jeudi 5 juillet 2018

"En marche-ride !"


"Les meneurs de moutons et de vaches ont tourné la difficulté en nommant celui-ci Grandrieu, c'est-à -dire Grand Ruisseau, comme le Malrieu est un mauvais (ou petit) ruisseau, et Rieutort-de-Randon un village où le ruisseau abuse de méandres ..."
Jean Rodier


Jeudi 21 : En Margeride.
Après les gens, voici les champs :
Assis dans le salon du chalet, je ferme les yeux et, sur mon écran frontal, je vois défiler mes rides et mes images de la Margeride !
Paysages passages, le temps passe et tel le batracien qui coasse, je suis dans les temps pour décrire le cocasse et la grâce de cette nature dont jamais on ne se lasse.
Les gens d'ici devraient être heureux, vivre en paix mais ils sont plutôt agités et belliqueux comme partout ailleurs dans le monde.




La Margeride avec ... ses marguerites, ses molènes, ses gentianes, ses pensées sauvages, ses colchiques, ses digitales, ses narcisses, ses jonquilles, ses lupins, ses violettes, ses anémones, ses consoudes, ses ancolies et ... sa mélancolie bien jolie !  

Ses forêts accueillantes ... à cueillettes (champignons, myrtilles, fraises des bois, mûres, framboises).
Ses forêts denses d'épicéa, ses clairières de petits pins sauvages rabougris pour se protéger du froid, qui n'aiment pas la concurrence des arbres plus grands qu'eux et qui colonisent les espaces vides ... ses "mélèzes" plus à l'aise, ses "hêtres" tourmentés, ses "sureaux" qui "tremble hêtre noyer" (merci Steve Waring pour cette belle association) ...



Ses sentiers renommés ... le GR4, celui où se rencontrent les "Jacquaires" et les "Stevenson".
Ses landes de bruyères, ses rochers de granit gris, ses croupes vallonnées, son téton de pinacés (visible de la route du Viala), ses "prés à genêts" (et à méditer), ses douces mousses, ses moches mouches, ses vaches et leurs bouses qui te refilent le blues (quand tu mets ton pied dedans), ses "pacages" (pâturages), ses parcelles labourées ou herbagées, ses chemins anciens, ses voies romaines, ses drailles (chemins de transhumance) ...

Ses pierres de prière, ses pieus vieux et ses voeux pieux, ses croix, ses fours, ses moulins, ses abreuvoirs, ses fontaines, ses hameaux typiques, ses murets, ses belles maisons sévères et strictes, ses demeures qui épousent la pente et celles qui occupent le replat, ses toitures en lauzes, ses burons, ses bâtisses délabrées, ses clairs ruisseaux, ses terres légèrement ondulées, ses prairies fraîches, ses petites cascades, ses rigoles qui décorent le sol ...

Ses "Boirelac" (lire le message précédent), son décor hivernal (du blues blanc idéal pour un polar bien noir), ses fils de fer barbelés qui relient au passé et qui dessinent le présent.
Ses rochers antiques (là depuis toujours), dont l'un est prêt à s'écrouler de rire si tu t'arrêtes dessous et raconte une anecdote rigolote sur le groupe de "roc n' roll" the Rolling Stones. Cet endroit se situe entre "Le Viala" et "La Malige" !


Aux croyants gourmands d'hosties correspond rochers élégants mais hostiles !
Le climat n'est pas fait pour les souffreteux, les faibles, les frileux et les fibromyalgiques.
En fait, il effraie et fait froid dans le dos. Les vents dominants sont ceux du Nord (froid et humide) et le "marin blanc" celui de l'est (chaud et sec). L'hiver peut durer de six à neuf mois !

Vendredi 22 : retour à Andernos.
Par l'autoroute avec ...
ses routes sans fossé, ses routines sans déroutes, ses péages automatisés, ses aires de repas sans Viviane, ses stations-services, sa vitesse, sa tristesse ...
Alors pour lutter contre la sinistrose, je pense à Tanguy le berger allemand joueur de ma soeur, je l'imagine photographié par Wegman :


Voici le chien artiste "Lionart de Vinci", hyper-actif na-tif du Lion, avec ses bracelets à l'épate, il est attifé comme l'as de pique et ressemble un peu à un caniche !


Ci-dessus, vous avez la chienne chrétienne "Jackie-Line" qui suit le chemin de St Jacques de Compostelle. Mais comme elle regarde trop derrière elle (passant son temps à ressasser le passé et ne gardant en mémoire que le côté "poubelle la vie"), elle fait le chemin à l'envers et s'éloigne ainsi de la sagesse promise !

Allez encore un peu de mamie d'Margeride ... "Pardi, mon pauvre, oh ! peuchère, quelle misère que ce manque d'écolos rigolos par chez nous !!!"

Le 4 Juillet :
A la téloche, une autre mémé, Line Renaud n'hésite pas à nous raconter une bonne blague grivoise :
"Deux spermatozoïdes discutent :
- C'est encore loin l'utérus, dit l'un, fatigué et l'autre lui répond :
- Oui, on n'est pas rendu, là on est au niveau des amygdales !"

Bonne route et bon vent !
Caresses et bises à l'oeil !!
Yamasté !!!

Crédits photos : les chiens tout fous et touffus sont de Wegman, les mouches cools sont de Muhr !

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