dimanche 2 juillet 2017

"Coucou, coin-coin, Q.I-Q.I"

Avec le mimologisme, on donne la parole aux oiseaux. Ils ont enfin leur mot à dire. J'aime à connaître l'avis des volatils.

Il pleut, il pleut "Bergère honnête" !
Allons enfants de la batterie !!
Le pic-vert mâle tape contre le tronc d'arbre pour se nourrir ou alors il tambourine en rythme, afin d'aiguiser son bec pour une danseuse ailée intéressée par un prise de bécots et plus si affinités !
Lorsqu'il ne fait pas le batteur bateleur, il chante comme un cheval. Cela ressemble un peu à un hennissement dans le registre aigu. Voilà pourquoi, face à ce rire chevalin saccadé, les bretons ont donné au pic-vert le nom de "jument des bois" !
Ailleurs, on lui fait dire : "i piu, i piu, i piu" (il pleut ...).



Bergeronnette : enquête sur l'inquiète coquette qui hoquète de la queue.
Cette mignonnette, vive, active, en ballade sur la plage, me donne envie de siffloter "l'amusette" de Bach. Elle hoche la queue souvent et ces mouvements incessants font penser à ceux d'un battoir de lavandière.
Elle aime l'eau alors on dit d'elle que c'est :
"celle qui fait gicler l'eau, celle qui éclabousse".

Elle prend sa douche dans une flaque. Flic flac floc, tellement bien dans la flotte qu'elle sifflote parfois "l'air des lavandières" (dans "Carmen" de Bizet) !
M'enfin, souvent, elle le chante dans sa tête. Alors que mézigue le Meynierstrel, les pieds dans l'eau du lavoir d'Eau-d'ange, j'ai osé souffler dans ma flûte en bambou (faite par mes mains), cet air "en trainant" un peu dans le tempo.
Ça ressemblait à du "Carmen caramel" ou du "Carmen au carmel" !!!
Cela devant un public de gens surpris mais plutôt contents. Quelques autochtones ont même tapé des mains lorsque j'ai joué,vif comme un bergeronnet pressé, la "Bugade" ("Lessive", air du folk gascon).
Je me souviens (fin du siècle dernier) que des moustiques toqués m'asticotaient et qu'à la fin du "peste-claque", j'étais complètement ... lessivé !!!
"Piqué au vif", sans pouvoir me défendre, je me suis dit "in petto" :
"Je me suis fait avoir au lavoir !"

Dans la cambrousse, on retrouve l'espiègle "bergère honnête" mangeuse d'insecte, près du troupeau (buffet à volonté, repas de roi) dont elle paraît être la gardienne, la bergère !




Et pendant ce temps là, dans mon terrain boisé, le merle ramène sa fraise (et mange mes fraises), fait de superbes phrases. Il siffle les belles !
Le pinson apprécie notre mobile perchoir et quand il ouvre son bec, produit une mélodie qui monte et descend d'une échelle.
Les geais jouent à "kash-kash", les pies aussi mais sans la touche "les geais errent" de ces ailés-gants congénères. Même en jouant cash, elles sont moins classe !
A la ville et au chant, la grive musicienne se pose ... des questions métaphysiques :
"Qui suis-je ?, Où vais-je ?" qu'elle répète d'une manière chic.
Lorsqu'elle ne s'imite pas, elle se limite à commenter le match. C'est souvent payant et plaisant !
Quand au Tino Rossignol, on ne le comprend pas toujours, des fois, même, on ne sait pas vraiment où il veut en venir :
"Tiouou x4, Spe tioii tokoua, Tio,x4, Kououtio x4, Tskouo x4, Tsi x7, Kouorror, tiou tskouoapipits kouisi ... Dlo x8, Kouio trrrrrrritzi" !!!
C'est l'ornithologiste Bechstein qui a traduit le Rossignol avec une suite d'onomatopées épatantes.

La grive :
- Qui suis-je, qui suis-je ?
Le  rossignol :
- Tétoi, tétoi, Tsé tsé koua téso comuun mouououche "Tsé-tsé" !

Et pendant ce temps là, dans les forêts d'Australie, le Cacatoès noir fait des prouesses avec sa batterie, pour épater les gonzesses Cacatoès. Ses arguments percutants sont autant de promesses de bons moments à venir, passés à caqueter coquin en remuant en cadence le croupion élégant !
Si en plus de jouer de la batterie, le mâle malin siffle le "J'aime les filles" de Dutronc, les groupies au plumage noir vont défiler en ombre chez le lumineux batteur.

"Batterituel" :
Ce grand perroquet peureux fabrique ses baguettes à partir de branches. Il les agrippe avec ses pattes griffues et tape en cadence sur un tronc. La frappe est régulière et tenue (mais pas ténue ou alors c'est un code amoureux, genre "T'es nue ?"). Chaque cacatoès a son style :
Le rocker crâneur est vif. S'il est fan des "Stones", il tape sur des rochers (et parfois sur des rockers qui sont pas d'sa bande de bardes en blueson noir).
Le rocoeur crooner, lent et rockmantique, de la vitesse, il s'en tape.
Le "fentaisiste", amateur de tambour à fente, cultive l'art des sons surprenants !




"Splashhh, tom tom sssiiii", sur cette bath batterie et ces tambours à fente, je vous laisse ... trouver votre bon tempo et votre juste vibration !
N.B : l'info sur le Cacatoès vient de la revue "Science advances" !

Yamasté !



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