"En amont, dans la haute plaine imbibée d’eau froide, la Rimeize erre entre sognes et pelouses hérissées de rocs, ouvre et ferme ses méandres, se mélange à d’invisibles ruisseaux au chant assourdi par les touffes de nard.
Au-dessus des renoncules d’eau en fleur qui ondulent dans le courant où se fragmente le soleil, montent et descendent les grandes mouches de mai. En quelques heures elles passent de l’état de larve aquatique à celui d’insecte dansant, s’accouplent, pondent et meurent, ailes écartées, sur les friselis de l’eau."
"En remontant les ruisseaux : sur l'Aubrac et la Margeride." de Jean Rodier
Entre le 17 et le 21 Juin, Le trio familial girondin a vécu en Lozère ("Les Bouviers" Station pleine nature) dans un chalet entouré de pins sylvestres.
Dimanche 17 :
Quatorzeure trente, je sors de la voiture garée côté St Paul le froid, pour me protéger du vent glacial, je ne lésine pas et me couvre d'écharpe, de passe-montagne, de gants et d'une doudoune (nous nous trouvons à 1420 mètres d'altitude).
Arrivés au chalet n°21, nous sommes sauvés, l'endroit est chauffé, on peut se dévêtir et laisser le bon temps rouler.
Le soir, nous dînons à la fameuse "Auberge de la Baraque des Bouviers". C'est un lieu chaleureux, la charmante serveuse qui a du monde au balcon, n'a pas froid aux yeux et tout comme l'auberge, ne manque pas d'adresses. Placez vous face à l'auberge, partant du milieu, à droite, vous êtes à St Paul le froid, à gauche, vous vous situez à St Denis en margeride !
Lorsque vous entrez, à "Saint-Paulaire", vous êtes dans la zone populaire, celle du bar, puis vous quittez l'endroit pour vous retrouver à "Saint-Denice", plus riche en déco, c'est le coin "à resto" !
Les bouviers sont les cow-boys d'ici au pays des grands espaces si jolis ("où est-ce terne ?").
Dehors, les vaches s'éloignent de l'estaminet, pendant ce temps là, Alex mange son "tournedos" et la serveuse sert à nos oreilles du Rossini, nous sourions, c'est bon pour l'appétit !
Lundi 18 : Pin jouit en juin !
Alex, observateur botanique, nous fait part de son étonnante vision d'explosion de pollen de pin emporté par le vent.
Décidément, ici on voit double souvent, on vit parmi les pins sylvestres et en fond de décor, on a une forêt dense d'épicéa. Autre duo, en ce qui concerne la reproduction du "pin sauvage", celui-ci dispose de "chatons mâles" et de "châtonnes" !
Les chatons mâles sont oblongs, ces cônes ovoïdes sont longs de 3 à 6 cm.
On dit que lorsque les chatonnes chantonnent les gymnopédies de Satie, les "chatons-cônes" jouissent et projettent en l'air davantage de pollen (dénommé "Gymnosperme", notons par ailleurs que ce "pin sauvage" fait parti de la famille des "Pinacés"), mais je pense que jouer de la musique "ça vente" donnera le même résultat !
Mardi 19 : Tout va à vau l'eau ! déboires à Boirelac !!
Rions du rieu (ruisseau) et lions connaissance avec les gentilhommes vivants en ces lieux !
Notre rendez-vous avec un de mes cousins du coin tombe à l'eau !
A côté de la plaque, on ne connaissait pas l'existence de deux hameaux si proches portant le même patronyme : Boirelac !
Il y a celui de St Paul l'effroi et celui de St Denis qui sourit !
Nous remercions vivement les auvergnats sympas qui nous ont sauvé de ce mauvais pas, a l'entrée du "Boirelac Paul'eau", les trottoirs aux herbes hautes dissimulent les fossés. Gare au touriste qui veut se garer, il peut aisément devenir un toutriste avec une roue de son véhicule dans le vide.
Bonne vie à St Rémi (LA DO RE, "Sam me dit" : nous t'enverrons une bouteille de St Rémillion) !
St Luc le dépanneur a bien œuvré et manœuvré !
On a eu chaud, alors pour me changer les idées, je décide de dire vite à voix haute et de répéter ce virelangue :
"J'ai chaud chez ce cher Serge" ...
Tout ça à cause d'un mauvais départ de "St Paul Nord" associé à un excès de confiance au GPS qui ne sait même pas reconnaitre un Serge d'un Rémi et un Boirelac d'un Boirelac !!!
Dire que, la veille, Miss Funny parlait du danger que représentent les fossés cachés par de longues herbes pour les touristes séjournant à Andernos !
Mercredi 20 "Viviane et son Bonnet rouge" : rigolades et régalades en "Margeride" !
Repas pris en bonne compagnie dans un petit "boui-bruit" où le tohu-bohu de midi laisse place au silence de treize heures.
Viviane, l'amarante restoractrice de "la margeride" de St-Denis ne fait pas les choses à moitié, elle assure le "show devant" et pardi c'est le paradis des jolis mots fleuris et des fines réparties, service compris !
Avec enthousiasme et élégance, elle marrie clowneries et charcuteries et tous les affamés attablés sont
ravis !
Lorsque le coup de feu est passé et qu'on a fini de manger, on peut enfin s'entendre, plus besoin de s'égosiller, on est rassasié, l'affaire est entendue et la peau du ventre tant tendu.Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, la suite au prochain article.
D'ici là, bon vent !
Yamasté !
Crédits photos :
Site des Bouviers station pleine nature pour l'auberge et le chalet, en ce qui concerne le nuage de pollen, cela vient de "monanneeaucollege".
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