"OM sweet OM suite"
La nasalisation est un phénomène très important. En effet, lorsqu'on nasalise un son, en abaissant le voile du palais, on fait passer une partie importante de la colonne d'air pulsée par les poumons en direction des résonateurs supérieurs, les fosses nasales.
La muqueuse qui les tapisse est richement innervée par deux systèmes antagonistes : l'ortho-sympathique et le para-sympathique qui régissent et contrôlent l'ensemble des fonctions vitales de l'homme.
Le premier accélère le cœur et ralentit les mouvements du tube digestif. Le second, au contraire, est inhibiteur cardiaque et vaso-dilatateur. C'est lui qui détend les muscles, ralentit la respiration et abaisse la tension artérielle.
De lui dépend également la bonne qualité du sommeil. Or, le son nasalisé va faire entrer en vibration les points réflexes de la muqueuse endo-nasale correspondant à ces deux systèmes, créant ainsi dans cette zone réflexogène des stimulis particulièrement puissants si les vibrations sont bien en place.
L'homme peut ainsi se réharmoniser, régulariser certains dysfonctionnements neuro-physiologiques et retrouver, par ce moyen, équilibre et santé.
OM vibrant ainsi entre les deux sourcils agit aussi sur la glande pinéale située à cet endroit précis.
En envoyant des sons sur la peau pour tenter de distinguer des zones de sensibilité nettement distinctes, le Docteur Tomatis a trouvé la pince (pouce/index) main droite et la zone frontale située entre les deux yeux. Or, il se trouve que le Mudra qui symbolise le OM fait justement joindre le pouce avec l'index.
Le son racine ("bija") qui est en relation avec la glande pinéale (où est également placé "Ajna Chakra") est toujours OM.
La glande pinéale qui ressemble à une pomme de pin, d'où son nom, secrète les hormones suivantes : la sérotonine (action sur le sommeil), et les endorphines qui sont analgésiques. La répétition prolongée de OM débarrasse nos cellules des toxines qui ont pu s'y accumuler. On peut se concentrer sur les chakras (centres énergétiques) en chantant OM sur différents tons.
En fixant la concentration sur le Muladhara chakra (situé au niveau de l'anus), on chante OM sur le ton le plus bas. Ensuite, en remontant le long de la moelle épinière vers l'emplacement de chaque centre successif, le ton monte chaque fois un peu plus haut. Le son OM devient peut à peu imperceptible.
Une autre méthode utilise une gamme musicale indienne pour situer les centres psychiques. Il y a une relation entre la gamme et les chakras :
SA (DO) : Mulhadara
RI (DO dièse) : Swadistara
GA (MI) : Manipura
MA (FA) : Anahata
PA (SOL) : Vishuddha
DA (LA bémol) : Ajna
NI (SI) : Sahasrara.
Les vibrations ont construit l'univers. Le son OM a organisé le chaos, le cosmos, l'ordre et la beauté; en le chantant, on remet de l'ordre dans le chaos, on restructure son corps, son être.
Terminons par l'un des Yoga sutras de Patanjali :
- Tatah pratyak-cetanadhigamo'py antraraya-bhavas ca.
"Par la répétition de OM, on gagne l'introspection illuminée, et l'élimination de tout obstacle".
Par la méditation sur OM, la réalisation du Soi est possible. C'est parce que la vibration du OM élimine les obstacles du chemin et mène à la réalisation du Soi qui existe au fond de chaque être.
AOOOOOOMMMMM, AUM.
La force de ce son, bien modulé, est incroyable : le A part de la gorge, le O descend profondément dans le bas ventre pour se terminer par le M, qui vibre dans le crâne.
L'espace sidéral produit une musique spontanée que les radio-téléscopes captent. Chaque particule atomique, chaque étoile joue sa note. On dit que toutes les notes réunies forment un gigantesque OM.
Tout est dit, je n'ai rien à rajouter alors je me tais, fin de cette "OM suite OM" !
Je préfère me retirer dans un endroit silencieux et chanter des "OM sweet OM" pour calmer mon mental agité.
Il vaut mieux se calmer que se camer, chanter que se shooter, s'enchanter le corps et le mental en compagnie de Vishnou (la paix) que de s'abîmer en sniffeur de Vishnouf (poudre aux yeux utilisée pour prendre la poudre d'escampette) !
Bon vent !
Namasté !!
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