- Et qu'en penses-tu, Sôna ? Si sur ton luth les cordes sont trop détendues, est-ce qu'alors le luth donnera le ton juste et sera prêt à être touché ?
- Il n'en sera rien, Seigneur.
- Comment donc, Sôna ? Si sur ton luth, les cordes ne sont ni trop tendues, ni non plus trop détendues, si elles gardent la juste mesure, est-ce qu'alors le luth donnera le ton juste et sera prêt à être touché ?
- Oui, Seigneur.
- Et bien, de même ô Sôna, les forces de l'âme, trop tendues, tombent dans l'excès, trop détendues, dans la mollesse. Ainsi donc ô Sôna, réalise en toi l'équilibre de tes forces, tends sans relâche à l'équilibre de tes facultés spirituelles et propose toi cela comme but."
Avant de devenir un bon joueur de "Bhagavad Gita art", cherchons à être d'abord un bon harpiste. Laissons nous séduire par le charme de la parabole de la harpe, telle qu'elle est explicitée par Robert Linssen. La parabole de la harpe, fréquemment évoquée par les anciens maîtres de l'Inde, est à la fois pleine de profondeur et de poésie.
La signification de cette image doit être perçue par l'intuition et non par la pensée analytique. Le yogi y est comparé à une harpe vivante, formée de trois cordes (les "gunas") :
Une corde physique, symbolisant le corps.
Celui-ci doit être harmonisé par le yoga permettant une prise de conscience et une maîtrise parfaite, la détente musculaire, nerveuse, psychique, et la respiration complète lente et profonde.
L'harmonisation du corps implique également une hygiène alimentaire conforme aux lois de la nature, la redécouverte de la sagesse instinctive du corps dont les possibilités, généralement inconnues, sont immenses, la simplification des besoins à tous les niveaux, dans tous les domaines, le respect des rythmes naturels de la vie.
Une corde émotionnelle :
Celle-ci doit conserver toute sa sensibilité tout en étant libre de l'identification, de l'attachement aux sensations et de toutes les dépendances.
La fixation émotionnelle excessive émousse la vraie sensibilité. Mais le détachement et la non-identification ne doivent jamais être confondus avec l'indifférence ou l'évasion. S'ils sont mal compris, ils peuvent assécher le coeur.
Une corde mentale parfaitement souple, transparente et libre de l'attachement, de l'identification.
Elle doit cesser de vibrer exagérément pour son propre compte.
Ainsi, s'il vibre en harmonie avec ses trois cordes, le yogi est semblable à une harpe vivante.
A défaut d'être un harpiste marxiste tendance Harpo (le frère muet des Marx Brothers), je pratique la harpe celtique façon Gaston en faisant des gaffes, des bévues, des sottises.
Je joue comme ça vient, de ma petite harpe Camac. Je suis pas prêt à jouer de la grande harpe Camac, trop comac pour moi, mais plus adaptée aux musicos costauds en costard cravate.
Le gaffophone de Gaston est puissant. Lorsqu'il en joue :
Les "murs-murs" qui ont des oreilles trop sensibles défaillent, ceux qui font la sourde oreille se fendent en deux, les "porte-mentaux" craquent physiquement. Les murs en harmonie, sont dans la vibration et l'extase, ils prennent un bon bain de sons sains.
Chez le désaccordé Mr Gaspard Sapin, ça sent le gaz et le sapin, chez l'autre (celui qui s'accorde), ça gaze !
Le dessin est de Franquin, pour écouter et goûter pleinement aux plaisirs du "gaffophone", il est peut-être recommandé d'être un peu dur de la feuille !!!
Les inventions de Lagaffe ne sont pas toujours au point.
Bhagavad Gita : Poème philosophique sacré de l'Inde. Le terme signifie "Chant du bienheureux".
"C'est le désir et sa compagne la colère, enfants de rajas qui souillent tout, qui dévorent tout. Sache que c'est là le plus grand ennemi de l'âme."
Yamasté !!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire